Chapitre dix-huitième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
Même Sandrine, la première épouse de Jacques, qui a du mal à assumer les
études de ses deux gamins, Alain et Christine – qui est devenue une très jolie
jeune-fille…
Et puis, il y en aura plein d’autres qui feront le déplacement en souvenir
« du bon vieux temps ». Y compris Petros, depuis son hôtel de la mer
adriatique, dans lequel Paul à 50 % des parts depuis l’origine !
Lui qui ne demande jamais rien depuis leurs années « Sup-aéro »
où il s’était lié d’amitié avec Paul, eh bien sur le coup de Noël, il débarque
à Paris pour expliquer qu’il agrandirait bien le nombre de chambres de son
établissement. Seulement voilà, alors que les banquiers ruissellent d’argent
sur tous les marchés, le sien se fait tirer l’oreille, comme par hasard.
Alors même qu’on est en pleine saison basse…
Quel dommage de ne pas pouvoir augmenter l’offre de l’ordre de 50 %. À
moins d’une avance en compte-courant d’associé qui serait la bienvenue.
« Naturellement !
Profites-en… »
Les deux « cousines », les filles de Jacqueline, la tante de
Paul, deuxième épouse du grand-oncle de Jacques et de Paul avec et pour qui il
avait réalisé la première opération de réhabilitation de l’hôtel-particulier de
cette branche-là de la famille qui l’avait accueilli à Paris quand il était
lycéen parisien [1], en
transformant le bâtiment en hôtel-résidence médicalisée et qui sont restées sur
place à gérer leur patrimoine, Sylviane et Josiane auraient besoin d’un apport « mineur »
pour faire quelques travaux d’entretien imposés par les nouvelles
réglementations en matière de norme de mobilité et d’isolation…
Elles déploieront « tous leurs charmes » sur plusieurs semaines pour
convaincre Paul de se laisser faire. Et lui, profitera de ces occasions de
sensualité exacerbée pour accepter le « deal à 50 % ».
Deux vieilles devenues décaties qui se croient toujours irrésistibles.
Alors qu’avec l’âge…
Les « trois-cochonnettes » également, Arlette, Huguette et Pierrette,
filles de « l’oncle-honteux » de Jacques et de Paul, celui qui
avait été viré par le grand-père pour avoir été découvert à « tirer »
le trou de balle d’un clerc du cabinet d’avocat familial lors d’une autre
génération, jouent volontiers les « vieilles-putes » à tour de rôle
pour faire avancer les « rebonds » qui de leurs gamins ou de leurs maris,
voire encore du beau-frère.
Un vrai défilé qui se passe dans le dos de Florence qui détourne le
regard, fort heureuse de « revivre » en paix, compte tenu des
circonstances, au moins avec sa conscience et dans son quotidien : Paul
« compense » après sa propre trahison, se convainc-t-elle…
Du moment qu’elle peut le retrouver auprès de leurs enfants, même de temps
en temps seulement, peu lui importe, désormais.
Incroyables caractères en même temps que d’invraisemblables compromissions
du quotidien.
De même la belle « ardéchoise-éplorée » en la personne
d’Isabelle Nivelle vient également sonner à sa porte. De façon plus directe.
L’ex-patronne de la MAPEA, celle qui a vendu son usine d’Aubenas à ses
« actionnaires de référence » – ce qui a donné un sacré coup de
starter aux premières opérations d’avant la CISA en son temps – invite un soir
Florence accompagnée de Paul qui se rend « parisien » pour l’occasion,
jusque dans son loft de l’avenue Foch avec un grand étalage de « son
rang » et plusieurs soubrettes à disposition : le clocher de l’église de
son village a reçu un coup de foudre durant l’été et ne s’en n’est pas remis.
Depuis, il pleut sur les cierges et les statuettes et la mairie n’a pas les
budgets pour entreprendre une réparation durable…
Manœuvre habile : Paul ne connaît pas le nouveau curé, mais se
souvient très bien de l’ancien qui aura été à l’origine de l’enquête sur
l’assassinat du juge Féyard [2],
qui aura permis l’incarcération de Cécile Wiseppe et l’internement de sa sœur
Odile.
