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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 14 juillet 2025

Un premier trimestre sur les chapeaux de roue (2/13)

Les aventures napolitaines de Julie (2/6)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ces vestiges-là, elle aura pu les visiter mais ils permettent d’entrer de plain-pied dans l’histoire de la ville : après une descente à environ 40 mètres de profondeur, on accède à un imposant espace d’une superficie d’environ 3.200 m², utilisé notamment lors de la Seconde Guerre mondiale et qui a abrité plus de 4.000 personnes. Le système électrique de l’époque et les latrines adaptés ainsi que divers graffiti témoigneraient de la vie passée dans cet abri pendant les raids aériens.
Proche de la basilique San Paolo Maggiore, à la piazza San Gaetano, c’est une descente de 140 marches à 40 mètres au-dessous de la route qui attend normalement le visiteur et le mène à une promenade dans le sous-sol qui associe la Rome antique jusqu’au drame du dernier conflit mondial.
 
À l’époque d’Auguste, un énorme aqueduc y est construit prélevant l’eau des sources du fleuve Serino, qui à travers tout un réseau de citernes et de tunnels creusés dans le tuf permet de distribuer l’eau à toutes les habitations situées en surface.
La « Piscina mirabilis » constituait d’ailleurs le réservoir terminal de l’aqueduc.
On rappelle à cette occasion que la Rome antique, c’est du pain et des jeux, mais également des thermes. Pas une ville romaine digne de ce nom sans thermes, donc beaucoup d’eau pour y faire de la vapeur et ses ablutions, ni sans un stade et un théâtre.
D’où la construction de nombreux aqueducs à proximité des villes romaines…
Et dans cette même partie de la Naples souterraine, il lui aurait été également possible de découvrir un théâtre gréco-romain du bâti entre IVème siècle avant J.-C. et jusqu’au IIème siècle après J.-C..
 
Vers la fin de 2008, est enfin redécouvert un autre parcours souterrain, sous le Mont Echia, qui remonte à la première moitié du XIXème siècle.
Les Bourbons créèrent ce long corridor souterrain reliant la piazza del Plebiscito à la place de la Victoire, de manière à ménager une possible voie de fuite par la mer à la famille royale et rejoindre facilement la caserne Vittoria située via Morelli.
Ce chemin est abandonné au siècle suivant, puis, réutilisé comme abri anti-aérien durant la dernière guerre. Ensuite, il devint un véritable entrepôt de voitures anciennes. Jusqu’à être plus récemment submergé par des mètres de détritus, et le site a été restauré par une association et de nombreux bénévoles pour être ouvert au public fin 2010.
 
Pour être encore plus précis et dans le détail, on en a encore des traces, le site de Naples est habité depuis la période néolithique. Au deuxième millénaire avant J.-C., un premier établissement mycénien s’est formé non loin de l’emplacement de la future cité grecque.
Au IXème siècle avant J.-C., des marins grecs de l’île de Rhodes fondent un petit comptoir commercial nommé Parthénope sur l’île de Mégaride. La colonie s’étend au siècle suivant grâce à l’aide des Cuméens.
Refondée par de nouveaux colons sous le nom de Neápolis au VIème siècle avant J.-C., comme déjà indiquée, elle devient l’une des principales cités de la Grande-Grèce. Sous influence de la puissante cité de Syracuse, la ville s’agrandit rapidement et conclut une alliance avec la République romaine contre Carthage au IVème siècle avant J.-C.
Pendant les guerres samnites, Neápolis est conquise par les Samnites avant d’être libérée par Rome, qui finit toutefois par la transformer en colonie latine. Et tout au long des guerres puniques, la solide muraille protégeant la ville a repoussé les armées d’Hannibal à de multiples reprises, ce qui a valu à la cité d’être élevée au rang de capitale de la Campanie à la place de Capoue qui, au contraire, s’était alliée au général carthaginois.
 
Neápolis inspire ainsi beaucoup de respect aux Romains qui la considèrent comme un modèle de cité hellénistique. Ainsi, sous l’Empire, la cité conserve longtemps sa langue et sa culture grecques tout en adoptant les infrastructures romaines, notamment des aqueducs, d’élégantes villas et des thermes. Les empereurs y font édifier d’imposants édifices publics tels que le temple des Dioscures et certains d’entre eux y élisent même temporairement résidence afin de s’éloigner des tumultes de la capitale à la manière de Claude et de Tibère.
Virgile, auteur de l’Énéide et de l’épopée nationale de Rome, reçoit une partie de son éducation dans la cité empreinte d’hellénisme et y séjournera de nombreuses fois à l’âge adulte.
Et dans les premières années de l’ère chrétienne, le christianisme fait son apparition lors de la prédication supposée des apôtres Pierre et Paul. Janvier, devenu le saint patron de la ville, y est martyrisé au IVème siècle après J.-C. Et le tout dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, est incarcéré au Castel dell’Ovo par le roi germanique Odoacre au Vème siècle.
 
On se rappelle aussi qu’à la chute de l’Empire romain d’Occident, Naples est conquise par le peuple germain des Ostrogoths, qui l’incorporent à leur royaume avant d’être reprise par Bélisaire, général byzantin, qui parvient à pénétrer dans les murs de la ville par un aqueduc en 536.
À peine sept ans plus tard, toujours en pleine guerre des Goths, Totila refait brièvement passer la ville aux mains des Ostrogoths jusqu’à la désastreuse bataille du Vésuve, qui permet aux Byzantins de récupérer Naples au prix d’un lourd bilan humain.
Elle est par la suite rattachée à l’exarchat de Ravenne, circonscription impériale dont l’autorité s’étend en théorie sur l’entièreté de la péninsule italienne.
Mais après la chute de la capitale de l’exarchat, un duché de Naples est créé et gagne progressivement en autonomie, finissant par devenir pleinement indépendant au IXème siècle. Le duc Étienne II de Naples soustrait alors la ville à l’influence de Constantinople en la faisant passer sous la suzeraineté spirituelle du pape en 763.
Les relations entre le duché et l’Empire byzantin sont dès lors particulièrement houleuses jusque dans les années 820 alors qu’une plus grande autonomie voire l’indépendance du duché deviennent un sujet majeur lorsque plusieurs prétendants rivaux se disputent le titre ducal.
Théoctiste est nommé duc sans l’approbation impériale et est évincé au profit de Théodore II, ce qui provoque le mécontentement de la population qui le chasse à son tour pour élire à sa place Étienne III, un duc particulièrement hostile à l’autorité impériale et qui fait frapper les pièces de monnaie avec ses propres initiales plutôt que celles de l’empereur.
Sans guerre ni rébellion ouverte, Naples gagne de facto son indépendance.
 
