Chapitre vingt-troisième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
Le royaume du Bhoutan est une monarchie constitutionnelle ayant pour roi
Jigme Khesar Namgyel, un premier ministre nommé Tshering Tobgay et pour
capitale Thimphou.
Une population pas plus nombreuse que le tiers de la ville de Paris, trois
fois Bordeaux, répartie sur 38.394 km² (19,3 hab/km²).
Effectivement un pays de montagne, au nord, adossé au massif de
l’Himalaya, avec certains sommets excédant les 7.000 m et des plaines
subtropicales dans le sud.
Un pays situé dans l’Est de la chaîne de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde
au sud, à l’est et à l’ouest, avec laquelle il partage 605 km de frontières
terrestres, et la Chine (région autonome du Tibet) au nord avec 470 km de
frontières.
Plus à l’ouest, il est séparé du Népal par l’État indien du Sikkim, et
plus au sud il est séparé du Bangladesh par les États indiens d’Assam et du
Bengale-Occidental.
Le Bhoutan est un ensemble de fiefs mineurs en guerre jusqu’au début du
XVIIème siècle, quand le lama et chef militaire Shabdrung Ngawang
Namgyal, fuyant la persécution religieuse au Tibet, unifie la région et cultive
une identité bhoutanaise distincte. Au début du XXème siècle, le
Bhoutan entre en contact avec l’empire britannique. Et depuis, il maintient des
relations bilatérales fortes avec l’Inde après son indépendance.
Plus précisément, à partir de 1985, le gouvernement bhoutanais décide de
ne plus considérer comme bhoutanaise la population d’origine népalaise, ce qui
entraîne l’exil, plus ou moins contraint, de ces Bhoutanais privés de leur
citoyenneté. Nombre d’entre eux vivent désormais au Népal dans des camps de
réfugiés sous l’égide du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés
(HCR).
En 2008, le Bhoutan passera d’une monarchie absolue à une monarchie
constitutionnelle et organise ses premières élections générales.
Il est membre des Nations unies, ainsi que de l’Association sud-asiatique
pour la coopération régionale (ASACR), dont il a accueilli le seizième sommet
en avril 2010.
Détail intéressant, le nom local du pays, Brug-yul (souvent transcrit Druk
Yul), signifie « terre du dragon ». Il est aussi nommé Druk Tsendhen (« terre
du dragon tonnerre »), le tonnerre y étant interprété comme étant les
grognements de dragons.
Le Bhoutan aurait été peuplé entre 500 et 600 av. J.-C. par l’ethnie
Monba, pratiquant la tradition animiste du bön. Le bouddhisme y prend racine au
VIIème siècle de notre ère.
Le roi tibétain Songtsen Gampo (régnant de 627 à 649), converti au
bouddhisme qui étend l’empire tibétain jusqu’en Sikkim et au Bhoutan, ordonne
la construction de deux temples bouddhistes, l’un à Jakar et l’autre à Kyichu
(près de Paro, dans la vallée du Paro). Le bouddhisme se propage véritablement
dès 746, sous le règne du roi Sindhu Raja (aussi appelé Künjom, Sendha Gyab, ou
Chakhar Gyalpo), un roi indien exilé, qui établit un gouvernement au palais de
Chakhar Gutho, dans le district de Bumthang.
Dans les années 1870, une guerre civile entre les gouverneurs (penlop) des
vallées rivales du Paro et du Tongsa débouche sur la victoire d’Ugyen Wangchuck
qui, soutenu par les Britanniques, instaure en 1907 la dynastie royale des
Wangchuck qui unifie le pays après plusieurs guerres civiles et rébellions de
1882 à 1885.
Le 17 décembre 1907, Ugyen Wangchuck est unanimement élu roi héréditaire
du pays par une assemblée d’éminents moines bouddhistes, des fonctionnaires, et
des chefs de familles nobles. Le gouvernement britannique reconnaît tout de
suite la monarchie. En 1910, le Bhoutan signe le traité de Punakha, qui le
place sous protectorat britannique, les britanniques s’occupant des relations
internationales mais s’abstenant de s’immiscer dans les affaires intérieures.
Après l’indépendance de l’Inde le 15 août 1947, le Bhoutan devient l’un
des premiers pays à reconnaître l’indépendance du pays. Le 8 août 1949, un
traité similaire à celui de 1910 est signé avec l’Inde.
En 1953, le nouveau roi Jigme Dorji Wangchuck fonde la législature du
pays, une assemblée nationale de 130 membres, appelée « Tshogdu », afin de
promouvoir un système de gouvernement plus démocratique.
En 1965, il fonde le Conseil consultatif royal, et en 1968 le conseil des
ministres.
Il abolit le servage et l’esclavage en 1956 et opère une réforme agraire.
Le Bhoutan devient alors membre des Nations unies en 1971 après avoir été
membre observateur pendant trois ans.
Le couronnement du quatrième roi, Jigme Singye Wangchuck, en 1974, est l’occasion
pour le royaume de s’ouvrir davantage sur le monde. Il introduit plusieurs
réformes politiques significatives : le roi transfère notamment la plus grande
partie de ses pouvoirs administratifs au conseil des ministres, et permet la
motion de censure du roi par une majorité de deux-tiers de l’Assemblée
nationale.
