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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 18 août 2013

Randonnée sur la piste…

CHAPITRE 32ème : Des traces de radioactivité !
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Et c’est comme ça que la Mercédès fait bientôt demi-tour, alors que le soleil se lève enfin derrière les rideaux de nuages chargés de pluie, pour finalement s’arrêter sur une aire de ravitaillement en essence. Bien sûr, plus aucune trace de rien, hors deux policiers en faction à proximité, auprès desquels ils se présentent et quelques traces de sang que la pluie matinale n’a pas encore nettoyées en totalité.
« Et maintenant, on va où ? »
« Je vais vous embêter. Mais pourrions-nous disposer d’un compteur Geiger assez sensible pour poursuivre ? »
Un compteur Geiger sensible ? Pourquoi pas des fraises tant qu’on y est ? De toute façon, il n’a pas ça sur lui…
« C’est juste pour vérifier si la piste des traces de nucléides radioactifs que la charge parsème et disperse naturellement ici où là, se poursuit vers le sud ou va vers le lieu de stockage provisoire de la munition. »
On pourrait le faire faire par les autorités et rentrer à Lisbonne, non ?
Tête-à-tête silencieux, droit dans les yeux…
 
Puis De Sousa cède en silence et se décide à téléphoner… Pour revenir un peu plus tard : « Ça va demander un peu de temps. »
« Eh bien je vous invite à déjeuner… Sauf que, comme je n’ai pas un sou ni de carte de crédit sur moi, vous me faites l’avance, je vous rembourserai plus tard ! »
Pas question : « C’est la banque qui régale ! »
Et les voilà qui s’installent à la première table de l’établissement le plus proche, où le capitaine De Sousa commente la carte disponible. Beaucoup de morue. Il paraît même qu’il y aurait autant de façons de l’accommoder que de jours dans une année !
Pas vraiment de quoi ravir les papilles de Paul qui n’a pas vraiment mangé correctement depuis bientôt 48 heures : il opte pour un steak saignant.
En revanche, il se régale à découvrir une pâtisserie locale : le « Bolos ». Un petit gâteau à la crème pâtissière onctueuse légèrement aromatisée à la fleur d’oranger, servie tiédie, dans une pâte feuilleté croustillante de beurre. Simple, mais un vrai régal.
Il paraît que les meilleurs sont à trouver à Belém.
Pour faire passer le temps, Paul fait parler le capitaine de lui-même, de son boulot à la banque, mais en définitive, il ne parle que de sa femme et de leurs deux filles…
Passionnant, la vie des autres.
 
Vers le milieu d’après-midi arrive quand même une Audi avec la femme au chignon affreux et à la tronche un peu de travers vue le matin, et son chauffeur.
« Coronel Isabella ! » fait en douce De Sousa en reconnaissant la silhouette blonde installée à l’arrière de la limousine qui approche.
Avec un appareil portatif, pas tout-à-fait ce qu’on fait de mieux en terme de détection de radiations, mais qui fera l’affaire.
Paul étalonne l’engin de la radioactivité naturelle environnante, règle les sensibilités en jouant avec les molettes et tout le monde repart en direction de la voiture de police toujours stationnée sur le lieu d’interpellation des terroristes.
L’aiguille s’emballe… Ici, mais là aussi.
Pas grave, la camionnette a été chargée au crépuscule par un camion plateau de l’armée et est partie par une route de service.
Ce que confirme le compteur Geiger.
 
En revanche, une autre source de traces d’irradiation est confirmée un peu plus loin.
Et elle, elle poursuit vers le sud, par un détour du parking.
La petite troupe suit les divagations de Paul qui tente d’établir l’existence ou non d’une troisième source. Mais non.
Conclusion : « Il y avait bien deux véhicules et deux charges pour un seul convoi. Je ne peux pas expliquer autrement les traces nettement distinctes malgré la pluie. »
Et on fait quoi maintenant ?
« Si c’est possible, on va pousser plus loin avec une des deux voitures dans cette direction, jusqu’à voir où ça nous mène. L’autre peut rentrer, mais non sans avoir alerté les autorités auparavant ! »
C’est raisonnable.
D’autant que « la piste » est claire et se prolonge jusqu’à la frontière atteinte en fin d’après-midi. Qu’ils traversent tous les trois, le capitaine De Sousa qui fait office de chauffeur, la colonel elle-même et Paul, toujours assis sur le siège du passager-avant avec le canon du détecteur passé en travers de la fenêtre de la portière.
Le sauf-conduit de Paul ouvre décidément tout l’espace Schengen.
À plusieurs reprises, une fois en Espagne, ils ont cru perdre la piste radioactive : Ahmed serait-il sorti par un chemin de traverse ?
Mais plusieurs fois ils reprennent la route vers Séville l’andalouse.
En revanche, une fois arrivés dans les faubourgs de la ville en début de soirée et en remontant le long du Guadalquivir vers le centre-ville et la torre del Oro, la piste est brouillée : les polluants, notamment les fumées de cigarettes émettent des particules ionisées qui circulent dans l’atmosphère et Paul a du mal à régler son appareil sur une ou des émissions spécifiques de noyaux lourds… au de rayonnement gamma, qui se font rares.
 