Ainsi, le duché de Naples fraîchement indépendant devient une cible de choix pour les Lombards du duché de Bénévent qui assiègent la ville. Naples s’allie alors aux Sarrasins, avec lesquels elle entretient de fructueux rapports commerciaux, et en 836, et qui aident la ville à repousser temporairement la menace lombarde.
Toutefois, cela n’empêche pas au général musulman Muhammad ibn al-Aghlab de piller le port de Misène dans les années 850 pour des raisons de khoms (le butin islamique), sans réelle intention de conquête des territoires campaniens.
La ville tombe brièvement sous le contrôle direct des Lombards après la capture par Pandolf IV de la principauté de Capoue, rivale de longue date de Naples. Cependant, sa volonté d’indépendance ne s’est jamais éteinte et, après seulement trois ans de domination lombarde, elle profite d’un affaiblissement de ces derniers pour rétablir son duché comme elle l’avait fait avec les Byzantins près de deux siècles plus tôt.
 
Pour poursuivre ce bref rappel historique qui passionne Julie, il faut rappeler qu’en 1030, pour faire face à ses ennemis Byzantins et aux Lombards de Capoue, le duc Serge IV de Naples accueille des mercenaires normands dirigés par Rainulf Drengot dans la cité vassale d’Aversa.
Les Normands, engagés par les différents acteurs rivaux de la région, ne cesseront plus d’accroître leurs possessions en Italie du Sud et, en 1139, Roger II, proclamé roi de Sicile par l’antipape Anaclet II, incorpore la ville au royaume de Sicile alors qu’il l’encerclait déjà depuis deux ans après s’être emparé des duchés et principautés de Capoue, Bénévent, Salerne, Amalfi, Sorrente et Gaète.
Si Palerme est privilégiée comme capitale du royaume, Naples demeure une cité de prestige et prospère grâce au commerce méditerranéen.
Après 150 ans de domination normande, le royaume de Sicile entre en crise successorale opposant Tancrède, qui s’empare du trône malgré sa naissance illégitime, à la dynastie souabe des Hohenstaufen, dont le prince Henri avait épousé Constance, dernière héritière légitime du trône de Sicile.
En 1191, Henri VI, qui vient d’être sacré empereur du Saint-Empire romain germanique, se lance à la conquête du royaume et de nombreuses villes sont contraintes de rendre les armes dans son sillon.
Pour autant, Naples lui résiste des mois de mai à août sous la direction du comte Richard d’Acerra, Nicolas d’Aiello et Margaritus de Brindisi jusqu’à ce que l’armée germanique, victime d’une épidémie, ne batte en retraite.
Conrad II, duc de Bohême, et Philippe Ier, archevêque de Cologne, sont au nombre des victimes de l’effroyable siège de Naples. Pire encore pour les assaillants, Tancrède capture l’impératrice Constance lors d’une contre-attaque et la fait incarcérer au Castel dell’Ovo de Naples que ne peut pas visiter Julie, avant de la libérer le 11 mai 1192 sous la pression du pape Célestin II.
Deux ans plus tard, après la mort de Tancrède, l’empereur Henri VI lance une seconde offensive mais cette fois la ville capitule sans résistance et le royaume de Sicile passe sous la coupe des Hohenstaufen.
 
C’est alors que l’université de Naples, première école d’Europe dédiée à la formation des administrateurs laïcs, est fondée par Frédéric II qui fait de la ville le centre intellectuel du royaume.
Les conflits incessants entre les Hohenstaufen et la papauté vont conduire le pape Innocent IV à couronner le duc angevin Charles Ier roi de Sicile en 1266 et ce dernier transfère aussitôt la capitale de Palerme à Naples, où il réside au Castel Nuovo, une autre des forteresses que Julie ne peut pas non plus visiter pour cause de travaux de rénovation.
Soucieux de l’apparence de sa ville, Charles Ier est personnellement impliqué dans de nombreux projets de construction à Naples où il fait venir des architectes et des artisans français en grand nombre et dont l’influence est perceptible via l’introduction de l’architecture gothique dans la région, dont la nouvelle cathédrale de Naples, la Duomo di Santa Maria Assunta, via Duomo (comme son nom l’indique), qui ne paye pas de mine vue de l’extérieure, sauf à être surveillée par l’armée, qui reste à ce jour la principale église de la ville, que Julie ira visiter avec un ravissement certain, car l’intérieur est véritablement splendide.
Le monarque angevin démontre de ce fait une qualité qui est aussi une faiblesse puisqu’à trop vouloir embellir sa capitale, il néglige le reste de son royaume et s’attire alors durablement l’hostilité des nobles locaux.
 
C’est alors qu’après les Vêpres siciliennes de 1282, le royaume est divisé entre le royaume angevin de Naples, dénommé conventionnellement ainsi pour éviter toute confusion mais continue de porter le nom de « royaume de Sicile », qui comprend la moitié Sud de la péninsule italienne, et le royaume de Sicile, qui passe à la couronne d’Aragon mais ne comprend que la Sicile proprement dite.
Les conflits dynastiques entre Angevins et Aragonais ne prennent fin qu’en 1302 à la signature de la paix de Caltabellotta, qui voit le pape Boniface VIII reconnaître Frédéric II de Sicile et Charles II d’Anjou comme rois de leurs domaines respectifs.
Malgré la scission du royaume, Naples s’agrandit et gagne alors en importance, attirant à l’époque des marchands pisans et génois, des banquiers toscans et certains des artistes et intellectuels les plus éminents de la pré-Renaissance italienne tels que Boccace, Pétrarque et Giotto.
Et au cours du XIVème siècle, le roi angevin Louis Ier de Hongrie conquiert la ville à plusieurs reprises mais finit toujours par en être chassé.
 
En 1442, Alphonse V d’Aragon, désigné successeur de la reine Jeanne Ière de Naples qui n’avait pas d’héritier direct, prit possession de la ville l’année suivante aux dépens de René d’Anjou. Cette conquête fut très importante du point de vue économique et militaire : avec les Aragonais, Naples connut un très grand renouveau culturel et surtout commercial grâce à l’établissement de liens maritimes forts avec la péninsule Ibérique.
Alphonse d’Aragon continua d’attirer les humanistes à sa cour et l’art de la Renaissance fit irruption à Naples.
C’est également à Naples, sous la domination aragonaise, que naît l’équitation classique. Sous Ferdinand Ier, les couronnes de Naples et de Sicile, provisoirement réunies sous le règne de son prédécesseur, sont de nouveau séparées mais restent toutes deux des dépendances aragonaises.
Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en 1495, puis victime d’une alliance franco-espagnole sous Louis XII au début du XVIème siècle, le roi Frédéric est fait prisonnier en France mais c’est à l’Espagne que Naples et son royaume passent en 1503 à la suite de la débâcle française à la bataille du Garigliano.
 
