2025 s’écrit à l'encre de Chine dès aujourd’hui
En tout cas, clairement et depuis plusieurs années, et plus
particulièrement depuis fin 2023, la République populaire de Chine (RPC) ne
cesse d’intensifier ses actes d’intimidation en mer de Chine méridionale,
spécialement à l’encontre des Philippines, pour assurer sa suprématie dans cet
espace maritime contesté de longue date.
Usage de sonars et d’armes soniques de surface, emploi de projecteurs pour aveugler les navires philippins, brouillage de leurs capteurs, GPS et moyens de communication, tirs à bout portant à l’aide de canons à eau sur des navires de ravitaillement non armés…
Récemment, la RPC est allée jusqu’à peindre des navires de sa milice maritime aux couleurs de sa garde côtière afin de leurrer les autorités philippines.
Des procédés agressifs qui n’ont rien de nouveau.
Mais que veut vraiment la Chine dans cette zone, et quels sont les arguments qu’elle emploie pour justifier son attitude ?
Il convient de rappeler qu’en 1988 déjà, 64 soldats vietnamiens non armés
avaient été tués par les tirs d’artillerie de navires chinois au large de
Johnson South Reef, dans l’archipel des Spratleys, un ensemble d’îles et récifs
coralliens situé au milieu de la mer de Chine méridionale.
Dès lors, la RPC a progressivement établi son emprise sur sept récifs.
Tout d’abord via l’installation de marqueurs de souveraineté, puis par la construction d’« abris pour pêcheurs » puis d’installations permanentes sous le couvert de « stations météorologiques ».
La présence chinoise s’est soldée d’une poldérisation massive de ces récifs ainsi que la construction de bases navales et aériennes malgré l’engagement public pris par Xi Ping-pong de ne pas militariser la zone.
De plus, deux incidents majeurs sont survenus dans la zone économique
exclusive (ZEE) du Vietnam en 2014 puis en 2019. La Chine avait tenté de
déployer une plate-forme offshore, puis un navire de prospection
d’hydrocarbures, sans permission du Vietnam.
Ces deux incidents avaient donné lieu à des affrontements brutaux en pleine mer, pour la première fois diffusés massivement par les médias locaux et internationaux.
En 2012, la ZEE des Philippines a été visée par Pékin. D’autres actions
ont également eu lieu dans le détroit de Taïwan autour des îles Senkaku (huit
îlots et rochers inhabités, revendiqués par la RPC, Taïwan et le Japon) ainsi
qu’en mer Jaune.
Au fil des années, des experts ont avancé diverses raisons pour expliquer un tel comportement.
Si les tenants d’une posture « offensive », dite des « loups guerriers » – à l’instar de l’ambassadeur de Chine en « Gauloisie-olympique », Lu Shaye –, prétendent que Taïwan fait partie de la Chine de toute éternité, la réalité est quelque peu différente.
En dehors d’échanges culturels et commerciaux occasionnels, la présence chinoise à Taïwan s’est longtemps limitée à deux petits village peuplés d’environ 1.500 pêcheurs situés dans le Sud de l’île – face à l’archipel des Pescadores qui servaient à la pêche saisonnière.
La première migration d’importance depuis la Chine continentale a été le fait des colons néerlandais pour travailler sur les plantations qu’ils possédaient sur le territoire taïwanais (l’Ibérie, les « Rosbeef » et la Lusitanie ont également maintenu une présence sur l’île).
Taïwan n’a pas été occupée par la Chine avant 1683… Des loyalistes de la
dynastie Ming et des pirates ont régné sur une partie de l’île après avoir
défait les bataves.
Cette même année, l’île est apparue pour la première fois sur une carte officielle chinoise sans susciter vraiment un grand intérêt ou une réaction particulière.
L’empereur Kangxi, alors à la tête de l’Empire chinois, avait dépeint l’île comme un simple « tas de boue au-delà de la civilisation ».
La présence chinoise à Taïwan s’est donc longtemps caractérisée par une présence limitée et des conflits constants avec la population locale.
