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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 5 avril 2025

Les « petits métiers » se perdent…

Gardien d’écuries d’Augias est assimilé à du commerce…
 
Les choses devaient être claires, mais elles ont nécessité d’être précisées pour être encore plus claires que clair !
Car il résulte du premier alinéa de l’article 63 du CGI que lorsque l’activité exercée s’insère dans le cycle biologique de la production de végétaux ou de l’élevage d’animaux, les revenus tirés de cette activité doivent être considérés comme des bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’impôt sur le revenu.
À cet égard, le cycle biologique de développement d’un cheval ne se limite pas à la phase de croissance de l’animal mais peut se prolonger à l’âge adulte, par des opérations visant à améliorer sa condition physique et à renforcer ses aptitudes naturelles pour le rendre conforme à sa destination, c’est-à-dire apte au dressage qui sera choisi pour lui.
 
Ainsi, en vertu du quatrième alinéa de cet article, sont aussi considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole les revenus qui proviennent des activités de préparation et d’entraînement des équidés domestiques, en vue de leur exploitation dans les activités autres que celles du spectacle.
En revanche, depuis désormais, les revenus tirés de la seule activité de gardiennage de chevaux ne constituent pas des bénéfices de l’exploitation agricole au sens de ces dispositions, ce qui est conforme aux dispositions du Code de la ruralité et de la pêche.
Commet donc une erreur de droit la Cour administrative d’appel qui juge que l’ensemble de l’activité de prise en pension de chevaux relève de la catégorie des bénéfices agricoles dès lors qu’elle vise à améliorer la condition physique du cheval et à renforcer ses aptitudes naturelles pour le rendre conforme à sa destination, sans vérifier si, en l’espèce, cette activité vise à de telles fins.
Elle commet également une erreur de droit en jugeant que sont imposables dans la catégorie des bénéfices agricoles les revenus provenant d’une activité de prise en pension de chevaux, « même lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans le prolongement de l’exploitation d’un centre équestre ou d’une activité d’entraîneur mais relève d’un simple gardiennage se situant hors du cycle de l’élevage et de la compétition ».
 
Nous, on pouvait en rire, car, selon la doctrine administrative officielle et publiée, l’ensemble de l’activité de prise en pension de chevaux relève bien de la catégorie des bénéfices agricoles.
Y compris la seule prise en pension de chevaux quand elle ne s’inscrit pas dans le prolongement de l’exploitation d’un centre équestre ou d’une activité d’entraîneur (simple gardiennage ; prise en pension se situant hors du cycle de l’élevage et de la compétition), et les revenus provenant de l’activité sont donc également imposables dans la catégorie des bénéfices agricoles (BOI-BA-CHAMP-10-20 n° 40).
Mais la rapporteuse publique, l’élégante-&-classieuse Céline Guibé, a relevé dans ses conclusions qu’une telle interprétation méconnaît la lettre de la loi !
Blam ! Un nouveau « talent-fiscal » vient secouer et bousculer la vieille institution et ses certitudes !
 
D’ailleurs, elle souligne ainsi que la pension ne correspond pas à une préparation ou à un entraînement de l’animal lorsqu’elle ne va pas au-delà d’un entretien courant et ne suppose, de la part du gardien, aucune action particulière visant à améliorer les performances de l’animal.
Bien vu !
En fait, on en rigole, parce que ce n’est jamais qu’un « rattrapage » de la doctrine fiscale par la jurisprudence du Conseil d’État interposée qui s’alignent donc sur la solution en harmonie avec l’analyse de la Cour de cassation selon laquelle la seule activité de gardiennage de chevaux n’entre pas dans la classification des activités agricoles prévues par l’article L 311-1 du Code rural et de la pêche maritime.
(Cass. 3ème civ. 13-5-2009 n° 08-16.421).
Vous comme moâ, vous saviez ce détail qu’ignoraient les magistrats de la Cour Administrative de Douai…
Vous n’êtes pas surpris, mais je vous rapporte cet arrêt du Conseil pour que vous puissiez jouir de l’immense plaisir d’avoir compris avant tout le monde que la Loi est Une et ne se contredit pas…
 
Conseil d'État, 9ème - 10ème chambres réunies, n° 476885
Mentionné dans les tables du recueil Lebon
Lecture du mercredi 15 janvier 2025
Rapporteur : M. Cyril Martin de Lagarde
Rapporteur public : Mme Céline Guibé
Avocat(s) : SARL CABINET BRIARD, BONICHOT ET ASSOCIÉS
 
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
 
Vu la procédure suivante :
 
M. et Mme C... et B... A... ont demandé au tribunal administratif de Lille de prononcer la décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu auxquelles ils ont été assujettis au titre des années 2011 à 2014 ainsi que des pénalités correspondantes, et, à titre subsidiaire, la réduction de ces impositions.
Par un jugement n° 1808510 du 11 juin 2021, ce tribunal a prononcé la décharge de la cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu à laquelle M. et Mme A… ont été assujettis au titre de l'année 2011 ainsi que des pénalités correspondantes, prononcé la décharge partielle de la cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu à laquelle ils ont été assujettis au titre de l'année 2012, ainsi que, dans la même mesure, des pénalités correspondantes, et rejeté le surplus de leurs conclusions.
 
