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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 19 août 2018

L’exception islandaise

Chapitre trentième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

En revanche, ce que tout le monde peut savoir, c’est qu’après avoir encaissé le premier choc pétrolier et plus facilement le second, et avant la crise financière de 2008, l’Islande était au premier rang des pays les plus développés au monde selon l’indice de développement humain (IDH) de 2007 et 2008.
Son économie est fondée sur un système d’économie mixte où les services, la finance, la pêche et les industries sont les principaux secteurs. Un pays membre à part entière de l’ONU, du Conseil de l’Europe, de l’OTAN, de l’AELE, de l’OCDE et de l’EEE : une simple carte d’identité permet aux européens d’y poser leurs sandales.
Les Islandais avaient déposé leur candidature à l’entrée dans l’Union européenne le 17 juillet 2009, mais celle-ci, gelée à partir du 13 juin 2013, et a été officiellement retirée le 12 mars 2015, bien que ce retrait soit contesté par une minorité d’Islandais, la majorité refuse l’application des quotas de pêche imposés par l’UE : chacun se souvient encore des accrochages entre marins-pêcheurs islandais et la « home-fleet » anglaise à l’occasion de la « guerre de la morue ».

Mais la vraie raison est ailleurs : Dans les années 2003-2007, à la suite de la privatisation du secteur bancaire sous le gouvernement de Davíð Oddsson, l’Islande s’est déplacée vers une économie basée sur les services financiers et la banque d’investissement.
Elle est rapidement devenue l’un des pays les plus prospères dans le monde, mais a été durement touchée par la crise financière majeure de 2008. Cette crise a d’ailleurs donné lieu à la plus grande migration de l’Islande depuis 1887, avec une émigration nette de 5.000 personnes en 2009.
Cette crise financière de 2008 en Islande affecte le système économique et bancaire depuis octobre 2008, dans le contexte de la crise économique mondiale. Pour prévenir l’effondrement du système bancaire islandais, les trois principales banques du pays (Glitnir, Landsbanki et Kaupþing) sont nationalisées.
Toutefois, l’endettement du pays est très élevé et le remboursement de la dette 2009 (3,8 milliards de dollars, soit 12.000 € par habitant), aura créé une grave crise politique et sociale. Et la perfusion du FMI semblait alors insuffisante pour résoudre cette crise.
La fronde populaire pour ne pas rembourser la dette prend dès lors de l’ampleur. L’embarras politique est total. Les créanciers (Royaume-Uni et Pays-Bas) exigent le remboursement.

Le dernier accord prévoit que l’Islande puisse étaler ses remboursements de 3,9 milliards d’euros entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d’intérêt de 3 % pour le 1,3 milliard d’euros dû à la Haye et de 3,3 % pour le reste, dû à Londres : le président islandais y aura mis son veto.
L’Islande dépose alors en juillet 2009 une demande de candidature à l’Union européenne, selon certains, dans l’espoir de stabiliser son économie et d’adhérer à la zone euro. Pourtant, en 2010, d’autres, dont le prix Nobel d’économie Paul Krugman, avancent qu’au contraire, c’est grâce au contrôle de sa monnaie, ce qui aurait été impossible avec l’euro, que l’Islande a pu rapidement sortir de la crise, notamment via une dévaluation (compétitive) qui a relancé ses exportations.
Le 24 février 2010, la commission européenne a recommandé l’ouverture de négociations concernant l’entrée de l’Islande dans l’Union européenne (le pays figure sur tous les billets de l’euro…). Bruxelles a d’ailleurs estimé que l’Islande était déjà à un stade suffisamment avancé de préparation, dans les domaines politique, économique et législatif. Reykjavik applique, en effet, déjà à cette époque-là près des trois-quarts des lois européennes nécessaires pour une adhésion à l’UE, ce qui va accélérer le processus.
Mais après la crise de 2008, l’Islande a aussi reconnu que, parce qu’elle avait besoin de sa propre devise monétaire, son économie étant alors très volatile, l’adhésion à l’euro-zone n’était pas la meilleure idée du siècle.

Voilà pourquoi ses dirigeants ont adressé une demande à Ottawa afin de savoir s’il était envisageable pour l’Islande d’utiliser la monnaie du Canada, le dollar canadien, car le Canada est le pays ayant le mieux résisté à la crise économique, donc celui ayant l’économie la plus stable…
En janvier 2016, les sources officielles annoncent que le taux de chômage est retombé à un chiffre (1,9 %) proche de ce qu’il était avant la crise de 2008 (1,3 %). Et en novembre 2015, le Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson a déclaré que l’Islande n’aurait pas pu sortir de la crise si elle avait été membre de l’Union européenne et si, comme l’Irlande ou la Grèce, elle avait été obligée de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite.

