Je rattrape mes lectures en retard.
Et tombe sur
un canard qui traite des « rentiers », vous savez ces « affreux-bourges »
qui vivent sur le dos du prolétaire qu’ils saignent à mort en lui finançant de
quoi bosser et de se loger, sans rien faire d’autre que de tendre la main à chaque
échéance … dans le jargon marxiste ambiant !
Un pavé dans
la marre laissé par « Monte-bourre », l’ex-ministre de mon pays
(celui que j’aime tant) et qui voulait « déréglementer » tous les
métiers réglementés, pour les ouvrir à la « concurrence-honnie »
et redonner du pouvoir d’achat aux Gaulois…
Dans un pays
qui compte des centaines de millions de pages de réglementation accumulée en
deux siècles… heureusement que mon fauteuil directorial à bascule était contre
le mur, sans ça je versais par terre bruyamment !
Parce que pour
un discours de « gôche », comme j’ai pu en avoir avec Incognitoto,
pas spécialement un « droitiste », dans de longs échanges de
commentaires sur « un autre blog » durant plusieurs années, qui râle
contre les « rentes de situation », là, j’en suis resté scotché,
tétanisé, bouche bée, que j’en ai bavé sur mon clavier.
Pensez, « Monte-bourre »
tout d’un coup devenu un chantre du libéralisme débridé, il fallait le lire.
J’ai donc relu
plusieurs fois pour vous…
Et les médias
d’alors de reprendre une liste de 37 professions jetées en pâture à l’opinion
publique comme que des salopards qui a affament le « bon peuple »
avec leurs monopôles de fait :
Administrateur
judiciaire, administrateur de biens, agent d’assurance, agent immobilier,
ambulancier, architecte, avocat, chirurgien-dentiste (et stomatologue), commissaires
aux comptes, commissaire-priseur, contrôleur technique automobile, dirigeant d’auto-école,
dirigeant de débit de boissons (et de tabac), greffier de tribunal de commerce,
expert-comptable, expert en assurances, huissier de justice, infirmier libéral,
mandataire judiciaire, masseur kinésithérapeute, médecin généraliste, médecin
spécialiste, menuisier, notaire, opticien, pédicure-podologue, peintre, pharmacien-biologiste
(et anatopathe), pharmacien, plâtrier, plombier, prothésiste dentaire,
serrurier, taxi, vétérinaire, vitrier…
Les « entre-parenthèses », c’est moi qui les rajoute, parce qu’ils en ont aussi oublié quantité, comme les coiffeurs, les experts-géomètres, les experts auprès des tribunaux et Cours d’appel, les bouilleurs de cru, les herboristes, les banquiers, les assureurs, les directrices de crèches, de centres sociaux, d’aide à la personne, d’intérim, de boulanger, d’économiseur d’énergie, de routier-sympa, de pilote de ligne, de cargo & de ferry, d’aiguilleurs du ciel, les « pointeurs-assermentés » des douanes, etc. etc.
Bref, tout ce
qui est réglementé peu ou prou.
Notamment l’accès auxdites professions, qu’il n’est pas possible d’exercer sans une formation adéquate et diplômante, une autorisation, voire parfois un concours (fonctionnaires) et même un serment surla bible et l’honneur.
Notamment l’accès auxdites professions, qu’il n’est pas possible d’exercer sans une formation adéquate et diplômante, une autorisation, voire parfois un concours (fonctionnaires) et même un serment sur
Réglementées
parce que parfois et au-delà même de la formation initiale qui vous autorise à
exercer la profession désirée, il n’est souvent pas possible d’en vivre sans
PAYER d’abord !
Payer une
charge, payer une licence, payer un pas de porte, payer une assurance-risque,
payer, payer, sans même avoir eu le premier euro de recette d’activité encaissé
!
Un sacré
barrage à la concurrence, effectivement…
Par exemple, un notaire emprunte sur 30 ans pour payer sa charge. La Caisse des dépôts et consignations, plus récemment le crédit agricole, s’en fait ses choux gras. Idem pour un huissier ou un administrateur…
Par exemple, un notaire emprunte sur 30 ans pour payer sa charge. La Caisse des dépôts et consignations, plus récemment le crédit agricole, s’en fait ses choux gras. Idem pour un huissier ou un administrateur…
Par exemple,
exploiter une autoroute, un pont, un viaduc mis en concession, c'est « payer »
avant même qu’ils soient ouverts à la circulation.
On peut même
citer les sociétés qui exploitent les radars automatiques, les barrières de
péage de la taxe poids-lourd, les émetteurs radiophoniques et télévisuels, les
exploitants de réseau de téléphonie portable et même fixe, etc.
La liste est
longue, très longue finalement.
Pire crois-je,
les débitants de tabac doivent acheter une licence, être des personnes
physiques uniquement, et cautionner par paiement, un montant de TVA et autres indirects,
d’un montant forfaitaire fixé unilatéralement en fonction de ce qui va
peut-être vendu !