Par un arrêt nos 21DA01746, 21DA01852 du 1er juin 2023, la cour administrative d'appel de Douai a, d'une part, sur appel du ministre de l'économie, des finances et de la relance, annulé les articles 1er à 3 de ce jugement, remis à la charge de M. et Mme A… la cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu à laquelle ils ont été assujettis au titre de l'année 2011 ainsi que les pénalités correspondantes, et prononcé une majoration du déficit agricole de l'année 2012 d'un montant de 8.000 euros, et, d'autre part, rejeté l'appel formé par M. et Mme A… contre ce jugement.
 
Par un pourvoi sommaire et un mémoire complémentaire, enregistrés les 1er août et 31 octobre 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'État, M. et Mme A… demandent au Conseil d'État :
1°) d'annuler cet arrêt ;
2°) de mettre à la charge de l'État la somme de 4.500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
 
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu :
- le code général des impôts et le livre des procédures fiscales ;
- le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
- le rapport de M. Cyril Martin de Lagarde, maître des requêtes en service extraordinaire,
- les conclusions de Mme Céline Guibé, rapporteure publique ;
La parole ayant été donnée, après les conclusions, à la SARL cabinet Briard, Bonichot et Associés, avocat de M. et Mme A… ;
 
Considérant ce qui suit :
1. Il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond qu'à l'issue du contrôle sur pièces portant sur l'année 2011 et de la vérification de comptabilité portant sur les années 2012 à 2014 dont a fait l'objet la société Calival, qui est une société à responsabilité limitée de famille ayant opté pour le régime d'imposition personnelle des associés en application des dispositions de l'article 239 bis AA du code général des impôts, l'administration a notifié à M. et Mme A…, qui détiennent l'intégralité des parts de cette société, des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu au titre des années 2011, 2012 et 2014.
Par un jugement du 11 juin 2021, le tribunal administratif de Lille a prononcé la décharge totale de la cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu au titre de l'année 2011 ainsi que des pénalités correspondantes, et la décharge partielle de la cotisation supplémentaire au titre de l'année 2012 à hauteur d'une réduction en base de 8.000 euros dans la catégorie des bénéficies agricoles ainsi que, dans la même mesure, des pénalités correspondantes. Par un arrêt du 1er juin 2023, la cour administrative d'appel de Douai a, d'une part, annulé les articles 1er à 3 de ce jugement, remis à la charge de M. et Mme A… le supplément d'impôt sur le revenu auquel ils avaient été assujettis au titre de l'année 2011, ainsi que les pénalités correspondantes, et prononcé une majoration du déficit agricole de l'année 2012 d'un montant de 8.000 euros et, d'autre part, rejeté l'appel formé par M. et Mme A… contre ce jugement. M. et Mme A… se pourvoient en cassation contre cet arrêt.
2. Aux termes des premier et quatrième alinéas de l'article 63 du code général des impôts : " Sont considérés comme bénéfices de l'exploitation agricole pour l'application de l'impôt sur le revenu, les revenus que l'exploitation de biens ruraux procure soit aux fermiers, métayers, soit aux propriétaires exploitant eux-mêmes. / (...) / Sont aussi considérés comme bénéfices de l'exploitation agricole les revenus qui proviennent des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques, en vue de leur exploitation dans les activités autres que celles du spectacle. "
3. Il résulte des dispositions du premier alinéa de l'article 63 du code général des impôts citées au point 2 que lorsque l'activité exercée s'insère dans le cycle biologique de la production de végétaux ou de l'élevage d'animaux, les revenus tirés de cette activité doivent être considérés comme des bénéfices de l'exploitation agricole pour l'application de l'impôt sur le revenu. A cet égard, le cycle biologique de développement du cheval ne se limite pas à la phase de croissance de l'animal mais peut se prolonger à l'âge adulte, par des opérations visant à améliorer sa condition physique et à renforcer ses aptitudes naturelles pour le rendre conforme à sa destination, c'est-à-dire apte au dressage qui sera choisi. En vertu du quatrième alinéa de ce même article, également cité au point 2, sont aussi considérés comme bénéfices de l'exploitation agricole les revenus qui proviennent des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques, en vue de leur exploitation dans les activités autres que celles du spectacle. En revanche, les revenus tirés de la seule activité de gardiennage de chevaux ne constituent pas des bénéfices de l'exploitation agricole au sens de ces dispositions.
4. Il ressort des énonciations de l'arrêt attaqué que la cour a jugé, au titre de l'année 2011, que l'ensemble de l'activité de prise en pension de chevaux relève de la catégorie des bénéfices agricoles dès lors qu'elle vise à améliorer la condition physique du cheval et à renforcer ses aptitudes naturelles pour le rendre conforme à sa destination, sans vérifier si, en l'espèce, cette activité visait à de telles fins. Elle a par ailleurs jugé, au titre de l'année 2012, que sont imposables dans cette catégorie les revenus provenant d'une activité de prise en pension de chevaux, " même lorsqu'elle ne s'inscrit pas dans le prolongement de l'exploitation d'un centre équestre ou d'une activité d'entraîneur mais relève d'un simple gardiennage se situant hors du cycle de l'élevage et de la compétition ". Il résulte de ce qui a été dit au point 3 qu'en statuant ainsi, la cour a, dans l'un et l'autre cas, commis une erreur de droit.
5. Par suite, sans qu'il soit besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi,
M. et Mme A… sont fondés à demander l'annulation de l'arrêt qu'ils attaquent, sauf en tant qu'il statue, par des motifs non contestés en cassation, sur le rehaussement des bénéfices industriels et commerciaux consécutif à la limitation des amortissements des biens donnés en location.
6. Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'État la somme de 3.000 euros à verser à M. et Mme A… au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
 