Son règne voit aussi l’imposition de la culture bhoutanaise à l’ensemble
du pays. En 1985,comme on vient de le préciser, une loi prive donc de leur
citoyenneté les Lhotshampa, population d’origine népalaise vivant dans les
plaines du Sud. Leur langue est interdite, ils doivent porter la tenue
vestimentaire drukpa. Et en septembre 1990, des manifestations contre la
politique du gouvernement visant à éradiquer la culture, la langue, la religion
et les tenues vestimentaires non-drukpa, sont réprimées et se soldent par 400
victimes. Des violences, vols, agressions, viols et meurtres visant des
citoyens bhoutanais d’origine népalaise, répandent un climat de terreur et
d’insécurité qui déclenche, à partir de 1992, un exode des Lhotshampa vers l’Assam
et le Bengale occidental en Inde et vers le Népal. 100.000 d’entre eux fuient
la répression. Contestant ces chiffres, les autorités bhoutanaises affirment
que nombre de réfugiés ayant rejoint les camps ne viennent pas du Bhoutan, mais
de l’Inde ou du Népal, pour bénéficier de l’aide internationale.
En 1999, le gouvernement lève l’interdiction sur la télévision et internet
: on peut désormais recevoir 48 chaînes. Le Bhoutan devient ainsi l’un des
derniers pays à avoir accès à la télévision. Dans un discours, le roi annonce
que la télévision est un pas critique en avant pour la modernisation du
Bhoutan, et qu’elle contribuera au « bonheur national brut ».
Une nouvelle constitution, en préparation depuis 2001 et présentée en
2005, prévoit la création d’un Parlement bicaméral, composé d’une Assemblée
nationale de 75 membres et d’un Conseil national de 25 membres.
Le chef de l’État demeure le roi, mais il pourrait être destitué par un
vote réunissant les voix des deux tiers des membres du Parlement.
Le 14 décembre 2006, Jigme Singye Wangchuck abdique en faveur de son fils
aîné, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck. Celui-ci est couronné le 6 novembre 2008
cinquième roi du Bhoutan, et devient ainsi, à vingt-huit ans, le plus jeune roi
de l’histoire du Bhoutan.
Le 13 octobre 2011, il épouse une roturière, Jetsun Pema.
Le Bhoutan maintient des relations économiques, stratégiques et militaires
étroites avec l’Inde voisine : le 8 février 2007, le Bhoutan et l’Inde signent ainsi
un nouveau traité clarifiant le contrôle du Bhoutan sur ses propres relations
internationales. Ce traité remplace celui signé en 1949. Le traité de 1949 est
encore parfois interprété comme permettant à l’Inde de contrôler les affaires
étrangères du Bhoutan, mais c’est le gouvernement du Bhoutan qui se charge de
toutes les affaires étrangères du pays, y compris les sujets intéressant le
gouvernement indien, comme la frontière entre le Bhoutan et la Chine.
Le Bhoutan entretient aussi des relations diplomatiques avec 52 pays et
l’Union européenne. Il a en réalité des ambassades ou consulats en Inde, au
Bangladesh, en Thaïlande et au Koweït, ainsi que deux missions aux Nations
unies, l’une à New York et l’autre à Genève.
Thimphou, la capitale, abrite deux ambassades, celles de l’Inde et du
Bangladesh, ainsi qu’un seul consulat, celui de Thaïlande.
D’autres pays maintiennent un contact diplomatique informel via leurs ambassades
à New-Delhi.
Il existe aussi des consulats bhoutanais honoraires à Londres et à
Washington.
À noter que le premier accord bilatéral entre la Chine et le Bhoutan est
signé en 1998, et le Bhoutan a des consulats honoraires à Macao et à Hong-Kong.
La frontière avec la Chine est en grande partie non délimitée, et donc
contestée à certains endroits.
Le « bonheur national brut », une notion très en « avance » sur
beaucoup de pays occidentaux, est une des particularités du Bhoutan quant à sa
recherche du bonheur à travers l’amélioration de ce qu’il appelle le « BNB ».
Là où la majorité des gouvernements se basent sur la valeur du produit national
brut (PNB) pour mesurer le niveau de richesse des citoyens, le Bhoutan a
substitué le « BNB » pour mesurer le niveau de bonheur de ses
habitants. Cet indice, instauré par le roi Jigme Singye Wangchuck en 1972, se
base sur quatre principes fondamentaux, piliers du développement durable, à
savoir : la croissance et le développement économiques responsables ; la conservation
et la promotion de la culture bhoutanaise ; la sauvegarde de l’environnement et
la promotion du développement durable ; la bonne gouvernance responsable.
Mais le premier ministre nommé en juillet 2013, Tshering Tobgay, relève
que le pays est confronté à quatre grands défis : l’endettement, la monnaie, le
chômage, dont celui des jeunes, et la perception d’une corruption croissante.
Quant à l’économie du pays, elle est une des moins développées au monde.
Essentiellement fondée sur l’agriculture, l’élevage, l’exploitation forestière,
la vente à l’Inde d’électricité d’origine hydraulique, et le tourisme.
Les programmes sociaux, d’éducation, et d’environnement en cours se font
avec l’appui d’organismes multilatéraux de développement, petit-à-petit.
Le pays ne s’est réellement ouvert aux touristes qu’en 1974. Cette
ouverture reste très mesurée et exclut le tourisme de masse par le prix élevé
des séjours organisés, culturels et de randonnées. Le tourisme fournirait un
cinquième des ressources du pays.
Le système de santé est totalement gratuit pour tout le monde quel que
soit le traitement. Et tous les villages sont dotés d’une école et d’une
antenne locale de santé.
S’il n’y a qu’un seul aéroport international, la compagnie nationale bhoutanaise
Druk Air, est équipée d’Airbus 319-115, et deux autres sont en construction,
afin de désenclaver les régions des vallées du Nord et de l’Est. En 2014, le
Bhoutan passe un accord avec Renault-Nissan pour l’achat d'une centaine de
voitures électriques. L’objectif fixé par le premier ministre Tshering Tobgay
est d’atteindre à terme le « zéro émission ».
Pays pas si arriéré que ça, finalement…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire