Le sexe
des arbres : Victimes ou coupables de sexisme ?
Examinons la question d’un point de vue « scientifique »…
Et je vous avoue tout de suite que n’ayant pas reçu moâ-même de formation scientifique idoine pour en causer doctement, je me suis renseigné auprès des meilleurs spécialistes de la question en parcourant leurs ouvrages « scienteux » (de ceux qui savent tout de presque tout…)
Ainsi ai-je découvert qu’une théorie abondamment
diffusée en ligne que j’ignorais, accuse les arbres « mâles » d’être
responsables des allergies au pollen de plus en plus fréquentes en ville.
Saleté de kouillus que voilà donc !
Car le printemps arrivant, et avec lui, le moment fatidique
de la reproduction sexuée des plantes, les allergies vont incommoder bon
nombres d’honnêtes citoyens qui payent régulièrement leurs impôts et taxes.
Mais comment cela se passe-t-il ?
Comme souvent le vivant est aussi divers qu’étonnant, et son observation a parfois pu donner lieu à des interrogations sur de possibles guerres de sexe, voire à des accusations de « sexisme botanique ».
Or, soyons sérieux et disons tout de suite que chez la
plupart des espèces d’arbres que vous connaissez, chaque individu possède à la
fois des organes reproducteurs mâles et femelles : On dit qu’ils sont
bisexués !
Et au sein de ces bisexués, on trouve deux grandes catégories.
Chez l’ensemble des conifères (les pins, sapins, cèdres…) et chez beaucoup d’essences forestières, on trouve sur un même arbre, des fleurs (ou cônes chez les conifères) mâles et des fleurs (ou cônes) femelles.
On en parlerait alors d’espèces « monoïques ».
Visuellement, ces fleurs ou cônes mâles et femelles
sont différentes. Chez le chêne ou le noisetier, par exemple, les fleurs mâles
sont regroupées sur des sortes d’épis que l’on nomme « chatons »,
alors que les fleurs femelles sont minuscules, semblables à de petits bourgeons
d’où émergent les stigmates qui vont capter les grains de pollen.
Chez les pins, les cônes mâles sont jaune vif et sont constitués de nombreuses étamines qui sont plus petits que les cônes femelles qui se transformeront en « pommes de pin » après fécondation.
Mais parfois les deux sexes se retrouvent dans une même fleur !
On parle alors d’arbres à fleurs hermaphrodites.
C’est moins courant pour les arbres de nos forêts (même si l’on peut voir de telles fleurs sur le tilleul ou sur les sorbiers), mais c’est la règle chez les fruitiers (pommiers, cerisiers, cognassiers…) et chez beaucoup d’arbres d’agrément (magnolias, marronniers).
Chez d’autres arbres, la situation est encore différente.
On trouve certains individus qui ne portent que des organes mâles produisant du pollen et d’autres individus qui ne portent eux que des organes femelles, produisant que des ovules, puis qui produiront des fruits.
Il y a donc des arbres mâles et des arbres femelles.
On dit de ces espèces qu’elles sont « dioïques ».
Si une telle répartition sexuelle, avec des individus
mâles et des individus femelles est la règle chez les humains et chez nombre
d’animaux, il est plutôt rare dans le règne végétal.
Seuls 6 % des 300.000 espèces de plantes recensées présentent cette particularité́. Les botanistes citent le Ginkgo biloba, l’if (Taxus baccata), le genévrier thurifère (Juniperus thurifera), les peupliers (Populus alba) ou encore le palmier-dattier (Phoenix dactylifera).
D’ailleurs, pour cette dernière espèce, comme pour une espèce herbacée, le compagnon blanc (Silene latifolia), on a même pu identifier la présence de chromosomes sexuels XY pour les mâles et XX pour les femelles.
Cette répartition des organes sexués est donc peu courante, mais elle présente cependant un avantage majeur : Celui d’éviter toute consanguinité́.
Le pollen produit par un arbre mâle devra, transporté par le vent ou par des animaux, trouver un arbre femelle pour se reproduire.
Et cet arbre femelle sera génétiquement différent du mâle.
D’où un brassage génétique important en perspective.
Les espèces bisexuées, qui portent donc sur le même
arbre des organes sexués des deux sexes, quant à elles, ont dû développer
d’autres stratégies pour limiter cette consanguinité, tel le décalage temporel
dans l’épanouissement des organes mâles et femelles. Ainsi, les étamines
n’arrivant pas à maturité en même temps que le pistil de la même fleur, le
pollen de cette fleur devra aller féconder des fleurs d’autres individus au
pistil mature et génétiquement différents.