Rappelons que durant cette crise, deux importantes banques filiales de banques étrangères font faillite. Dans un premier temps, l’État islandais accepte de rembourser les dettes de ces banques aux créanciers britanniques et néerlandais. Mais les protestations populaires aboutissent à l’abandon du remboursement après deux référendums successifs, l’un en 2010 et l’autre en 2011, et au renversement du gouvernement de Geir Haarde.
Jóhanna Sigurðardóttir forme alors un gouvernement intérimaire et devient la première femme Première ministre d’Islande.
Des élections législatives sont convoquées le 25 avril 2009 et les résultats lui assureront une majorité au Parlement. Toutefois, le 27 novembre 2010, les Islandais élisent une assemblée constituante formée de vingt-cinq Islandais issus de la société civile avec mission de réviser la constitution, jusqu’alors inspirée de celle du Danemark.
Or, malgré la stabilisation de l’économie islandaise qui connaît une certaine croissance, de nombreux Islandais sont restés mécontents de son état et des politiques d’austérité de leur gouvernement.
Le Parti de l’indépendance et le Parti du progrès reviennent au pouvoir aux élections de 2013 et suspendent alors sine die le projet de réforme constitutionnelle. L’ensemble de ces évènements est appelé « révolution des casseroles ».
Depuis, c’est le statu quo ante.

Il y a plein de chose à voir, à découvrir et à visiter en Islande, entre son « cercle d’or » son « lagon bleu », ses volcans, ses geysers, ses musées nationaux, sa bibliothèque et ses fjords impressionnants par leur étendue, mais un des plus étonnants, ça reste le musée du phallus : un incontournable « cabinet des onze mille verges » sur la Laugavergur – l’unique avenue commerciale –, à proximité de la gare terminus des lignes de bus !
Un détour s’impose à quiconque pour l’édification de l’espèce et découvrir l’invisible appendice des elfes jusqu’au monumental membre des cétacés, à parcourir en gloussant.
Dans une vaste salle noyée de lumière, des pénis en tout genre, de toutes formes et de toutes tailles côtoient des œuvres et artefacts figurant des membres virils, entre totem et téléphone. On peut rester interloqué par le plus grand spécimen du lieu: la partie supérieure du phallus d’un grand cachalot. 1,70 mètre et 75 kg…
Baptisé « baleine à sperme » en anglais (Sperm whale), l’objet affiche ses dimensions impressionnantes de chair conservée dans du formol et présenté dans un énorme tube de plexiglas à l’entrée du musée.
Un peu plus loin et en contre-point, on cherche à apercevoir le membre d’un elfe, ou « homme caché », dans un tube transparent.
Ici, pas de silence policé, les visiteurs observent les curiosités exposées avec un sourire en coin et commentent abondamment leurs découvertes parmi les 286 spécimens biologiques exposés.

Ce musée a été ouvert en 1997, et il est dirigé par Hjortur Sigurdsson, le fils du fondateur. Au démarrage, seulement 63 pièces avaient été réunies par Sigurdur Hjartarson, le père, historien et collectionneur de pénis depuis les années 70. On a les hobbies que l’on peut sous ces latitudes extrêmes…
Tout aurait commencé comme d’une blague. « Mon père, ça l’amusait de collectionner ça, faire quelque chose que personne n’avait jamais fait avant », précise-t-il.
« C’est vrai que c’est un peu tabou, surtout l’organe humain, mais il suffit de dire pénis et les gens sont intéressés », dit-il malicieusement, sûr du magnétisme exercé par son institution, unique au monde.
En 2011, cette collection familiale s’est enrichie d’un pénis humain donné par un coureur de jupons islandais mort à 96 ans. Toutefois, « le donneur était ennuyé car les dernières années de sa vie, son organe s’était un peu contracté », souligne le patron du lieu.
Il montre les lettres d’hommes assurant vouloir céder après leur mort leur sexe, qui viendra alors rejoindre les autres exemplaires, conservés « marinés » ou « séchés » et exposés au public avec quelques 350 œuvres d’art.
« Notre mission est biologique, pas érotique », souligne M. Sigurdsson, soucieux du respect de la morale que les islandais ont chevillé à l’âme (pour rester luthériens).
D’ailleurs, les groupes scolaires comptent parmi ses visiteurs préférés : « Ils n’ont pas peur de poser des questions: pourquoi cette forme? Cette taille? ».
On peut y comparer la couleur, la taille, la forme du minuscule sexe de souris au gigantesque sexe de cachalot. Mais on apprend aussi les différents modes d’emploi : « Les baleines par exemple ont un muscle rétractable. Elles n’ont pas vraiment besoin d’érection. C’est très différent de nous », constate le conservateur tout sourire, ravi que de si nombreux touristes étrangers, et parmi eux plus de 60 % de femmes, qui visitent ses collections.
Une chose est sûre, selon lui, « 99 % des visiteurs sont plus heureux à la sortie qu’à l’entrée ». Ils peuvent même pousser la plaisanterie jusqu’à acheter des pâtes en forme de phallus. Mais il y a d’autres « souvenirs » à rapporter de cette escapade dans le monde du pénis.

