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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 23 août 2018

Les déductions logiques de Charlotte

Chapitre trentième-quatrième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Bon alors pourquoi elle doit se taper, elle la « Grande-Charlotte », deux fois trois heures d’avion, s’ils savent déjà tout ça ?
« Si ce n’est ni la femme de ménage ni vos deux putes, c’est qu’il s’agit de quelqu’un d’autre. Logique ! Probablement une personne capable d’ouvrir la porte sans en forcer la serrure. Simple comme affaire ! »
Vu que les portes sont rarement verrouillées dans ce pays-là, ça pourrait être tout de même un peu plus compliqué que ça…
Mais il faut vérifier. Et trouver le mobile de cet homicide odieux pour mieux en identifier l’auteur.
« Comment est-il mort ? D’étouffement avec son bâillon, d’un arrêt cardiaque, d’empoisonnement ou du fait d’une arme à feu ? »
Probablement d’un objet contondant ou d’un marteau planté dans le crâne au niveau de la tempe. L’objet n’a pas été retrouvé sur place.
« Ou du talon d’une chaussure, alors ! Cherchez donc dans son entourage. Probablement une femme. »
Une intuition ou une déduction logique ?

« Déduction : si vous n’avez pas retrouvé l’arme, c’est qu’elle n’est plus sur place. S’il ne manque pas non plus d’objet dans l’inventaire que vous avez dû faire, c’est que la personne est venue avec, a découvert le porc entravé et bâillonné et est repartie avec. Facile de laisser œuvrer sa rancœur et de lui piétiner le visage sur un coup de rage, non ? »
Peut-être, mais qui alors ? Et les traces de blessures, la tentative d’éventration, et l’émasculation post-mortem des organes génitaux ?
« Un simple cutter peut faire l’affaire et ça tient dans une poche. Ne cherchez pas bien loin : la femme ou la maîtresse. Le Chevalier de l’Ordre du Christ a raison : il s’agit d’un crime de femme et d’une femme proche, révoltée de constater la dépravation de la victime et qui aura profité de l’occasion de la trouver entravée et sans défense pour lui faire payer ses outrances. Cherchez, vous allez trouver ! »
Car, si la chaussure a pu pénétrer à le casser, l’os du crâne, c’est qu’il est assez étroit : « Ce n’est donc pas une chaussure d’homme. Vous en concluez quoi si ce n’est celui d’une femme ? »
Dans ce pays, les femmes portent aussi des chaussures à talon large : question d’adhérence sur les sols gelés en pareille époque.
« Sauf quand elles sortent en soirée, je suppose : ça leur affine les jambes ! Cherchez donc une fête, probablement familiale, qui s’est terminée entre 4 et 5 heures du matin. Vous aurez alors un panel plutôt étroit de suspectes… »

Le quatuor escortant Gustave repart sur ces conclusions.
« Charlotte, vous pariez sur la femme ou la maîtresse ? »
Elle ne sait pas : « Je parierai volontiers sur celle qui a un alibi… »
Ah bon ? Et pourquoi justement celle-là ?
« Parce que c’est un crime impulsif, Gustave. Celui qui n’a pas d’alibi, dans ces coups-là, il se fait piéger par celui qui s’en est fabriqué un. »
Si c’est « impulsif », ce n’est pas très logique… On n’envisage pas nécessairement de se fabriquer un alibi pour pouvoir « passer à l’acte » sur une pulsion subite ensuite : contradictoire !
« Si c’est logique ! » n’en démord pas Charlotte. « C’est juste l’occasion qui a fait le larron. Réfléchissez, si on met de côté le cambriolage qui a mal tourné et qui n’effleure même pas les poulets locaux, l’invasion d’un cloporte quelconque, ce gars-là ne serait pas mort si, et seulement si, le criminel n’avait pas d’alibi vérifiable. Bancal, peut-être, mais probablement retenu comme valable par les flics. Peu importe les faits, réels ou fictifs, reprochés par son assassin à sa victime, le mobile, finalement. C’est juste l’occasion qui a fait le larron. Il aurait très bien pu être tué avant ou après. Cherchez les raisons dans sa vie privée, et vous trouverez. »
Si on veut.