Mais la répartition des sexes est loin d’être toujours aussi tranchée et fixée.
Dans des populations de frêne commun (Fraxinus excelsior) par exemple, on peut ainsi rencontrer des arbres mâles, femelles ou bien bisexués.
Plus étrange encore, les extraordinaires vieux
genévriers (Juniperus phoenicea) des gorges de l’Ardèche ou du Verdon qui sont
accrochés au-dessus du vide des gorges, sont réputés bisexués, mais ont en
réalité une sexualité hésitante : Ils peuvent de fait changer de sexe !
Bisexués une année, mâles ou femelles une autre…
Cela correspond-il à une adaptation aux conditions environnementales particulièrement difficiles de ces falaises verticales, au sol quasi inexistant, permettant à ces arbres d’atteindre des âges qui peuvent dépasser un millier d’années ?
Les « écolologues », parfois grands spécialistes de ces étonnants « arbres de falaise » (abrupte) ont montré que, dans leur grande majorité́, les individus bisexuels passent ensuite par un état mâle, c’est-à-dire par une année où ils n’expriment pas leur sexe féminin.
On émet l’hypothèse que tout se passe comme si un individu qui a fait des fleurs femelles et donc qui a ensuite investi beaucoup d’énergie dans le développement des fruits, se « reposait » l’année suivante en étant nettement plus mâle ou en ne fleurissant pas du tout.
Si l’on se concentre maintenant sur les espèces chez
qui l’on trouve systématiquement des arbres mâles et des arbres femelles, de
nombreuses questions se posent.
D’abord, y-a-t-il autant d’individus mâles que d’individus femelles ?
Cette question, essentielle d’un point de vue « écolologique », est celle du sex-ratio.
Si cette proportion est déséquilibrée, avec par exemple, plus de femelles que de mâles, quelle en est la signification ?
Les arbres femelles sont-ils plus résistants que les mâles ?
Et quelles conséquences peut-il y avoir à terme sur la dynamique de cette population ?
Pour beaucoup d’espèces, il a d’abord été́ suggèré
que les femelles seraient moins nombreuses, car moins compétitives.
Elles investissent de fait plus de ressources que les mâles, car elles produisent des ovules qui donnent ensuite des fruits, souvent de grande taille, quand les mâles produisent eux du pollen, certes en grande quantité mais plus petit.
Cet investissement des femelles pourrait donc se faire au détriment de leur croissance ou de la défense contre les prédateurs, ce qui les rendrait plus vulnérables que les mâles, limiterait leur longévité et entraînerait à terme un sex-ratio en faveur de ces derniers.
Mais il semble que ce ne soit pas une règle générale : Un sex-ratio où prédomine les femelles a par exemple été retrouvé au niveau des populations de genévrier thurifère des Atlas marocains qui ont bénéficié d’une analyse très précise afin de mieux comprendre la dynamique de ces populations menacées par la « hachette du berger », la « dent du bétail », le piétinement des touristes et le changement climatique.
Les genévriers thurifères mâles produisent du pollen en très grande quantité car sa pollinisation se fait par le vent.
Ce pollen produit est donc majoritairement exporté et représente une perte brute pour l’arbre. Ces genévriers mâles investissent ainsi beaucoup dans la reproduction et pourraient alors être moins compétitifs que les femelles.
Mais de leur côté, la production de cônes femelles, qu’on appelle des « galbules », peut également être considérable (jusqu’à 4 kg de « galbules » par an).
Cependant, contrairement au pollen, ces galbules restent sur place, tombant sous la couronne des arbres, et enrichissent ainsi le sol en nutriments quand ils se décomposent.
Un phénomène tout au bénéfice de l’arbre qui voit que son investissement important dans la production de cônes femelles est alors compensé par l’amélioration du sol où croissent ses racines.
Cet investissement différent dans la reproduction au
détriment de la croissance n’est sans doute pas le seul facteur permettant
d’expliquer ce sex-ratio des populations de genévrier. À l’heure actuelle
cependant, il n’existe pas d’autres éléments montrant qu’un sexe soit, par
exemple, plus sollicité qu’un autre par le troupeau ou les habitants des
villages environnants.
Car le sex-ratio peut aussi être lié directement à l’action humaine.
C’est d’ailleurs le cas des palmeraies marocaines.
En effet, dans les palmeraies « naturelles », il peut y avoir autant de mâles que de femelles. Cependant, dans les vergers à l’exploitation raisonnée, les palmiers femelles ont été privilégiés par rapport aux mâles qui ne doivent pas représenter plus de 4 % des arbres, car seuls les palmiers femelles produisent des dattes.
