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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 26 août 2018

Lady Joan

Chapitre trentième-septième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Sans avoir à se renseigner, Paul sait qu’il retrouvera l’associée des Lloyds dans une de ses résidences secondaires du Kent au sud-est de Londres. Un coquette petite bâtisse posée sur un coteau, dos à la mer, au nord de la province, à proximité de la large embouchure de la Tamise à cet endroit-là, qui s’ouvre plein large sur la mer du Nord. Elle s’y réfugie de plus en plus souvent avec son labrador pour seul compagnon, laissant ses clercs s’occuper des activités de son cabinet affilié aux Lloyds à un peu plus d’une heure de voiture delà, renonçant même à user du luxe de son « petit-personnel » pour faire sa cuisine elle-même.
Pas vraiment la pêche, « l’intransigeante », qualifiée de telle par l’ex de la CIA, feu Charles Almont, directeur Europe occidentale de l’agence étatsunienne, hors le Royaume-Uni depuis son nouveau veuvage.
Elle est toutefois ravie de la surprise de voir débarquer à l’improviste son « french-stalion » préféré : une longue histoire…
Paul la trouve vieillie, un effet de l’âge, certes, de ses longs-cheveux blancs, mais aussi des ravages de son récent veuvage. Elle en parle comme d’une blessure, elle qui avait été enceinte des œuvres de Paul mais avait préféré trouver un père de substitution « plus stable » à une progéniture qui n’aura jamais vu le jour : une blessure qui ne se referme pas vraiment totalement.
Ils font le tour de la santé de la famille de Paul, du climat et des affaires de brexit.

« Tu sais que tu es vraiment un type extraordinaire, Paul ! »
Comment ça ?
« Tu en vois beaucoup qui débarquent à l’improviste en hydravion sur les plages de leurs conquêtes, toi ? »
Non, mais il faut qu’ils parlent « affaires ».
« Allons bon. Moi qui croyais que tu passais par-là juste pour me distraire un peu et me sauter. »
Pas seulement…
« Mais tu sais que tu es marié et père de famille ? »
Et cocu comme beaucoup…
« Ah oui, tiens donc ? » fait-elle d’un air malicieux. « Ça ne lui ressemble pourtant pas. C’est plutôt la femme d’un seul homme, qui plus est mère de famille accomplie me semble-t-il. Je ne la voyais pas te faire pousser les cornes… »
Et pourtant… Mais Paul a l’habitude : « Si j’avais dû requérir « exclusivité » à toutes mes partenaires, on serait en guerre sur plusieurs continents », fait-il présomptueusement.
Bien un coq gaulois s’adressant à une poule de sa basse-cour, royale, certes, celui-là en pense Lady Joan sur le coup.

« Ceci dit, je ne la laisse pas tomber pour autant. Tu sais peut-être que je me suis enrichi honteusement, depuis quelques temps… »
Naturellement : tout ce sait en affaires d’argent, dans son milieu.
« Mais je crois savoir que tu as aussi un agent qui gère très bien tout ça. »
En effet. « Il m’a monté une fondation patrimoniale luxembourgeoise mais qui m’oblige, par sécurité « fiscale », à ne pas trop résider en France. »
Une bonne idée.
« Oh tu sais, entre les affaires de ta copine écossaise, le portage de tes parts et la revente de ses tonneaux d’alcool, le fisc français m’en a piqué plus de la moitié. Alors, ça fait réfléchir. »
Naturellement, mais le régime des trusts anglais est aussi très bien.
« Bé lui est portugais. Pas vraiment anglophone-total. Bon, il a fait du bon boulot derrière toi sur les fonds de la République que tu as eu la gentillesse de me refiler comme d’une patate chaude. Sauf que tu ne m’avais pas éclairé sur les queues qui restaient. Il faut dire que ton clerc se conformait aux instructions du gérant sans en avoir fait un rapport complet. Ça m’a été un peu difficile à recoller les morceaux qu’il a encore fallu que j’invente des manœuvres pas possibles pour permettre à mon pays de récupérer plus de 12 milliards d’euros. »
Et il en a fait quoi ?
« Comme si tu ne savais pas qu’on a pour mission de faire tomber les taux d’emprunt des émissions du pays en y souscrivant nous-mêmes… »
Surprise non feinte : « Ah c’est toi la « main masquée » ? Bé ça alors… Et pourquoi tu me le dis maintenant ? ». Et elle comprend mieux maintenant, en posant la question, pour quelle raison elle a été évincée – son cabinet – de la gestion de « ces queues » qu’elle n’avait effectivement pas spécialement repérées, puisque c’était géré directement par le patron de la BIRD.
Parce que ça va prendre fin.

