Pour
Pâques 2017,
Et
pour une fois que toutes les religions monothéistes célèbre l’événement le même
jour, on nous propose la présence d’un astéroïde plus gros que d’habitude qui passera
dans le voisinage de la Terre le 19 avril au plus proche. Mesurant
environ 650 m, il s’approchera à seulement 1,8 million de kilomètres de nous.
Le même jour, mais un peu plus loin, une comète fera aussi une visite au plus
près de notre planète.
On
se rappelle que le 4 avril dernier, un petit astéroïde a littéralement frôlé la
Terre. De la taille d’une voiture, le géo-croiseur 2017 GM (c’est son nom) n’était
alors passé qu'à 16.000 km de la surface de notre planète, ce qui est vraiment
très proche. En réalité, nous croisons souvent de semblables petits objets sans
que cela ne nous menace (plusieurs fois par semaine).
2014
JO25, qui, comme son nom nous l’indique, a été découvert en mai 2014, passera
alors à environ 1,8 million de kilomètres (ce qui correspond à 4,6 fois la
distance moyenne entre la Terre et la Lune). La Nasa assure que ce corps
céleste n’est pas sur une trajectoire de collision.
Mais
lui, le sait-il ?
Car
serait assez drôle qu’il ne sache pas lire les calculs et avis de la NASA et n’en
fasse qu’à sa tête-à-lui et décide de venir perturber les élections en « Gauloisie-démocratique »…
Juste
après Pâques, l’idée est intéressante, en pense-je.
C’est
la première fois depuis le passage en 2004 d’Apophis (que nous en avions parlé
sur un autre blog), un petit monstre potentiellement dangereux de 5 km de
diamètre, qu’un astéroïde de cette taille nous frôlera. Pour 2014 JO25, il s’agit
de son passage le plus proche de la Planète bleue depuis quatre siècles, et ce
sera encore le cas pour les cinq siècles à venir, toujours d’après les calculs
(effectués par des « robots » : Vive le monde des robots et de
leurs algorithmes d’intelligence artificielle !).
Pour
les chercheurs, cette visite est bien sûr une belle opportunité pour l’étudier
et mieux décrire son orbite. Les premières observations, en 2014, avaient
montré que l’astre était deux fois plus réfléchissant que la Lune. Les
radiotélescopes de Goldstone, en Californie, et d’Arecibo, à Porto Rico, l’attendent
donc de pied ferme.
Les
astronomes amateurs, et aussi tous les curieux qui possèdent un instrument,
pourront le guetter au cours des deux nuits qui précédent son approche. De
magnitude 11, il sera cependant faible et guère visible à l'œil nu.
De
plus, le même jour, la Terre a aussi rendez-vous avec une comète : C/2015 ER61
PanSTARRS !
Il
s’agit d’une comète découverte récemment, et qui passera à 175 millions de
kilomètres de nous, soit une distance supérieure à celle qui nous sépare du
Soleil.
À
la faveur de son incursion récente dans le voisinage du Soleil, des sursauts d’activité
ont considérablement accru sa luminosité, si bien qu’elle est actuellement
visible avec une simple paire de jumelles à l’aube. Une belle surprise comme
savent si bien le faire les comètes.
Le
prochain rendez-vous avec un astéroïde de grande taille sera en 2027 avec 1999
AN10 (découvert en 1999). Mesurant approximativement 800 mètres, il ne passera
qu’à 380.000 km de la Terre, soit à peu près autant que la distance qui nous
sépare de notre satellite naturel, la Lune.
Rappelons-nous
que le soir du 26 janvier 2015, l’astéroïde 2004 BL86 croisait l’orbite
terrestre. Il est passé à seulement 1,2 million de kilomètres de nos têtes, soit
un peu plus de trois fois la distance Terre-Lune, sans pour autant nous menacer
lui non plus. Il a été découvert le 30 janvier 2004, par un télescope du
programme Linear (Lincoln Near-Earth Asteroid Research) et tourne autour de
notre étoile, le Soleil, en 1,86 an.
Avec
une taille estimée entre 500 et 680 m, 2004 BL86 est le plus gros astéroïde
potentiellement dangereux (en anglais PHA, potentially haszardous asteroid) à
se promener près de chez nous avant le passage de 1999 AN10 (entre 800 et 1.800
m) en 2027, à seulement 388.960 km.
Ce
géo-croiseur était visible avec une paire de jumelles ou une lunette
astronomique lors de sa traversée de la constellation du Lion, en direction de
l’Est, non loin de Jupiter.
Bien
sûr, des spécialistes de la Nasa ne manqueront pas le prochain rendez-vous pour
mieux cerner et caractériser cet objet, notamment avec l’antenne Deep Space
Network à Goldstone (Californie) et celle, immense, d’Arecibo à Porto Rico. « Actuellement, nous ne savons presque rien de
cet astéroïde donc, il y aura forcément des surprises. »
Voici
bientôt deux ans, le géo-croiseur 2012 DA14 (environ 45 m) s’aventurait à
seulement 27.700 km de la surface de notre planète, sans pour autant nous
menacer. Toutefois, le 15 février 2013, restera marqué par l’intrusion inopinée
et l’explosion d’une météorite en Russie, au-dessus de la ville de
Tcheliabinsk.
Sans
qu'il n'y ait de relation directe entre les deux événements (qui se sont
produits à plusieurs heures d’intervalle), ceux-ci nous rappellent notre
vulnérabilité et notre intérêt à évaluer les risques des géo-croiseurs. À cet
égard, la Nasa montrait dans une étude publiée en novembre dernier que les
visiteurs de ce type de plus d'un mètre, sont légions : Au minimum une
météorite toutes les deux semaines, partout à travers le globe terrestre !
«
Les astéroïdes ont quelque chose de
particulier. Pas seulement parce qu’ils ont (vraisemblablement) fourni à la Terre les molécules prébiotiques
et la plupart de son eau, mais parce qu’à l’avenir, ils deviendront des
gisements précieux de minerais et autres ressources vitales. Ils deviendront
également les stations de ravitaillement pour l’humanité tandis que nous
poursuivons notre exploration du Système solaire. Il y a quelque chose au sujet
des astéroïdes qui donnera toujours envie de les regarder. »
Avis
aux curieux, placez-vous à l’abri de la pollution lumineuse et préparez-vous à
guetter ce petit corps céleste qui croisera notre chemin orbital.
Et
puis si 2014 JO25 dévie soudainement de son orbite, vous saurez alors que même « les
dieux » ne veulent pas que vous élisiez « Marinella-tchi-tchi »
et se seront débrouillés pour faire annuler le scrutin avant même qu’il ait
lieu.
Magnifique
hypothèse, n’est-ce pas ?
Je
dis ça, je ne dis rien : Ce serait « scientifiquement »
inexplicable !
En
attendant, joyeuses Pâques à toutes et à tous !
I3
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