Les aventures napolitaines de Julie (2/6)
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci
n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du
pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son
auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Ces vestiges-là, elle aura pu les visiter mais ils permettent d’entrer de
plain-pied dans l’histoire de la ville : après une descente à environ 40
mètres de profondeur, on accède à un imposant espace d’une superficie d’environ
3.200 m², utilisé notamment lors de la Seconde Guerre mondiale et qui a abrité
plus de 4.000 personnes. Le système électrique de l’époque et les latrines
adaptés ainsi que divers graffiti témoigneraient de la vie passée dans cet abri
pendant les raids aériens.
Proche de la basilique San Paolo Maggiore, à la piazza San Gaetano, c’est une descente de 140 marches à 40 mètres au-dessous de la route qui attend normalement le visiteur et le mène à une promenade dans le sous-sol qui associe la Rome antique jusqu’au drame du dernier conflit mondial.
À l’époque d’Auguste, un énorme aqueduc y est construit prélevant l’eau
des sources du fleuve Serino, qui à travers tout un réseau de citernes et de
tunnels creusés dans le tuf permet de distribuer l’eau à toutes les habitations
situées en surface.
La « Piscina mirabilis » constituait d’ailleurs le réservoir terminal de l’aqueduc.
On rappelle à cette occasion que la Rome antique, c’est du pain et des jeux, mais également des thermes. Pas une ville romaine digne de ce nom sans thermes, donc beaucoup d’eau pour y faire de la vapeur et ses ablutions, ni sans un stade et un théâtre.
D’où la construction de nombreux aqueducs à proximité des villes romaines…
Et dans cette même partie de la Naples souterraine, il lui aurait été également possible de découvrir un théâtre gréco-romain du bâti entre IVème siècle avant J.-C. et jusqu’au IIème siècle après J.-C..
Vers la fin de 2008, est enfin redécouvert un autre parcours souterrain,
sous le Mont Echia, qui remonte à la première moitié du XIXème
siècle.
Les Bourbons créèrent ce long corridor souterrain reliant la piazza del Plebiscito à la place de la Victoire, de manière à ménager une possible voie de fuite par la mer à la famille royale et rejoindre facilement la caserne Vittoria située via Morelli.
Ce chemin est abandonné au siècle suivant, puis, réutilisé comme abri anti-aérien durant la dernière guerre. Ensuite, il devint un véritable entrepôt de voitures anciennes. Jusqu’à être plus récemment submergé par des mètres de détritus, et le site a été restauré par une association et de nombreux bénévoles pour être ouvert au public fin 2010.
Pour être encore plus précis et dans le détail, on en a encore des traces,
le site de Naples est habité depuis la période néolithique. Au deuxième
millénaire avant J.-C., un premier établissement mycénien s’est formé non loin
de l’emplacement de la future cité grecque.
Au IXème siècle avant J.-C., des marins grecs de l’île de Rhodes fondent un petit comptoir commercial nommé Parthénope sur l’île de Mégaride. La colonie s’étend au siècle suivant grâce à l’aide des Cuméens.
Refondée par de nouveaux colons sous le nom de Neápolis au VIème siècle avant J.-C., comme déjà indiquée, elle devient l’une des principales cités de la Grande-Grèce. Sous influence de la puissante cité de Syracuse, la ville s’agrandit rapidement et conclut une alliance avec la République romaine contre Carthage au IVème siècle avant J.-C.
Pendant les guerres samnites, Neápolis est conquise par les Samnites avant d’être libérée par Rome, qui finit toutefois par la transformer en colonie latine. Et tout au long des guerres puniques, la solide muraille protégeant la ville a repoussé les armées d’Hannibal à de multiples reprises, ce qui a valu à la cité d’être élevée au rang de capitale de la Campanie à la place de Capoue qui, au contraire, s’était alliée au général carthaginois.
Neápolis inspire ainsi beaucoup de respect aux Romains qui la considèrent
comme un modèle de cité hellénistique. Ainsi, sous l’Empire, la cité conserve
longtemps sa langue et sa culture grecques tout en adoptant les infrastructures
romaines, notamment des aqueducs, d’élégantes villas et des thermes. Les
empereurs y font édifier d’imposants édifices publics tels que le temple des
Dioscures et certains d’entre eux y élisent même temporairement résidence afin
de s’éloigner des tumultes de la capitale à la manière de Claude et de Tibère.
Virgile, auteur de l’Énéide et de l’épopée nationale de Rome, reçoit une partie de son éducation dans la cité empreinte d’hellénisme et y séjournera de nombreuses fois à l’âge adulte.
Et dans les premières années de l’ère chrétienne, le christianisme fait son apparition lors de la prédication supposée des apôtres Pierre et Paul. Janvier, devenu le saint patron de la ville, y est martyrisé au IVème siècle après J.-C. Et le tout dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, est incarcéré au Castel dell’Ovo par le roi germanique Odoacre au Vème siècle.
On se rappelle aussi qu’à la chute de l’Empire romain d’Occident, Naples
est conquise par le peuple germain des Ostrogoths, qui l’incorporent à leur
royaume avant d’être reprise par Bélisaire, général byzantin, qui parvient à
pénétrer dans les murs de la ville par un aqueduc en 536.
À peine sept ans plus tard, toujours en pleine guerre des Goths, Totila refait brièvement passer la ville aux mains des Ostrogoths jusqu’à la désastreuse bataille du Vésuve, qui permet aux Byzantins de récupérer Naples au prix d’un lourd bilan humain.
Elle est par la suite rattachée à l’exarchat de Ravenne, circonscription impériale dont l’autorité s’étend en théorie sur l’entièreté de la péninsule italienne.
Mais après la chute de la capitale de l’exarchat, un duché de Naples est créé et gagne progressivement en autonomie, finissant par devenir pleinement indépendant au IXème siècle. Le duc Étienne II de Naples soustrait alors la ville à l’influence de Constantinople en la faisant passer sous la suzeraineté spirituelle du pape en 763.
Les relations entre le duché et l’Empire byzantin sont dès lors particulièrement houleuses jusque dans les années 820 alors qu’une plus grande autonomie voire l’indépendance du duché deviennent un sujet majeur lorsque plusieurs prétendants rivaux se disputent le titre ducal.
Théoctiste est nommé duc sans l’approbation impériale et est évincé au profit de Théodore II, ce qui provoque le mécontentement de la population qui le chasse à son tour pour élire à sa place Étienne III, un duc particulièrement hostile à l’autorité impériale et qui fait frapper les pièces de monnaie avec ses propres initiales plutôt que celles de l’empereur.
Sans guerre ni rébellion ouverte, Naples gagne de facto son indépendance.
Ainsi, le duché de Naples fraîchement indépendant devient une cible de
choix pour les Lombards du duché de Bénévent qui assiègent la ville. Naples s’allie
alors aux Sarrasins, avec lesquels elle entretient de fructueux rapports
commerciaux, et en 836, et qui aident la ville à repousser temporairement la
menace lombarde.
Toutefois, cela n’empêche pas au général musulman Muhammad ibn al-Aghlab de piller le port de Misène dans les années 850 pour des raisons de khoms (le butin islamique), sans réelle intention de conquête des territoires campaniens.
La ville tombe brièvement sous le contrôle direct des Lombards après la capture par Pandolf IV de la principauté de Capoue, rivale de longue date de Naples. Cependant, sa volonté d’indépendance ne s’est jamais éteinte et, après seulement trois ans de domination lombarde, elle profite d’un affaiblissement de ces derniers pour rétablir son duché comme elle l’avait fait avec les Byzantins près de deux siècles plus tôt.
Pour poursuivre ce bref rappel historique qui passionne Julie, il faut rappeler
qu’en 1030, pour faire face à ses ennemis Byzantins et aux Lombards de Capoue,
le duc Serge IV de Naples accueille des mercenaires normands dirigés par
Rainulf Drengot dans la cité vassale d’Aversa.
Les Normands, engagés par les différents acteurs rivaux de la région, ne cesseront plus d’accroître leurs possessions en Italie du Sud et, en 1139, Roger II, proclamé roi de Sicile par l’antipape Anaclet II, incorpore la ville au royaume de Sicile alors qu’il l’encerclait déjà depuis deux ans après s’être emparé des duchés et principautés de Capoue, Bénévent, Salerne, Amalfi, Sorrente et Gaète.
