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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 12 août 2013

Sarah novato

CHAPITRE 19ème : À la croisée des destins
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Car c’est finalement « Ahmed-le-diabolique », un marseillais arrivé jusque dans les montagnes de Kandahar quelques années plus tôt, qui est désigné pour convoyer les deux charges nucléaires, pendant que le réseau suédois s’occupe d’approvisionner Leeds des éléments de manipulation en vue de fabriquer du gaz sarin et que les convois de « mules » par la même voie, importent la bacille du charbon fabriquée dans les laboratoires d’Iran au nez et à la barbe des autorités, notamment universitaires et locales.
 
Comme d’autres, arrivant d’occident et d’Europe, « Ahmed-le-diabolique » est pris en charge par le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), qui encadre les « étrangers » venus combattre les « infidèles » en Afghanistan.
Il est testé pendant dix jours pour vérifier qu’il n’est pas infiltré par les services occidentaux et reçoit dans un camp d'entraînement du Waziristan du Nord, aux côtés d'autres recrues européennes, une formation de deux jours au maniement des armes et au combat rapproché avec le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP).
Mais lui a la particularité de parler aussi bien l’anglais, le français que l’arabe classique appris en lisant et traduisant le Coran, d’abord sous l’égide d’un Imam marseillais puis en autodidacte.
Physiquement râblais, un peu empâté, il se montre endurant et résistant, et, assez bon camarade.
 
Surtout, il réchappe à deux attaques de drone américain. Celle qui tua Atiyah Abd-al Rahman, ex-n° 2, au Pakistan le 22 août 2011 : il est le seul survivant du véhicule arrêté sur le chemin en raison d’une « pause pipi » impromptue de plusieurs occupants.
Revenu le dernier auprès du véhicule, il en réchappe par miracle.
Rentré à la fin de l’été dans le Nord-Waziristan, il est versé garde-du-corps d’Abou Hafs al-Chahri, chef opérationnel de la nébuleuse pour le Pakistan, tué lui aussi par un drone américain, le 11 septembre 2011.
L’attaque a détruit la maison où chacun prenait le frais, y tuant tout le monde.
« Ahmed-le-diabolique » doit d’avoir eu la vie sauve pour s’être rendu dans la cuisine pour y préparer le thé et ramener des boissons fraîches pour la petite-compagnie.
Dans l’attaque, il est juste blessé au visage, où un éclat lui emporte la moitié de la joue gauche qui lui laissera une cicatrice parfaitement visible.
Pour lui, comme pour d’autres, c’était plus que le signe que son destin réservé par Allah, était ailleurs. Il mènera à bien cette « mission diabolique », chacun en est persuadé.
Lui le premier.
 
C’est ainsi que fin novembre, il embarque à bord d’un caboteur spécialement affrété à Karachi, avec sa cargaison, pour, initialement au moins, cinquante jours de mer jusqu’à Anvers, ou peut-être directement les docks de Londres, via le contournement de l’Afrique afin d’éviter les contrôle en Mer Rouge et à la traversée du canal de Suez.
Les plans changeront plusieurs fois à l’approche du continent européen, compte tenu des circonstances.
Le caboteur n’étant pas de la toute première fraîcheur, il fait une première escale technique pour réparation à Maputo au Mozambique, puis à Luanda en Angola et enfin à Port-Harcourt au Nigeria où il s’agit, comme prévu dès l’origine, de changer d’hélice discrètement sur un chantier tenu par des « frères » de la branche nigériane de l’organisation. Et ce afin d’éviter toute identification prématurée par écoute sonar : toutes les hélices émettent un bruit identifiable car unique et repérable et de fort loin sous la mer. Un caboteur du golfe persique aux abords de la mer du Nord ne peut qu’éveiller les soupçons d’une marine bien faite qui partage ses données acoustiques.
 
Mais les problèmes mécaniques à répétition n’augurent rien d’encourageant. Peut-on passer par le Channel avec un engin capable de tomber en panne à tout moment laissant ses deux charges nucléaires à la portée de n’importe quel contrôle inopiné ?
Il y a toujours la possibilité de se détourner vers un port de la méditerranée, une fois arrivé devant le détroit de Gibraltar, pour ensuite traverser le continent en voiture.
Ce sera selon la météo, Ahmed restant le responsable de la mission avec ses deux compères en décidera au dernier moment.
Car une dernière escale à Marseille, une ville qu’il connaît bien et où il sait pouvoir compter sur des « amis » sûrs sur place, n’est pas pour déplaire à « Ahmed-le-diabolique ».
Ça ne se passera pas comme prévu et il faudra improviser.
 
