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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 29 août 2013

Préparatifs

CHAPITRE 53ème : Le G1 SPYL
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
De son côté, Ahmed après sa déconvenue de Lyon, se retrouve réfugié dans les quartiers nord de Marseille, chez sa sœur Fatiha et son beau-frère Abdel. Qui n’est pas à proprement parlé un « bon musulman » reprochant même à sa femme de porter ostensiblement le tchador.
Quant à leurs gamins, entre l’école et les goûters, même en vacances, ils ne feront pas ramadan, alors qu’il commence le 19 juillet au soir cette année, au motif qu’ils sont trop jeunes…
Autrement dit, à part l’asile offert par sa sœur, il ne peut pas vraiment compter sur ses proches, juste le temps de renouer le fil avec quelques camarades d’enfance.
Mais là encore, pas question leur parler de « sa mission ». Le souvenir de Merah est encore trop … « cuisant ».
Comment vivre ainsi, se sachant proche de sa mort, côtoyant des gens qu’il a pu apprécier, voire aimer, sans leur dire que lui va mourir en martyr et qu’ils ne se reverront plus jamais dans leur vie terrestre ?
Alors même que chacun est pris dans le tourbillon de la vie et ses « urgences » quotidiennes d’une errance nonchalante, sans fin et sans but…
Justement, en s’occupant de préparer la phase finale de son parcours qui doit l’amener jusque dans la gloire d’Allah à partager pieusement.
 
Tout d’abord, changer les plaques de sa voiture. Il n’a pas le courage d’en voler une, le meilleur moyen de se faire repérer.
Trouver des planques de repli. Ce n’est pas trop difficile.
Se faire faire quelques papiers le domiciliant ici et là.
Notamment pour ouvrir un compte bancaire et y déposer une partie de ses fonds : il sait qu’il en aura besoin.
Surveiller la presse aussi, pour suivre les développements de l’affaire Merah et anticiper les recherches des flics relatives au « troisième homme » : il sait qu’il est ainsi désigné et qu’il ne s’agirait pas que la police fasse le rapprochement avec son parcours depuis le Portugal.
Et puis mettre sur pied sa dernière étape : son attaque sera aérienne pour laquelle il faudrait qu’il apprenne à piloter.
Ce qu’il va faire dans un aéro-club du haut-var, le département voisin pour ne pas réveiller les soupçons.
D’abord avec un stage de planeur, histoire d’acquérir des « sensations ».
Puis en delta-plane, d’abord en double, puis en solo.
 
D’un autre côté, il lui faut choisir un appareil. L’usage d’un ULM n’emporte pas de devoir avoir une licence de pilotage, ce qu’il apprend très vite, même si quelques cours de navigation en radioguidage lui semblent indispensable.
Sur une longue route, il faut pouvoir ne pas se perde non plus !
Car ses choix sont limités. L’idéal aurait été de partir du plus près possible de sa cible qu’il ira visiter par le train à plusieurs reprises depuis Marseille et son TGV, en mai et en juin.
C’est la raison de son acquisition d’un petit ULM dans un aéro-club de la Somme.
Mais c’est prendre le risque de se faire intercepter avec sa munition sur le parcours : les contrôles sur les routes à proximité de la Manche sont de plus en plus fréquents et c’est encore pire en Grande-Bretagne d’après ce qu’il en comprend.
Manifestement, la charge est à l’abri planquée sur les bords de la Garonne pas très loin de Bordeaux, bien plus qu’en Picardie ou encore dans le Nord-Pas-de-Calais. Un atout, finalement, dans sa précipitation à se séparer de Merah le turbulent !
 
Mais d’un autre côté, partir depuis Bordeaux pour aller jusqu’à Londres d’une seule traite, c’est assumer un vol de 780 km sans discontinuer. Et pas question de s’arrêter à refaire les pleins, même sur des aérodromes de campagne, seuls endroits où il peut trouver du carburant de qualité « aviation » : ce serait attirer l’attention sur lui, bêtement et au dernier moment.
À moins d’inventer un « tour de France » pour son propre plaisir ?
Hypothèse à repousser : il se ferait repérer si vraiment on le cherche.
Mais par ailleurs, quel ULM plus « puissant » peut faire un tel trajet d’une seule traite ?
Il cherche, il cherche et puis il trouve enfin.
Pour jeter son dévolu sur un appareil d’occasion mis en vente sur l’aéroport d’Avignon – Caumont (LFMV), sur les bords de la Durance, dans le Vaucluse.
Acheter ou louer ?
Dans le premier cas, il faut disposer d’un chéquier, donc d’une identité, d’un domicile, d’une quittance d’EDF ou d’une attestation de domicile.
Toutes choses qui se préparent.
Dans le second cas, il faut idem des papiers, un domicile, mais aussi une assurance, donc une licence.
C’est moins cher, mais c’est aussi voler le propriétaire de l’engin : or, il doit être « en compte » à zéro, en règle à ne rien devoir dans sa vie terrestre pour entrer « pur » au paradis des martyrs et accéder à tous ses délices et aux 70 vierges consacrées à son unique plaisir !
Avignon/Bordeaux, c’est 400 kilomètres en ligne droite, autrement dit « au GPS ».
Deux heures et quarante minutes de vols à l’allure de 80 nœuds et quelques avec le zinc qu’il croit pouvoir acquérir.
 