Naturellement, la même Laugavergur rassemble la plupart des lieux de vie nocturne de la capitale et se prolonge par la Bankastæli où se situe un étonnant musée « punk » sous-terrain à deux pas de la maison du gouvernement - tous ces lieux ont plusieurs activités : musée, bar, restauration, boutique, boîte – et la Austurstræti débouche au détour d’un coude sur le port maritime très actif.
C’est d’ailleurs au Höfnin (port), à l’étage, que Paul fera son unique dîner islandais à 8.350 couronnes par tête de pipe avec au menu dégustation, après avoir sifflé chacun un verre de Ballantines à 1.990 couronnes mouillé de quelques glaçons. Au menu de ce soir-là, du grafið hreindýrafille, grillaður aspas avec des eggjakrem autrement dit du filet de renne affiné avec ses asperges grillées et ses « œufs régalant ».
Pour poursuivre avec de la skelfisksúpa Hafnarinnar með humri, bláskel, hörpudisk, fenniku og þeyttum rjóma qui est une soupe de crustacés aux langoustines, moules, pétoncles, fenouil et crème fouettée absolument délicieuse.
Suivi d’un « Rifið agneau », langtímaeldaður lambsbógur og kóróna á tröllahöfrum og pólentu með ristuðum gulrótum et stökkum gulrófum, traduisible textuellement par un « Agneau tiré », ou agneau à cuisson lente et côtelettes avec avoine et polenta accompagné de ses carottes rôties et d’un navet croustillant.
Délicieux et ambiance bon-enfant.
Le tout accompagné de deux bouteilles pour trois de Pouilly-Fuissé de bonne facture à 12.850 couronnes chacune.
Pour finir par un heit súkkulaðikaka með hindberjum et sa lakkrísís qui n’est autre qu’un gâteau au chocolat chaud fondant avec sa glace à la framboise et son coulis au réglisse suivi de trois verres de Martell Grand Extra à 5.950 couronnes la dose.
1.000 couronnes valent globalement 9 euros…
La tournée des grands-ducs… Les chiffres ont valsé sur la MasterCard !

Mais la cuisine islandaise, ce n’est pas forcément ce raffinement gustatif. En  réalité, et d’une façon générale, la cuisine islandaise est avant tout rustique, pour s’être développée au fil des siècles en prenant en compte la pauvreté du pays en matière de nourriture. Elle est donc beaucoup moins élaborée que la cuisine française ou italienne, par exemple, mais étonnante à plus d’un titre !
Quand on entend parler de la nourriture en Islande, on pense souvent à certaines spécialités islandaises comme le macareux fumé, l’aileron de requin ou les steaks de baleines, la morue ou le loup de l’Atlantique qui se mangent avec de la chapelure et frits à la poêle. Mais il existe d’autres façons de cuisiner le poisson en Islande : mariné cru et tartiné sur du pain sucré, cuit à la braise ou alors séché en filets.
C’est le cas du harðfískur, du poisson séché dont la chair contient beaucoup de protéines.
Globalement et hors les serres, le dur environnement islandais réduit considérablement les possibilités de culture sur l’île. On retrouve tout de même la culture de l’orge et des pommes de terre, en particulier, qui font partie de la culture de base en Islande. Ici, on se repose donc très fortement sur la culture sous serres afin de garantir une certaine indépendance alimentaire.
L’élevage est plus propice, avec le mouton et l’agneau. La viande de ces animaux fait en effet partie des plats du quotidien en Islande, même s’il existe également des élevages de chevaux, de bovins et de volailles.
La soupe d’agneau ou kjötsupa (soupe de viande), par exemple, est un excellent exemple de plat typique islandais consommé au quotidien et qui se repose sur les produits cultivés sur place.

Autre invariant, c’est le skyr, un fromage frais épais qui se déguste avec des fruits frais ou de la confiture, comme du fromage blanc. C’est leur yaourt grec.
Mais on retrouve assez fréquemment le þorramatur, le plat islandais traditionnellement consommé en janvier et en février qui fait en revanche fuir plus d’un touriste : en effet, ses ingrédients peuvent faire peur ! On y retrouve justement de l’aileron de requin, des testicules de mouton, des nageoires de phoque, des saucisses de foie, des têtes de mouton, du gras de baleine et du pain de seigle !
Il s’agit d’une sorte d’apéro dinatoire où on déguste les différents aliments avec du pain. Le kjötzupz est une autre recette islandaise de poisson qui ne se refuse pas ! Elle sort de l’ordinaire tout en étant reconnaissable dans son assiette creuse : ici, pas de tête de mouton ou de nageoires de phoque, mais des filets et des légumes mijotés durant deux heures à feu doux avant d’y rajouter du riz.
En ville, on peut toutefois encore trouver des pizzas et des burgers/frites à « dose-solide » pour leurs estomacs et les pâtisseries regorgent de gâteaux appétissants et même de glaces parfumées avec extravagance…

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