On fait alors appel à une pollinisation artificielle traditionnelle ou semi-mécanisée.
Et plus récemment, c’est le sex-ratio de nos arbres en
ville qui a été l’objet de nombreuses interrogations.
En effet, beaucoup d’allergies étant dues aux grains de pollens produits uniquement par l’appareil reproducteur mâle des fleurs, une polémique s’est développée tentant d’accuser les paysagistes urbains et leur « sexisme botanique » qui serait responsable de l’augmentation des allergies.
Abondement partagées sur « Tik-tac-Tok-toé », à partir de 2021, cette théorie défend l’idée que l’on s’est mis à ne planter que des arbres mâles, producteurs de pollens allergènes dans les villes pour éviter les désagréments que peuvent causer leurs homologues femelles qui, en produisant des fruits et des graines, peuvent générer des détritus, des trottoirs glissants, obstruer les égouts, etc.…
Cependant, en remontant le fil de cette idée devenue
virale sur les réseaux sociaux, on se rend compte que cette théorie est tirée
d’un ouvrage mentionnant cette réalité pour une seule espèce dioïque : Les
peupliers deltoïdes dont seuls les mâles sont plantés dans certaines villes des
États-Unis.
Ces kons de « ricains », décidément…
Or, il se trouve que les principaux responsables des allergies respiratoires doivent être attribuées à des arbres bisexués (cyprès, noisetier, bouleau, aulne, platane, chêne, frêne, tilleul, etc.), et que si le peuplier a généré cette folle théorie en ligne, il n’est, quant à lui, pas tellement présent dans nos villes : Cherchez l’erreur des trisomiques qui diffusent n’importe quelle information pour faire buzz !
Ne jetons donc pas la pierre aux seuls arbres mâles :
La science considère évidemment que l’on ne peut établir de hiérarchie entre
arbres mâles et femelles au sein d’une espèce dioïque, les deux étant
indispensables à la pérennité de l’espèce.
D’ailleurs, et nous l’avons vu, chacun des sexes doit déployer des efforts importants afin de produire soit du pollen, soit des fruits et des graines.
Enfin, les allergies peuvent aussi être des allergies de contact ou en relation avec le fruit ou la graine ingérée… et là, peu importe le sexe de l’arbre sachant que si l’on parle d’allergies liées au fruit, c’est l’arbre femelle qui sera responsable si l’espèce est dioïque.
Ne nous trompons donc pas d’ennemi : L’accroissement des allergies au pollen en ville est en réalité dû au changement climatique, qui entraîne une production de pollen plus tôt en saison et en plus grande quantité, et aux pollutions atmosphériques qui contribuent à l’intensification des symptômes d’allergie.
Cela dit, je n’ai pas trouvé de détail plus « croustillant »
sur la vie sexuelle des herbacés et autres feuillus et épineux (vous connaissez
mes travers et les attirances de mon unique neurone encore en fonction…).
Il m’arrive au printemps de patauger dans des marrées de pollens et étamines étalés sur les chaussées et qui virevoltent au moindre passage d’un zéphyr ou d’une voiture qui passe.
J’en pense toujours que je marche dans des semences, du sperme quoi…
Et je me pose systématiquement la question : Quand je lâche le mien, comme tout le monde dans cette attitude, espère-je, j’en jouis de plaisir !
Est-ce qu’il en est ainsi des arbres qui larguent ainsi leurs gamètes aux quatre vents ?
De même, je n’ai jamais osé poser la question à mon grand-père (celui qui butinait son potager quand il faisait beau) : Quand une poule pond un œuf, elle va émettre un caquètement de plaisir connu sous le nom de « chant des œufs ». Durant dix minutes elles gloussent bruyamment et fréquemment.
Est-ce qu’un arbre fruitier éprouve de la jouissance orgasmique à laisser enfin choir son fruit ?
A contrario, pleure-t-il, est-il triste quand on le lui arrache, comme d’une fausse-couche provoquée, avant qu’il ne tombe ?
Des questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponse
dans ma quête de savoirs !
Je vous laisse y réfléchir et…
Vous je souhaite un bon début de semaine à toutes et tous !
I3
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Et je vous avoue tout de suite que n’ayant pas reçu moâ-même de formation scientifique idoine pour en causer doctement, je me suis renseigné auprès des meilleurs spécialistes de la question en parcourant leurs ouvrages « scienteux » (de ceux qui savent tout de presque tout…)
Saleté de kouillus que voilà donc !
Mais comment cela se passe-t-il ?
