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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 16 août 2018

Premiers éléments

Chapitre vingt-septième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Entre-temps, elles auront rendu compte de leur visite sur les lieux de l’enlèvement, de leur entrevue avec la famille du général Khromaktuthang (Gustave était déjà au courant…) et de leur initiative de refaire la dernière journée de la fille et de sa mère afin de dégoter une piste. Rendez-vous téléphonique et pris pour le lendemain pour un rapport circonstancié. Ce qui va permettre aux filles de faire un peu de tourisme, puisque c’est exactement ce qu’a fait Kurjey Khromaktuthang avec sa mère avant le concert du soir.
Visite du marché couvert, une ancienne halle aux douanes de poutrelles d’acier et de verrières lumineuses où fourmillent une multitude d’échoppes sur trois niveaux. La grande synagogue avec son cimetière attenant et ses sculptures mémorielles, son « arbre de vie », en limite du ghetto, qui ont survécu à l’occupation des hordes nazis qui s’en servaient de poste de DCA et de radiocommunication. Puis un détour de l’autre côté du fleuve pour visiter la citadelle et manger des crêpes fourrées le soir arrivé qui tombe vite en cette saison.
Le lendemain, elles feront la visite du Parlement, cette immense bâtisse impressionnante, ou le bois, les cuirs et les cuivres se disputent l’espace à travers les hauts et immenses couloirs recouverts de tapis rouge qui desservent les deux hémicycles dont un seul est ouvert aux visiteurs.
Deux choses resteront marquantes : les « porte-cigares » (« Punaise ! Tu as vu la taille des douilles qu’ils emploient pour débattre dans les couloirs ! ») et « le trésor royal ».
Eh oui, la Hongrie, dans sa longue histoire aux côtés de son voisin austro-hongrois, a aussi été un royaume à part entière. Et la couronne royale, le seul vestige de cette époque qui est présenté, est gardée par deux soldats aux tenues laissant à désirer, marchant virilement au pas de l’oie en demi-cercle autour du présentoir sous les ordres d’un sous-officier qui les regarde faire : ce n’est autre qu’un « bol-renversé », des plus simples, à peine ciselé, même pas astiqué, sans pierreries et surmonté d’une toute petite croix posée de travers en son centre…
Là encore… détail surprenant et presque ridicule !
Ladite croix aurait été quelque peu « écrasée » lors d’une évacuation impromptue à une époque de révolte populaire par une princesse qui l’enferma dans un de ses cartons à chapeau en dit la légende. Et depuis, personne n’a songé à la redresser…
Pour le reste, la pêche aux renseignements aura été absolument décevante. Personne ne se souvient d’avoir croisé qui que ce soit ressemblant aux photos qu’elles excipent.
Pas plus que le moindre comportement « suspect » concomitant…

C’est Gustave qui les remet en route alors qu’elles divaguent et devisent le long des berges du fleuve, au moment où elles mirent des chaussures posées là, sur le quai : un symbole du départ des juifs hongrois…
« Bon les filles, vous retournez à l’hôtel Andràssy. Et vous montez sur le toit. Charlie y a découvert des indices importants ! »
Quoi ? Charlie est à Budapest ? Elles vont enfin le croiser ?
Aucune d’elles ne pense à demander quels sont les indices qui leur auraient échappé…
Elles n’en croient pas leurs oreilles et filent en taxi en maraude attrapé au vol alors que leur tram arrivait également d’un autre côté de la barrière…
Mais Charlie n’est déjà plus là, reparti, semble-t-il vers l’Islande. Ou encore ailleurs, elles ne savent pas trop.
Le général, son épouse et leur « suite », hors le garde du corps qui reste sur place pour être tenu au courant de la progression des enquêtes, sont appelés par « leurs devoirs ».
Pour la diva, il s’agit d’une représentation à Londres suivie d’une autre à Berlin, pour le général, d’un retour urgent vers Thimphou, la capitale du Bhoutan…
Et eux ont croisé « l’actionnaire ».
Pas de veine.

