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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 6 juillet 2014

Chapitre I.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Paris, août 2012 (1/2)
 
Que son « vénérable » veuille voir Jacques dès le 17 août, à peine rentré de vacances et en plein milieu d’un « viaduc » d’avec le week-end suivant, ce n’est finalement guère surprenant.
Surtout quand il s’agit de l’activité d’une loge dite « opérative ».
En revanche, que ce soit « toutes affaires cessantes » avant même les « tenues » de début de saison, alors que tous les frères ne sont pas encore rentrés de leurs pérégrinations estivales, ça peut paraître curieux et aurait dû lui mettre la puce à l’oreille.
Parce que ça, c’est relativement inhabituel.
Peut-être une « affaire » d’une telle importance concernant la loge, à traiter en urgence avant même la rentrée, ou encore une affaire judiciaire au profit d’un « frère » inconnu, pense-t-il sur le moment.
Et « frère » Jacques de Bréveuil, avocat au Conseil, n’a jamais refusé d’apporter « les lumières » de ses compétences à qui que ce soit, même si dans ces conditions, puisqu’il s’agit souvent d’une consultation rendue à titre gratuit, car la démarche reste rarissime à déboucher sur un vrai dossier à traiter, ce ne sera pas générateur d’honoraires lucratifs pour son cabinet.
De la grande gloire des servitudes d’avoir fait serment de solidarité envers les frères de la veuve et de l’orphelin !
 
Il s’attend donc à recevoir Charles, élu Vénérable de la loge « Justice et Liberté » à laquelle Jacques est attaché, réputé élevé au grade de Grand-Maître du 30ème degré (Chevalier Kadosh), qui a la coquetterie de se couper les ongles « en pointe », tels qu’ils forment des triangles au bout de chaque doigt de ses mains, avec un membre quelconque d’une fraternelle inconnue dans les locaux de son cabinet.
Vraisemblablement avec un cas très compliqué sur le dos, emportant soit de « gros intérêts » financiers en jeu qui ne souffrent aucun délai, soit un frère confronté à un problème personnel touchant sa propre famille et qui, dans un cas comme dans l’autre, a besoin d’être guidé pour affronter ce qui l’attend devant les tribunaux ou un procureur.
Dès lors, on ne peut donc pas dire qu’en ce début de soirée de la deuxième quinzaine d’août 2012, il lui est prévisible de recevoir le grand-maître Harry Harrison Junior en personne, élevé lui, au  33ème degré - Souverain Grand Inspecteur Général –, archi-haut membre éminent de la loge « Liberté & Probité » de San-Francisco et autres « ordres » affiliés au Rite Écossais Ancien et Accepté, qui compte parmi ses « frères » quelques sommités milliardaires en dollar de la « Silicon-Valley », ouverts à d'autres côtes du Pacifique, lui ne gérant qu'à hauteur de plusieurs centaines de millions ses propres intérêts, dont ceux de sa famille dans les plaines du Middle-west qui débouchent sur les rives des grands-lacs.
Un tel personnage n’a pas à faire le déplacement juste pour rencontrer Jacques, un « poussin », encore simple compagnon après de nombreuses années de réunions assidues « d’apprenti », à peine quadra, fut-il un excellent avocat.  
C’est forcément pour mettre son grain de sable, ou sa goutte d’huile dans l’opération en négociation de rapprochement avec les avocats de Chicago, actuellement en cours de finalisation. Ce qui serait redoutable pour Jacques, soit qu’on la lui interdise, soit que le prix des échanges de parts doive être réduit…
Ou alors, c’est que l’affaire est toute autre et vraiment de très, très grande importance, ne souffrant vraiment d’absolument aucun délai.
Ce qui flatte en même temps qu’inquiète d’ailleurs Jacques, dès qu’il a connaissance des qualités de son visiteur vespéral.
 
En pareilles circonstances, puisqu’on est entre « initiés » chacun passé sous le bandeau, une fois les présentations faites, un verre d’alcool fort ou de rafraîchissement proposé, la conversation roule, cette fois-ci en français, sur des sujets sans intérêt, d’une si banale originalité, tels que les aléas du climat, les conditions du voyage de l’auguste invité, et l’intérêt qu’il porte au pays visité, qu’elle emporte l’ennui.
Et plus ça dure, plus le vrai sujet à venir est important.
Il arrive que l’on parle aussi de l’activité de quelques « fraternelles & frères » qui font l’actualité, mais pas cette fois-ci.
Et plus ça dure, plus Jacques devine que c’est avec grand soin que « Junior » a choisi de faire appel à Charles et lui-même à Jacques.
L’affaire dont ils ont à parler doit requérir quelques compétences juridiques ou judiciaires, ou autres connaissances particulièrement pointues dont il est donc reconnu parmi les frères qu’il est seul à les avoir chez les trop peu nombreux avocats au Conseil !
À moins que l’orage qui s’annonce s’abatte sans prévenir pour qu’il cède ses parts pour un paquet de cacahouètes : là, il a la parade ! Il n’est pas seul à décider et il faudrait qu’il négocie avec son frère et ses cousines germaines, cohéritiers de leur grand-père.
 