D E C I D E :
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Article 1er : L'arrêt du 1er juin 2023 de la cour administrative d'appel de Douai est annulé sauf en tant qu'il statue sur le rehaussement des bénéfices industriels et commerciaux consécutif à la limitation des amortissements des biens donnés en location.
Article 2 : L'affaire est renvoyée, dans la mesure de l'annulation prononcée à l'article 1er, à la cour administrative d'appel de Douai.
Article 3 : L'État versera à M. et Mme A… la somme de 3.000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : La présente décision sera notifiée à M. et Mme C… et B… A… et à la ministre chargée des comptes publics.
 
Délibéré à l'issue de la séance du 18 décembre 2024 où siégeaient :
M. Rémy Schwartz, président adjoint de la section du contentieux, présidant ; M. Bertrand Dacosta, Mme Anne Egerszegi, présidents de chambre ; M. Nicolas Polge, M. Vincent Daumas, M. Olivier Yeznikian, Mme Rozen Noguellou, conseillers d'État, M. Jérôme Goldenberg, conseiller d'État en service extraordinaire et M. Cyril Martin de Lagarde, maître des requêtes en service extraordinaire-rapporteur.
 
Rendu le 15 janvier 2025.
Le président : Signé : M. Rémy Schwartz
Le rapporteur : Signé : M. Cyril Martin de Lagarde
La secrétaire : Signé : Mme Nathalie Planchette
La République mande et ordonne à la ministre chargée des comptes publics en ce qui la concerne ou à tous commissaires de justice à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à l'exécution de la présente décision.
Pour expédition conforme,
Pour la secrétaire du contentieux, par délégation :
 
C’était un litige portant sur la catégorie d’imposition de revenus tirés d’une activité de prise en pension de chevaux… les fameuses frontières entre cédules.
Vous le saviez, il résulte du premier alinéa de l’article 63 du code général des impôts (CGI) que lorsque l'activité exercée s’insère dans le cycle biologique de la production de végétaux ou de l’élevage d'animaux, les revenus tirés de cette activité doivent être considérés comme des bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’impôt sur le revenu.
À cet égard, le cycle biologique de développement du cheval ne se limite pas à la phase de croissance de l’animal mais peut se prolonger à l’âge adulte, par des opérations visant à améliorer sa condition physique (et son bien-être bestial) et à renforcer ses aptitudes naturelles pour le rendre conforme à sa destination (viande de boucherie, cheval de trait, d’apprentissage, de compétition, d’agrément ou de reproduction), c’est-à-dire apte au dressage qui sera choisi, c’est une chose entendue.
Et en vertu du quatrième alinéa de ce même article, sont aussi considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole les revenus qui proviennent des activités de préparation et d’entraînement des équidés domestiques, en vue de leur exploitation dans les activités autres que celles du spectacle.
Et pour être en harmonie et conforme avec le Code rural (et la jurisprudence de la Cour de cassation, compétente en matière civile), les revenus tirés de la seule activité de gardiennage de chevaux ne constituent donc pas des bénéfices de l’exploitation agricole au sens de cet alinéa fiscal, mais un bénéfice industriel et commercial.
 
La question ne s’est pas posée, mais ça aurait pu être un revenu foncier s’il n’y avait eu aucune prestation autour de l’équidé. Or, il y en avait, comme dans un hôtel, donc c’est un BIC… comme un hôtelier (ou une location meublée professionnelle).
Étonnant qu’ainsi un agriculteur se retrouve commerçant sans être maquignon mais en restant palefrenier…
Décidément, les métiers se perdent du fait du législateur…
Ça valait la peine d’être souligné !
 
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
 
I3
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
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vendredi 4 avril 2025

Jean-Patrice exulte

Il rapporte à Jean-Paul sa joie de travailler…
 
« — Non mais tu ne peux pas savoir ce que ça fait du bien de bosser !!!
— Moi, ça aurait tendance à me fatiguer…
— Eh bien moi je me réjouis tous les jours !
— Tu fais quoi ? Toujours croque-mort ?
— Non, ça, c’était emmerdant à toujours devoir faire la gueule…
— Bon alors quoi ?
— ‘‘Conseiller de clientèle’’ mais pas n’importe où !
— Où ça ?
— Dans un sex-shop…
— Ah oui je vois… et tu essayes tous les gadgets de ton patron ?
— Même pas !
— Bé alors… je ne comprends pas…
— Tu ne peux pas savoir ce que ça fait du bien de pouvoir dire à un client ‘‘celui-là, vous pouvez vous le mettre dans le cul’’ ! »
 