Un peu comme
les importateurs : Ils prépayent les taxes à venir et réalimentent au fil
du temps…
Mais la « réglementation »,
ce n’est pas que « payer » qui écrème, mais c’est aussi un numerus-clausus
entretenu qui entretient le monopôle.
L’exemple le
plus connu, ça reste les taxis : Il faut une plaque, parce qu’elles sont
en nombre limité (achetée entre 6 et 12 mois de CA), la voiture, les assurances
et payer la location de la licence d’exploitation tous les mois.
En notant que
ce n’est pas l’artisan-taxi qu’il s’agit de « protéger », mais les
sociétés de rançonneurs mettant en relation l’artisan et son client, ayant-pignon
sur rue : G7, Taxi-bleu, Taxi-vert, etc.
Le groupe G7
affilie près de 11.000 des 17.000 taxis parisiens et son taux de rentabilité
est de l'ordre de 25 % (environ 19 M€ de résultat net après impôt pour un CA de
mise en relation de l'ordre de 75 M€).
Que devinez-vous
que quoi donc ? L’un de ses pédégés emblématiques n’a jamais été un autre
qu’André Rousselet, député de gôche entre 1967 et 1968, avant de pantoufler
chez Havas, puis d’avoir financé les campagnes de « Mythe-errant » et
de finir chez Canal +, autre activité « licenciée »…
Les médias n’auront
jamais fait le rapprochement, n’est-ce pas, quand il a s’agit de « la lutte »
contre les VTC…
Passons.
Et là où mon
unique neurone en fonction est tombé en catalepsie-avancée un long moment (il
faisait nuit quand il a recommencé « à tourner »), c’est quand il a
fait un autre rapprochement : Dans une profession réglementée, les vraies,
pas celle des boulangers soumis à une réglementation stricte (ou celle d’un
restaurateur ou d’un vigneron soumis à de multiples contrôles et autorisations des
autorités), mais celles des notaires, pharmaciens, médecins, CAC, etc., c’est
qu’elles se protègent par un « ordre ».
L’ordre rend
des comptes à son ministre de tutelle et fait la police dans ses rangs (et hors
de ses rangs mais autour de son activité) à travers sa « propre réglementation »
soumise à décret. OUI, un décret de la « Raie-publique »…
Par exemple un
médecin s’interdira de vendre le médicament dont a besoin son patient… sauf
extrême urgence (ce qui n’est pas le cas du vétérinaire) ou de faire un acte à
réaliser par une infirmière-diplômée (elle-même « réglementée »).
Par exemple,
un dentiste s’interdira de fabriquer la prothèse qu’il va vous refourguer « en
bouche » … Que j’en rigole encore très fort avec l’arrivée des imprimantes
3D !
Même si dans
la liste jetée en pâture aux « béats-gaulois » pantois, tous n’ont pas un « ordre »
en état de marche.
En revanche,
tous ont un « tarif obligé » à pratiquer à leur client : Le même
pour tous les clients en fonction des actes pratiqués.
Le tarif kilométrique
du taxi est fixé par le préfet qui livre et étalonne le compteur avec la
plaque.
Le tarif des
notaires, des administrateurs, des banquiers l’est par l’ordre et la loi.
Même un
commissaire aux comptes est « tarifé » et comme tous les autres, il
ne vous fera aucun cadeau, même au titre de votre fidélité avérée.
Une fois, une
seule fois dans ma vie, j’ai réussi à avoir une remise sur une série d’actes
notariés, mon patron d'alors m'en a même refilé une prime…
Un taxi,
jamais.
Pourquoi ?
Parce que la réglementation, même quand elle indique un tarif maximum, il est immédiatement
compris par l’administration fiscale qui contrôle les assiettes de TVA, d’IR ou
d’IS, comme « la norme » … minimale !
Vous prenez un
taxi, il y a le compteur et le compteur… kilométrique. Qu’il est quand même
facile de faire une relation entre les recettes et les kilomètres parcourus,
même en tenant largement compte des temps de « maraudes », ne
serait-ce qu’en comptant les litres d’essence consommée.
Bon, il y a
des trucs & astuces pour faire de la recette « au black », mais
il ne faut pas abuser, ça se voit tout de suite et le fisc redresse alors « à
la sauvage ».
Idem quand
vous êtes notaire : Il y a les actes de « l’article 4 », le
conseil. Jamais plus de 10 % du reste, comme par hasard.
Et je ne vous
dis pas des médecins : Tous les actes possibles et imaginables sont côtés.
Et tous les toubibs sont conventionnés (C1, C2, C3, ou chacun selon sa
spécialité), les radiologues, les biologistes, les dentistes, les psys, sauf s’ils
exercent hors du pays, ou qu’ils font des actes hors-nomenclatures (l’esthétique,
par exemple, des poils-de-Jupiter chez les dames à la chirurgie du même nom…
sans pour autant être chirurgien, n’est-ce pas)…
Cernés par le
fisc et les relevés de la CNAM qu’ils sont.