À la grande surprise de Jacques, une fois évoquées toutes ces banalités, le Grand-Maître « Junior » attaque tout de go : « Que sais-tu de ton frère ? »
De quel « frère » ?
Grand moment de solitude : un initié aux fratries franc-maçonnes a des « frères » partout tout autour de la planète…
« Je veux parler de Paul. Ton frère, Paul de Bréveuil. »
Ah, celui-là. C’est donc ça : ils ont anticipé !
Son frère « germain » pour employer une terme de juriste qui distingue ainsi des frères utérins et consanguins qui ne sont jamais que des « demi-frères » dans le langage des simples mortels.
« Oui, celui-là ! »
Que c’est son cadet et qu’il le croise parfois depuis quelques temps…
« Pourquoi ? Quelle bêtise a encore t’il faite ? » élude-t-il.
   
Le vénérable Charles et le grand-maître croisent leur regard, un peu surpris…
« Sache que Paul, ton frère … germain, est à la fois un homme considéré comme un héros chez nous, et est sans doute aussi un génie… »
Un génie, un génie, il ne faut rien exagérer, tout de même.
« C’était le fort en math de la famille. C’est tout. Moi, je l’étais, mais en thème latin ! »
Et Jacques réussit à glisser qu’il a été « concours général » des lycées de la discipline avant de faire son droit.
Quant à être un héros, la seule chose qu’il ait faite d’un peu significatif, c’était de l’avoir récemment tiré d’affaire à l’occasion de la « Liste des mille » du mouvement terroriste ARRCO.
 
« Oui, on va y revenir. Car je constate plus que je ne suppose qu’il ne t’a pas tenu au courant de sa vie d'avant cette rencontre… »
Effectivement. À la mort de leur père, ils avaient été séparés. Jacques avait été recueilli par son grand-père, l’avocat au Conseil dont il a hérité la charge avec son oncle, alors que Paul l’avait été par leur grand-oncle, « le colonel »…
Les deux frères ne se croisaient qu’aux vacances scolaires, chez leur mère un temps, puis en Normandie une fois devenus plus grands et définitivement orphelins, dans une des maisons de famille de leur grand-père paternel.
Jacques avait poursuivi des études de droit pour prêter serment, revêtir la robe et devenir coassocié du cabinet du grand-père avec « l’oncle indigne », puis sans lui ensuite, mais avec quelques copains de faculté et les associés du grand-père un temps.
Pendant que Paul faisait polytechnique et Sup-aéro.
La vie les a séparés avant qu’ils ne se revoient il y a quelques mois de ça, parce que Jacques était dans la détresse.
 
« Tu aurais pu te tourner vers tes frères, tu sais… »
Il sait, mais avait eu des doutes : la « liste de mille » était bourrée de frangins, même s’il n’y avait pas que ça mais aussi plein d’autres personnages publics.
Souvent les deux d’ailleurs.
Il explique alors qu’il aurait été une charge supplémentaire à gérer, lui qui est aussi député-européen au moins jusqu’en 2014. Raison pour laquelle il était persuadé d’avoir été désigné comme cible par le groupement terroriste.
« Pas du tout ! Je vais t’expliquer », fait le Grand-Maître américain.
 