Jean-Marc picole sa bière matinale et croise Jean-Edouard, le boute-en-train du comptoir.
« — Sais-tu comment s’appelait la fille qui aura inventé l’air climatisé ?
— Une fille, tu es sûr ?
— Oui : Fraichie Sarah !
— … Je ne percute pas, là…
— Sarah Fraichie ! Décidément, tu n’es pas drôle ! »
 
Plus tard, il est rejoint par Jean-Paul… qui commande une bière.
« — C’est dingue comme le temps passe vite !
— Tu es pressé, ce matin ?
— Non, mais cette année, je n’ai pas vu passer l’été…
— Remarque, c’est bien normal : On n’est que début avril… » fait Jean-Marc
 
Marie-Chantal essaye de trouver du réconfort auprès de Germaine : Elle vient de se faire larguer une nouvelle fois, après une première nuit…
« — Bouh… Si l’amour c’est bien, dis-moi pourquoi ça fait si mal ?
— Manque de lubrifiant, peut-être… »
 
Jean-Marc s’étonne de la richesse de la langue de Molière en ouvrant par hasard un dictionnaire à la lettre « P ».
(@l’adresse des générations « Z » et « Alpha », un dictionnaire c’est un gros bouquin contenant l’ensemble des mots d’une langue généralement présentés par ordre alphabétique et fournissant pour chacun une définition, une explication ou une correspondance [synonyme, antonyme, cooccurrence, traduction, étymologie] et l’orthographe exacte pour les quelques 120.000 mots d’usage courant de la langue « francilienne-native ». On y trouve parfois, et notamment dans l’édition Larousse en 16 volumes, des exemples d’emploi tirés de la littérature classique.).
Et il lit :
« Pénis : (n. m.) organe reproducteur masculin.
Synonyme de : zizi, chibre, queue, tuyau, canule, petit-oiseau, verge, phallus, membre, vit, pine, quéquette, saucisse, robinet, trique, bite, teub, zgeg, concombre, banane, popaul, manche, poireau, nouille, chauve à col-roulé, poutre, nœud, petit-soldat, général, dard, cigale à moustache, joystick, zézette, zigounette, zob, quille, trompe, anguille, sabre, truc, Dumbo, biroute, Jacky, anaconda, flûte, Godzilla, braquemard, gourdin, attribut, Robert, Bobby, zigouigoui, bistouquette, troisième main, chose, ouistiti… »
 
Jean-Paul se pose une question :
« Si Barbie tue Ric, alors Ken tue qui ? »
 
Toujours Jean-Paul, mais à Jean-Marc alors qu’ils parviennent tous les deux à leur seconde bière matinale…
«  … Alors qu’on faisait encore l’amour, je lui ai dit ‘‘Je crois que je t’aime’’ !
— Et qu’est-ce qu’elle a répondu à ce moment-là ?
— Elle a dit un truc du genre : ‘‘tu sais que tu dois quand même me payer’’ ! »
 
Germaine écoute Marie-Chantal se plaindre de ses déconvenues.
« — Que c’est tout de même compliqué d’être une fille.
— À qui le dis-tu…
— Non mais regarde mon cas… Je tourne la tête à 10 hommes quasiment tous les jours qui me courtisent hardiment…
— Eh bien ?
— Et tu sais que le seul qui sera intéressant sera forcément le onzième… »
 
Les deux mêmes parlant de leurs « petits travaux » de mise en valeur.
« — J’ai essayé Photoshop…
— Et alors ?
— Saleté de m… !
— Oh !
— J’ai cliqué sur l’option « effacer les imperfections ».
— Et alors ?
— Et alors ??? Mais je n’étais même plus sur la photo… »
 
Et elles continuent :
« — On devrait prévoir une minute de silence pour toutes les femmes mariées qui ont un amant…
— Pourquoi ? Tu n’es pas mariée…
— Toi si, Germaine !
— Mais je n’ai pas d’amant. Ou alors de passage !
— Oui mais les autres ? Tu ne te rends pas compte !
— De quoi ?
— Mais elles passent toujours toutes leurs vacances d’été avec leur mari et leurs mômes ! La plus belle saison des amours… »
 
« — Tu vois Germaine, parfois, le soir en allant me coucher, je me mets à t’envier et à rêver de poser ma tête sur une épaule virile et rassurante…
— Oui, bé…
— Oh ne t’en fais pas : Je la pose alors sur mon oreiller qui ne me demande jamais rien, même pas ce qu’on bouffe ce soir, qui ne ronfle pas et qui ne me fait jamais chier.
Et je l’étreins avec tendresse… »
 
« — De toute façon, si je cherche un homme, il faudra qu’il soit déjà marié !
— En voilà une idée ! Et pourquoi ?
— J’ai envie de me battre pour l’amour…
— … »
 
« Ouais bé moi, si un jour Jean-Marc me quitte pour une pouffiasse, surtout si elle est plus jeune que moi, eh bien j’épouserai le père de la pétasse pour devenir sa belle-mère acariâtre et leur pourrir la vie ! »
 