Si Palerme est privilégiée comme capitale du royaume, Naples demeure une cité de prestige et prospère grâce au commerce méditerranéen.
Après 150 ans de domination normande, le royaume de Sicile entre en crise successorale opposant Tancrède, qui s’empare du trône malgré sa naissance illégitime, à la dynastie souabe des Hohenstaufen, dont le prince Henri avait épousé Constance, dernière héritière légitime du trône de Sicile.
En 1191, Henri VI, qui vient d’être sacré empereur du Saint-Empire romain germanique, se lance à la conquête du royaume et de nombreuses villes sont contraintes de rendre les armes dans son sillon.
Pour autant, Naples lui résiste des mois de mai à août sous la direction du comte Richard d’Acerra, Nicolas d’Aiello et Margaritus de Brindisi jusqu’à ce que l’armée germanique, victime d’une épidémie, ne batte en retraite.
Conrad II, duc de Bohême, et Philippe Ier, archevêque de Cologne, sont au nombre des victimes de l’effroyable siège de Naples. Pire encore pour les assaillants, Tancrède capture l’impératrice Constance lors d’une contre-attaque et la fait incarcérer au Castel dell’Ovo de Naples que ne peut pas visiter Julie, avant de la libérer le 11 mai 1192 sous la pression du pape Célestin II.
Deux ans plus tard, après la mort de Tancrède, l’empereur Henri VI lance une seconde offensive mais cette fois la ville capitule sans résistance et le royaume de Sicile passe sous la coupe des Hohenstaufen.
C’est alors que l’université de Naples, première école d’Europe dédiée à
la formation des administrateurs laïcs, est fondée par Frédéric II qui fait de
la ville le centre intellectuel du royaume.
Les conflits incessants entre les Hohenstaufen et la papauté vont conduire le pape Innocent IV à couronner le duc angevin Charles Ier roi de Sicile en 1266 et ce dernier transfère aussitôt la capitale de Palerme à Naples, où il réside au Castel Nuovo, une autre des forteresses que Julie ne peut pas non plus visiter pour cause de travaux de rénovation.
Soucieux de l’apparence de sa ville, Charles Ier est personnellement impliqué dans de nombreux projets de construction à Naples où il fait venir des architectes et des artisans français en grand nombre et dont l’influence est perceptible via l’introduction de l’architecture gothique dans la région, dont la nouvelle cathédrale de Naples, la Duomo di Santa Maria Assunta, via Duomo (comme son nom l’indique), qui ne paye pas de mine vue de l’extérieure, sauf à être surveillée par l’armée, qui reste à ce jour la principale église de la ville, que Julie ira visiter avec un ravissement certain, car l’intérieur est véritablement splendide.
Le monarque angevin démontre de ce fait une qualité qui est aussi une faiblesse puisqu’à trop vouloir embellir sa capitale, il néglige le reste de son royaume et s’attire alors durablement l’hostilité des nobles locaux.
C’est alors qu’après les Vêpres siciliennes de 1282, le royaume est divisé
entre le royaume angevin de Naples, dénommé conventionnellement ainsi pour
éviter toute confusion mais continue de porter le nom de « royaume de Sicile »,
qui comprend la moitié Sud de la péninsule italienne, et le royaume de Sicile,
qui passe à la couronne d’Aragon mais ne comprend que la Sicile proprement
dite.
Les conflits dynastiques entre Angevins et Aragonais ne prennent fin qu’en 1302 à la signature de la paix de Caltabellotta, qui voit le pape Boniface VIII reconnaître Frédéric II de Sicile et Charles II d’Anjou comme rois de leurs domaines respectifs.
Malgré la scission du royaume, Naples s’agrandit et gagne alors en importance, attirant à l’époque des marchands pisans et génois, des banquiers toscans et certains des artistes et intellectuels les plus éminents de la pré-Renaissance italienne tels que Boccace, Pétrarque et Giotto.
Et au cours du XIVème siècle, le roi angevin Louis Ier de Hongrie conquiert la ville à plusieurs reprises mais finit toujours par en être chassé.