Le mieux ça
reste les pharmaciens.
Non seulement
ils ont obtenu sous Pétain l’élimination des « apothicaires-herboristes »,
mais le prix public des médicaments qu’ils vous vendent est fixé par l’État
lui-même !
N’est libre
que la parapharmacie, produits de beauté et nutritionnels.
Et attention,
dans le prix fixé, il y a celui du fabricant qui tient compte de la matière
première, du coût du processus de fabrication et des frais de recherche pour un
brevet à vie courte.
Plus celui du « répartiteur » :
Il s’agit du grossiste qui reçoit des cartons de l’usine et les livres en petits-paquets
aux points de vente.
5 % obligatoire. Dont une
partie est ristournée dans les meilleures coopératives de pharmaciens.
Et la marge du
pharmacien lui-même, fixée en moyenne et d’autorité à 18 %.
23 %, c’est
cher, mais le réseau sanitaire doit vivre et donc s’autofinancer…
Et pour votre
pomme, vous rajoutez la TVA : Aucune raison que l’État ne se sucre pas sur
votre santé !
Bon alors
avouez qu’il y a de quoi exploser de rire : On veut déréglementer les
professions réglementées pour redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs.
Tout le monde
a traduit « ouverture desdites
professions à la concurrence sauvage » et anglo-saxonne. Et même
certains de prévenir de la mort programmée de ces activités, bouffées par le
ricains…
Parce que tout
le monde a pensé « baisse des prix ».
Ça c’est « soce-bise-nounours »
à souhait, pensez donc !
Eh bé non :
Il suffisait de réduire, par décret, par arrêté ministériel, les tarifs « officiels »,
comme dans toutes économies « planifiées » … et de « gôche » !
De qui se
fout-on, SVP ?
Pour
comprendre, il faut « lire entre les lignes » : C’est l’Europe
qui pousse à l’ouverture desdites activités « protégées »,
réglementées.
Et quand on
est total-kon de naissance, on casse ce qui existe ou protège (la qualité due
au consommateur), et on parle de « réforme ».
Vous avez pu
voir ce que ça a donné avec « Bling-bling » pendant 5 ans : Il
réformait tous les jours, tout et n’importe quoi tellement il n’a jamais rien
compris à l’environnement juridique et économique du pays…
Bref, on
marche « au canon » et au coupe-coupe.
Quand on est
moins kon, on garde ce qui existe et on ouvre en changeant les habitudes, les
us & coutumes, par petites touches successives, sans rien n’imposer
immédiatement : C’est comme ça que la profession d’avocat s'est ouverte
à la TVA, sur 10 ans.
C’est
nettement plus didactique et efficace : Il faut laisser le temps aux
acteurs de s’approprier les changements à souhaiter, jusqu’à ce qu’ils les
fassent « leur ».
C’est
nettement plus efficace, parce qu’ils auront l’impression de garder leurs
destins en main et au mieux proposeront même des améliorations auxquelles vous
n’auriez jamais pensé.
Mais ce que j’en
dis, n’est-ce pas…
Une amélioration du fonctionnement du réseau social par petites touches successives…
RépondreSupprimerC’est ce qui devrait se passer avec l’arrêt de la grève des pilotes :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2014/09/gr%C3%A8ve-des-pilotes-dair-france-vers-un-plafonnement-des-cotisations-sociales.html
Cela permettra de commencer à redresser la situation pour les entreprises…
C’est un peu comme faire une « ressource » après un décrochage en avion, c’est progressif même si on peut se prendre des « g »…
C’est aussi ce qui se passe pour la restructuration mentale des êtres humains : long et progressif…
Dans l’autre sens aussi d’ailleurs !...
Oui, admettons.
RépondreSupprimerJ'ai une technique éprouvée, dite "de l'entonnoir", pour ça.
Ca marche assez bien, même en période de grosses turbulences en entreprise.
On pose la ligne des "interdits".
On trace la ligne des "impossibles".
On dessine à l'intérieur de ce cône ouvert vers le haut, des "obstacles" (style, si on fait ça, on rencontre un mur, si on fait ci, on tombe dans un trou).
On met une croix en bas, là où tout le monde pense objectivement qu'on se situe.
"Maintenant, il y a plusieurs route pour aller de là, notre situation actuelle, à là, ou vers par-là (le haut du cône) : Comment voyez vous le parcours à faire sans embûches ?"
Bé, ils sont parfois très imaginatifs, figurez-vous, dès lors qu'on a imposé les "interdits" et les "impossibles".
C'est de la maïeutique appliquée.
Et on met en œuvre ensuite, en contrôlant les dérapages.
Et là, c'est ce que vous venez de faire avec votre proposition : Bravo !
Mais il me semble que personne n'a jamais essayé en matière de politique, ni même de la marche des affaires publiques, jamais, à aucun moment, et nulle part.
C'est pourtant si simple...
La preuve !