« — Tu sais il faudrait inventer un TripAdvisor pour les mecs. Une notation comme le fait google pour les restaurants…
— Oui, voilà qui pourrait être une bonne idée !
— Non mais tu n’imagines pas le temps qu’on gagnerait avec des avis comme « m’a trompé avec sa secrétaire Marie-Magalie », ou « éjacule en trois minutes », « est marié », « ne se brosse jamais les dents », « lâche des caisses sans prévenir … »
 
À la pause méridienne, Jean-Marc et Jean-Paul, devant le cassoulet du menu et leur bière…
« — Tu sais quelle est la pire combinaison de maladie ?
— Euh… non, je ne vois pas !
— Alzheimer et la diarrhée…
— Ah bon ? Et pourquoi ça ?
— Bé tu cavales mais tu ne sais plus pour aller où ! »
 
« — Bon, on est à table, mais puisque tu fais dans la blague scatologique, sais-tu pourquoi un mathématicien n’urine jamais ?
— Tu es sûr ? Ça ne peut pas ne jamais uriner …
— Bé si !
— Ah bon, je ne savais pas…
— C’est parce qu’il fait ∏ ∏ ! Le nombre Pi… 3,1415296.
— … »
 
À la fin de leur repas, dégustant leur dernière bière du repas, Jean-Marc se veut optimiste pour son ami :
« — Tu sais, ne t’en fais pas. Un jour tu trouveras bien quelqu’un qui n’aura d’yeux que pour toi…
— Tu crois ?… Tu dis ça pour me faire plaisir…
— Non, non, j’en suis certain. Il est peut-être possible que ce ne soit qu’un chien, mais c’est déjà pas mal et toujours mieux que rien… »
 
Jean-Étienne passe à ce moment-là et raconte que ça femme lui a envoyé une carte postale…
« — Et elle te raconte quoi ?
— Oh, qu’il fait beau, que ça va pour elle et que décidément elle préfère faire l’amour en vacances… »
 
Germaine passe une annonce dans la presse locale :
« Jeune femme séduisante, bon parti, la cinquantaine chic, cherche l’homme de sa vie.
Le mari, je l’ai déjà ! »
 
À la sortie des bureaux et ateliers, Jean-Marc et Jean-Paul se retrouvent devant une bière bien fraîche sur le chemin du retour de leur journée de labeur…
« — Tu sais, j’ai réfléchi à ce qu’on se disait ce midi…
— On se disait quoi, au juste ?
— On parlait d’amour, de mariage, de couple et de chien…
— Oui, oui, je ne me souviens plus mais si tu le dis…
— Eh bien je me suis dit qu’un jour, tu as envie de croire en l’amour, au mariage et même en Dieu…
— Oui, oui, peut-être…
— Mais heureusement, après tu vas boire l’apéro et ça va mieux ! »
 
Un petit gars déguisé en homme sandwich distribue des tracts.
Jean-Marc en saisit un et lit :
« Votez nudistes !
Le seul parti qui ne se mettra rien dans les poches ! »
 
Jean-Marc rapporte à Jean-Paul qu’il a créé un faux compte Facebook et qu’il a recherché le profil de sa femme…
« C’est ainsi que j’ai découvert qu’elle était veuve depuis deux ans ! »
 
Jean-Paul à Jean-Marc :
« — Tu savais, toi, qu’un raton-laveur ça meurt après un rapport sexuel…
— Non ! C’est n’importe quoi ! Jamais entendu parler de ça ! Tu confonds avec la mante-religieuse…
— Non, non… Je t’assure : Celui que j’ai niqué n’a pas survécu ! »
 
On finit par une « revenue » et de très loin (je crois que ça date de l’ancien blog…) :
QUESTION PHILOSOPHIQUE :
Pourquoi cette poule traverse la route ?
Platon : Pour accéder à l’essence du Bien.
Marx : C’était historiquement inévitable, d’un point de vue matérialiste.
Machiavel : Pour inculquer la peur aux autres poules.
Nietzsche : Pour affirmer sa volonté de puissance.
Sartre : Parce que la poule est condamnée à être libre.
De Beauvoir : On ne naît pas poule, on le devient.
Samuel Beckett : Parce qu’elle en avait marre d’attendre.
Aristote : Parce que la poule est un animal politique.
Camus : Pour défier l’absurdité du monde.
Épicure : Pour le plaisir !
Kant : Parce qu’elle a eu le courage de se servir de son propre entendement.
Pyrrhon : Quelle route ?
Kierkegaard : Du fait de son désespoir de son état de poule.
Shakespeare : Traverser ou ne pas traverser ? Telle est la question…
Stuart Mill : Pour maximiser son plaisir !
Galilée : Et pourtant, elle a traversé…
Descartes : Je traverse donc je suis.
Hegel : Pour réaliser la raison de l’Histoire.
Spinoza : La poule pense qu’elle a librement traversé la route, mais elle ignore en réalité les causes et les mécanismes qui l’ont prédéterminé à traverser. La poule n’est pas un empire dans l’empire.
Rousseau : Parce que la poule est bonne par nature.
Pascal : Parce que la poule est un roseau pensant.
Héraclite : Le poulet a traversé parce qu’on ne traverse jamais deux fois la même route.
Hume : Le moi de la poule est une idée fictive…
Voltaire : Pour lutter contre les préjugés et l’intolérance vis-à-vis des poules.
Jean-Marc : Les asticots du champ du voisin d’en face sont bien plus gras !
Jean-Paul : C’est pour mieux se faire plumer par une voiture qui passe !
 