En 1442, Alphonse V d’Aragon, désigné successeur de la reine Jeanne Ière
de Naples qui n’avait pas d’héritier direct, prit possession de la ville l’année
suivante aux dépens de René d’Anjou. Cette conquête fut très importante du
point de vue économique et militaire : avec les Aragonais, Naples connut
un très grand renouveau culturel et surtout commercial grâce à l’établissement
de liens maritimes forts avec la péninsule Ibérique.
Alphonse d’Aragon continua d’attirer les humanistes à sa cour et l’art de la Renaissance fit irruption à Naples.
C’est également à Naples, sous la domination aragonaise, que naît l’équitation classique. Sous Ferdinand Ier, les couronnes de Naples et de Sicile, provisoirement réunies sous le règne de son prédécesseur, sont de nouveau séparées mais restent toutes deux des dépendances aragonaises.
Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en 1495, puis victime d’une alliance franco-espagnole sous Louis XII au début du XVIème siècle, le roi Frédéric est fait prisonnier en France mais c’est à l’Espagne que Naples et son royaume passent en 1503 à la suite de la débâcle française à la bataille du Garigliano.
Et au même titre que l’Espagne, Naples fait alors partie de l’héritage de
Charles Quint, entrant dans l’orbite de l’Empire espagnol tout au long du règne
des Habsbourg d’Espagne.
Dès lors, Naples fut gouvernée par un vice-roi directement nommé par le roi d’Espagne.
Au milieu du XVIème siècle, le vice-roi Pierre Alvarez de Tolède procède ainsi à de nombreux travaux d’urbanisme et d’embellissement de la ville, ouvrant la fameuse via Toledo, principale artère commerçante de Naples qui borde le quartier des Espagnols caractérisé par des rues étroites et construites en angle-droits, pour y loger les soldats de l’armée hispanique et qui grouille de monde quand Julie en fera la traversée.
À la même époque, il tente d’introduire l’Inquisition dans la ville, mais c’est sans succès.
Et en 1544, environ 7.000 habitants de la ville sont capturés par des corsaires et déportés sur la côte des Barbaresques où ils sont réduits en esclavage lors du sac de Naples.
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Proche de la basilique San Paolo Maggiore, à la piazza San Gaetano, c’est une descente de 140 marches à 40 mètres au-dessous de la route qui attend normalement le visiteur et le mène à une promenade dans le sous-sol qui associe la Rome antique jusqu’au drame du dernier conflit mondial.
La « Piscina mirabilis » constituait d’ailleurs le réservoir terminal de l’aqueduc.
On rappelle à cette occasion que la Rome antique, c’est du pain et des jeux, mais également des thermes. Pas une ville romaine digne de ce nom sans thermes, donc beaucoup d’eau pour y faire de la vapeur et ses ablutions, ni sans un stade et un théâtre.
D’où la construction de nombreux aqueducs à proximité des villes romaines…
Et dans cette même partie de la Naples souterraine, il lui aurait été également possible de découvrir un théâtre gréco-romain du bâti entre IVème siècle avant J.-C. et jusqu’au IIème siècle après J.-C..
Les Bourbons créèrent ce long corridor souterrain reliant la piazza del Plebiscito à la place de la Victoire, de manière à ménager une possible voie de fuite par la mer à la famille royale et rejoindre facilement la caserne Vittoria située via Morelli.
Ce chemin est abandonné au siècle suivant, puis, réutilisé comme abri anti-aérien durant la dernière guerre. Ensuite, il devint un véritable entrepôt de voitures anciennes. Jusqu’à être plus récemment submergé par des mètres de détritus, et le site a été restauré par une association et de nombreux bénévoles pour être ouvert au public fin 2010.
Au IXème siècle avant J.-C., des marins grecs de l’île de Rhodes fondent un petit comptoir commercial nommé Parthénope sur l’île de Mégaride. La colonie s’étend au siècle suivant grâce à l’aide des Cuméens.
Refondée par de nouveaux colons sous le nom de Neápolis au VIème siècle avant J.-C., comme déjà indiquée, elle devient l’une des principales cités de la Grande-Grèce. Sous influence de la puissante cité de Syracuse, la ville s’agrandit rapidement et conclut une alliance avec la République romaine contre Carthage au IVème siècle avant J.-C.