Déçues, elles grimpent sur le toit par l’accès de désenfumage du bout du couloir, situé à l’opposé des chambres occupées par la famille de Kurjey Khromaktuthang, dite « KK ».
Une plateforme recouverte de gravillon sur tapis d’étanchéité, où sont posées des skydômes et des bouches de ventilation diverses.
Effectivement, au-dessus de la chambre de la fille disparue, à l’aplomb de son balcon, se trouve une fine échelle de corde telle qu’on en trouve parfois sur les navires hauturiers. Assez légère pour une femme seule et plus facile à manipuler à deux, elles parviennent aisément à la jeter par-dessus bord alors qu’elle est restée maintenue sur le toit par de solides nœuds.
Facile, dans ces conditions de descendre et de remonter sans être vu, puisque c’est « hors des champs » des caméras vidéo de surveillance alentour !
Anaïs ira de son côté chercher une échelle à crinoline qui descend directement sur l’escalier de secours situé en bout de bâtiment et qui aboutit sur le petit jardin, lui-même donnant sur l’avenue Andràssy.
Mieux encore, entre le toit et la sortie de secours du 4ème étage, stupeur, elle met la main sur le fabuleux collier manifestement accroché-là à la suite d’une manœuvre maladroite, sans doute dans la précipitation d’une fuite nocturne de celle qui le portait.
Voilà qui change tout : si il y a eu enlèvement, ce n’est pas crapuleux, parce que soit les kidnappeurs auraient fait demi-tour pour récupérer les kilos de pierreries et de perles ciselées que représente ce bijou, soit, ils auraient cherché à avoir « compensation » à travers la demande d’une rançon. Hors, ce n’est le cas ni l’une ni l’autre des hypothèses…
Comment Charlie savait-il qu’il s’agissait d’une fugue avant de découvrir ces éléments ?
Et comment les a-t-il découverts ?
« Alors là, ma chérie, ce n’est pas compliqué : il est passé avant nous ! »
Et il aurait laissé la parure accrochée à la ferraille ?
« Il n’a peut-être fait que la regarder de loin sans descendre par-là. Il est peut-être sujet au vertige. »
N’importe quoi…
Gustave est immédiatement alerté. Et il répercute la nouvelle à son ancien élève-officier. Consigne est donnée de rester sur place et d’attendre la police et un émissaire officiel du Bhoutan qui viendra récupérer la splendide parure.

Les filles pensent quand même à vérifier les enregistrements des caméras de surveillance. Mais ça ne donne toujours rien : aucune ne couvre le toit-terrasse pas plus que les accès au toit, même pas l’escalier de secours et encore moins la petite échelle à crinoline qui le prolonge au-dessus et vers le toit.
« Donc pas d’image ni des ravisseurs, ni de la fille, ni de… Charlie ! » Incroyable.
Une vraie passoire cet hôtel soi-disant « sécurisé » !
« Bon, on fait quoi, après avoir déposé auprès des flics du pays et restitué le collier ? »
On rentre ?
Pas question, s’insurge Gustave.
« Il faut récupérer la fille. »
Eh, elles n’ont aucune piste…
« Pas très grave. Si vous cherchez un peu, vous allez en trouver ! »
Plus facile à dire qu’à faire… « Merde les filles ! On est payé pour enquêter, alors on enquête ! Au boulot. »
On commence par quoi ? « Parce que notre virée touristique n’a rien donné jusque-là. »
Elles n’ont pas fait l’Opéra où la mère avait tenu représentation…
Direction l’opéra d’État, sis au 22 de l’avenue Andrássy, tout droit et sans changement par la bouche de métro la plus proche à la station Opéra dudit métro où, après celle d’Oktogon, une place circulaire, la célèbre avenue repasse à une simple double voie, sans ses contre-allées pour déboucher plus loin, vers le Danube au niveau de la « Bajcsy-Zsilinszky », son marché de Noël et son spectacle de lumières nocturnes, le « pont aux chaînes » dans le prolongement de la rue Jòzsef Attila, à l’autre bout et le casino ruisselant de lumière nommé pompeusement « Las Vegas », situé au rez-de-chaussée du Sofitel de la ville, un peu plus loin.
C’est là qu’elles auraient dû descendre : la vue sur le château y est « imprenable ». Et ils y servent des punchs aux couleurs bigarrées du meilleur effet. Mais elles ne le sauront qu’au soir venu.
Pas grand monde en journée, dans cette bâtisse rococo, en réfection, sise devant une placette où sont posées quelques sculptures « modernes » un peu bizarres.