En 1895, au moment de l’invasion nipponne (ni mauvaise), seule la
moitié de l’île était sous le contrôle effectif de la Chine. Et ce, malgré de
nombreuses campagnes menées par les gouverneurs successifs pour combattre les
tribus locales et ouvrir les campagnes à la pénétration des colons.
Entre 1922 et 1942, durant la retraite des forces communistes chinoises à
Yan’an, qui devint le berceau de la révolution, la position officielle du Parti
communiste chinois (PCC) était que Taïwan ainsi que la Corée, étaient des
nations indépendantes qu’ils souhaitaient aider à se libérer de l’occupation
japonaise.
Position confirmée par Mao Zedong soi-même, en 1937, lors d’une interview accordée au journaliste américain Edgar Snow.
Cependant, cette volonté a radicalement changé après que le PCC ait renversé le gouvernement du Guomindang, le parti nationaliste jusqu’alors au pouvoir – et que ce dernier trouva refuge à Taïwan. Les yeux de la RPC rivés sur l’île voisine, voient désormais dans cette dernière et son système politique démocratique une menace à neutraliser.
Concernant la mer de Chine méridionale, toutes les cartes publiées par la
Chine, jusqu’en 1932, mentionnaient l’île de Hainan, près du Vietnam, comme son
territoire le plus méridional. Ce n’est qu’après la revendication « Gauloisienne-olympique »
sur les archipels des Paracels (1932) puis des Spratleys (1933), et le début
d’exploitation de l’île de « Pratas Island » par un entrepreneur japonais, que
les autorités chinoises se sont également mises à revendiquer ces territoires.
Elles repoussèrent progressivement le point le plus méridional jusqu’à atteindre le récif de « James Shoal » à près de 2.000 km de Hainan. Et les cartes officielles ont été mises à jour pour accompagner ces revendications.
Pourtant, alors que certains prétendent que la Chine aurait découvert et nommé l’ensemble de ces éléments maritimes depuis les « temps anciens » jusque dans les années 1990, la topographie de la mer de Chine méridionale sur ces cartes, comportait des noms qui n’étaient qu’une simple traduction phonétique de noms anglais…
Ces revendications reposent donc sur des justifications fragiles car les
autorités chinoises, avant le début du XXème siècle pour les
Paracels et les années 1950 pour les Spratleys, n’ont jamais occupé, ni peuplé,
ni développé la moindre infrastructure sur aucun des éléments aujourd’hui
contestés.
La seule présence chinoise attestée, au fil des siècles, se résume à celle des pêcheurs qui occupaient ponctuellement certaines îles exclusivement dans les Paracels pour se reposer et se ravitailler.
Aussi, en 1938, Wang Gong Da, alors directeur de l’influent média « Peiping New », écrivait : « Ne commettez pas de bévue diplomatique (…). Au sud de l’île Triton, il n’y a aucun lien avec le territoire chinois. Nos soi-disant experts, géographes et officiers de la Marine sont une honte pour notre pays. »
Les revendications du PCC sur les archipels des Paracels et des Spratleys
ont certainement émergé en réaction à la conception en 1947, suivie de la
publication en 1948 d’une carte, par les forces du Guomindang, comprenant la
fameuse « langue de bœuf » – une ligne qui englobe, au mépris du droit
international, l’essentiel de la mer de Chine méridionale.
Les dirigeants communistes avaient alors décidé de reprendre à leur compte l’ensemble de ces revendications nationalistes, afin de priver leur adversaire de toute légitimité, et de rallier une population dont ils savaient le soutien fragile.
Voilà la véritable explication de ces revendications…
Or, il y a une grande différence entre revendiquer et agir. Après la prise de contrôle de l’île de Hainan, il a fallu attendre vingt-cinq ans pour que la Chine communiste s’empare de l’ensemble des Paracels, et quatorze années de plus pour les Spratleys – à l’issue de deux batailles navales, en 1974 puis en 1988 contre le Vietnam.