Comme souvent le vivant est aussi divers qu’étonnant, et son observation a parfois pu donner lieu à des interrogations sur de possibles guerres de sexe, voire à des accusations de « sexisme botanique ».
Et au sein de ces bisexués, on trouve deux grandes catégories.
Chez l’ensemble des conifères (les pins, sapins, cèdres…) et chez beaucoup d’essences forestières, on trouve sur un même arbre, des fleurs (ou cônes chez les conifères) mâles et des fleurs (ou cônes) femelles.
On en parlerait alors d’espèces « monoïques ».
Chez les pins, les cônes mâles sont jaune vif et sont constitués de nombreuses étamines qui sont plus petits que les cônes femelles qui se transformeront en « pommes de pin » après fécondation.
Mais parfois les deux sexes se retrouvent dans une même fleur !
On parle alors d’arbres à fleurs hermaphrodites.
C’est moins courant pour les arbres de nos forêts (même si l’on peut voir de telles fleurs sur le tilleul ou sur les sorbiers), mais c’est la règle chez les fruitiers (pommiers, cerisiers, cognassiers…) et chez beaucoup d’arbres d’agrément (magnolias, marronniers).
Chez d’autres arbres, la situation est encore différente.
On trouve certains individus qui ne portent que des organes mâles produisant du pollen et d’autres individus qui ne portent eux que des organes femelles, produisant que des ovules, puis qui produiront des fruits.
Il y a donc des arbres mâles et des arbres femelles.
On dit de ces espèces qu’elles sont « dioïques ».
Seuls 6 % des 300.000 espèces de plantes recensées présentent cette particularité́. Les botanistes citent le Ginkgo biloba, l’if (Taxus baccata), le genévrier thurifère (Juniperus thurifera), les peupliers (Populus alba) ou encore le palmier-dattier (Phoenix dactylifera).
D’ailleurs, pour cette dernière espèce, comme pour une espèce herbacée, le compagnon blanc (Silene latifolia), on a même pu identifier la présence de chromosomes sexuels XY pour les mâles et XX pour les femelles.
Cette répartition des organes sexués est donc peu courante, mais elle présente cependant un avantage majeur : Celui d’éviter toute consanguinité́.
Le pollen produit par un arbre mâle devra, transporté par le vent ou par des animaux, trouver un arbre femelle pour se reproduire.
Et cet arbre femelle sera génétiquement différent du mâle.
D’où un brassage génétique important en perspective.
Mais la répartition des sexes est loin d’être toujours aussi tranchée et fixée.
Dans des populations de frêne commun (Fraxinus excelsior) par exemple, on peut ainsi rencontrer des arbres mâles, femelles ou bien bisexués.
Bisexués une année, mâles ou femelles une autre…
Cela correspond-il à une adaptation aux conditions environnementales particulièrement difficiles de ces falaises verticales, au sol quasi inexistant, permettant à ces arbres d’atteindre des âges qui peuvent dépasser un millier d’années ?
Les « écolologues », parfois grands spécialistes de ces étonnants « arbres de falaise » (abrupte) ont montré que, dans leur grande majorité́, les individus bisexuels passent ensuite par un état mâle, c’est-à-dire par une année où ils n’expriment pas leur sexe féminin.
On émet l’hypothèse que tout se passe comme si un individu qui a fait des fleurs femelles et donc qui a ensuite investi beaucoup d’énergie dans le développement des fruits, se « reposait » l’année suivante en étant nettement plus mâle ou en ne fleurissant pas du tout.
D’abord, y-a-t-il autant d’individus mâles que d’individus femelles ?
Cette question, essentielle d’un point de vue « écolologique », est celle du sex-ratio.
Si cette proportion est déséquilibrée, avec par exemple, plus de femelles que de mâles, quelle en est la signification ?
Les arbres femelles sont-ils plus résistants que les mâles ?
Et quelles conséquences peut-il y avoir à terme sur la dynamique de cette population ?
Elles investissent de fait plus de ressources que les mâles, car elles produisent des ovules qui donnent ensuite des fruits, souvent de grande taille, quand les mâles produisent eux du pollen, certes en grande quantité mais plus petit.
Cet investissement des femelles pourrait donc se faire au détriment de leur croissance ou de la défense contre les prédateurs, ce qui les rendrait plus vulnérables que les mâles, limiterait leur longévité et entraînerait à terme un sex-ratio en faveur de ces derniers.
Mais il semble que ce ne soit pas une règle générale : Un sex-ratio où prédomine les femelles a par exemple été retrouvé au niveau des populations de genévrier thurifère des Atlas marocains qui ont bénéficié d’une analyse très précise afin de mieux comprendre la dynamique de ces populations menacées par la « hachette du berger », la « dent du bétail », le piétinement des touristes et le changement climatique.