« Ton frère Paul est considéré comme un héros dans mon pays pour, et c’est d’ailleurs le seul français à l’être, avoir été doublement médaillé, d’abord du Congrès pour le sauvetage de la noyade de tous les passagers et équipages d’un Boeing en perdition au-dessus de l’atlantique, plus auparavant un pilote de guerre américain en Afghanistan lors des premières années de combat contre les talibans.
Et il a ensuite reçu la médaille de la liberté, décernée par le Président Obama, pour avoir été décisif dans le remboursement des dettes de ton pays à l’égard du mien. »
Voilà qui étonne Jacques. Paul, un héros américain ?
Pour faits d’arme et remboursement de dette ?
Et avec quel argent, d’ailleurs ?
Invraisemblable ! Si c’était vrai, ça se saurait, tout de même.
Quand même pas tout ça pour son « petit-frère »…
« Mais c’est aussi un génie, pour avoir bouclé une tour du monde par les pôles et sans escale en une demi-journée sur un prototype de sa conception, même qu’il a désormais des projets communs avec mon gouvernement et Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft de Bill Gates. Des rêves de faire voler des prototypes stratosphériques et même de procéder à des mises en orbites d’engins civils.
Autrement dit d’ouvrir une nouvelle phase de la conquête spatiale, pour la rendre accessible à des touristes. »
Jacques en reste bouche bée. Il n’y est plus du tout…
Invraisemblable, c’est sa première réaction qui reste la bonne : jamais personne n’a fait mention de ce tour du monde en 12 heures !
« Mais pas que ça non plus : nous pensons qu’il travaille aussi sur d’autres projets dits d’énergie-libre, ce qui a tendance à contrarier, tout en éveillant leur intérêt, quelques-uns de nos frères dont l’assise et la réussite financière ont justement été bâties sur la filière pétrolière. Quand sera venu le temps, ils les reprendront et ton frère pourrait passer pour un pionnier avant-gardiste. »
Il n’est quand même pas venu jusqu’ici pour lui parler seulement des exploits putatifs de son « petit-frère » et de ses plans sur la comète ?
On va enfin parler de l’avenir du cabinet, pense-t-il alors…
 
« Non, effectivement. Les voyages dans les étoiles, c’est une chose. L’énergie dite « libre », c’en est une autre et qui n’est pas prête d’atteindre sa maturation industrielle.
Pour l’heure, ton frère Paul, dirige seulement une usine de fabrication de propulseurs de missile pour tes armées de l’air. Et c’est très bien ainsi : il faut le laisser faire. Ça ne nous regarde pas.
En revanche, nous aimerions en savoir un peu plus sur le bonhomme lui-même, notamment ses faiblesses ou les ressorts de sa jeunesse. C’est pour cette raison que je m’adresse à toi. Parce que tu es le premier à pouvoir nous aider dans cette quête. »
Ses faiblesses ? Mais pour quelles raisons ?
« Je pourrai te répondre que ça ne te regarde pas, mais je vais quand même t’expliquer parce que nous n’avons rien à te cacher : nos intentions restent louables.
Ton frère Paul vient de gâcher une très belle opération qui aurait pu rapporter plusieurs dizaines, peut-être même des centaines de milliards de dollars à quelques-uns des nôtres.
Et ce n’est pas la première fois. Tu te souviens de ta seconde femme, Priscilla, et de ton beau-père, j’imagine. »
Oui, il se souvient avoir même été la tête de pont au Parlement Européen des intérêts de son ex-beau-père, qui avait tant insisté et manœuvré pour qu’il soit en position éligible sur une liste démocrate, à charge pour lui de faire du lobbying quand il aurait s’agit des travaux de la dite assemblée sur les greffes d’organes et les cellules-souches.
Et puis, il y a eu l’assassinat du père et de sa fille par Paul, justement. Dans des circonstances pour le moins troubles et qui restent un point de contentieux « lourd » entre les deux frères.
« Le professeur Risle était lui aussi un génie et beaucoup d’entre nous finançaient ses travaux sur les greffes et les recherches de ses équipes sur les cellules-souches.
Si ces derniers progressent encore, c’est parce que le gouvernement canadien les a reprises à son compte, quitte à les orienter vers les nano-techno-biologies. En revanche les prouesses du professeur et de ses équipes quant aux greffes et leur promesse de vie rallongée sinon éternelle, pour beaucoup d’entre nous ne sont plus qu’un rêve devenu inaccessible à cause de ton frère.
Cela, passons : nous ignorions tous que le procédé reposait d’abord sur une entreprise criminelle.
Et nous ne sommes pas des criminels, au contraire pour rester invariablement et profondément des humanistes, tu le sais bien ! Ton frère y a mis un terme brutalement et violemment pour te sauver, et lui aussi par la même occasion. Et nous ouvrir les yeux par la même occasion. »
Ainsi donc, l’histoire abracadabrante que Paul lui avait servie pour justifier de la mort de sa seconde épouse et de son beau-père serait-elle fondée ?
« À n’en pas douter, mon cher Jacques. Il est passé par là, justement à ton appel contre les menaces de l’Arrco qui n’était qu’un faux-nez pour se procurer des organes. Ton foie et le sien étaient histologiquement compatibles avec le foie de ton beau-père. Tu n’aurais pas survécu à cette situation !
Mais on ne l’a su que plus tard. Bref, là, il s’agissait de centaines de millions de dollars seulement. »


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