Il faut se souvenir que Cécile aura su s’évader de prison et qu’elle a été
retrouvée, mobilisée et recrutée par Paul pour s’attaquer en « mission
commandée » au sexe du « banquier des pauvres » alors en
goguette-frénétique dans les hôtels new-yorkais [3]
: une affaire qui avait foiré mais s’était répandue dans la presse mondiale,
barrant son passage à un accès à l’Élysée en 2012 au quidam accusé d’avoir
violenter une femme de ménage de l’hôtel.
Le gars, il faut le dire que quand il est bourré au viagra, en a des goûts
sexuels déroutants ! Le Président Krasosky redoutait le bonhomme et tout
le « monde-profond » s’angoissait à que ce dernier en vienne à tirer
ses scuds-ncléaires contre l’impétrant, mouillé jusqu’au cou dans les
détournements des fonds de la République par le président Tiersmirant dans les
années 90 [4] : le
monde n’était pas « mûr » pour de telles révélations.
Une histoire à multiples tiroirs : une vraie montagne de
« poupées-russes » !
On y est toujours à ce moment-là d’ailleurs et de toute façon.
Quel engrenage, puisque Paul en a profité pour se faire introduire en
Chine, là encore en mission commandée, pour espionner le J 20, directement sur
place – alors qu’il retournera plus tard monter le « Nivelle 002 » et
son « gel Birgit », le démonstrateur suborbital – qui aura plus tard,
autour des années 2020 un petit-frère chinois – en échange d’aller pouvoir
« corriger » le dictateur Nord-Coréen d’avoir fait enlever Florence jusque
dans le « bled algérien » – et Cécile et ses
« rondeurs-diaboliques » y seront restées, devenue l’épouse légitime d’un
officier de l’armée de l’air locale…
Toute une vie des dix dernières années pour le moins bien remplies de ses
hauts et de ses bas…
Il ne peut pas faire moins qu’un chèque. Avec un petit-mot à l’adresse de l’évêché
signé d’un « chevalier de l’ordre du Christ » : c’est presque
mieux que la signature du responsable local de l’Ordre de Malte du diocèse. Ça
et une souscription ouverte à la générosité des fidèles, plus un complément
attendu d’Isabelle elle-même, le nouveau curé et la mairie devraient pouvoir
effectuer les travaux de réfection indispensables à la préservation de la
petite église romane.
Mais c’est qu’avec cette invitation à la générosité, Isabelle a une idée
derrière la tête.
À la question « comment vont les affaires ? », elle répond
de façon finement préparée que : « Oh tu sais, Paul, depuis notre départ de la MAPEA, les actionnaires ont
fermé le site. Une vraie catastrophe économique locale : il n’y a pas de
site de repli pour la plupart de nos salariés, dans la région. »
« Nos salariés », un vocable astucieux, comme si ils avaient une
sorte de droit de cuissage et de suite sur leur vénérée patronne !
Et son « dégé-adulé » des troupes…
Paul ne lui fait pas le coup du « je sais », bien qu’il sache !
Florence ce serait encore perdue dans des « ce n’est pas ce que je voulais
dire » après avoir sorti une incongruité, comme à sa sempiternelle
habitude.
« Ça, ma « boss », on
pouvait le prévoir… »
En bref, ils ne payent plus personne et tout le monde reste sur le carreau
à pointer au chômage ou déménage : « Une catastrophe pour la commune et le petit-commerce »
alentour.
Paul veut bien le croire.
« Tu sais quoi, ma vénérée
patronne, quand ils en seront à revendre le site, je veux dire le foncier, tu
n’as qu’à le racheter. Après tout, c’est l’histoire de ta famille et de ton aïeul ».