Bon week-end (ce soir) à toutes et à tous tout de même !
 
I3
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

jeudi 3 avril 2025

Le « kit de survie » ? Pathétique !

Stratégie de la peur et manipulation psychologique
 
Je continue d’incrémenter ma nouvelle rubrique de « La fine équipe des autocrates » qui se veulent être vos « guides suprêmes »…
On en verra d’autres « concepteurs » contemporains, mais ce qui m’a interloqué c’est d’apprendre – par ma « petite-sœur » dont le mari regarde la télé Grecque depuis son balcon sur les toits de « Paris-sur-la-Seine » – que si chez nous, tout le monde défile et prend position pour ou contre la guerre en Ukraine, pour ou contre « Jupiter » déguisé en « général troupes-au-sol » parce qu’il se voit chef de guerre[1]… depuis le « Conard-virus ».
Justement, le week-end dernier, je me suis retrouvé coincé dans un embouteillage créé de toutes pièces par un cortège non signalé de manifestants qui protestaient contre le projet d’envoyer la troupe maintenir la paix du côté de Kiev.
 
Je laisse mon « tas-de-boue-à-roulette » sur la chaussée, moteur arrêté (il s’arrête tout seul, maintenant), portières bouclées, carte de démarrage dans la poche, et je vais au-devant d’une manifestante avec sa petite pancarte pour l’interroger sur ce contre quoi elle défile dans le calme.
« Contre la guerre Monsieur ! »
« Ah très bien… La guerre contre qui ? Le Covid ? »
Elle me regarde bizarre comme si j’avais la peste ou rien derrière les yeux…
« Contre la Russie ! »
Ah bon, on est en guerre contre la Russie, maintenant…
« Non, mais Macron veut aller faire la guerre contre la Russie en Ukraine et nous on proteste ! »
C’est sûr qu’aller mourir pour les Ukrainiens, ce n’est pas le sort idéal et personne ne le souhaite !
Et puis, « Jupiter » faire la guerre, déjà contre ses propres opposants politiques, « Mes-Luches » ou « Marinella-tchi-tchi », il n’y parvient pas, alors contre « Poux-tine », je sais bien que lui non plus n’arrive pas à réduire les Ukrainiens après trois ans d’âpres combats à de simples autochtones soumis à sa puissance impériale, mais alors bon, il ne faut pas dékonner, non plus…
 
Et puis personne n’a envoyé des parachutistes et des blindés sur Moscou à ce que je sache…
Elle n’a pas l’air de comprendre…
« Je vais vous dire : Vous êtes un supporteur de l’Anschluss si je comprends bien ?
Vous approuvez que Poux-tine puisse entrer chez vous comme s’il était chez lui ? »
Pas du tout m’invective la grognasse : « Je suis contre la guerre ! »
Qu’elle aille donc manifester à Moscou ou devant l’ambassade parisienne, ça aura plus de signification.
Mais je n’insiste pas : Je suis contre la guerre, toutes les guerres, ici et ailleurs, partout. Je considère que c’est même une injure criminelle contre la condition humaine (qui n’est déjà pas facile) !
Je tourne les talons : « Finalement vous êtes un agent russe en soutenant Poux-tine ! C’est bien : Vous avez le droit puisqu’on est encore dans un pays libre ! » lui balance-je par-dessus l’épaule.
Libre, mais pas pour très longtemps…
 
Comment se fait-ce que ces gens-là, qui votent comme moâ, ne comprennent pas que « Jupiter » ne peut pas tenir un autre discours que de menacer les menaçants ?
Tu veux la paix, il faut préparer la guerre et le faire savoir haut et fort !
Ce que fait « Jupiter »… qui ne fait peur à personne tellement il est peu crédible : Ce qui permet à « Poux-tine » de continuer son invasion et de matraquer les civils Ukrainiens à coup d’obus, de bombes et de drones en tout impunité.
À peu près très exactement comme le fait « Net-à-Yahoo » avec les palestiniens qui restent des nains militaires malgré l’appui de l’Iran…
 
Et ma « petite-sœur » m’engueule au soir au téléphone, parce qu’à Athènes, ce n’est pas « Poux-tine » contre qui se préparerait la guerre, mais contre les Turcs (une vielle habitude des Hellènes) et contre les Serbes (ce qui est plus nouveau).
En bref, ce sont toujours les mêmes thèmes destinés à faire péter de trouille le citoyen lambda qui en fait dans son froc sans retenue, même hors échéances électorales, même si les sujets sont largement divergents, puisque chez nous, pas un mot sur les tensions balkaniques ou les manifestations monstres à Istanbul.  
En revanche on vous parlera volontiers des efforts de la Suède autour du « kit d’urgence » promu pas la Commission européenne ou du « livret jaune » que vous recevrez cet été (imprimé avec du pognon pas à nous)…
Ou quand la peur, instrumentalisée à outrance, devient une arme antidémocratique au service du pouvoir !
 