L’équipe cherche un hôtel en centre-ville partiellement piéton, près d’une des nombreuses églises, où Paul appelle la France. À cette heure avancée de la nuit, il n’y a que Florence qui réponde au téléphone… Pas inquiétée du tout de l’absence de vacation radio.
« Je pourrai crever en pleine mer que tout le monde s’en foutrait ! » laisse-t-il tomber dépité. Il lui explique la situation rapidement.
« Je voudrais que tu prennes mon chéquier dans le tiroir, la carte de la société, des affaires et du linge dans le placard pour moi et que tu files à l’aéroport de Séville me les apporter, s’il te plaît ! »
Ah non, pas du tout, elle a trop de choses à faire demain matin… Ce n’est pas possible.
Alors Barbara, la secrétaire générale, celle dont il avait remonté les bretelles avant son départ du Port des minimes pour la Corse à bord du Lisbeth ?
« Ah non plus ! Avec tout le boulot qu’elle a sur le dos, elle ne va pas non plus passer la semaine au soleil en ta compagnie, dis donc ! »
Jalouse, la fille.
« Bé écoute, débrouille-toi. Soit je passe le reste de la semaine avec Isabella en voiture en Espagne, soit c’est toi qui viens ! »
C’est qui celle-là ?
Et la colonel qui ne perd pas une miette de la conversation téléphonique depuis le patio, qui tout d’un coup cambre les reins pour faire ressortir sa poitrine dissimulée et surtout ses fesses, qu’elle a pour le moins… imposantes !
Et ils se décident à aller casser une graine dans un restaurant de tapas piaza Neuve en face de son bâtiment futuriste, pour discuter des suites à donner à leur randonnée.
Car, soit la piste est bonne et il faut la poursuivre d’une façon ou d’une autre. Soit il faut rentrer et avertir les autorités. Paul serait alors reconduit à l’aéroport le plus proche avec un billet en main et son sauf-conduit en poche.
Quant aux « autorités », elles sont déjà au courant…
 
« De toute façon, nous avons le temps. L’attentat n’est prévu que pour le vendredi soir de la cérémonie d’ouverture des jeux. Au plus tôt. »
Et les autorités de chaque pays présumés traversés par « Ahmed le diabolique » sont nettement mieux équipés pour l’intercepter que le petit trio avec une seule voiture et un seul compteur dont la batterie mériterait d’être rechargée.
« D’un autre côté, s’avouer ainsi vaincu, c’est quand même dommage. »
Paul suggère alors, que demain il poursuive seul avec la voiture après avoir posé l’équipe à l’aéroport.
Que ça ne plaît pas du tout à la coronel !
Sur quoi, ils décident finalement … de décider demain matin.
Car la nuit ne fait que commencer après un petit tour sur la place.
Les deux mecs partagent la même chambre et la colonelle a une chambre isolée au même étage, mais dont elle a exigée qu’elle soit avec un grand lit.
Hein, pourquoi pas ne pas avoir ses aises…
Ce qui est très drôle, c’est que les murs sont comme du papier à cigarette et les bruits portent d’une chambre à l’autre.
Summum du quiproquo, la miss passe et repasse devant la chambre « des hommes » par le couloir qui domine le patio. Et elle est interpellée par le concierge à chaque reprise, lui proposant son aide… Qu’elle refuse poliment.
À un moment, Paul entend nettement la poignée de la porte grincer : c’est elle qui s’inquiète de savoir si son petit monde dort bien ! Une vraie mama-nounou.
Quitte à réveiller, n’est-ce pas !
Et le concierge qui n’a toujours pas compris…
 
Pas trop longtemps. On l’entend grimper le long de l’escalier dont les marches grincent. Il se fait le plus félin possible pour passer devant la porte des garçons qu’il referme silencieusement et va plus loin.
Une autre porte grince et on entend la voix d’Isabella hurler fort et quelques mots d’excuses bafouillés à la va-vite par le concierge qui s’enfuit derrière son guichet à l’étage en-dessous…
Le lit de la colonelle grince et grince encore.
Pour connaître de la suite, Paul simule un léger ronflement calme et apaisé pendant quelques minutes. Trop drôle : quand il voit dans l’ombre son collègue de chambrée commencer à mettre un pied à terre, il simule un gros ronflement et en profite pour se retourner, dos à la porte, pour le rassurer…
La lumière du couloir s’accroît, puis se radoucit alors qu’il peut compter les pas du chauffeur qui se coule dans le couloir avant que la chambre ne soit renfermée.
Le concierge qui y va à son tour d’une remarque… Les pas s’éloignent. On entend de nouveau l’huis de la coronel grincer.
Puis, plus rien et soudain un grand cri qui déchire la nuit, suivi du son sec d’une claque monumentale, les bruits d’une fuite indiscrète vers le couloir. Et la seconde suivante De Sousa pénètre enfin dans son lit en maugréant bruyamment.
Ils auront été deux à tenter leur chance. Que Paul ne comprend pas trop ce qu’ils lui trouvent. Ou alors, ils savent ou imaginent qu’elle sait faire des trucs qu’ils n’ont pas à la maison !
Et dire qu’il n’avait pas arrêté de lui parler de sa propre femme et de leurs filles quand ils étaient encore au Portugal : on a raison de dire que loin des yeux, loin du cœur !

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