Et au même titre que l’Espagne, Naples fait alors partie de l’héritage de Charles Quint, entrant dans l’orbite de l’Empire espagnol tout au long du règne des Habsbourg d’Espagne.
Dès lors, Naples fut gouvernée par un vice-roi directement nommé par le roi d’Espagne.
Au milieu du XVIème siècle, le vice-roi Pierre Alvarez de Tolède procède ainsi à de nombreux travaux d’urbanisme et d’embellissement de la ville, ouvrant la fameuse via Toledo, principale artère commerçante de Naples qui borde le quartier des Espagnols caractérisé par des rues étroites et construites en angle-droits, pour y loger les soldats de l’armée hispanique et qui grouille de monde quand Julie en fera la traversée.
À la même époque, il tente d’introduire l’Inquisition dans la ville, mais c’est sans succès.
Et en 1544, environ 7.000 habitants de la ville sont capturés par des corsaires et déportés sur la côte des Barbaresques où ils sont réduits en esclavage lors du sac de Naples.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
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dimanche 13 juillet 2025

Un premier trimestre sur les chapeaux de roue (1/13)

Les aventures napolitaines de Julie (1/6)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Quand on découvre une ville telle de Naples, la première chose qui vous saute aux yeux, c’est qu’elle est sale. La deuxième, c’est que dans les quartiers touristiques, ça grouille de monde et de voitures qui circulent densément entre bus et trolley qui se partagent la chaussée parfois de façon chaotique, et la troisième chose, dans les quartiers populaires, c’est la quantité invraisemblable de SDF…
Partout, il y a de la saleté, des détritus, des loqueteux et des voitures qui s’entassent ou sont mal garées. Pour découvrir « du beau », il faut rentrer dans les églises mais pas dans les cours d’immeuble des quartiers populaires, où les fils électriques et du téléphone accaparent l’espace disponible avec les étendoirs de linge et les poubelles ou descendre dans les couloirs du métro qui restent étonnamment propres et avenants…
 
Dès l’aérogare, Julie entre dans un maelstrom qui la conduit d’abord à la gare centrale, enfin, à proximité parce que le taxi ne veut pas aller plus loin, parce que c’est un « taxi-partagé »…
Par cher, 5 euros la place, mais il faut attendre qu’il soit plein pour démarrer dans un entrelac de rues, de ruelles, et d’autoroutes, de carrefours et de dédales pour être débarquée au milieu de la place Garibaldi…
Son hôtel est posé via Partenope, en front de mer, mais elle ne sait même pas ni dans quelle direction ni à quelle distance et son GPS lui indique 35 minutes de marche à pied, probablement musclée, à trainer son bagage à roulette et son sac à l’épaule.
Il fait froid, le ciel est couvert et la perspective est telle qu’elle hèle un taxi, qui la rackette de 25 euros pour l’emmener au Royal continental situé en face du Château de l’œuf…
Mais si, ça existe !
 
L’Hôtel Royal Continental où Julie déballe ses affaires, est situé dans un quartier calme et plus propre, sur la promenade en bord de mer de Naples. Il a l’avantage de bénéficier d’une superbe piscine ouverte « en saison » (juin à septembre) installée sur le toit, avec une vue panoramique sur la baie de Naples et le Castel dell’Ovo, justement, ce qui fait que Julie n’aura pas le loisir d’enfiler son maillot de bain : le bassin est fermé en hiver et il n’y a pas de plage.
Sa chambre à la décoration moderne est spacieuse et climatisée. Mais elle n’en a que faire.
Elle dispose d’une salle de bains correctement équipée, avec un sèche-cheveux et l’eau chaude au robinet met un certain temps à arriver : le couloir est long.
Mais elle à une vue sur la mer depuis un balcon étroit.
 
Un petit-déjeuner italien sucré lui sera servi tous les matins de son court séjour et le restaurant prépare des plats napolitains et une cuisine internationale pour le dîner. Mais il n’est pas ouvert à midi.
L’hôtel compte également une salle de sport, un auditorium de 530 places ainsi que de nombreuses salles de conférence et de réunion et un parking surveillé est à la disposition de sa clientèle, au tarif de 40 €/jour, tout ce dont elle n’a pas vraiment besoin.
Le bâtiment est situé à 500 mètres du célèbre quartier commerçant de Naples (il faut marcher) et de la principale zone culturelle de la ville. L’embarcadère des ferries reliant Capri et Ischia se trouve à seulement 15 minutes à pied. Mais elle ne pourra pas aller visiter le « Saint-Trop’ » de la péninsule… alors que c’était prévu à l’occasion de ces vacances-là.
Julie trouve seulement sa literie un peu trop ferme et saura s’en contenter, mais l’emplacement est extraordinaire en bord de mer.
 
Le temps finit par se lever, probablement « avec la marée » – qui n’existe pas -, et une fois installée dans sa chambre, elle se met en quête de visiter la ville.
Elle est venue pour voir le Castel de l’œuf, mais il est fermé pour cause de travaux, visiter le Castel Nuovo place de la municipalité à 15 minutes de marche de là, mais il est également en travaux, éventuellement se baigner, mais il fait froid et, comme dit ci-avant, il n’y a pas de plage mais un port de commerce d’un côté et un bord de mer protégé des fureurs de la mer Tyrrhénienne par de « gros cailloux », brise-lame en béton, qui longent le littoral de l’autre côté : pas un sac de sable à l’horizon !
Elle prend tout de même un encas sur le quai du petit port de plaisance et ne se laisse pas abattre : elle doit visiter le Castel Sant’Elmo perché sur la montagne qui surplombe la ville en empruntant l’un des funiculaires de la ville, afin de découvrir « d’en haut » sa baie avec vue sur le Vésuve, qui joue les Arlésiennes masquées par des nuées hivernales, plus, un autre jour, quelques églises dans le « centro Storico » avec une escale à la Chapelle Sansevero, si elle la trouve, pour admirer son incontournable et célèbre « Christ voilé », cette sculpture de marbre d’un gisant stigmatisé qui la laissera pantoise tellement on peut s’imaginer pouvoir tirer ce voile si léger d’un simple soupir…
Mais c’est du marbre…
Et puis il y a d’autres curiosité dans ce bâtiment, dont des écorchés et des statues de personnage tenant des filets de pêche également finement taillé dans du marbre…
Ce voile et ces « dentelles » ne sont pas sculptés et polis à merveille, mais en réalité modelés par l’artiste qui utilisait un procédé de composition chimique qui restera tenu secret par son sculpteur durant de longues années…
 
