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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 1 août 2018

Retour de Paul « aux affaires »

Chapitre douzième


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !


Pendant son absence « Prestige spirits » a bien fonctionné en bouclant la saison des remises de diplôme, et vient de finir avec bonheur la saison des « immersions » des bizuts par les « carrés » des facs et grandes écoles, une nouveauté initiée par Loïc, le gérant. Il fera selon toute vraisemblance une bonne saison d’hiver qui va se clore dans quelques semaines, d’autant qu’il espère encore faire une proposition « festive » en continue avec des bières et alcools du monde pour « refourguer » les retours invendus, même si « la niche » compte déjà plusieurs opérateurs très « proactifs ».
« Les collines de Cabourg » aura fait également une bonne saison… d’été seulement : il y a eu jusqu’à 4 « extras » saisonniers venus renforcer l’équipe en place, sous le contrôle de Jean-Charles qui a veillé à « rentrer dans les budgets ». Quant au restaurant « Cuisine de filles », sis dans les locaux de l’hôtel, ils commencent à avoir des habitués récurrents et quelques « touches » dans la presse locale à coup de « placards » achetés dans les pages desdits laïus. On attend les premiers mariages, anniversaires, séminaires pour le début de l’année 2017.
Et toujours « dans les budgets »…

Le fonds géré par Anjo Pisuerga persiste à souscrire les emprunts d’État avec de l’argent « pas à lui » et à faire en plus quelques maigres marges positives.
Quant à la fondation patrimoniale luxembourgeoise « Charlotte & Cie », elle s’est en revanche subrepticement enrichie de façon spectaculaire, tel qu’Anjo fait du prêt interbancaire à vue… pour dépanner ses « potes » banquiers.
Il sera d’ailleurs le second personnage à faire le détour par les caraïbes pour rencontrer Paul avant que ce dernier ne recommence à voyager.
Et l’activité « enquête et investigation » de la CISA est surtout le fait de « Charlotte », la vraie, celle dont le nez bouge de haut en bas quand elle parle, qui fournira encore un peu quelques missions de sécurité aux équipes de la « Sphère de sécurité » qui justifie le « S » (pour security) de la boutique.
En effet, la « CISA » n’est plus vraiment la CISA. Et Gustave se perd un peu dans des explications pour le moins oiseuses. Il redoute surtout la réaction de son associé très majoritaire soudainement revenu de l’océan indien.
« C’est que… sous la pression, il a fallu se résigner à concéder notre base de données. »
 
Quelle pression ?
« Euh… il y a eu les attentats du mois de juillet. À Nice d’abord, le 14 juillet, pour lequel le logiciel a émis une alerte « orange » sans plus de précision que deux départements du sud-est du pays. »
Et alors ? Il a été conçu pour ça, non ?
« Certes, sauf que l’écheveau des pistes à suivre a saturé un peu les forces de l’ordre. Le préfet de région a fait une première « alerte vigilance » en étendant l’alerte à toute la zone PACA et à la Corse alors que l’état d’urgence venait d’être levé. »
Oui, et… ?
« Par ailleurs, les effectifs de sécurité disponibles ont été surtout disposés de telle sorte que la priorité a été donnée à la visite privée en Avignon du Président Landau. Il faut les comprendre puisque l’attentat du mois de novembre 2015 au Stade-de-France à Saint-Denis, au moins dans leurs esprits, le visait directement. On pense même désormais que les fusillades sur les boulevards et l’attaque du Bataclan devaient avoir pour objectif de dégarnir sa garde rapprochée autour du stade afin de faciliter l’intrusion des commandos-suicides… »
Ce n’est qu’une hypothèse, mais fort probable compte tenu du minutage et du déroulé de ces attaques simultanées. C’était sans compter sur l’inertie du dispositif de protection présidentiel.
« Donc, la côte d’azur a été laissée pour compte. » Et Gustave de décrire par le menu la folle trajectoire du camion fou, la polémique qui a suivi et les retombées en termes de « choc psychologique » et politique.
« Or, nous avons été les seuls à prévenir. Et après l’attentat normand contre prêtre et ses fidèles, même si là encore le logiciel n’avait pas réellement vu l’arrivée du passage à l’acte… »
Les « zombies » n’étaient pas encore au point ?
« … Non, Dimitri et Huyck travaillaient dessus. Ça n’a été « opérationnel » qu’ensuite, justement avec les données collectées à l’occasion de ces deux attaques… »
Bon et alors ? « Je ne comprends pas de quelle pression il s’agit. « BBR » n’était pas encore totalement au point, il me semble. »