« Les filles, vous en prenez de la graine et nous on reprend le premier avion. Vous, vous restez sur place pour accueillir « Huyck-le-batave » et le ramènerez dès qu’il voudra rentrer. »
Tu parles d’une plaie : se coltiner « la barbe-poussiéreuse » qu’on y trouve au moins les traces des trois derniers repas sans chercher « trop fort »…
Et ça se complique quand Huyck fait savoir qu’il veut rester encore un peu, juste pour rencontrer le personnel de la boîte de son copain Kristbjörn Kirkjubæ, le prédécédé.
Mais ce qui les taraude, c’est de savoir qui est vraiment « Charlie-l’actionnaire ». Un flic, un curé, ou un évêque ?
Regards croisés de Charlotte et Gustave qui éclatent de rire dans la même seconde.
« Charlie un curé ? Mais alors je suis nonne et papesse, dans ces conditions ! »
Gustave va mettre un peu plus longtemps à se reprendre.
« Jeunes-filles, vous êtes adorables ! Mais Charlie est tout ce que vous voulez, sauf un clérical. »
Oui, mais alors, ce passeport diplomatique qui aura étonné les flics de Reykjavik ?
« Si vous saviez… »
Qu’il s’explique.
« Charlie a été un de mes officiers pilote de chasse quand je commandais l’escadre du Charles-de-Gaulle au large de l’Afghanistan. Un héros, décoré par les américains pour avoir désobéit à mes ordres et sauvé un des leurs alors que j’ai été obligé de le mettre aux fers dans sa cabine pour la même raison. »
Un pilote de chasse ? Vraiment ? « Woaou ! Top-Gun ! »
« Un type d’exception que la marine a laissé filer. C’est là qu’il se conduit une nouvelle fois en héros dans l’atlantique tropical en portant secours aux passagers d’un avion de ligne en perdition. Je le retrouve plus tard alors qu’il a déjà sauvé Londres d’une attaque nucléaire djihadiste en 2012 [1] et ensemble, nous avons maté un attentat contre le président Landau et ses invités le 14 juillet 2014. Depuis, on ne se quitte plus, figurez-vous. » [2]
Bé dites-donc, c’est « super James Bond », alors…
Oui mais le passeport du Vatican ?

« Je crois que c’est son action décisive lors de la soirée d’ouverture des JO de Londres qui lui a valu la reconnaissance éternelle du Saint-Siège et qui l’a élevé au grade de Chevalier de l’Ordre du Christ ce qui lui vaut probablement son passeport de Saint-Pierre, en même temps qu’il a été élevé à la pairie anglaise et au grade de chevalier de GCOV. Avec les USA qui l’ont décoré des deux médailles du Congrès et de la Liberté, il n’y a guère que notre pays qui n’a pas encore reconnu ses grands mérites. Il est juste décoré de la légion d’honneur, mais pour d’autres affaires relatives à l’élection du Président Landau d’après ce qu’il m’en a dit, et reste seulement capitaine de frégate de réserve dans notre marine nationale… »
Bé ça alors ! Elles en sont sciées…
Pour une surprise, c’est une grosse surprise pour les membres du groupe « ADN ».
« Et vous Charlotte, vous avez beaucoup enquêté avec lui ? »
Assez pour savoir qu’il ne se trompe pas trop souvent. « Mais il ne s’intéresse désormais qu’aux affaires « hors-normes ». Dommage on aurait pu faire fortune… »
Mais il a fait fortune, rappelle Gustave. « Et sans vous, mais avec moi ! » s’enorgueillit Morthe-de-l’Argentière. « Et ce n’est sûrement pas fini. »
Avec des enquêtes sur le soir d’un pauvre taré qui consomme de la pute des bordels européens, questionne Anaïs ?
« Sans doute pas. Il est sur autre chose, mais je ne sais pas encore quoi », conclut Gustave.

Une fois rentrées pour poser leurs sacs, les filles débriefent de la tension accumulée.
« C’est un incroyable, notre boss ! »
Ça rassure Noeline qui est bien d’accord avec Delphine : « On se posait des questions, et ce dès l’origine, mais avec des calibres pareils… »
Elles ne sont pas vraiment de la même catégorie. « Je comprends presque pourquoi il semble nous fuir… »
Ça reste à voir. « Car ça explique aussi toutes les précautions qui l’entourent telles que justement on ne l’a pas encore vu. »
Celui-là, « dès que je le croise, il faut absolument que je le passe à la casserole » rajoute Noeline.
Prétentieuse, va !
« Soyons sérieuses les filles, s’il vous plait. Vous y croyez, vous, à cette « intuition » ? »
Vu tout ce qui a été disserté autour… difficile d’être contre.
« Ce n’est pas le sujet. Et « la grosse », la Charlotte, vous croyez aussi à ses … « déductions logiques » ? »
Elle peut se tromper. N’importe qui a pu commettre cet homicide : « Un maraudeur, un mari jaloux… »
Un mari de pute, jaloux ? « Ça tuerait le « petit-commerce » de l’épouse ! »
Va savoir… « Il découvrait peut-être comment sa femme faisait bouillir la marmite ! Je te rappelle que la prostitution est interdite dans ce pays, alors se retrouver dans la peau d’un mac, ça doit être pire encore ».
Un mari jaloux, mais alors pourquoi pas une épouse jalouse, bafouée ?
« Pourquoi pas ? Mais elle est bien conne alors ! Si un mec marié va voir les putes jusque dans ce pays, c’est elle qui devrait faire un stage de remise-à-niveau ! Quand même pas compliqué de retenir un mec quand tu lui as passé la bague au doigt. »
Elle peut parler, elle qui n’a pas su retenir le père de sa gamine…
« Eh oh ! D’abord, tu ne sais même pas si je sais qui c’est, ni s’il n’était pas déjà marié ou carrément décédé. Alors hein, la vieille-fille qui veut se taper le patron, la ferme : on ne cause pas de chose qu’on ne connaît pas… »
Du calme les filles, « du calme ! On n’est pas là pour se fritter pour des mecs. La planète regorge de mecs célibataires ou à divorcer et il paraît qu’ils sont mêmes en nombre supérieur à nous, les filles… »
Elle peut parler, la Delphine : « Oh toi, le seul qui t’intéresse, il est déjà marié et est incapable de divorcer, alors hein ! »
Hein ? Et ses gosses…
« Ça grandit un môme. Tu lui sers de poupée gonflable pour ses cinq à sept et tu ne veux pas assumer les siens un jour sur deux, c’est tout ! ».
Humeur…