Elle s’est également fixée, avant de partir vers Pompéi, la vraie destination qui doit satisfaire sa curiosité contrariée, deux incontournables : le Museo Archeologico Nazionale di Napoli où sont entreposées des merveilles tirées de collections Farnèse et où sont rassemblées des ruines éparses de Pompéi. On y mire de gigantesques statues de marbre de dieux et déesses antiques, des bustes et ses statues équestres, plus une riche collection de mosaïques mises à jour justement à Pompéi et Herculanum, qui pavaient les sols intérieurs des riches maisons, ou ornaient leurs murs, et ensuite naturellement le site de Pompéi lui-même.
Car si elle n’avait pas brillamment réussi le concours de polytechnique, sa véritable vocation professionnelle aurait été d’être archéologue et non pas inspectrice des finances !
Une destinée contrariée… une de plus.
D’ailleurs, plus jeune, elle a participé à des fouilles en région parisienne et en Bretagne, elle a déjà visité nombre de sites antiques, en Égypte, en Jordanie, en Écosse, en Grèce et en Turquie et naturellement à Rome et Florence.
Naples et Pompéi, elle ne connait pas encore et c’est l’objet de ce petit intermède hivernal…
 
Voilà à quoi Julie, représentante de Matignon et de sa première ministre, détachée auprès de la CISA de Paul de Bréveuil et de l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière occupe ses vacances de fin d’année 2023… à cheval sur 2024.
« Charlotte » est dans l’Océan Indien en famille à l’Île Maurice, Gustave est dans le Gers également en famille, et Babeth Brown, sa « tutelle », passe du temps dans le Calvados.
Quant aux équipes de la CISA et « autres partenaires » sis au Kremlin-Bicêtre, tout le monde est dispersé : la biographe, Alexis Dubois, est à bord du voilier de « l’actionnaire » à Maurice, et doit rentrer pour faire un peu de ski en station Pyrénéenne avec la photographe de la société, Aurélie la géante.
Il n’y avait donc rien à faire à Paris, sauf pour les équipes d’astreinte…
D’où sa décision d’aller se cultiver un peu après avoir réveillonné avec sa sœur, ses neveux, nièces et cousins.
Et, à plus d’un titre, elle n’aura pas été déçue.
 
Car à Naples, on plonge forcément dans l’Histoire qui s’étend sur plus de vingt-huit siècles, vingt-huit, ce qui en fait l’une des plus anciennes villes continuellement habitées au monde !
Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée au VIIIème siècle avant J.-C. sur la colline de Pizzofalcone par des Grecs de la cité voisine de Cumes.
Deux siècles plus tard, elle est refondée sous le nom de Neápolis et s’étend rapidement jusqu’à devenir l’un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce également très respectée des Romains, sous lesquels elle demeure un grand centre culturel et joue un rôle essentiel dans le développement conjoint de la civilisation gréco-romaine.
 
En résumé, après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, la ville devient autonome au sein du duché de Naples (de 661 à 1139). Dès le XIIIème siècle et pour ensuite plus de six cents ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples (1282–1816) puis du royaume des Deux-Siciles.
Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.
De 1925 à 1936, son centre historique est en grande partie réhabilité sous le régime fasciste du Duce avant de subir d’intenses bombardements dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale au cours de l’invasion alliée de la péninsule italienne.
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, elle renoue avec une croissance économique soutenue dont les symboles sont la construction du Centro direzionale de Naples (quartier d’affaires), l’amélioration de son réseau de transports en commun, métro de Naples, qui est aussi propre et bien entretenu que les rues de surface sont sales et couvertes de détritus, et son raccordement au réseau ferroviaire à grande vitesse, « il Treno Alta Velocità », qui la relie notamment à Rome et à Salerne.
Elle dispose également du troisième PIB urbain d’Italie derrière Milan et Rome.
Enfin, le port de Naples est l’un des plus importants de l’Europe méditerranéenne.
 
Au cours des siècles, Naples a aussi été l’un des grands centres universitaires internationaux. L’université de Naples « Frédéric-II » est la plus ancienne université laïque du monde et la sixième plus ancienne en général.
Elle compte également l’université de Naples « L’Orientale », un des plus anciens instituts de langues orientales, ainsi que l’École militaire Nunziatella, l’une des plus anciennes du monde et non moins des plus renommées.
Elle est aussi traditionnellement un haut-lieu de la musique, avec l’École napolitaine de musique, à l’origine de l’Opéra bouffe, ou la chanson napolitaine, de l’art et de l’architecture, le fameux baroque napolitain, qui brille de tous ses éclats à travers l’œuvre du Caravage au XVIIème siècle, l’École du Pausilippe, le Liberty napolitain, le Théâtre napolitain et la Manufacture de Capodimonte, etc., de l’humanisme et des Lumières, ou encore la cuisine napolitaine, avec ses pâtes et surtout sa pizza napolitaine comme icône, Naples étant la ville italienne la plus étoilée au Guide Michelin.
 
En 2024, le site TasteAtlas la classe d’ailleurs à la deuxième place mondiale des villes possédant la meilleure gastronomie.
Il faut dire que sa « pizza fritta » ne laisse pas indifférent : c’est une sorte de calzone frite inventée à la fin de la dernière guerre mondiale. À ce moment-là, les denrées se font rares. Pour la plupart des Napolitains, impossible de mettre la main sur des tomates et de la mozzarella pour faire des pizzas. En plus, les fours à bois sont souvent inaccessibles aux citoyens lambda. Dans ces conditions, comment continuer à faire des pizzas sans équipement, et sans les deux ingrédients phares de la recette ?
Pour surmonter cette difficulté, les femmes napolitaines font preuve de créativité : elles réalisent les premières pizzas frittas sans garniture. Lors de sa friture, la pizza gonfle comme un beignet rempli d’air. Ensuite, libre à chacun de combler l’espace vide avec de la confiture, de la sauce ou des restes…
C’est comme ça qu’elle est apparue et que désormais elle est servie garnie.
 
Naples c’est aussi son club sportif le plus célèbre, la SSC Napoli, triple championne d’Italie – dernier sacre en 2023 –, qui évolue en « Serie A » et dispute ses matchs à domicile au stade Diego-Armando-Maradona, l’idole des afficionados, dans le quartier de Fuorigrotta à l’Ouest du centre-ville.
La ville est aussi célèbre pour son patrimoine et ses monuments. Le centre historique de Naples, avec ses fontaines, vestiges antiques, palais et plus de mille églises de toutes les tailles et de nombreuses époques et styles, est ainsi le deuxième plus grand centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO après celui de Bordeaux tandis que le parc national du Vésuve et le Miglio d’oro ont été reconnus réserve mondiale de biosphère.
De plus, Naples est connue pour son cadre naturel somptueux articulé autour du golfe de Naples, Pausilippe, Champs Phlégréens, Nisida, Vésuve, etc.
Enfin, elle abrite la Villa Rosebery, l’une des trois résidences officielles du président de la République italienne, ainsi que ce vaste patrimoine archéologique qui aura attirée Julie pour ces quelques jours de pose, avec notamment la Naples souterraine et, à proximité, les ruines romaines de Pompéi et d’Herculanum.
 