Voilà donc qui est assez fabuleux : Même derrière la bienveillance de façade de la Commission européenne se profilent une mécanique et une propagande inquiétantes, celle de la « stratégie de la peur » orchestrée pour manipuler les consciences, renforcer le pouvoir en place, voire saper les fondements mêmes de la démocratie et m’emmerder dans les rues de « Paris-la-sauvage » quand je me fais piéger par un embouteillage non-programmé.
C’est en mars 2025 que la Commission européenne a lancé cette initiative qui, sous des dehors pragmatiques, soulève des questions troublantes : Elle appelle finalement les États membres de l’Union européenne à encourager leurs populations à se doter d’un « kit d’urgence » pour faire face aux crises futures.
Et officiellement, cette mesure vise à préparer les citoyens à des scénarios catastrophes – guerres, pandémies, catastrophes climatiques – dans un monde jugé de plus en plus instable.
Comme si je n’avais pas déjà assez de conserve dans mes placards…
Une stratégie de communication assise sur la peur, alors que les États ont été créés que pour assurer la sécurité des citoyens, sans ça il n’a aucune raison d’exister. Clamer de la sorte sa propre faillite, c’est que c’est manifestement orchestrée que pour manipuler les consciences, et donc renforcer le pouvoir en place et saper les fondements mêmes de notre démocratie vacillante.
 
Rappelons que l’idée que la peur puisse être utilisée comme levier de manipulation de masse n’est pas nouvelle. Dès 1928, un neveu de Sigmund Freud et pionnier des relations publiques, posait les bases de cette stratégie dans son ouvrage Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie.
Bernays, puisqu’il s’agit de lui comme chacun aura pu le deviner, y expliquait comment les gouvernants, en s’appuyant sur les ressorts psychologiques de la foule, pouvaient façonner les perceptions pour imposer des mesures autrement inacceptables : « La manipulation consciente et intelligente des opinions et des habitudes organisées des masses est un élément essentiel dans une société démocratique », écrivait-il, soulignant que la peur, en tant qu’émotion brute, était particulièrement efficace pour court-circuiter la raison.
C’est tout de même plus fort que « Le prince » de Machiavel…
 
Plus récemment, des sociologues avaient analysé comment les démocraties modernes exploitent les « cultures de la peur » pour légitimer leur autorité : Les gouvernements amplifient délibérément les menaces – qu’il s’agisse de terrorisme, de pandémies ou de crises environnementales – pour maintenir les populations dans un état de dépendance émotionnelle. On les a vu faire avec le « Conard-virus » qui va marquer les jeunes générations, alors que la mienne était tétanisée par « l’hiver-nucléaire » promis par les prophètes de la « guerre froide » !
Cette dépendance conduit les citoyens à céder leurs libertés en échange d’une promesse de sécurité, un troc que Benjamin Franklin avait déjà dénoncé au XVIIIème siècle : « Ceux qui troquent leur liberté en échange d’une sécurité temporaire ne méritent ni l’une ni l’autre » en avait-il conclue.
 
Forcément, l’appel de la Commission européenne à constituer des kits d’urgence s’inscrit dans cette lignée : En surface, il s’agit bien d’une mesure de précaution qui pourrait sembler rationnelle (quelques vivres, une lampe de poche, une trousse de secours, des objets anodins pour affronter l’imprévu et un peu d’eau).
Mais le sous-texte est clair : Les crises futures ne sont pas une hypothèse, elles sont devenues une certitude !
L’incertitude ne réside non pas dans le quoi ou le comment, mais seulement dans le quand…
Guerres, virus mortels, effondrement climatique, la rhétorique officielle est formidable parce qu’elle ne se donne même pas la peine de préciser la nature exacte de la menace qui est seulement esquissée, pour nourrir ainsi librement l’imagination collective.
Et cette ambiguïté est une arme puissante : Elle transforme une recommandation pratique en un message subliminal de peur diffuse, ancrant l’idée que le danger est imminent et omniprésent !
 
En 2021 on notait déjà à la suite de la crise du « Conard-virus » que « la peur, dans ce cas-ci d’un virus inconnu, a été fondamentale » pour faire obéir les populations aux restrictions sanitaires (55 jours de garde-à-vue domiciliaire… et on était en plus prié d’applaudir à 20 heures à nos balcons !).
Les campagnes de communication, saturées d’images de lits d’hôpitaux débordés et de courbes exponentielles, ont joué sur l’émotion plutôt que sur la pédagogie.
Le résultat ? Une adhésion massive, souvent irrationnelle, à des mesures parfois contestables, comme les confinements prolongés ou les passeports sanitaires.
Or, la Commission européenne semble aujourd’hui dupliquer ce schéma, élargissant le spectre de la menace pour englober tous les possibles.
 
Et un des aspects cruciaux de cette manipulation réside dans son effet sur la popularité des gouvernants. Les sondages le montrent depuis des décennies : Lorsque les populations se sentent menacées, elles se tournent instinctivement vers le pouvoir en place, perçu comme un rempart contre le chaos.
En « Gauloisie-jupitérienne », le président « Tagada-à-la-fraise-des-bois » avait vu sa cote de popularité bondir après les attentats de 2015, passant de 13 % à 21 % en quelques semaines.
De même, au plus fort de la crise du « Conard-virus », les dirigeants européens, y compris « Jupiter », ont bénéficié d’un regain de confiance temporaire, malgré des gestions critiquées.
 
