Chapitre quarantième-deuxième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
Ne reste plus qu’à joindre Musk. Un phénomène, le bonhomme, controversé,
mais logeant dans le sud de la Californie : une heure d’avion, accompagné
de Shirley, moins « menottée ».
Il est installé à Los Angeles mais se déplace fréquemment pour être à la
fois le PDG et directeur de la technologie de la société SpaceX, PDG et directeur
architecture-produit de la société Tesla, et ancien président du conseil d’administration
de la société SolarCity. C’est aussi également le fondateur de « The
Boring Company », une société de construction de tunnel pour son « Hyperloop ».
Dès 2015, il aura aussi cofondé et coprésidé « OpenAI », une association
de recherche à but non lucratif en intelligence artificielle dont l’objectif
est de promouvoir et développer une intelligence artificielle open-source
bénéficiant à l’humanité tout entière.
En janvier 2017, la fortune Musk a été estimée à 20,8 milliards de dollars
américains, se classant dans le « Forbes400 », édition 2017, comme la
21ème personne la plus riche d’Amérique. En mars 2016, Forbes le
classait seulement au rang de la 80ème personne la plus riche du
monde…
Il aura déclaré que les objectifs de SolarCity, Tesla et SpaceX tournent en
réalité autour de sa vision de changer le monde et l’humanité. Ses buts
incluent de réduire le réchauffement climatique par la production et la
consommation d’énergie durable et réduire le « risque de l’extinction humaine » en créant une vie multi-planétaire
par l’établissement d’une colonie humaine sur Mars : il aura prévu une
colonie d’un million de personnes à ce seul effet !
Un visionnaire… Limite farfelu mais pas si déjanté que ça pour autant.
En plus de ses activités commerciales, il a imaginé un moyen de transport
à grande vitesse connu sous le nom de Hyperloop et a même proposé un avion à
réaction supersonique à décollage et atterrissage verticaux à propulsion
électrique.
D’ici un an, en janvier 2018, en s’aidant des réseaux sociaux il
commercialisera aussi pour sa société The Boring Company un modèle léger de
lance-flamme au design futuriste, capable de produire une flamme d’environ un
mètre : un amuse-gueule.
Plus intéressant, en décembre 2015, Space X réalise la première
récupération du premier étage de sa fusée Falcon 9 : l’idée est simple. Ce
qui coûte à la conquête spatiale, c’est la machinerie. Un peu comme si après
chaque vol d’un A380 Paris-Tokyo, on détruisait l’appareil…
Aussi en mars de 2017, il parviendra à lancer la première Falcon 9 «
recyclée » de SpaceX, avec un premier étage qui avait déjà volé en avril 2016,
ce sur quoi il travaille.
Et il compte bien pouvoir financer et mettre en place, en fin d’année
(mais avec lui, les délais sont toujours très optimistes et ce sera pour
février 2018), lancer et récupérer les étages de la première Falcon Heavy, avec
à bord sa propre Tesla Roadster rouge à « soi-même », un coup de
marketing pour Space X et Tesla en « orbite » sur tous les médias
sociaux et toutes les télévisions de la planète. Le lancement sera une réussite
sauf que si Space X récupèrera bien les 2 propulseurs secondaires, l’étage du
milieu sera perdu en mer.
On retrouvera même plus tard, quelques morceaux sur les plages bretonnes…
Comme à son habitude, il faut se tamponner plusieurs heures de route pour
le rejoindre dans ses locaux. Il est soit en retard, soit il est déjà reparti à
bord de son jet privé, tel qu’au deuxième coup, Paul se paye, comme prévu, la
location d’un petit avion de tourisme pour le rattraper.
Et puis c’est un « gentil-brutal » toujours en train de courir
et qu’il faut suivre au pas de charge dans ses ateliers quand il
« visite » une de ses usines, poursuivi par une armada de
« porte-parapheurs » à signer alors qu’il engueule ou
« motive » son personnel quand quelque chose ne lui convient pas.
Pour obtenir ce RDV, Paul a usé des réseaux de Junior n° 5, mais également
d’une carte d’un des administrateurs représentant la SNCF dans l’affaire
« Hyperloop », via les réseaux de « Gustave ».
« Oui, je sais, vous voulez
l’autorisation de faire une voie entre deux de vos villes en France… »
Il n’y est pas du tout : là, il s’agit d’un autre projet sis dans le
sud-ouest où Paul n’a jamais eu aucun intérêt, du côté de Toulouse même si à au
moins deux reprises il avait fait le déplacement [1]
notamment quand il avait envisagé de réintégrer les effectifs de son ancien
employeur [2]…
Même pas bonjour, au revoir, merci ou excusez-moi.
« Voyez ça avec mon service
juridique, je suis ok ! »
Étonnant : ça n’aura même pas duré deux minutes…
Et le service juridique est à Los Angeles. RDV pris pour le surlendemain…
Que là, c’est un peu plus compliqué pour obtenir un renoncement à faire
valoir un droit d’antériorité sur les déplacements de bolides sur faisceaux
d’aimant…
Eux en sont encore au « blanc-seing » sur l’affaire de
l’Hyperloop en France.