Elle n’aura pas pu les visiter, mais les Napoli sotterranea est un terme italien qui désigne un réseau de galeries souterraines et de cavités creusé par l’homme dans le sous-sol de tuf du centre historique de Naples.
Sur une longueur de 80 km, ces cavités se réfèrent à diverses époques et en particulier directement à la période où les immeubles situés sur le dessus sont édifiés. En effet, la plupart des habitations de Naples sont construites avec du tuf prélevé sur place.
Les premières traces de creusement remontent à environ 5.000 ans, à la fin de l’ère préhistorique, puis les Grecs extrayaient de ces carrières des matériaux de tuf nécessaire à la fortification de Neapolis, et les Romains y édifièrent un énorme aqueduc et des citernes dont les galeries ont servi d’abri anti-aérien, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, l’accès à ses galeries se fait principalement depuis la piazza San Gaetano et la via Sant’Anna di Palazzo.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
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samedi 12 juillet 2025

2024, une année qui va être difficile (12/12)

Escale à Port Louis (5/5)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Non, de la canne à sucre ! Mon premier mari s’est installé ici après-guerre, dans les années 50… »
Ah, « La guerre de Corée ? » insiste Alexis qui espère ainsi répliquer à la vacherie d’être passée pour une cruche pour être prise pour une « non-native English speaker », ou encore plus blessant, une « frog » ou « cheeseeating surrender monkey ».
Non : « Il ne l’a pas faites celle-là… »
Après cette dernière remarque sortie comme d’une claque, un coup de canon, en français et sur un ton vraiment désobligeant, Alexis préfèrera se taire une bonne partie de la soirée, évitant ainsi d’avoir à prendre le risque d’être de nouveau ridicule.
 
Vingt minutes plus tard, Paul faisait faire le tour du propriétaire, ponts extérieur et intérieur d’Eurydice, sa goélette de 45 mètres hors tout, du haut de la hampe de poupe au bout du mât de beauprés.
L’intérieur est pour l’essentiel l’œuvre de Florence et Paul reste intarissable sur le moindre épars de l’accastillage, mémoire fonctionnant à plein régime… « Désopilant, parfois » en pense Alexis pour elle-même.
Et alors que le bosco tance la cuisinière, sa femme, un peu surprise d’avoir à rajouter un couvert sous le taud de la plage arrière établi autour de la bôme de la grand-voile pour une Milady, Alexis se demande si Paul avait vraiment appris tous ces termes techniques durant ses insomnies ou s’il avait récupéré ses souvenirs… « Désopilant, il n’y a pas à tortiller ».
Un mystère qu’il ne voulait – ou ne pouvait – pas encore éclaircir…
 
Et une fois assis dans les sofas du pont-solarium, Paul fait son numéro : « Je crois que la cantinière nous aura préparé un colombo de ses îles, celles des Antilles néerlandaises. Mais avant de goûter à ton rhum d’exception, puis-je t’offrir une boisson plus soft ? »
Pourquoi pas ?
« − Jus de fruit frais, soda, thé ou café ? Un verre de vin peut-être ?
Thé, naturellement…
Thé de Ceylan, indien, glacé ou vert ?
De mes plantations ou du Sri Lanka !
Je n’ai pas de tes plantations…Tu le préfères blanc ou noir ?
Bien noir !
Avec du lait ou de la crème fraîche ?
Ah tiens !... Avec un nuage de lait…
Lait de vache ou de chèvre ?
Tu as du lait de chèvre, toi, ici à bord… Non, lait de vache de toute façon ! »
Paul rit une nouvelle fois…
« − Vache d’Afrique ou européenne ?
Européenne… Tu as vraiment tout ça ici ?
Et encore plein de choses insoupçonnables dans la cambuse… Sucre ou miel ?
Humm… plutôt du sucre.
De betterave ou de canne ?
De canne voyons !
Brun ou raffiné ?
Raffiné !
Et l’eau de ton thé, minérale des alpes, de source des Pyrénées, ou distillée du bord ?
Tu ne peux pas plutôt me faire un bon mojito ou un planteur, ce sera plus simple, noyé dans tes glaçons ? » se met-elle à rire à son tour…
Ils sont compliqués, ces deux-là, en pense Alexis toujours pour elle-même.
 
« Un planteur, s’il te plait… » se ressaisit-elle. « C’est beaucoup plus simple à faire : tu n’auras pas à me demander quelles feuilles de menthe je préfère, Garrigue ou brésilienne… » 
Très bien : comme tu veux. Avec des oranges de Jaffa, de Floride ou siciliennes ?
Italiennes…
Le rhum, de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane, de la Réunion ou de Maurice ? Je ne vous propose pas le tien, ce serait probablement du gâchis : on le dégustera en digestif…
Guadeloupe…
Brun ou blanc…
Blanc, voyons !
Trois-Rivières, ou domaine de Séverin ?
Trois-Rivières !
Et pour les glaçons, de l’eau, même question que tout-à-l’heure… »
L’hilarité est désormais à son comble…
« − Fais comme tu veux !
Mais ne me fais pas croire que tu as tout ce choix à bord !
Mais si, sans ça je ne proposerai pas…
Tu n’as pas de choix du sirop de sucre de canne ?
Non justement ! Je crois que les enfants n’ont laissé qu’une seule bouteille intacte.
Oh ! Comme je suis déçue, là…
Alexis, vous préférez un vin blanc sec, liquoreux ou autre chose que j’ai déjà proposé ?
On va écourter, je sais que la cale est abondamment pourvue ! Alors la même chose que Lady Joan, s’il vous plait, patron ! »
En tout cas, preuve est faite pour Alexis que la « mémoire courte », ou contemporaine, de Paul fonctionne très bien depuis son retour de Minsk : il aura fait l’inventaire au moment d’arriver à bord !
 
Une fois les breuvages servis, Lady Joan revient à la charge.
« Qu’est-ce que je dois dire à mes autorités et faire en conséquence pour mon client, Sir Paul ? »
« Sœur Paul », avec ce divin accent britannique des quartiers de la City ou de Westminster, même en français, ça reste avoir un aspect irréel, surréaliste ou magique plutôt, note Alexis qui s’en régale.
Surtout au fin fonds de l’Océan Indien…
C’est probablement tout le miel du fameux « british sense of humor » !
 