En insistant très fort et distribuant quelques Forins, elles finissent par rencontrer une sorte de régisseur qui baragouine un peu l’anglais : ils ont plus l’habitude des touristes germanophones dans ce pays-là. Des autrichiens, surtout. Pendant que Delphine et Noeline roulent de la hanche et balancent de la poitrine pour détourner l’attention du gusse, Anaïs a l’occasion de fouiller la loge de la divine diva Hélène Ladiva.
Mais rien de passionnant.
De leur côté, les deux autres font parler « leur proie », totalement sous le charme tel qu’il va bientôt en loucher, ne sachant plus où poser son regard. Il raconte le passage de l’épouse du général Khromaktuthang, de sa fille et excipe même un selfie de la dame accompagnée de sa fille et de … sa sœur qui l’entoure, lui en premier plan !
Une jumelle quasi-parfaite, la sœur. À s’y méprendre. Petite photo de la photo depuis le smartphone pour Gustave et le fichier « BBR », s’il marche pour la Hongrie ou le Bhoutan.
Et elles laissent leur régisseur en plan.
« Mais c’est quoi, les filles, ce cliché ? » rappelle rapidement Gustave.
« Bé, vous nous avez dit de chercher. Alors nous, on trouve, quand on veut. Votre Kurjey a une mère, mais aussi une tante et elles étaient toutes les trois à Boudha-Pecht il y a encore peu. »
Ah ça… « Je fais tourner l’ordinateur dessus et j’avertis P… le patron, Charlie ! »
« Une tournée les filles ? » fait Anaïs, d’humeur victorieuse. « Vous allez voir, Charlie va revenir contrôler notre trouvaille ! »

En réalité, Paul est aux commandes de son hydravion pour un long vol jusqu’à Reykjavik. Il lui faut dégoter le site-second pour les machines « BBR » de la CISA comme convenu et avec Huyck, prendre des contacts utiles avec des développeurs (qui restent réputés dans ce pays-là) et il compte repasser par Londres sur le retour, rencontrer Lady Joan pour la mettre en chasse, non sans avoir marqué au préalable un arrêt à McShiant-Island.
Ce n’est qu’à l’escale irlandaise, alors que la nuit le rattrape, qu’il prend connaissance des derniers développements de la seconde affaire « KK ».
« Oui, je sais ! »
Il fait définitivement caguer avec ses « je sais » ! Ça le reprend en pense Gustave…
Il sait quoi ?
« Eh bien les filles vont découvrir que Kurjey, l’empreinte-corporelle, à une famille parisienne avec une mère, une tante. Je vous l’avais indiqué, même si mes souvenirs restaient flous l’autre jour. C'est tout. Mais ce qui est important, c’est leurs rôles respectifs. »
Une mère et une tante, ça elles savent, désormais. Mais de quels rôles veut-il parler ?
« Oh ça… Leur enquête va le découvrir. Elles sont sur la bonne voie. C’est bien. Et vous leur donnerez un indice supplémentaire. »
Lequel ?
« En décollant ce matin, j’ai croisé un jet privé et son équipage en stand-by sur Tököl airport, au sud de la ville. Faites y donc faire un tour aux gamines…
Ah et puis dites-leur qu’elles ne sont pas très douées. Vous leur ferez savoir que je les trouve toutes les trois toujours très mignonnes, mais qu’elles sont mal attifées. Noeline surtout, elle fait trop vamp avec ses tenues de cuir moulantes ! Elles ne passent pas vraiment inaperçues : on les repère à des kilomètres à la ronde. Pas très discrètes pour des enquêtrices… »

« Le cochon ! » réagira l’intéressée. « Il nous croise et ne nous salue même pas ! »
« Et en plus il te trouve grosse et poufiasse… » rajoute Anaïs comme pour mieux en rire de dépit !
« Oh celui-là, quand je l’aurai coincé entre mes cuisses… Bon, taxi et on file à Theux-Gueule. Je veux dire… comment déjà ? Tököl ? »
Sans se changer ?
Sans se changer : « Pas le temps ! »

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