Il s’agit d’un « G1 SPYL », un STOL de chez « G1 Aviation », située à Le Thor (84250).
Le vendeur lui fait la retape : « Plus léger, encore plus stable et plus rapide que son petit frère ». Il est certifié DGAC pour des travaux agricoles, mais peut servir aussi pour faire du tourisme. Il bénéficie d’une nouvelle aile, son premier propriétaire l’ayant cassé à faire le clown au-dessus de ses champs. Pas besoin de licence non plus pour le piloter.
« Sur cette nouvelle aile, il y a 44 vortex-maison. L'envergure reste identique, mais du coup la surface alaire a légèrement diminué, soit 14,27 m². Il reste pliable en 10 minutes et transportable sur remorque au gabarit routier.
Le G1 est spacieux et confortable, la cabine anti-crash ayant une largeur d’1,22 m, coude à coude et il bénéficie d’une visibilité exceptionnelle ! 
De plus, il est remarquablement stable aux vitesses critiques avec une sensible amélioration d'efficacité des ailerons. »
C’est un engin qui a une masse à vide de 274 Kg. Sa vitesse de croisière-rapide est de 173 Km/h pour la motorisation montée d’un ROTAX 912 de 80 CV lui assurant un taux de montée de 1.000 à 1.500 ft/mn. Vitesse de décrochage environ 50 km/h.
Envergure 9,91 m, longueur 6,73 m, hauteur 2,34 m, surface alaire 14,27 m², distance de roulage au décollage de 20 m à 60 m, 30 à 60 m à l'atterrissage.
Facteurs de charge + 4/– 2 G.
Distance franchissable environ 900 km.
Il faudra donc qu’Ahmed fasse les pleins à Bordeaux pour plus de sécurité.
 
« Il a un excellent comportement en vol turbulent, conçu pour des conditions difficiles, travail aérien/montagne/plan d'eau, il est robuste, doté d’une cabine anti-crash indéformable en acier 25CD4 soudée sous argon, d’un parachute pyrotechnique, double commande (manches et gaz), manches repliables à l'arrêt. »
Entièrement en aluminium traité anticorrosion (2024 T3 ALCLAD), ses volets, ailerons et dérive sont entoilés sur la structure aluminium.
Hélices tripale, deux réservoirs dans les ailes, freins hydrauliques, volets et trim électriques. Trains en demi-lames d’aluminium.
Reste à l’essayer en vol et à discuter du prix.
Ce qui demandera encore quelques semaines, d’autant qu’Ahmed joue au « pigeon », ne faisant ses visites sur le terrain que les week-ends, comme s’il avait des occupations laborieuses en semaine.
Idem pour ses cours de pilotage…
 
Alors qu’en fait il ronge son frein et compte les jours qui le séparent de son « sacrifice ».
Et puis il achète dans le Var quelques bidons d’essence qualité « aviation » qu’il transporte jusqu’à proximité de sa « planque » le long de la Garonne.
C’est une petite maison abandonnée dans les arbres et les ronces à proximité du fleuve où la rive est à peu près plate et droite sur une petite centaine de mètres, le tout situé au bout d’une route improbable.
La munition y est toujours.
Il lui faudra à peine une demi-heure pour charger le tout le jour venu, s’il arrive à se poser et à redécoller à cet endroit : le seul aléa qu’il se permet.
Et pour ça, il lui faut encore s’entraîner.
D’ailleurs, début juillet, il achète son appareil et passe ses fins de journée à voler à son bord, comme pour mieux apprivoiser la bête.
Deux heures de vol au-dessus de la Camargue, histoire de se familiariser avec les équipements de vol aux instruments, avec la radio, les communications avec les tours et centres de contrôle.
Tantôt il va jusqu’à proximité de Marignane, tantôt il vole au-dessus de l’Ardèche ou des Cévennes, le tout en évitant les zones de bases aériennes.
Et il rentre à la tombée du jour : du moment qu’on s’habitue à sa présence récurrente et que les centres de contrôle en vol ne s’effraient pas de sa présence dans le ciel.
Une fois seulement, il est approché par un hélicoptère de la gendarmerie, qu’il salue.
Sans communication radiophonique.
Il ne change surtout pas ni d’allure ni de cap ! Ne rien laisser paraître de suspect, surtout pas !

Quand il est à terre, il prépare sa navigation future.

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