Pendant les guerres samnites, Neápolis est conquise par les Samnites avant d’être libérée par Rome, qui finit toutefois par la transformer en colonie latine. Et tout au long des guerres puniques, la solide muraille protégeant la ville a repoussé les armées d’Hannibal à de multiples reprises, ce qui a valu à la cité d’être élevée au rang de capitale de la Campanie à la place de Capoue qui, au contraire, s’était alliée au général carthaginois.
Virgile, auteur de l’Énéide et de l’épopée nationale de Rome, reçoit une partie de son éducation dans la cité empreinte d’hellénisme et y séjournera de nombreuses fois à l’âge adulte.
Et dans les premières années de l’ère chrétienne, le christianisme fait son apparition lors de la prédication supposée des apôtres Pierre et Paul. Janvier, devenu le saint patron de la ville, y est martyrisé au IVème siècle après J.-C. Et le tout dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, est incarcéré au Castel dell’Ovo par le roi germanique Odoacre au Vème siècle.
À peine sept ans plus tard, toujours en pleine guerre des Goths, Totila refait brièvement passer la ville aux mains des Ostrogoths jusqu’à la désastreuse bataille du Vésuve, qui permet aux Byzantins de récupérer Naples au prix d’un lourd bilan humain.
Elle est par la suite rattachée à l’exarchat de Ravenne, circonscription impériale dont l’autorité s’étend en théorie sur l’entièreté de la péninsule italienne.
Mais après la chute de la capitale de l’exarchat, un duché de Naples est créé et gagne progressivement en autonomie, finissant par devenir pleinement indépendant au IXème siècle. Le duc Étienne II de Naples soustrait alors la ville à l’influence de Constantinople en la faisant passer sous la suzeraineté spirituelle du pape en 763.
Les relations entre le duché et l’Empire byzantin sont dès lors particulièrement houleuses jusque dans les années 820 alors qu’une plus grande autonomie voire l’indépendance du duché deviennent un sujet majeur lorsque plusieurs prétendants rivaux se disputent le titre ducal.
Théoctiste est nommé duc sans l’approbation impériale et est évincé au profit de Théodore II, ce qui provoque le mécontentement de la population qui le chasse à son tour pour élire à sa place Étienne III, un duc particulièrement hostile à l’autorité impériale et qui fait frapper les pièces de monnaie avec ses propres initiales plutôt que celles de l’empereur.
Sans guerre ni rébellion ouverte, Naples gagne de facto son indépendance.
Toutefois, cela n’empêche pas au général musulman Muhammad ibn al-Aghlab de piller le port de Misène dans les années 850 pour des raisons de khoms (le butin islamique), sans réelle intention de conquête des territoires campaniens.
La ville tombe brièvement sous le contrôle direct des Lombards après la capture par Pandolf IV de la principauté de Capoue, rivale de longue date de Naples. Cependant, sa volonté d’indépendance ne s’est jamais éteinte et, après seulement trois ans de domination lombarde, elle profite d’un affaiblissement de ces derniers pour rétablir son duché comme elle l’avait fait avec les Byzantins près de deux siècles plus tôt.
Les Normands, engagés par les différents acteurs rivaux de la région, ne cesseront plus d’accroître leurs possessions en Italie du Sud et, en 1139, Roger II, proclamé roi de Sicile par l’antipape Anaclet II, incorpore la ville au royaume de Sicile alors qu’il l’encerclait déjà depuis deux ans après s’être emparé des duchés et principautés de Capoue, Bénévent, Salerne, Amalfi, Sorrente et Gaète.
Si Palerme est privilégiée comme capitale du royaume, Naples demeure une cité de prestige et prospère grâce au commerce méditerranéen.
Après 150 ans de domination normande, le royaume de Sicile entre en crise successorale opposant Tancrède, qui s’empare du trône malgré sa naissance illégitime, à la dynastie souabe des Hohenstaufen, dont le prince Henri avait épousé Constance, dernière héritière légitime du trône de Sicile.
En 1191, Henri VI, qui vient d’être sacré empereur du Saint-Empire romain germanique, se lance à la conquête du royaume et de nombreuses villes sont contraintes de rendre les armes dans son sillon.