« Et pour quelle raison ? »
C’est un peu compliqué à lui expliquer : « Le prochain président de mon pays voudra mettre fin à cette mascarade quasi-honteuse. C’est quasiment décidé, alors j’anticipe. »
C’est qui ce « prochain président » ?
« Makarond ! »
Elle éclate de rire, sans retenue.
« Logique : lui les taux plus élevés, il adorait ça dans son ancien métier. Mais de là à le voir devenir roi de ton pays… laisse-moi rire ! »
Puis, une fois calmée, elle reprend.
« Enfin quoi, ce petit con qui promène sa mère jusque dans son lit ? Tu plaisantes j’espère ! Celui-là, il ferait mieux de se soigner. Je veux bien même que tu me l’envoies pour que je lui explique la vie ! »
Il n’a pas encore gagné, mais ça va se faire. « Et puis si tu veux parler de sa queue, il en fait un usage que tu n’imagines même pas. »
Ah là, Paul en a trop dit ou pas assez. Qu’il raconte !
Il n’allait quand même pas répandre sur le territoire de la perfide-Albion les rumeurs sur ce que le « tout-Paris » sait de la « collaboration de Mathieu », les nuits à l’Elysée où Makarond logeait dans les combles quand il était seulement « conseiller ». Ce serait de la diffamation. Alors Paul reprend une autre rumeur…
« C’est simple à comprendre : il a eu les oreillons tout-petit, le paramyxovirus se transmettant par voie orale, pas soigné parce que pas diagnostiqué, bien que son père soit toubib, et c’est tout. Pas la peine d’en faire un roman, du moment que tous les deux trouvent leur équilibre comme ça, ça les regarde, c’est simple. »
Ah ouiiiii…
« Ceci dit, mon gérant, il va dégager. »
Et pourquoi donc ?
« Pour plusieurs raisons. Il n’en fait qu’à sa tête avec mes instructions et mes intérêts. »

Il a vendu le logiciel qui a fait la fortune de Paul et de ses associés sans son aval, brisant ainsi la confiance indispensable entre un mandataire et son mandant. « Une faute grave. »
Il a cru bien faire, peut-être ? « Il n’avait pas à le faire : c’est un acte de disposition pour lequel il n’avait pas mandat. Mais c’est vrai que c’est ce qui m’a outrageusement enrichi : il s’est simplement vu devant une montagne de liquidités à gérer. Et tu sais ce qu’il en fait ? Rien de mieux que de souscrire des bons de caisse à vue de banques que ses potes banquiers émettent de temps à autre pour se couvrir. Comme si j’étais banque centrale ! Non mais tu te rends compte ? »
De toute façon, les fonds gérés de la République vont être « hors de son champs de compétence » et « il va faire des conneries avec les crypto-monnaies ».
Le bitcoin et tout ça ?
« Oui « et tout ça ». Je lui en fais acheter en pagaille et de façon provisoire. Contre son gré. »
Et alors, il a raison, là : c’est une escroquerie et massive en plus !
« Oui, je sais. Mais comme c’est un truc qui va grimper en flèche d’ici quelques mois, ça va me permettre de multiplier mes avoirs. À condition d’en sortir à la fin du mois de novembre prochain. Tu serais capable de faire ça à sa place ? »
Si elle a des instructions, elle les exécutera.
« Attention, à un moment ce marché-là pèsera plusieurs milliers de milliards. De quoi faire rendre fous n’importe lequel de tous les spéculateurs de la planète. Il faudra sortir juste avant son premier effondrement, parce que je vais avoir besoin de ces fonds et plus-values pour financer plusieurs projets où je vais encore avoir besoin de tes compétences et on recasera le reste en action Nvidia, les cartes graphiques dont ont justement besoin les « mineurs » de crypto-monnaies pour faire tourner le bidule. »
Pas de problème. Quels projets ?