Le général du même nom, resté dans l’histoire comme le « boucher de
Verdun » dont on se remémore actuellement le centenaire de la bataille interminable
et infernale…
Mais avec quoi : elle a partagé, au
prorata des droits de chacun le prix de la cession, et ils ne voudront
probablement pas faire de moins-values sur une autre cession à venir.
« Si toi tu as probablement
croqué une partie de ton héritage à assurer ton train de vie et celui de ta
fille (qui va d’ailleurs se marier en avril prochain), moi j’ai un peu fait fructifier ma quote-part. Et elle reste
mobilisable. »
C’est sympathique, mais si c’est pour récupérer une friche industrielle
sans valeur, quel intérêt ?
« À toi je peux le dire. À
condition que ça reste entre nous trois. »
Florence lève les yeux de son assiette pour regarder le majestueux lustre accroché
au plafond qui scintille de toutes ses rosettes, chaînes, coupes, coupelles
ou bobèches, cœurettes, poires et ses tubes en cristal taillé : « son homme »
reste impossible à tenir ! Toujours des projets qui n’ont pour but caché,
détourné, que de l’éloigner toujours plus souvent d’elle, elle en est persuadée…
même si ce n’est pas ce qu’elle pense vraiment, puisqu’il revient et c’est
l’essentiel.
Quoique, en même temps, ça lui fait des « vacances ».
« Voilà, j’ai quelques contacts
à avoir auparavant. Toutefois, il est tout-à-fait possible qu’on monte à
Aubenas, dans les mois à venir et dans tes murs, une usine à vocation multiple. »
C’est-à-dire ?
« L’idée c’est de créer une
usine de haute technologie fabricants des robots avec une IA élevée. »
C’est quoi ça ?
« C’est l’avenir. Tu as entendu
parler des « objets connectés ». »
Bien sûr !
« La prochaine étape de
l’évolution de ces machines, c’est l’assistant-personnel évolué. Des machines
qui interfèrent à ta place sur ton et leur environnement, d’abord domestique et
les machines connectées qui s’y trouvent, avec une large marge d’initiative et
selon tes instructions. »
On parle déjà de voitures-autonomes.
« C’est de la même veine, mais
ça ne parcoure pas des kilomètres puisque ça reste chez toi. »
Une sorte de régie centrale interconnectée alors ?
« Mieux que ça ! Des
robots humanoïdes parfaitement dociles et assez compétents pour gérer une
bicoque ou une usine et en plus savoir-faire-faire leurs devoirs aux gosses de
ta fille ou charger ton lave-vaisselle ! »
Et soulever les tapis pour faire passer le robot-aspirateur…
Passionnant ! « C’est déjà
en cours, je crois savoir… »
Effectivement : « On en
est à la préhistoire et ça va se développer. Parce que pour l’heure,
j’identifie deux difficultés : la puissance de calcul avec la
programmation qui va derrière et surtout la ressemblance-humanoïde. Les
japonais ne sont pas encore à la hauteur sur ce dernier point alors que pour
l’heure, ce sont les meilleurs. »
Et qu’ils font déjà des expérimentations de « sexdolls » jusqu’à
Barcelone.
Isabelle se met à rire bruyamment : signe d’un certain manque de
self-control qui contraste avec l’environnement immédiat préparé « à
la virgule près » jusque-là !
« Ne me dis pas que tu vas nous
faire des cyborgs sexuels à ton image ? Parce que comme baiseur-expert,
Florence ne me contredira pas, tu restes une excellente référence ! »
Un ange passe dans le regard de Florence qui redescend des mille feux du
lustre – normal quand on parle de sexe – pendant qu’Isabelle tente de se
calmer.
« Tu ne crois pas si bien dire.
Sauf que ça se rattache à un autre projet. Celui d’une entreprise croisiériste
qui proposera ce type de divertissements en haute-mer, pour avoir la paix avec
les législations terrestres, à de riches, de très riches clients
« masculins ». Et comme tu le sais, je ne suis pas bon du tout avec
les mecs ! »
Nouvel éclat de rire « officiel » et radieux d’Isabelle…
« Tu es magnifique, Paul !