Paul fait mine de réfléchir : se souvient-il de ce qui va se passer où invente-t-il une réponse au mieux de ses intérêts ?
« Écoute, on va prévoir plusieurs choses… » commence « Sir Paul » après avoir avaler une première gorgée de son punch en faisant tinter les glaçons contre la paroi de son verre.
Il est aussitôt interrompu par la lady : « J’ai prévu que tu puisses rencontrer les leaders des formations politiques de ce micro-pays pour te faire connaître, y compris des chagossiens… »
« C’est bien, mais non pas tout de suite… »
On ne met jamais les décideurs en première ligne et en avance des hostilités : ils envoient toujours des ambassadeurs ou des missi dominici.
« Ce n’est pas que je me prenne pour l’égal des élus de ce pays ni que je sois sorti de la cuisse de Jupiter… »
Ils disent plutôt « think you are God’s gift », « penser être un don de Dieu »…
Du coup, là, la lady britannique a un peu de mal à assimiler la dernière référence, note Alexis par un petit signe discret sur son calepin de notes…
« Pourtant, quelques enveloppes pour financer une campagne électorale… c’est toujours bien vu, un généreux donateur ! »
Certes… « Mais comme tu ne sais pas qui sera le bon cheval au bout de leurs élections, ni si les accords seront pris avant ou après leurs élections, franchement, la corruption active, ce n’est pas du tout le genre de la maison… »
Il se racle la gorge et reprend un gorgeon du planteur-maison.
« Que tes émissaires et contacts sur place puissent prendre langue avec les seconds couteaux voire les secrétaires de cabinets, éventuellement avec quelques promesses de participations financières aux bonnes œuvres mauriciennes ou chagossiennes, je ne dis pas non.
Mais on ne verse rien, on ne paye rien que des repas qui entretiennent la bonne entente tant que rien n’est signé, tu entends bien… »
Elle entend.
 
« Et ces « gestes de bonne volonté » peuvent aller jusqu’où ? »
Bé ça va dépendre des demandes et attentes.
« Moi, que je paye à la couronne britannique un loyer ou au gouvernement mauricien, ça me paraît naturel et ça ne change pas grand-chose.
En revanche, Londres et Washington, venaient de temps en temps jeter un œil sur les projets qu’on développe sur l’atoll : il faudra donc qu’il en reste ainsi moyennant quoi les mauriciens pourraient bénéficier des mêmes prérogatives, mais sans rien de plus ! »
Noté.
« Je veux bien même accueillir quelques chagossiens sur les chantiers, s’ils ont les compétences requises : on peut concéder un droit de préférence à justifier au cas par cas, que ce ne soit pas non plus systématique ou un droit acquis d’office ! »
Noté…
« Je suis même près à dérouter le trafic aérien depuis l’Europe sur Port Louis pour des contrôles douaniers, en revanche, il est hors de question qu’il y ait des droits de douane sur les marchandises qui vont sur l’atoll… »
Ah ça, elle ne sait pas…
« Eh bien je ferai passer tout le monde par Diego Garcia et on refoulera tout ce qui n’en vient pas… Tu sais, c’est très facile…
Non, je pense qu’on peut alors imaginer de doubler le loyer, seulement le doubler, pour un bail de 99 ans, et même d’héberger des contrôleurs s’ils s’engagent à foutre la paix à tout le monde, même à mes travailleurs pakistanais… et même exiger de ces derniers qu’ils ne foutent pas les pieds à Maurice ou alors avec un visa préalable, là ça m’est bien égal ! »
Lady Joan s’illumine au fur et à mesure d’un large sourire : elle a de quoi négocier et c’est justement une partie de son métier que de monter des deals « gagnants-gagnants »…
 
« Pour le reste, tu me fais venir les gusses de Musk pour une petite virée aéronautique si ça les branche.
Mais globalement, on mettra le prix qu’il faut pour qu’ils me fabriquent et me mettent en orbite mon bidon de ravitaillement le plus rapidement possible… »
Mais pourquoi ce « bidon » ? Il va servir à quoi ?
« Je t’expliquerai si tu viens aussi sur l’atoll…
D’après ce que j’ai compris, j’aurai fait, dans le passé dont je ne me souviens plus, le pari que j’irai baiser ma femme en orbite ! »
Lady Joan ouvre de grands yeux comme si elle avait été choquée par le terme, mais à la réflexion, Alexis se demande si elle ne se réjouissait pas : si on avait pu lire sa pensée, ça aurait été « Oh la chance ! »… ça correspondait assez bien avec son expression de surprise, finalement…
« Alors, un, je ne sais même pas si elle est d’accord, et deux j’ai un prototype opérationnel qui semble pouvoir grimper en orbite mais qui n’a pas assez de réserve de carburant ni pour s’y maintenir assez longtemps ni pour redescendre rapidement sans laisser s’étouffer ses passagers après plusieurs semaines sans oxygène…
Voilà, c’est juste une question de masses à propulser à 7,9 km/s qui est la vitesse de satellisation minimale à atteindre. »
Ah… Là ses yeux et son regard se sont un peu ternis…
 
« Or, comme tu ne le sais pas nécessairement, la vitesse finale d’un objet anaérobique, pour faire simple, est égale à la vitesse d’éjection du combustible utilisé, factorisé par le logarithme népérien du rapport de masses, l’initiale et la finale. Donc, si je veux obtenir 7,9 km/s avec des ergols à base de kérosène et d’oxygène qu’on peut trouver sur un aéroport quelconque, il me faut, pour un véhicule de 12 tonnes à vide, environ 15 tonnes d’ergols dans ses réservoirs, soit 27 tonnes au décollage.
Mais pour revenir dans des délais raisonnables et en sécurité, pour bien faire, il faudrait prévoir au moins 3 tonnes de plus, soit une masse au décollage non pas de 30 tonnes mais de plus de 33 tonnes et là, avec les dimensions des ailes et la puissance des moteurs, mon engin aura du mal à décoller sans se casser à moins de choisir la solution d’embarquer encore plus de carburant pour des moteurs encore plus puissants.
Ce qui sera le cas pour l’avion final où il est prévu qu’il fasse environ 75 tonnes au décollage, comparable à un Airbus 320 pour des dimensions analogues.
Mais c’était trop cher pour un démonstrateur conçu seulement pour tester le vieillissement des céramiques de protection…
D’où la solution du réservoir en orbite proposée à Musk !
Tu comprends ? »
Non !
Paul aurait parler chinois, yiddish, tamoul ou hébreu, ça aurait eu le même effet.
Et le regard aurait été autant éteint !
Tout ce qu’elle retient, c’est que tout est calculé, semble-t-il…
 
« Absolument : tout est question de calcul !
Mais dans le modèle définitif, les moteurs utiliseront dans un premier temps de l’hydrogène et de l’oxygène, beaucoup plus énergétique mais nettement plus volumineux pour avoir une densité largement moinds, qui seront en plus fabriqués sur place au repos par électrolyse d’eau de mer avec la production électrique d’une minicentrale nucléaire que devrait sortir Gates dans l’intervalle…
C’est pourquoi mon avion orbital a la forme, le design et les attributs d’un catamaran et peut flotter.
Mais tu verras ça le jour où tu accompagneras les gusses de Musk que tu arriveras à me ramener… »
Son « french stallion » continue de l’étonner…
 