Oui, mais le ministère souhaitait déjà, et à partir de ce moment-là, avoir la mainmise sur le système-expert.
« Et ? Vous ne leur avez pas proposé un accès illimité ? »
Si bien sûr. « Mais j’ai aussi une hiérarchie. Et celle-là subissait les assauts de l’OTAN pour se nourrir à la même source. »
Bon. Et puis ?
« Et puis, tout ce que j’ai pu sauver c’est un accès libre pour nous et nos ministères. »
Sauver de quoi ?
« D’une… concession exclusive américaine… »
Là, normalement, Paul aurait dû éructer ! Et quel que soit l’endroit d’où il communiquait, une pluie de Scuds devait s’abattre sur le crâne partiellement dégarni de l’amiral Gustave dans la seconde qui allait suivre.
Mais Ô divine surprise, rien !
« C’est Pamentir qui a fait la meilleure offre. Vraisemblablement financée par la CIA ou la NSA. Voire encore une autre agence américaine. »


« Puis il a fallu négocier avec le ministère des finances, sur instigation du ministère de la défense et passer le contrôle du ministère de l’intérieur. »
Pour toute réponse, Gustave entend un : « Je sais. »
Comment ça, il sait ?
« En fait, le décret autorisant l’opération a été signé très rapidement par le ministre des finances, celui qui va devenir le Président, et a trouvé là la meilleure façon à la fois de  financer sa campagne tout en faisant plaisir aux décideurs américains qui vont garantir son élection… »
Pardon ?
Là, c’est Morthe-de-l’Argentière qui en reste coi, tétanisé…
« Qui ça ? Les primaires de droite vont avoir lieu en fin de semaine pour désigner Jupette la semaine suivante. Landau va se représenter, alors Monkarond, s’il n’avait pas encore décidé en juillet, il commence tout juste à pointer dans les sondages… Mais à des scores tels que même « Peluche » pourrait le battre à plat de couture !
Pensez, il n’a aucun appareil partisan derrière lui, pas un radis, pas de troupe et en plus il est si jeune et tellement inexpérimenté.
Sauf votre respect, il n’a aucune chance. »
Mais Paul maintient : « Vous verrez. D’une part, il a les ronds, c’est vous qui les lui avez fourni avec cette vente qui ont été eux-mêmes fournis par la NSA depuis les fonds secrets volés sur le trésor koweïtien en août 1990 : au moins, on en retrouve la piste ! Et en mai il va se retrouver face à la blondasse bleu-blanc-rouge et non seulement il va gagner au second tour, mais il va se retrouver avec une majorité absolue au Parlement en juin. » [1]
Comment ne pas rire de telles élucubrations ?
Et Gustave ne se gêne d’ailleurs pas.
Bien sonore, le rire.


« Ceci dit, personnellement, j’aurai négocié le prix au double de ce que vous avez obtenu. Leurs moyens sont illimités. D’autant que je n’étais pas vendeur. » Mais bon : avec les opérations qu’il va faire dans l’année, ça sera de toute façon largement suffisant pour financer ses projets. Il n’y a pas à regretter…
Eh, « dites donc, on est parti de 200 millions de dollars pour arriver un milliard d’euros grâce aussi à Anjo, net impôts et commissions déduites, c’est déjà bien payé. »
Non, pas assez. Ça valait au moins le double.
« Mais j’ai sauvé un usage personnel et les intérêts du pays. Et puis, un milliard, qu’auriez-vous fait du double ? Déjà que… »
« … Que vous avez considéré que c’était inespéré, je sais tout ça. Un gros tas d’argent, ça vous a fait vite tourner la tête. »
Mais il était injoignable, porté disparu : « J’ai fait au mieux et sous la pression. »
Il sait : « C’est fait, c’est fait. On ne va pas revenir dessus. En revanche, je ne sais plus à quoi vous servez dans notre dispositif… »
Vu comme ça, effectivement…


Il y a toujours l’activité des enquêtes, que justement lundi matin il peut être prévu une vidéo-conférence pour le présenter à la nouvelle équipe d’enquêtrices, le groupe « ADN », pour Anaïs, Delphine et Noeline.
« Pas question ! Je ne veux pas qu’elles me visualisent, ces trois-là ! Même pas à la voix ! »
Ah bon ? Gustave ne saura pas pourquoi il la déformera.
Et celle de la « Sphère-de-protection » des VIP, le groupe « HLM » pour Henri, Laurent et Marion ?
« On verra si je suis disponible à ce moment-là… »
Il ne veut pas les « visualiser » non plus.
« Ils vont surtout s’occuper de la sécurité de mes mômes et de leur mère. Vous me mettez une « sphère de sécurité » autour d’eux, si ça fonctionne. Et de temps en temps, quand je vous le dirai, l’un d’entre eux ira se promener avec des faux papiers et une vraie carte Visa faire quelques dépenses à travers le monde pour brouiller les « pistards » des services accrochés à mes basques. »
Ah oui ? Lesquels ?
« Les russes, les chinois, les américains, les anglais, les israéliens, les nôtres plus quelques autres vont avoir à cœur de savoir ce que je fais et où je gamberge dès l’année prochaine. Alors autant ne pas leur faciliter le travail. »
Mais lui, il n’a plus besoin de la « sphère de sécurité » ?
« C’est terminé cette affaire-là en ce qui me concerne. Et même vous, vous n’avez pas à savoir où je traîne. On fait juste un point hebdomadaire et plus souvent si nécessaire. »
Comme il voudra : c’est lui le « patron » en pense Gustave presque soulagé de n’avoir ni reçu une pluie de scuds ni son avis de licenciement…
Pourtant, si on n’est vraiment plus dans la même dimension et que le rôle de Gustave devient trop chiant… Paul n’a qu’à payer sa part que bloque Anjo et il dégagera sans faire d’histoire, si telle est la volonté du patron. Il n’en demandera pas plus.
« Qu’Anjo me contacte par courriel. Je vais essayer de le rencontrer pour qu’il me fasse son compte-rendu. »