Il faut dire que c’est plutôt une technologie propre au Maglev qui est un
système de monorail à sustentation électromagnétique : autrement dit, le train
n’est pas en contact avec les rails, à la différence d’un train classique. Il
lévite grâce à des aimants fixés aux véhicules et à des bobines
supraconductrices installées dans les rails. C’est ce procédé novateur de la
supraconduction qui permet au Maglev des japonais, un train, d’atteindre les
603 km/h.
Dès 1949, des recherches sont lancées sur le système du train à
sustentation magnétique, technologie alors très prometteuse. En 1962, des
méthodes expérimentales commencent. Une première ligne d’essai est construite
dans le département de Miyazaki, sur l’île de Kyushu. En 1977, et surtout une
deuxième, longue de presque 50 km, en 1992, dans la préfecture de Yamanashi,
près de Mont Fuji, le progrès technologique de la supraconduction le permettant
alors.
Creusée en grande partie dans la montagne, cette ligne à Yamanashi
permettra d’effectuer de très nombreux essais, et un premier record du monde de
vitesse est établi à 581 km/h en 2003.
Jusqu’alors, le record pour un train classique était de « seulement »
574,8 km/h et aura été attribué au TGV français en 2007 sur un tronçon de la
nouvelle ligne Paris-Reims.
Un défi technologique ahurissant qui contredit tous les calculs :
comment passer 19,6 mégawatts soit 25.000 chevaux-vapeur, entre une caténaire et
l’archet du pantographe pour seulement quelques centimètres carrés de contact ?
En augmentant la tension, puisque l’ampérage ne peut pas augmenter
indéfiniment sans risquer la surchauffe (et la rupture) des câbles : 31.000
volts pour un TGV à record au lieu de 25 KV. C’est toutefois un vrai défi, dans
la mesure où il faut éviter les pertes de puissance par micro-perte de contact
et les arc-électriques indésirables…
Mais ça marche assez bien avec deux patins d’archet.
En 2015 le Maglev aura parcouru 4.064 km dans la seule journée du 14
avril. Et le 21 avril, nouveau record du monde : 603 km/h, avec des passagers à
bord !
Il est d’ailleurs toujours possible d’essayer le Maglev en test à
Yamanashi.
À terme, le Japon projette de mettre en service une ligne avec un train
Maglev reliant Tokyo à Osaka : il s’agira de la ligne Shinkansen Chûô.
Les travaux sont en cours pour une ouverture prévue en 2027, avec dans un
premier temps une liaison entre Shinagawa (Tokyo) et Nagoya, une ligne de 285
km, à 90 % en tunnel.
Ensuite, la ligne sera prolongée jusqu’à Osaka en 2037. Les 438 km de
parcours total se feront à 505 km/h de moyenne !
Il est prévu que le Maglev desserve les gares de Kofu, les Alpes sud
japonaises, Nagoya, Nara et Osaka, son terminus. Soit Tokyo – Nagoya en 40
minutes, et Nagoya – Osaka en 1 h 07.
Si le « Shinkansen » (le TGV nippon) est déjà très efficace, il
est limité sur la portion Tokaido par de nombreuses courbes, l’empêchant de
dépasser les 285 km/h : les effets de la force centrifuge sur le confort
et la sécurité des passagers…
Un projet qui fait rêver, avec toutefois un bémol : le prix. Le système
Maglev coûte cher, d’abord à construire, puis à exploiter car le train à
sustentation magnétique consomme beaucoup d’énergie.
Et de toute façon, ça reste un train à l’air libre, pas comme l’Hyperloop
qui est confiné dans un tunnel sous vide.
Même si dans le projet de Paul, il n’est pas question de faire le vide, il
repartira en France avec son papier, même s’il n’est pas très clair : il
voulait juste ne pas être entravé dans le futur. Or, il sait très bien que les
services d’Hyperloop feront par la suite des ennuis sans nom qui retarderont
quelques queues de financement et se termineront par l’attribution d’actions
gratuites, noyées dans le reste, avec un poste d’observation en qualité
d’administrateur, mais plus tard…
Et c’est déjà bien payé.
Paul passera les fêtes et le mois de janvier en Europe à affiner ses
calculs entre son bunker et Paris, son loft en compagnie de Florence et de sa
famille à elle qui est descendue s’encanailler sur la capitale, et « le
siège » de Kremlin-Bicêtre.
Non pas sans remuer Gustave : les départs prévus sont actés, le
personnel de remplacement n’est toujours pas embauché et Élodie a bien du mal à
assumer la charge de travail qui s’accumule. Alors que Nathalie, rancunière de
ne pas avoir décroché le poste de Barbara, fait la gueule dans son coin.
Mais comme Charlotte, celle dont le nez bouge quand elle parle, est
débordée de son côté à assurer la promotion et le service après-vente de la
« sphère de sécurité » et dans la recherche d’héritiers, les deux
nouvelles activités de la « CIA » (Charlotte Investigation Agency),
il faut bien reconnaître que Nathalie n’a pas de temps à perdre.