La soirée passera à régler des détails et évaluer des hypothèses divergentes. Puis tout le monde ira se coucher sans que Lady Joan ne regagne la terre ferme. D’ailleurs, Paul sera reparti à terre juste après l’aube avant qu’elles ne s’éveillent.
Les deux femmes deviseront alors à bord au soleil parti à l’assaut du zénith, autour d’un copieux petit-déjeuner sous la brise matinale avant que la Lady ne rentre chez elle et qu’Alexis ne regagne Paris-Roissy-Charles de Gaulle.
C’est en effet l’occasion pour Alexis de questionner la Lady sur le passé de Paul afin de compléter sa biographie encore en cours d’élaboration…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
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vendredi 11 juillet 2025

2024, une année qui va être difficile (11/12)

Escale à Port Louis (4/5)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Les forces en présence semblaient donc inégales. Pour faire aboutir sa démarche, il paraissait indispensable que le gouvernement mauricien obtienne d’abord le soutien effectif de pays influents et amis.
Celui de la France est exclu : le gouvernement français ne peut, d’une part, prendre le risque de mécontenter Londres sur ce dossier, d’autre part, il n’est pas à l’aise dans cette affaire, les Mauriciens n’ayant pas abandonné l’idée de revendiquer Tromelin que Paris entend conserver pour l’importance de sa zone économique et halieutique.
Et puis la présence de Paul sur un des atolls des Chagos n’est pas référencée par le ministère compétent de la rue Oudinot, même si le Président Makarond y aura déjà fait un détour à l’occasion de sa première tournée à Mayotte[1].
Enfin, le cas de Mayotte détachée des Comores, et ce malgré de nombreuses résolutions des Nations Unies condamnant cette situation, incite les autorités françaises à la plus grande prudence et à la neutralité.
 
Cependant, l’Inde et la Chine peuvent être sollicitées avec de réelles chances de succès, la première étant très sensible à tout ce qui touche au processus de décolonisation et la seconde, étant membre du Conseil de sécurité des Nations Unies et garde un œil sur « ses futures routes de la soie » maritimes.
Si ces deux pays décidaient de soutenir activement les Mauriciens dans leur action, on pourrait alors imaginer que la Grande-Bretagne soit mise en difficulté et peut-être même amenée à devoir abandonner in fine l’archipel des Chagos.
« Ce qui va finir par arriver », prévient Lady Joan. « Probablement avant la fin de l’année ! »
« Oh mais alors, on a un peu de temps pour voir venir et négocier… »
Bien sûr, « mais il faut s’y prendre rapidement et savoir anticiper : c’est pour cette raison qu’on m’a demandé de t’en parler. »
D’autant qu’on envisage que Maurice pourrait continuer de louer Diego Garcia aux États-Unis et toucherait ainsi des royalties qui constitueraient une importante source de rentrées de devises. « On peut très bien envisager la même chose pour tes installations… »
Quant au repeuplement de l’archipel, du moins d’une partie, il paraît difficilement réalisable car il aurait de fortes chances d’être rejeté par Washington, notamment en ce qui concerne Diego Garcia.
« Chez moi, il n’y a jamais eu de population installée, faute d’eau potable… Des bivouacs éphémères de pêcheurs, uniquement… »
 
« Par ailleurs, il convient aussi de te rappeler que le 22 juin 2017, l’Assemblée générale des Nations unies par 94 voix pour, 15 contre et 65 abstentions, a demandé à la Cour internationale de justice de rendre un avis consultatif portant sur le respect, par le Royaume-Uni, des règles pertinentes du droit international lors du processus de décolonisation.
La Résolution interroge également la Cour sur les conséquences juridiques de la séparation de l’archipel de Maurice en 1965 et du maintien de l’archipel sous administration britannique.
Or, l’analyse du vote révèle un soutien des pays majeurs du Sud – Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Égypte, Inde, Nigeria, Philippines, Vietnam, etc. – à Maurice, alors que l’opposition provient des proches alliés des États-Unis et du Royaume-Uni – Australie, Israël, Japon, France, etc.
Et en septembre 2018, Maurice a donc porté l’affaire devant la Cour internationale de justice pour obtenir un avis consultatif contre les objections britanniques. D’autant qu’en 2016, les autorités britanniques reconduisent pour 20 ans le prêt de l’île de Diego Garcia aux États-Unis ».
 
Il faut donc attendre le 25 février 2019 et l’avis consultatif de la Cour internationale de justice qui estime que le Royaume-Uni a « illicitement » séparé l’archipel des Chagos de l’île Maurice après son indépendance en 1968.
« Les dés étaient lancés…
L’assemblée générale de l’ONU aura adopté une résolution le 22 mai 2019, exigeant de la Grande-Bretagne la restitution dans les six mois de l’archipel des Chagos à la République mauricienne, ce qui permettrait aux Chagossiens de retrouver leurs terres.
Résolution adoptée à une très large majorité, même si elle était non contraignante mais à forte valeur politique : 116 pays votent pour, 56 s’abstiennent et 6 votent contre. Ce délai a pris fin le 22 novembre 2019 sans que le Royaume-Uni se conforme à cette résolution ou à l’avis consultatif formulé en février par la Cour internationale de justice (CIJ) demandant à Londres de mettre fin « dans les plus brefs délais » à son administration des Chagos ».
 
Et c’est alors que les choses se sont précipitées, à l’allure d’un train de sénateur : Le 15 janvier 2020, Pravind Jugnauth premier ministre des île Maurice, était à Londres pour assister à un sommet sur les investissements de la Grande-Bretagne en Afrique. Il s’est entretenu avec les chefs des gouvernements de l’Afrique du Sud, du Kenya, de Côte d’Ivoire et du Mozambique.
Il a indiqué que : « Port-Louis étudiait la possibilité d’entamer des poursuites contre des responsables britanniques devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité ».
Et le 25 mai 2020, la nouvelle carte publiée par l’ONU fait apparaitre l’archipel comme territoire mauricien !
La Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer des Nations unies a ensuite conclu dans son arrêt du 28 janvier 2021 que la revendication de souveraineté par la Grande-Bretagne sur l’archipel des Chagos va à l’encontre des conclusions faisant autorité, formulées dans l’avis consultatif l’Assemblée générale de l’ONU (résolution 73/29531).
En février 2022, avec le navire Bleu de Nîmes, l’État mauricien organise une mission de cartographie des terres émergées du récif Blenheim afin de conforter sa demande de délimitation de sa zone économique exclusive par rapport à celle des Maldives et la première visite sans supervision britannique de Chagossiens exilés aux îles Salomon.
C’est au début du mois de janvier 2023, que le Royaume-Uni accepte de participer aux négociations avec Maurice[2].
Ce qui n’empêche pas dès alors les Chagossiens de critiquer le fait qu’ils n’aient pas leur mot à dire dans ces négociations d’une éventuelle cession des îles par le Royaume-Uni.
 