Depuis 1948, le nombre de traits que comporte la ligne imaginaire chinoise
« ligne en neuf traits » (ou « 9-dash line ») visant à revendiquer l’essentiel
de la mer de Chine méridionale n’a cessé d’évoluer avec le retrait d’un trait
dans le golfe du Tonkin suivi de l’ajout de deux nouveaux traits au large de
Taïwan. De sorte qu’il existe près d’une dizaine de versions de ces
revendications, circulant entre les différents ministères, administrations et
think tanks de la RPC. Aucune de ces versions n’a à ce jour été rendue
officielle.
La « langue de bœuf » ou la « ligne en 9 traits » a d’ailleurs été rendue caduque après la ratification par la RPC de la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer, comme l’a parfaitement démontré la décision de la Cour permanente d’arbitrage en 2016 dans l’affaire opposant les Philippines à la Chine.
Il en va de même pour la récente notion de « droits historiques ». N’ayant été mise en avant par Taïwan qu’en 1993, avant d’être copiée par la Chine entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Cette notion s’ajoute à des formulations vagues et pseudo-légales telles qu’« eaux sous juridiction chinoise » ou « eaux adjacentes » utilisées par Pékin.
Il a été dit à plusieurs reprises que la Chine pourrait être motivée par
l’accès aux ressources naturelles, du fait d’une population avide de produits
de la mer (de 5 à 35 kg par personne et par an entre 1960 et 2020). Mais ces
besoins sont déjà satisfaits par les flottes de pêche hauturière chinoises qui
sillonnent les océans Pacifique, Indien et Atlantique.
De plus, l’industrie aquacole nationale produit 60 millions de tonnes produites par an, soit 82 % de la production totale annuelle du pays.
Et en ce qui concerne le pétrole et le gaz, les travaux d’exploration et de production n’ont pas connu l’essor espéré en mer de Chine méridionale. Au début des années 2000, la signature d’un accord – non suivi d’effet – aurait établi l’idée d’une coopération entre la Chine, le Vietnam et les Philippines pour la production d’hydrocarbures dans ces eaux partagées.
Une seconde tentative, entre la Chine et les Philippines sous la présidence Duterte, s’est révélée toute autant infructueuse, Pékin ayant refusé de reconnaître la zone d’exploitation comme appartenant à la ZEE philippine.
Aucune autre initiative n’a été discutée depuis.
Par ailleurs, après les incidents dans la ZEE vietnamienne (motivés par
l’exploitation pétrolière), la Chine a connu bien plus de succès dans sa propre
ZEE, avec les gisements de pétrole de Kaipingnan, au sud de Shenzhen (2023), et
de Bohai 26-6 dans la mer de Bohai (2024), ainsi que le gisement de gaz
Lingshui 36-1 au sud de Hainan (2024).
Ajoutons que la Chine s’orientant vers une électrification massive, a beaucoup investi dans des centrales solaires et des parcs éoliens et a réduit sa dépendance vis-à-vis des lignes d’approvisionnement traditionnelles en pétrole et en gaz en provenance du Moyen-Orient en augmentant sa production nationale et en construisant des infrastructures avec la Russie.
Dès lors, l’élargissement de la ZEE chinoise de même que les multiples agressions dans celles de pays voisins ne semblent pas être motivées par le souci d’acquérir davantage de ressources naturelles.
Pékin n’a nul besoin, à court ou moyen terme, des éventuelles réserves contenues en mer de Chine méridionale.
D’autres intérêts, non économiques, semblent ainsi prendre le pas.
À commencer par le désir ou la nécessité de construire une zone tampon, afin de maintenir à distance les États-Unis et leurs alliés du Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (l’Australie, l’Inde et le Japon). La RPC chercherait également à renforcer son influence sur ses voisins et à créer un espace permettant à ses sous-marins de se « diluer » en toute sécurité dans ces eaux avant d’atteindre l’océan Pacifique.
Dès lors, les autorités chinoises cherchent à prouver leur légitimité en
soutenant un projet de réunification nationale qui mettrait fin au « siècle
d’humiliation » pour effacer les désastres d’anciennes grandes réformes menées
par le Parti communiste. À l’instar des campagnes « trois anti » en 1951 et des
« cinq anti » au printemps 1952, celle des cent fleurs (1957), le Grand bond en
avant (1958-1961) au bilan humain tragique (plusieurs dizaines de millions de
morts) ou encore la Révolution culturelle (1966-1976).
À ce titre, il semble que la Chine considère le Vietnam et les Philippines comme des dommages collatéraux de sa vaste et croissante campagne de guerre asymétrique en mer de Chine méridionale.
Ainsi, « Xi-Ping-pong » a réussi, via ses revendications dans ces eaux territoriales, à tirer profit d’une situation juridique complexe et aussi de détourner l’attention des citoyens chinois des difficultés économiques et sociales du pays.
Un classique : Tu fais la guerre aux frontières, parce que à l’intérieur la situation n’est pas brillante…
C’était vrai pour la « Teutonnie-nazi », ça l’a été tout au long de la décolonisation, ça l’est toujours en Russie, ça le sera également en Chine…
Le gouvernement s’est en effet évertué à rassembler la population chinoise
autour de cette politique agressive. En augmentant la production de nouvelles
frégates, de destroyers et d’autres infrastructures militaires.
Les autorités comptent engendrer des actifs à long terme et de nouveaux emplois dans l’industrie.
Il reste désormais à espérer que les scénarios d’une confrontation majeure
entre la Chine et Taïwan, ou avec les Philippines, ne se concrétiseront pas.
Le scénario d’une reconquête de Taïwan, quel qu’en soit le prix aurait un coût humain probablement phénoménal (pour un pays qui – comme la Russie – est en phase de transition démographique…), mais aussi, financier extrêmement élevé pour l’ensemble du globe, si l’on en croit les analyses de la société d’information boursière Bloomberg.
Une catastrophe qui n’aurait probablement pas de frontières.
Et les tensions créées par la politique discriminatoire des tarifs douaniers que va créer « McDo-Trompe » n’arrangeront rien : Si le marché US est fermé pour l’atelier du monde qui n’aura en plus pas accès aux technologies de la Silicon Valley, ne fera que jeter de l’huile incendiaire sur le feu qui couve.
Les dirigeants des pays de la zone « pacifique », seront-ils
plus ou moins raisonnables que ceux de la zone « atlantique » ?
Telle est la bonne question… en notant que « McDo-Trompe » aura été le seul Président « Ricain » à ne pas avoir déclenché de conflit armé : Ça doit lui manquer, n’est-ce pas…
C’était un petit billet de réflexion sans prétention avant d’ouvrir le feu et d’écrire le futur de 2025 : On y est !
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Usage de sonars et d’armes soniques de surface, emploi de projecteurs pour aveugler les navires philippins, brouillage de leurs capteurs, GPS et moyens de communication, tirs à bout portant à l’aide de canons à eau sur des navires de ravitaillement non armés…
Récemment, la RPC est allée jusqu’à peindre des navires de sa milice maritime aux couleurs de sa garde côtière afin de leurrer les autorités philippines.
Des procédés agressifs qui n’ont rien de nouveau.
Mais que veut vraiment la Chine dans cette zone, et quels sont les arguments qu’elle emploie pour justifier son attitude ?
Dès lors, la RPC a progressivement établi son emprise sur sept récifs.
Tout d’abord via l’installation de marqueurs de souveraineté, puis par la construction d’« abris pour pêcheurs » puis d’installations permanentes sous le couvert de « stations météorologiques ».
La présence chinoise s’est soldée d’une poldérisation massive de ces récifs ainsi que la construction de bases navales et aériennes malgré l’engagement public pris par Xi Ping-pong de ne pas militariser la zone.