Pour autant, Naples lui résiste des mois de mai à août sous la direction du comte Richard d’Acerra, Nicolas d’Aiello et Margaritus de Brindisi jusqu’à ce que l’armée germanique, victime d’une épidémie, ne batte en retraite.
Conrad II, duc de Bohême, et Philippe Ier, archevêque de Cologne, sont au nombre des victimes de l’effroyable siège de Naples. Pire encore pour les assaillants, Tancrède capture l’impératrice Constance lors d’une contre-attaque et la fait incarcérer au Castel dell’Ovo de Naples que ne peut pas visiter Julie, avant de la libérer le 11 mai 1192 sous la pression du pape Célestin II.
Deux ans plus tard, après la mort de Tancrède, l’empereur Henri VI lance une seconde offensive mais cette fois la ville capitule sans résistance et le royaume de Sicile passe sous la coupe des Hohenstaufen.
Les conflits incessants entre les Hohenstaufen et la papauté vont conduire le pape Innocent IV à couronner le duc angevin Charles Ier roi de Sicile en 1266 et ce dernier transfère aussitôt la capitale de Palerme à Naples, où il réside au Castel Nuovo, une autre des forteresses que Julie ne peut pas non plus visiter pour cause de travaux de rénovation.
Soucieux de l’apparence de sa ville, Charles Ier est personnellement impliqué dans de nombreux projets de construction à Naples où il fait venir des architectes et des artisans français en grand nombre et dont l’influence est perceptible via l’introduction de l’architecture gothique dans la région, dont la nouvelle cathédrale de Naples, la Duomo di Santa Maria Assunta, via Duomo (comme son nom l’indique), qui ne paye pas de mine vue de l’extérieure, sauf à être surveillée par l’armée, qui reste à ce jour la principale église de la ville, que Julie ira visiter avec un ravissement certain, car l’intérieur est véritablement splendide.
Le monarque angevin démontre de ce fait une qualité qui est aussi une faiblesse puisqu’à trop vouloir embellir sa capitale, il néglige le reste de son royaume et s’attire alors durablement l’hostilité des nobles locaux.
Les conflits dynastiques entre Angevins et Aragonais ne prennent fin qu’en 1302 à la signature de la paix de Caltabellotta, qui voit le pape Boniface VIII reconnaître Frédéric II de Sicile et Charles II d’Anjou comme rois de leurs domaines respectifs.
Malgré la scission du royaume, Naples s’agrandit et gagne alors en importance, attirant à l’époque des marchands pisans et génois, des banquiers toscans et certains des artistes et intellectuels les plus éminents de la pré-Renaissance italienne tels que Boccace, Pétrarque et Giotto.
Et au cours du XIVème siècle, le roi angevin Louis Ier de Hongrie conquiert la ville à plusieurs reprises mais finit toujours par en être chassé.
Alphonse d’Aragon continua d’attirer les humanistes à sa cour et l’art de la Renaissance fit irruption à Naples.
C’est également à Naples, sous la domination aragonaise, que naît l’équitation classique. Sous Ferdinand Ier, les couronnes de Naples et de Sicile, provisoirement réunies sous le règne de son prédécesseur, sont de nouveau séparées mais restent toutes deux des dépendances aragonaises.
Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en 1495, puis victime d’une alliance franco-espagnole sous Louis XII au début du XVIème siècle, le roi Frédéric est fait prisonnier en France mais c’est à l’Espagne que Naples et son royaume passent en 1503 à la suite de la débâcle française à la bataille du Garigliano.
Dès lors, Naples fut gouvernée par un vice-roi directement nommé par le roi d’Espagne.
Au milieu du XVIème siècle, le vice-roi Pierre Alvarez de Tolède procède ainsi à de nombreux travaux d’urbanisme et d’embellissement de la ville, ouvrant la fameuse via Toledo, principale artère commerçante de Naples qui borde le quartier des Espagnols caractérisé par des rues étroites et construites en angle-droits, pour y loger les soldats de l’armée hispanique et qui grouille de monde quand Julie en fera la traversée.
À la même époque, il tente d’introduire l’Inquisition dans la ville, mais c’est sans succès.
Et en 1544, environ 7.000 habitants de la ville sont capturés par des corsaires et déportés sur la côte des Barbaresques où ils sont réduits en esclavage lors du sac de Naples.
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)