Paul est obligé de son côté de tancer le petit-monde de la CISA :
Huyck est toujours en Islande a tenter de débloquer les affaires locales :
il perd du temps, ne pissant pas une seule ligne de programmation et on le
prend alternativement pour un proxénète ou un escroc indésirable sur le
territoire de la République ; le groupe « ADN » s’est contenté des
conclusions de la police locale, qui n’a toujours pas vérifié la taille des
pieds de la chaussure qui aura défoncé le crâne du troisième cas
« KK », Kristbjör Kirkjubæ en décembre dernier : c’est
Charlotte, celle dont le nez bouge quand elle parle qui ira sur l’insistance de
Paul en « voyage de luxure » avec Aurélie finir d’ouvrir les yeux des
flics du pays.
Elle fait d’ailleurs très fort en se basant sur « ses
déductions » après avoir obtenu le rapport d’analyse desdites
chaussures-criminelles.
Les traces de sang retrouvées viennent bien de la victime : les
recherches d’ADN le confirment.
A même pu être extrait une seule autre signature ADN que tout le monde
considère être celui de Kára, la maîtresse suicidée en prison ce qui avait
suscité quelques remous dans l’opinion publique d’alors et jusqu’au Parlement
du pays : tout le monde est au courant de tout d’un bout à l’autre de ce
pays si peu peuplé.
« Mais dites donc, vous avez
probablement fait une autopsie de la gamine suicidée en vos cellules
pénitentiaires. Vous avez donc des échantillons de premières mains pour faire
un test comparatif et identifier infailliblement le propriétaire des
chaussures. »
Oui, probablement.
« Eh bien qu’attendez-vous pour
clore ce dossier avec des certitudes scientifiques ? »
Qu’est-ce qu’ils risquent, effectivement, sinon de prouver que Charlotte
la française a tort ?
Deux jours plus tard, en rentrant d’une excursion sur le « Cercle
d’or », Charlotte et Aurélie sont priées de passer le lendemain au palais
de justice.
Le juge les reçoit un peu gêné : L’ADN « orphelin » n’est
pas celui de Kára Lyngheiður. « Ce
qui ne prouve rien, naturellement… »
Si ! Qu’elle ne les a jamais portées.
« Bien sûr, puisque de toute
façon elle chaussait du 36 et que les chaussures retrouvées tachées du sang de Kristbjörn
Kirkjubæ, là on en est sûr, sont de taille 38. »
Bé alors… si on savait ça depuis le début, on aurait pu éviter une
incarcération anticipée qui s’est soldée par un suicide en cellule…
« C’est justement ce suicide
qui… comme d’un aveu de culpabilité… Comprenez Kára Lyngheiður était enceinte
de l’enfant de Kristbjörn Kirkjubæ, ça nous aura leurré. »
L’explication est tordue à souhait mais Charlotte reconnaît qu’on aurait
pu s’y tromper.
« Dans notre esprit, dès le
départ de cette enquête, on était persuadé d’avoir affaire avec un crime
« passionnel », impulsif. »
Ce qui a mis d’emblée hors de cause l’épouse, l’autre éventuelle suspecte,
Tryggva Vilfríður.
« Quoiqu’au démarrage, on a pu
penser qu’il avait pu s’agir d’une séance déviante de sadomasochisme qui aurait
mal tourné avec les deux péripatéticiennes arrivées pour ce faire de
l’étranger.
Mais celles-ci ont été rapidement mises
hors de cause : leurs déclarations étaient concordantes, les témoignages
également et il n’y avait aucune trace de sang sur leurs vêtements, absolument
aucune.
Restait l’improbable
« tiers » non identifié, mais on n’en a retrouvé aucune trace de
déplacement suspect.
Pas plus d’ailleurs pour la femme et la
maîtresse.
La première avait un alibi, la seconde
aucun. Et elle s’est rapidement effondrée en interrogatoire. D’où son
incarcération et de là son suicide… »
Suite à son autopsie, la découverte de son état, les conclusions hâtives
étaient faciles : elle découvrait que son patron et père de son embryon la
trompait avec des putes, qu’il n’était pas digne de la confiance qu’elle lui
avait accordé, provoquant sa rage et de là son meurtre « impulsif » à
coup de talon, s’acharnant ensuite (ou avant) sur son corps entravé, jusqu’à le
mutiler atrocement.
« C’était parfaitement logique… »
et compréhensible.
Avait-elle signé des aveux ?
« Non. Durant l’interrogatoire,
elle a d’abord été révoltée qu’on puisse la soupçonner, puis devant les
éléments objectifs qu’on lui soumettait, elle est devenue, comment dire…
abattue, avant de finir prostrée. Mais tout cela ne résout pas notre affaire.
Nous ne savons pas à qui appartient cet ADN orphelin. »
[1] (1) Cf. « Parcours
olympiques », chapitre 40ème (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/08/reunion-improbable.html)
publié aux éditions I3
[2] (2) Cf. « Anom
du Père – tome II », chapitre IX (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/11/au-nom-du-pere-chapitre-ix-tome-ii.html)
publié aux éditions I3
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