« Trois projets industriels. Le premier va consister à te mettre en chasse d’une compagnie qui possède des bateaux de croisière à peu près luxueux. Je veux dire que tu vas trouver les cibles dans tes tables des Lloyds. On cherchera une petite compagnie qui a un peu de mal en termes de trésorerie et de succession avec un outil à rénover. Normalement, tu vas trouver ça en septembre prochain, même si ça ne va pas se faire avant fin 2018, le temps que sa situation se dégrade vraiment. Et tu vas en prendre le contrôle pour moi pour que je retape les navires afin de les remettre à l’eau courant 2019 avec un concept un peu particulier : des croisières purement sexuelles armées de robots-dédiés que va me mettre au point la petite-sœur des McShiant, lady Margareth. Il faut qu’on soit présent sur cette niche dans le Golfe-persique, en mer du japon, au large des USA, dans les caraïbes et avec en plus une unité qui sera versée à mon compte dans l’océan indien. »
Oui, pourquoi pas ? Quel est l’objectif ?
« Sortir 15 à 20 % de marge brute pour autofinancer la compagnie et son navire mis à disposition dans l’océan indien. Plus faire un peu de résultat pour rembourser les avances en compte-courant. »
Mais pourquoi l’océan indien ?
« C’est le second projet. J’en reviens et il faut que je me rende maître d’îlots sis dans l’archipel des Chagos. Tu as une carte que je te montre… »
Lady Joan se lève pour sortir une tablette et faire jouer « Google-maps ».
« C’est là ! Il y a à cet endroit un laboratoire que j’ai récemment neutralisé. Il appartient à la fondation Milton Institut. Mais je crois que je n’y ai laissé que des ruines et quelques cadavres. Seulement voilà, dans les sous-sols, il existe probablement encore une sorte de virus qui pourrait être mortel pour la fécondité de l’humanité. Je compte garder un œil sur ce machin-là. »
Rien que ça ? N’est-ce pas le rôle des puissances étatiques ?

« Je viens de rencontrer le numéro 5 de chez les Harry Harrison junior qui m’a expliqué et convaincu qu’il vaut infiniment mieux que les citoyens, qui en ont les moyens et les loisirs, s’occupent de contrôler ce genre de choses plutôt que de les laisser à la portée de quelques dictateurs poussés par les vents populistes des démocraties et autres autocraties. »
Voit-elle de quoi il s’agit depuis le brexit ?
« Ne m’en parle pas : ça va mal finir. On va être contraint de s’exiler à Francfort. Pas vraiment dans mes ambitions ni projet. Ceci dit, tu sais, ces îles appartiennent à la couronne. Et hors exceptions exceptionnelles, on n’est jamais propriétaire des sols, dans ce pays. »
À qui en particulier, dans « la couronne », elles appartiennent ces îles-là, alors ?
« Je viens de te le dire : à la couronne où à ses princes. L’océan indien, c’est un peu le domaine réservé des Mountbatten. Les Mountbatten sont alliés à la famille royale. Lord Louis était d’ailleurs un descendant direct de la reine Victoria, un Battenberg né au château de Windsor. C’était aussi l’oncle maternel du duc d’Édimbourg, le mari de la reine Élisabeth II. Il faut que tu saches que, contrairement à ton pays, ici pratiquement tout le royaume appartient en fait à ses rois, reines, princes, ducs et autres baronnets. »
Ah ?
« Même ici chez moi, dans le Kent ou à Londres. Ma maison du Suffolk, ce n’est pas pareil : elle appartenait à mon premier mari en propre. Ils ne vendent jamais rien mais concèdent des baux emphytéotiques à vie ou à terme sur leurs terrains. C’est comme si tu étais chez toi, tu construis ce que tu veux, tu peux même vendre, louer, etc. mais à l’issue du terme, tout ce qui est dessus est à eux, sauf à « recharger » l’emphytéose, qui est de droit, pour une nouvelle échéance. »
Une rente foncière perpétuelle, alors ?
« Oui, privilège de caste et des princes du royaume. Ça et les cygnes qui appartiennent tous à sa majesté… »
Et on fait comment pour « prendre possession » de cette île-là ?
« Oh pour toi, pair du royaume – quelle soirée ! – ça ne va pas être très compliqué. Il faut que tu en fasses la demande. Ils vont vérifier que le concessionnaire actuel n’est plus « actif », et si c’est vraiment le cas pour ton institut, ça va faire tomber la concession. Tu payes. Et ce sera à toi. Mais à part te prélasser avec tes robots-sexuels sur ton méga-yacht de luxe, tu vas y faire quoi au juste ? »
C’est le troisième projet industriel.

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