Ces deux incidents avaient donné lieu à des affrontements brutaux en pleine mer, pour la première fois diffusés massivement par les médias locaux et internationaux.
Au fil des années, des experts ont avancé diverses raisons pour expliquer un tel comportement.
Si les tenants d’une posture « offensive », dite des « loups guerriers » – à l’instar de l’ambassadeur de Chine en « Gauloisie-olympique », Lu Shaye –, prétendent que Taïwan fait partie de la Chine de toute éternité, la réalité est quelque peu différente.
En dehors d’échanges culturels et commerciaux occasionnels, la présence chinoise à Taïwan s’est longtemps limitée à deux petits village peuplés d’environ 1.500 pêcheurs situés dans le Sud de l’île – face à l’archipel des Pescadores qui servaient à la pêche saisonnière.
La première migration d’importance depuis la Chine continentale a été le fait des colons néerlandais pour travailler sur les plantations qu’ils possédaient sur le territoire taïwanais (l’Ibérie, les « Rosbeef » et la Lusitanie ont également maintenu une présence sur l’île).
Cette même année, l’île est apparue pour la première fois sur une carte officielle chinoise sans susciter vraiment un grand intérêt ou une réaction particulière.
L’empereur Kangxi, alors à la tête de l’Empire chinois, avait dépeint l’île comme un simple « tas de boue au-delà de la civilisation ».
La présence chinoise à Taïwan s’est donc longtemps caractérisée par une présence limitée et des conflits constants avec la population locale.
En 1895, au moment de l’invasion nipponne (
Position confirmée par Mao Zedong soi-même, en 1937, lors d’une interview accordée au journaliste américain Edgar Snow.
Cependant, cette volonté a radicalement changé après que le PCC ait renversé le gouvernement du Guomindang, le parti nationaliste jusqu’alors au pouvoir – et que ce dernier trouva refuge à Taïwan. Les yeux de la RPC rivés sur l’île voisine, voient désormais dans cette dernière et son système politique démocratique une menace à neutraliser.
Elles repoussèrent progressivement le point le plus méridional jusqu’à atteindre le récif de « James Shoal » à près de 2.000 km de Hainan. Et les cartes officielles ont été mises à jour pour accompagner ces revendications.
Pourtant, alors que certains prétendent que la Chine aurait découvert et nommé l’ensemble de ces éléments maritimes depuis les « temps anciens » jusque dans les années 1990, la topographie de la mer de Chine méridionale sur ces cartes, comportait des noms qui n’étaient qu’une simple traduction phonétique de noms anglais…
La seule présence chinoise attestée, au fil des siècles, se résume à celle des pêcheurs qui occupaient ponctuellement certaines îles exclusivement dans les Paracels pour se reposer et se ravitailler.
Aussi, en 1938, Wang Gong Da, alors directeur de l’influent média « Peiping New », écrivait : « Ne commettez pas de bévue diplomatique (…). Au sud de l’île Triton, il n’y a aucun lien avec le territoire chinois. Nos soi-disant experts, géographes et officiers de la Marine sont une honte pour notre pays. »
Les dirigeants communistes avaient alors décidé de reprendre à leur compte l’ensemble de ces revendications nationalistes, afin de priver leur adversaire de toute légitimité, et de rallier une population dont ils savaient le soutien fragile.
Voilà la véritable explication de ces revendications…
Or, il y a une grande différence entre revendiquer et agir. Après la prise de contrôle de l’île de Hainan, il a fallu attendre vingt-cinq ans pour que la Chine communiste s’empare de l’ensemble des Paracels, et quatorze années de plus pour les Spratleys – à l’issue de deux batailles navales, en 1974 puis en 1988 contre le Vietnam.
La « langue de bœuf » ou la « ligne en 9 traits » a d’ailleurs été rendue caduque après la ratification par la RPC de la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer, comme l’a parfaitement démontré la décision de la Cour permanente d’arbitrage en 2016 dans l’affaire opposant les Philippines à la Chine.