Les genévriers thurifères mâles produisent du pollen en très grande quantité car sa pollinisation se fait par le vent.
Ce pollen produit est donc majoritairement exporté et représente une perte brute pour l’arbre. Ces genévriers mâles investissent ainsi beaucoup dans la reproduction et pourraient alors être moins compétitifs que les femelles.
Mais de leur côté, la production de cônes femelles, qu’on appelle des « galbules », peut également être considérable (jusqu’à 4 kg de « galbules » par an).
Cependant, contrairement au pollen, ces galbules restent sur place, tombant sous la couronne des arbres, et enrichissent ainsi le sol en nutriments quand ils se décomposent.
Un phénomène tout au bénéfice de l’arbre qui voit que son investissement important dans la production de cônes femelles est alors compensé par l’amélioration du sol où croissent ses racines.
Car le sex-ratio peut aussi être lié directement à l’action humaine.
C’est d’ailleurs le cas des palmeraies marocaines.
En effet, dans les palmeraies « naturelles », il peut y avoir autant de mâles que de femelles. Cependant, dans les vergers à l’exploitation raisonnée, les palmiers femelles ont été privilégiés par rapport aux mâles qui ne doivent pas représenter plus de 4 % des arbres, car seuls les palmiers femelles produisent des dattes.
On fait alors appel à une pollinisation artificielle traditionnelle ou semi-mécanisée.
En effet, beaucoup d’allergies étant dues aux grains de pollens produits uniquement par l’appareil reproducteur mâle des fleurs, une polémique s’est développée tentant d’accuser les paysagistes urbains et leur « sexisme botanique » qui serait responsable de l’augmentation des allergies.
Abondement partagées sur « Tik-tac-Tok-toé », à partir de 2021, cette théorie défend l’idée que l’on s’est mis à ne planter que des arbres mâles, producteurs de pollens allergènes dans les villes pour éviter les désagréments que peuvent causer leurs homologues femelles qui, en produisant des fruits et des graines, peuvent générer des détritus, des trottoirs glissants, obstruer les égouts, etc.…
Ces kons de « ricains », décidément…
Or, il se trouve que les principaux responsables des allergies respiratoires doivent être attribuées à des arbres bisexués (cyprès, noisetier, bouleau, aulne, platane, chêne, frêne, tilleul, etc.), et que si le peuplier a généré cette folle théorie en ligne, il n’est, quant à lui, pas tellement présent dans nos villes : Cherchez l’erreur des trisomiques qui diffusent n’importe quelle information pour faire buzz !
D’ailleurs, et nous l’avons vu, chacun des sexes doit déployer des efforts importants afin de produire soit du pollen, soit des fruits et des graines.
Enfin, les allergies peuvent aussi être des allergies de contact ou en relation avec le fruit ou la graine ingérée… et là, peu importe le sexe de l’arbre sachant que si l’on parle d’allergies liées au fruit, c’est l’arbre femelle qui sera responsable si l’espèce est dioïque.
Ne nous trompons donc pas d’ennemi : L’accroissement des allergies au pollen en ville est en réalité dû au changement climatique, qui entraîne une production de pollen plus tôt en saison et en plus grande quantité, et aux pollutions atmosphériques qui contribuent à l’intensification des symptômes d’allergie.
Il m’arrive au printemps de patauger dans des marrées de pollens et étamines étalés sur les chaussées et qui virevoltent au moindre passage d’un zéphyr ou d’une voiture qui passe.
J’en pense toujours que je marche dans des semences, du sperme quoi…
Et je me pose systématiquement la question : Quand je lâche le mien, comme tout le monde dans cette attitude, espère-je, j’en jouis de plaisir !
Est-ce qu’il en est ainsi des arbres qui larguent ainsi leurs gamètes aux quatre vents ?
De même, je n’ai jamais osé poser la question à mon grand-père (celui qui butinait son potager quand il faisait beau) : Quand une poule pond un œuf, elle va émettre un caquètement de plaisir connu sous le nom de « chant des œufs ». Durant dix minutes elles gloussent bruyamment et fréquemment.
Est-ce qu’un arbre fruitier éprouve de la jouissance orgasmique à laisser enfin choir son fruit ?
A contrario, pleure-t-il, est-il triste quand on le lui arrache, comme d’une fausse-couche provoquée, avant qu’il ne tombe ?
Je vous laisse y réfléchir et…
Vous je souhaite un bon début de semaine à toutes et tous !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)