« − On en est là, mon cher Paul. Ton atoll ne fera bientôt plus partie des « exceptions » telles que celle relative à Diego Garcia : tes installations vont devenir mauriciennes sans que tu n’aies eu toi non plus ton mot à dire…
Dis donc, je suis tout de même pair du royaume, moi, pour services éminents rendus à ton pays et à la couronne de ses souverains, moi, d’après ce que j’ai compris… Et il paraît même que je vote pour les membres de la chambre haute, comme toi ! »
Non, elle, elle n’est que l’ex-épouse successive de deux Lords, pairs du royaume, hélas décédés… que depuis elle passe pour une mante religieuse dans la haute société de la vieille aristocratique britannique, mais n’est jamais que Lady alors que Paul aura été anobli par décision personnelle de la Reine Elisabeth II, sans demander son avis au gouvernement d’alors[3]
Et alors, quelles conséquences sont à prévoir ?
« Eh bien, ils te préviennent que c’est « en cours » par mon intermédiaire… Tu sais que je reste une intermédiaire de… qualité !
Et je suis chargé de leur rapporter tes intentions si tu en as déjà, ou de toute façon ta réaction.
Ensuite, sache que les habitants des îles Chagos ont toujours critiqué ce qu’ils ont appelé leur « exclusion » des négociations devant conduire éventuellement le gouvernement britannique à accepter de renoncer à sa souveraineté sur la région. »
 
Même si le gouvernement britannique a aussi déclaré qu’il fournirait un ensemble de mesures de soutien financier à l’île Maurice, comprenant des paiements annuels et des investissements dans les infrastructures, « certains d’entre eux préfèreraient une autonomie complète qui tutoierait l’indépendance et que ces ressources promises leur soient directement versées. »
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déjà pu déclarer : « Nous sommes conscients que l’avenir des îles est une question importante pour la communauté chagossienne. Leurs intérêts ont été un élément important des négociations. »
« Et tout le monde veut aller vite, au moins avant les élections législatives, celles de l’île Maurice, mais également des Communes, les majorités parlementaires pouvant basculer à Londres et à Port Louis.
Par ailleurs, si ça se fait, une certaine partie des mauriciens semble être contrariée par cet éventuel accord où ils se retrouveraient à devoir partager leur réussite économique avec ce qu’on considère ici souvent comme des gueux des quartiers pauvres… »
La cruauté des hommes entre eux…
 
« Tous les chagossiens ne sont pas non plus contents : d’abord l’essentiel des familles relogées à Port Louis qui étaient originaire de Diego Garcia ne pourront probablement pas retrouver leurs terres si cette rétrocession se fait dans les conditions actuellement projetées.
Ensuite, d’autres regrettent de ne plus avoir accès aux universités de Londres, parce que celles sur place, ce n’est quand même pas le même niveau, sauf à aller s’exiler en Australie ou en Inde. Mais c’est loin d’être aussi facile…
Enfin quelques minorités religieuses auraient bien vu d’être plutôt rattachées aux Seychelles voisines qui a une religion d’État : l’islam !
Et puis il y a le problème des exilés londoniens originaires des Chagos. Quid de leur retour ? »
Paul joue l’âne pour avoir du son ou reste obtus : « Mais qu’est-ce que ça change pour mon site ? »
Il change de propriétaire avec une possible révision du loyer d’occupation.
« Et éventuellement la prise en charge et l’accueil de chagossiens originaires de ton île ! »
 
« Mais je te dis qu’il n’y avait personne faute d’eau et d’installation avant Milton et sa fondation qui ont été les premiers à louer le site. En revanche, je ne suis pas contre procurer du travail à quelques-uns qui acceptent de s’exiler dans mon trou… » sans en dire plus sur « le trou » évoqué !
« Et puis il faudra envisager de faire circuler les voitures à gauche des chaussées, s’il en existe ! »
Paul éclate alors de rire à cette remarque iconoclaste…
Et c’est communicatif…
 
« Admettons… » fait-il une fois calmé. « Tu as un verre de rhum local à m’offrir où je t’emmène sur ma Goélette pour dîner ? »
La lady en reste coite de surprise : « Mais je ne suis pas habillée pour une sortie en mer ! Et je n’ai rien à me mettre !… »
Paul rit de nouveau aux éclats !
« Sans chichi ! On fait comme au McDo : tu viens comme tu es et un membre d’équipage te ramènera avec la voiture. Comme ça on pourra abuser du rhum qu’il y a à bord… »
Elle veut bien, car il faudrait surtout discuter des suites à donner à toutes ces informations…
« Bien sûr. Mais j’y verrai plus clair avec un verre de rhum, l’estomac plein et mes médocs. À condition qu’on travaille en français pour qu’Alexis comprenne bien qu’elles sont les options qu’offre la situation et qu’elle puisse prendre des notes compréhensibles à jeun : je n’ai toujours pas confiance dans ma capacité à garder en mémoire des informations importantes. »
« Mon pauvre chéri… Tu es bien atteint alors… »
Et puis Alexis n’est pas si conne que ça, même si elle a des lacunes de vocabulaire du langage de Shakespeare, surtout quand la lady accélère son débit oral…
Tout bien réfléchi, celle-ci veut bien : « Laisse-moi juste mettre un châle et prendre une petite laine. »
Elle se lève alors, suivi de Paul plus rapide qu’elle pour lui offrir son bras, mettant fin à l’entretien, et les voilà tous les trois qui déménagent jusqu’à la voiture de location de Paul, une jeep découverte.
Et outre un cardigan de flanelle, Lady Joan emporte également un flacon de rhum de ses soi-disant plantations…
« Parce que tu as aussi des plantations dans cette partie du « vignoble » océanique du monde ? » questionne Paul…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] On ne le sait pas encore à ce moment-là chez Lady Joan, mais c’est le 3 octobre 2024, avant les élections législatives mauriciennes, mais après celles de juillet 2024 au Royaume-Uni, qu’un accord sera trouvé : le nouveau gouvernement travailliste reconnait alors la souveraineté de l’île Maurice sur les îles Chagos, et le Royaume-Uni est toutefois autorisé à exercer des droits souverains sur Diego Garcia, pour assurer la poursuite de l’exploitation de la base militaire commune avec les États-Unis pendant une période (initiale) de quatre-vingt-dix-neuf ans.
Ce qui n’empêchera pas ensuite les Chagossiens de critiquer le fait qu’ils n’aient pas eu leur mot à dire dans cet accord de cession des îles par le Royaume-Uni.
[3] Cf. épisode « Parcours olympiques », dans la série des « Enquêtes de Charlotte » aux éditions I3