Gustave reviendra au soir venu sur la folle-prédiction de Paul concernant l’élection de Makarond, dont il affirme qu’il aurait payé sa campagne. Absurde : comment un gamin, déniaisé par une cougar qui se la joue pucelle et qui pourrait être sa mère peut-il devenir président de la République dans quelques mois ?
C’est totalement impensable !
À ce moment-là, on est en pleine phase finale de la campagne des primaires. Et les sondages sont en faveur de Jupette qui sera selon toute vraisemblance opposé à Krasosky. Normalement, les courbes du chômage flirtant avec le degré zéro de progression après avoir crû indéfiniment durant plus de cinq ans, Landau tiendra sa promesse et se représentera pour défendre son bilan très incertain pour autant.
La présidentielle se jouera donc non pas comme une revanche de 2012, mais comme un duel du premier tour où le vainqueur sera élu contre la peste-blonde. C’est ce qu’en pense la plupart des citoyens.
Car pour le moment, seule celle-ci est assurée d’arriver au second tour. Et tous les autres candidats – il est prévu une primaire des verts, probablement une union PCF/FdG plus quelques farfelus tel Cheminant, « DuViaduc-Planplan » et quelques autres – ne feront que de la figuration, profitant de l’occasion pour vendre un peu de leur bouquin-programme…
Même « LeMer » en a fait un, un pavé illisible, d’autant qu’à l’oral et en direct à la télévision, il s’emmêlera volontiers les pédales dans les chiffres : un mauvais, pas encore mûr.
Et Jupette ne peut pas rater l’investiture du parti. Les partisans de Krasosky sont persuadés du contraire (un « jeune » contre un « vieillard »…), mais plus personne ne veut de leur champion, qui persiste à polluer le paysage et le discours politique dans l’opinion après son quinquennat catastrophique de 2007/2012.
Donc, Makarond, il est hors-jeu d’emblée dans cette lutte de titans.


Et pourtant, à la fin du mois de novembre, Jupette s’est effondré, bavant en direct à la télévision devant des millions de ses futurs « non-électeurs », avec un score irrattrapable au premier tour des primaires au profit de Fillette, l’ex-premier ministre de Krasosky.
Le pire des scénarii. À partir de ce moment-là, toutes les semaines, absolument toutes les semaines, le candidat sorti des primaires aura été la cible de « nouvelles révélations » sur sa façon de « jouer avec les lignes jaunes », non pas de la loi, mais de l’éthique, à défaut de la morale la plus élémentaire.
Et comme il a une défense de nul, de menteur impénitent qu’il se révèle être au fil du temps, il ira se faire piétiner dans les poubelles de l’Histoire, relayé en cela par un appareil judiciaire particulièrement célère pour ouvrir information judiciaire sur information judiciaire et distiller le cancer de la suspicion sur son honnêteté d’homme public.
Incroyable et, incrédule, il se fera massacrer fin avril dans les urnes de façon pitoyable.


« Paul, expliquez-moi ? Vous aviez une boule de cristal ? Vous avez cultivé un don de double-vue pendant vos vacances ? »
Pas du tout.
Et sa réponse, extorquée à coup de « revenez-y », n’apporte rien de plus : « J’ai eu l’occasion d’avoir quelques contacts qui en savent beaucoup plus long sur ce qui se préparait ! »
Frappé, le patron ! Comment croire à un coup à trois bandes et même plus que ça depuis le mois de juin ?
« Si je vous raconte, vous allez me prendre pour un cinglé. »
« Dites toujours, commandant » dixit l’amiral sur le ton impérieux des ordres donnés.
Paul n’est plus sous les ordres de l’amiral. C’est même plutôt l’inverse.
Invariablement, la réponse restera négative.



(1) Cf. « Laudato sì… », chapitre XV (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/laudato-si-xv.html) publié aux éditions I3

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