En fait, Port-Harcourt est situé au fond d’un des nombreux bras du delta du fleuve Niger et le chantier de réparation visé, celui tenu par des « frères » musulmans, se situe dans la boucle du fleuve qui remonte vers le nord.
Une vaste ville, faisant la liaison entre les ressources naturelles du pays et la mer, où se côtoient des populations d’origine diverses, grouillante de vie et d’embouteillages, de bateaux et navires de toutes les tailles, de pêche et de commerce, battants des pavillons bigarrés.
Un quartier « des affaires » entouré de bâtisses de style … « décousu », néocolonial, à proximité des bidonvilles.
Ce qui change, c’est que le climat est tropical et particulièrement étouffant d’humidité : radicalement l’opposé des montagnes afghanes ou pakistanaises où la beauté et tout le charme résident justement dans leur aridité !
Mais ça grouille comme à Marseille : Ahmed s’y sent à l’aise. Pas ses camarades qui souhaitent raccourcir au plus vite leur séjour … pour éviter de se mêler aux foules ou de se faire repérer inutilement.
Précaution assez fantastique !
 
Car l’après-midi de leur départ, après la remise à l’eau un peu chaotique du caboteur, alors qu’on rentre les derniers cartons de nourriture fraîche pour la dernière étape, Ahmed est accosté par une black plutôt mignonne, jeune en tout cas, escortée de deux blancs : une femme brune aux cheveux courts et maigrelette, et un prête en soutane, blond et assez costaud.
Une scène qui attire son attention, parce que cette situation ne semble pas être courante sur les quais. D’autant qu’un prête en soutane, il n’en avait vu qu’à Marseille et ne s’attend pas vraiment à en voir un surgir de nulle part sur un quai situé au bout du monde.
« Tu es Ahmed le diabolique ! » fait-elle en anglais.
Comment la black connaissait-elle son prénom et surtout son surnom ?
Aussitôt, ses accompagnateurs, semblant surpris par l’apostrophe se mettent sur leur qui-vive, d’autant que la cicatrice qui balafre le visage de l’inconnu est quelque peu repoussante au premier abord.
« Je suis « l’espionne » et vais te guider à celui qui va t’empêcher d’accomplir ton destin ! »
Là, c’est trop fort.
 
« L’espionne » fait référence à la « bête Ad Dābba », cité par Abdullah ibn 'Amr comme devant être le deuxième signe précédent l'apparition du « Dajjal » prophétisé pour la fin des temps !
Le premier étant que le soleil se lèvera à l’ouest. Or, rien de pareil n’avait pu être remarqué jusque-là !
Ahmed sait cela pour avoir lu et relu les textes sacrés…
Quoique, dans sa tête et depuis qu’il en avait parlé à l’imam de la mosquée où il a fait escale avant son départ, ce dernier lui avait fait remarqué qu’une explosion nucléaire, c’était le « feu du soleil ».
Et pour lui donner du courage à l’occasion de sa mission suicide plus que de le convaincre un peu plus qu’il était désigné par Allah, il lui avait lâché qu’ainsi le soleil se lèvera sur l’occident (à l’ouest de la ville sainte du Prophète) et ravagea les croisés !
Le premier signe…
Et ce n’est sûrement pas le prêtre à ses côtés qui lui aura appris tout ça, à la gamine…
 
« Où est cet homme ? »
Sur sa route.
« Mais il te faudra un guide pour le reconnaître. Après, tu feras comme bon il te semblera. Je te guiderai à lui si tu assures notre sécurité jusque-là. »
En quelques mots, elle fait la preuve de plusieurs choses : elle sait, ou fait semblant de savoir ses desseins.
On ne peut plus la laisser dans le sillage de la mission, ne serait-ce que pour cette raison.
L’abattre, il en a les moyens, mais pas ici. Il n’aurait pas le temps de fuir, ce qui compromettrait sa mission et ses frères.
Pas question qu’une police, fut-elle nigériane, fouille le navire, même en aval de la ville.
Or, elle semble aussi s’inviter à son bord dans le même temps « pour le guider ». S’il la laisse en vie jusque-là.
Elle et ses compagnons : Pourquoi pas ?
Et dans la même phrase, elle énonce comme une menace diffuse : un homme, un seul, va l’empêcher d’aller au bout de sa mission !
Que faire ?
Nier en la raillant et en riant comme d’une bonne plaisanterie ?
 
« Comment sais-tu tout cela et ne serait-ce que l’endroit où je me rends ? »
Je sais. « Je suis « l’espionne », celle qui sait tout et voit tout ! »
« C’est une grosse blague pour un pêcheur, jeune espionne. Tu devrais savoir aussi qu’Ad Dābba est borgne ! »
« Approche la flemme d’un briquet de mon œil droit et voit s’il voit ! » dit-elle d’un ton ferme.
Les quatre personnes en restent immobiles.
Personne n’aurait vraiment remarqué que Sarah était borgne depuis tant d’années ?
Ni le Padre Pedro ni le Tenente Matilda ne l’avaient jamais souligné eux-mêmes.
Et aucune des sœurs du couvent ne le leur avait dit non plus.
Ce n’est pas possible.
 
Ahmed s’approche, un brin tendu, tend un briquet sorti de sa poche, l’approche du visage de la jeune fille et l’allume. Il observe puis agite la flemme à proximité de l’œil gauche pour finir de se convaincre.

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