Il en va de même pour la récente notion de « droits historiques ». N’ayant été mise en avant par Taïwan qu’en 1993, avant d’être copiée par la Chine entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Cette notion s’ajoute à des formulations vagues et pseudo-légales telles qu’« eaux sous juridiction chinoise » ou « eaux adjacentes » utilisées par Pékin.
De plus, l’industrie aquacole nationale produit 60 millions de tonnes produites par an, soit 82 % de la production totale annuelle du pays.
Et en ce qui concerne le pétrole et le gaz, les travaux d’exploration et de production n’ont pas connu l’essor espéré en mer de Chine méridionale. Au début des années 2000, la signature d’un accord – non suivi d’effet – aurait établi l’idée d’une coopération entre la Chine, le Vietnam et les Philippines pour la production d’hydrocarbures dans ces eaux partagées.
Une seconde tentative, entre la Chine et les Philippines sous la présidence Duterte, s’est révélée toute autant infructueuse, Pékin ayant refusé de reconnaître la zone d’exploitation comme appartenant à la ZEE philippine.
Aucune autre initiative n’a été discutée depuis.
Ajoutons que la Chine s’orientant vers une électrification massive, a beaucoup investi dans des centrales solaires et des parcs éoliens et a réduit sa dépendance vis-à-vis des lignes d’approvisionnement traditionnelles en pétrole et en gaz en provenance du Moyen-Orient en augmentant sa production nationale et en construisant des infrastructures avec la Russie.
Dès lors, l’élargissement de la ZEE chinoise de même que les multiples agressions dans celles de pays voisins ne semblent pas être motivées par le souci d’acquérir davantage de ressources naturelles.
Pékin n’a nul besoin, à court ou moyen terme, des éventuelles réserves contenues en mer de Chine méridionale.
À commencer par le désir ou la nécessité de construire une zone tampon, afin de maintenir à distance les États-Unis et leurs alliés du Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (l’Australie, l’Inde et le Japon). La RPC chercherait également à renforcer son influence sur ses voisins et à créer un espace permettant à ses sous-marins de se « diluer » en toute sécurité dans ces eaux avant d’atteindre l’océan Pacifique.
À ce titre, il semble que la Chine considère le Vietnam et les Philippines comme des dommages collatéraux de sa vaste et croissante campagne de guerre asymétrique en mer de Chine méridionale.
Ainsi, « Xi-Ping-pong » a réussi, via ses revendications dans ces eaux territoriales, à tirer profit d’une situation juridique complexe et aussi de détourner l’attention des citoyens chinois des difficultés économiques et sociales du pays.
Un classique : Tu fais la guerre aux frontières, parce que à l’intérieur la situation n’est pas brillante…
C’était vrai pour la « Teutonnie-nazi », ça l’a été tout au long de la décolonisation, ça l’est toujours en Russie, ça le sera également en Chine…
Les autorités comptent engendrer des actifs à long terme et de nouveaux emplois dans l’industrie.
Le scénario d’une reconquête de Taïwan, quel qu’en soit le prix aurait un coût humain probablement phénoménal (pour un pays qui – comme la Russie – est en phase de transition démographique…), mais aussi, financier extrêmement élevé pour l’ensemble du globe, si l’on en croit les analyses de la société d’information boursière Bloomberg.
Une catastrophe qui n’aurait probablement pas de frontières.
Et les tensions créées par la politique discriminatoire des tarifs douaniers que va créer « McDo-Trompe » n’arrangeront rien : Si le marché US est fermé pour l’atelier du monde qui n’aura en plus pas accès aux technologies de la Silicon Valley, ne fera que jeter de l’huile incendiaire sur le feu qui couve.
Telle est la bonne question… en notant que « McDo-Trompe » aura été le seul Président « Ricain » à ne pas avoir déclenché de conflit armé : Ça doit lui manquer, n’est-ce pas…
C’était un petit billet de réflexion sans prétention avant d’ouvrir le feu et d’écrire le futur de 2025 : On y est !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)