Ce phénomène repose sur un mécanisme simple : La peur désoriente, fragilise et pousse les citoyens à chercher un sauveur !
Les élites politiques, conscientes de cet effet, n’hésitent plus à le surexploiter.
L’initiative du kit d’urgence est donc une tentative de maintenir les populations dans cet état de vigilance permanente, où le pouvoir apparaît comme le garant ultime de leur survie. Et en période de crise, les critiques s’effacent, les oppositions s’affaiblissent, et les mesures autoritaires passent plus facilement.
Elle intervient d’ailleurs quelques jours seulement après l’allocution pour le moins alarmante de « Jupiter », qui vise à préparer les « sans-dents » qui défilaient contre une éventuelle guerre face à la Russie, et qui lui a valu une hausse de popularité dans les sondages ou là il ne faut donc pas y voir l’effet d’un quelconque hasard.
Sauf que « ma grognasse », elle était trop nombreuse pour que je lui roule dessus et que son message était clair : « Macron démission ! », « Macron, la guerre c’est non ! »
Derrière l’intention, le mot d’ordre était de dire qu’elle n’était pas dupe de la manœuvre, même si elle ne savait pas me l’expliquer…
 
Curieusement, les cambriolages, les vols violents, les violences faites à nos jeunes (et seniors) ainsi que les dégradations volontaires explosent partout au pays (même en Balagne – « Corsica-Bella-Tchi-tchi »), avec des faits divers quotidiens qui alimentent une insécurité bien palpable mais dont personne ne parle qu’à la rubrique des chiens écrasés des journaux de province.
Cette peur-là n’a pourtant rien d’irrationnel : Elle est ancrée dans le vécu des citoyens, étayée par des chiffres concrets et des drames bien réels.
Pourtant, étrangement, cette menace intérieure, bien plus immédiate et tangible qu’une guerre hypothétique, ne bénéficie pas du même traitement alarmiste…
Au contraire, elle est souvent minimisée, camouflée derrière des discours lénifiants ou des statistiques interprétées avec prudence, comme si reconnaître son ampleur fragiliserait davantage l’autorité en place.
Alors que la peur d’un ennemi extérieur peut être orchestrée pour unir et soumettre, l’insécurité intérieure, elle, révèle les failles d’un système incapable de protéger ses citoyens – une vérité autrement plus dérangeante.
 
Ce recours systématique à la peur est de plus profondément antidémocratique. La démocratie repose sur la délibération rationnelle, sur la capacité des citoyens à évaluer les politiques publiques avec discernement. Or, la peur court-circuite ce processus.
Les gouvernements qui instrumentalisent les émotions pour asseoir leur légitimité trahissent en réalité l’idéal démocratique en remplaçant le débat par la soumission.
En agitant des menaces vagues – guerres hypothétiques, virus incertains – sans jamais les contextualiser avec des données objectives, la Commission européenne prive à son tour les citoyens de leur libre-arbitre, les réduisant à des sujets passifs, manipulables à volonté.
Fascinant…
 
C’est tout de même extraordinaire que depuis avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, les responsables européens multiplient les mises en garde contre un conflit élargi sans rien en décider que récemment (en augmentant les dépenses dans l’achat de matériels létaux).
Le kit d’urgence s’inscrit dans ce narratif, suggérant que chaque foyer doit se préparer à l’impensable, pire qu’en Helvétie ou en Finlande (mais eux, depuis des décennies, ils ont pris l’habitude de relativiser au moins autant que les Islandais et leurs volcans).
Cette surenchère détourne l’attention d’autres enjeux – insécurité, immigration, crise sociale au sein même de nos frontières – au profit d’un narratif belliqueux qui renforce manifestement le contrôle étatique.
L’appel au « kit d’urgence » normalise l’idée d’un état d’exception permanent, où les libertés individuelles seraient subordonnées à une prétendue « résilience collective » imposée d’en haut.
Le « kit d’urgence » est donc tout un symbole de cette soumission déguisée en prudence.
 
Figurez-vous que d’« Athènes-la-philosophe » à « Paris-des-Lumières », cette « politique de la peur » n’a donc rien d’accidentelle. Face à cela, la réponse ne peut être que la vigilance.
Refuser de céder à la panique, refuser de défiler sur les boulevards, privilégier la réflexion sur l’émotion : Tels sont les antidotes à cette manipulation.
Car si la peur peut doper la popularité des gouvernants à court terme, elle finit toujours par se retourner contre eux dès que les citoyens reprennent leurs esprits.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] J’ai eu dans ma carrière de fiscaliste un ancien inspecteur des impôts qui m’aura appris deux ou trois « trucs »… fiscaux qu’on ne trouve dans aucun bouquin universitaire et mis le pied à l’étrier. Il se nommait Chefdeguerre… Et une de mes voisines s’appelle bien Deguerre. Mais c’est la « petite-sœur » de Chantal Goya, celle des petits-lapins…