« On mange quoi ? »
Ce n’est pas l’heure de manger. Il est à peine 18 heures, heure hongroise. Et française…
« Ah oui ! Bé c’est parce qu’il fait nuit-noire depuis un moment… » Digression qui ne prend pas : et Noeline, qui reste juive, ça ne la gêne pas de bosser pour le Vatican et de vouloir baiser avec un de ces agents, là ?
Les rivalités et la tension additionnées à la fatigue ne sont décidément pas totalement purgées…
« Ne cherche pas Anaïs. C’est pas un agent papiste ni un curé. »
« Je vais vous dire, les filles, » répond Noeline, « ce n’est pas parce qu’on a une mère, deux grands-mères et quelques arrière-grands-mères juives qu’on se sent pour autant juive à croire au dieu des juifs ! »
« Ce n’est pas religieux alors ? C’est donc une histoire de race ! De race supérieure, élue, c’est ça ? »
N’importe quoi !
« Ton antisémitisme n’a rien de fondé sur le fait religieux, alors ? Je vais te dire Anaïs. Les juifs se pensent « le peuple élu ». Mais ils se laissent enfermer comme dans un ghetto en Terre-Sainte. C’est du sionisme à l’état pur. S’ils étaient juifs croyants, ils refuseraient de retourner en Terre-Promise tant que le Messie ne les y aura pas conduits. C’est pour une de ces incohérences-là que je ne suis pas croyante et ne me sent pas juive mais avant tout française. Et je préfère que tu parles d’israélite que de juif. Tout le monde a une part de sang-juif dans les veines, depuis 5.000 ans que ça existe. 15 à 20.000 générations que ça se mélange. Et je ne me sens pas plus israélite que toi, même si j’ai été sergent instructeur dans les rangs de Tsahal, ou que la fille que tu as porté dans tes flancs, puisque tu ne sais même pas qui est le père, d’après tes propres dires… »
Peut-être qu’il n’avait pas la queue coupée…
« Arrête avec ça ! D’abord, tu n’en sais rien et la circoncision est valable aussi pour les musulmans et est pratiquée dans d’autres contrées, même jusqu’en Afrique profonde. Ce n’est pas un critère discriminant. D’ailleurs, en Israël, il n’y a pas que des juifs, loin de là ! Des chrétiens, coptes, protestants, catholiques, orthodoxes, et puis plein de musulmans citoyens d’Israël et d’autres qui y viennent bosser depuis la bande de Gaza ou de Cisjordanie. »
Oui mais les chrétiens ont reconnu Jésus comme le Messie, fils de Dieu.
« Bon les filles… les affaires religieuses… »
« … Et Mahomet comme d’un prophète. Le dernier étant lui-même pour les musulmans. Et puis là encore, plein de juifs ne nient plus le caractère exceptionnel du Christ, ne l’oublie pas ! »
Plein, mais pas tous…
« Vous me fatiguez, les filles, avec vos histoires de religiosité et de bites écorchées. On a une enquête à boucler, alors on commence par quoi ? »
Elle a raison. « Moi, je propose de nous vautrer dans les draps de notre « actionnaire » pour y dormir. Peut-être qu’il y a encore son odeur imprégnée ! »
Ah non ? « On sort Huyck et après on va manger ! »
« Il faut aussi qu’on sache quelle taille et quelle forme a, la blessure au crâne… »
C’est vrai, ça, après tout !


(1) Cf. « Parcours olympiques », sommaire : http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/parcours-olympiques-sommaire.html, publié aux éditions I3
(2) Cf. « Mains invisibles », sommaire : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/11/mains-invisibles.html, publié aux éditions I3

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