Et jamais tu ne penses aux épouses ainsi délaissées, avec tes bordels flottants,
alors ? »
Si bien sûr. « Mais elles sont
moins riches… à part toi et quelques-unes. Or, moi, je cherche à faire du
pognon rapidement pour financer le « 003 » toujours dans les cartons.
Et même plus que cela : partir à la conquête de l’espace ! »
Là, quand elle entend parler de ses prototypes futuristes portant le nom
de sa famille, elle tend l’oreille et les neurones se mettent à turbiner derrière,
pour sûr.
Toi aussi ? « C’est à la mode »,
finit-elle par lâcher, calmée.
« Réfléchis deux secondes. On
va avoir besoin d’un site industriel déjà équipé et des savoir-faire tout
autour en matière de mécanique et d’électrotechnique. Il restera à y adjoindre
des compétences en matière de programmation. »
Et le « 003 », il se monte où ?
« Monté ? Pas à Aubenas. Il
n’y a pas les budgets et la réglementation ambiante est trop contraignante. En
revanche on peut faire ça dans le cadre du troisième projet : un astroport
à créer là d’où je viens dans l’océan indien. Un site idéal ! »
D’autant, mais Paul ne le dit pas, qu’il s’agit d’une gigantesque fronde,
un peu comme d’un accélérateur de particules, type « Hyperloop » de
Musk, alimenté par des centrales au thorium, un projet comme de celui de Bill Gates
et des chinois, où il serait également utile d’y adjoindre, de monter et de
stationner les premiers exemplaires du « 003 ».
« Mais note que la ligne
d’usinage des pièces détachées pourrait être postée dans tes locaux, si les
autorités ne nous mettent pas trop de bâtons dans les roues. D’autant qu’on
savait y faire des céramiques. Or, avec les progrès de l’impression en 3D, en
additif, on peut espérer y fabriquer toutes les pièces du puzzle de la machine ».
C’est que globalement, le « 003 » devra être équipé d’une
mini-centrale au thorium embarquée pour rester autonome et Paul ne voit pas
vraiment les autorités accepter que des prototypes « nucléaires »
survolent des zones habitées, mêmes si les risques radionucléaires sont nuls.
En tout cas, ils ne sont pas plus dangereux qu’un 747 qui décolle avec tous ses
pleins de carburant…
Pourquoi pas ? « Mais je
ne comprends pas trop de quoi il s’agit… »
« Contente-toi de te tenir au
courant de la cession prochaine de ton site et tâche de rassurer tes gars et
leurs familles sur place dès que tu peux. Si besoin est, on peut même les aider
à rester sur place. Florence va se lancer dans une activité de restauration de
logements. Elle pourrait être mobilisée pour les cas les plus urgents. N’est-ce
pas ma chérie ? »
Elle, elle ne se voit pas du tout partir dans l’Ardèche profonde, mais plutôt
rester autour de Paris, voire et au pire de Lyon, de Lille, de Reims ou de
Rennes, à portée de TGV ou de RER.
Car, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, c’est déjà trop loin pour un aller et
retour dans la journée loin de ses pitchouns, chair de sa chair bien comprise.
Même la Normandie et les « Collines de Cabourg », c’est déjà
loin, sauf qu’on y trouve le gîte pour toute la famille.
Et la « grosse » mini-mille peut trimbaler tout le nécessaire en
un peu plus de deux heures de route, quand il n’y a pas d’embouteillage.
Mais ce n’est pas ça qu’elle veut dire (comme à son habitude) : elle
pourrait finalement faire…
Les choses sont ainsi lancées sur un coin de table, entre la poire et
le fromage : il n’y a plus qu’à aller jusqu’aux USA rencontrer les personnes
adéquates.
(3) Cf. « Au nom du père – Tome II »,
chapitre XXXIII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/au-nom-du-pere-chapitre-xxxiii-tome-ii.html)
pubklié aux éditions I3
(4) Cf. « Opération Juliette-siéra », (http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/07/operation-juliette-siera-00.html)
publiée aux éditions I3
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