Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 15 août 2018

Et premiers mystères

Chapitre vingt-sixième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

« Quand même pas par le tuyau des chiottes non plus » annonce Delphine dans un mouvement de tête agacé qui balance ses longs cheveux blonds et raides à travers toute la salle de bain.
« Curieux, tout de même… » note Noeline qui inspecte la même pièce.
Quoi ?
« Il manque un shampoing et une brosse à dent. »
Oui, on sait : « Non mais allo quoi ! Une fille sans shampoing, c’est une fille sans cheveux… »
Et sans son dentier, puisqu’il manque une brosse à dent ?
« Tu crois vraiment que ses ravisseurs ont pu penser à ces détails ? » questionne Anaïs.
« On ne peut pas dire qu’il y ait eu non plus bagarre. Soit elle s’est faite surprendre dans son sommeil, soit elle a été immédiatement neutralisée. Probablement sous la menace d’une arme. »
La pauvre chérie : « Elle devait être terrorisée, alors. Pas le moindre murmure à signaler. »
Bon d’accord : « Mais ça n’explique pas comment ils sont entrés et comment ils sont ressortis sans se faire remarquer. Pas de trace d’effraction sur la porte, ils devaient avoir un passe… »
Probable. Les hôtels modernes sont équipés de serrures à carte magnétique. L’avantage, c’est que tu ne peux pas refermer « à clef » si tu laisses ta carte dans la serrure intérieure. « L’autre avantage, c’est qu’il doit bien y avoir une centrale de sécurité qui garde en mémoire les heures de manœuvres du loquet des serrures… »
Après vérification, c’était le cas sitôt après être rentrée de la soirée à l’Opéra de la ville en fin de soirée. La serrure n’a pas joué avant l’arrivée de la « carte-pass » du directeur de l’hôtel convoqué par le garde-corps lui-même inquiété par la carmélite qui s’étonnait de l’absence du Kurjey pour le petit-déjeuner.
« C’est une grande fille. Elle pouvait pioncer, non ? »
Non, l’avion pour Londres s’envolait en début d’après-midi, ce qui ne leur laissait même pas le temps de visiter la ville.
« Dommage. J’espère qu’on aura cette opportunité. En attendant, ça veut dire que personne n’est passé par là. Il ne reste plus que la fenêtre et le balcon… »
Totalement impossible !

Quatre étages, aucune trace d’échelle ou de corde ou de tout autre dispositif du même ordre et de toute façon, toute la façade est illuminée et surveillée dès le second étage. « Alors ils sont montés du troisième étage par les balcons, ont empaqueté la fille, son collier, sa brosse-à-dent et son shampoing, l’ont descendu jusque-là et sont sortis par les cuisines. »
Toutes les chambres de cette aile-là étaient occupées. Et personne n’est manquant ni n’a rien vu ni entendu. De plus, l’enquête précise au fil du temps les profils des touristes occupant ces vastes pièces et aucun n’est ni « suspect » ni manquant.
Pour bien faire, il aurait fallu jouer au trapéziste depuis l’autre aile… Impossible avec une fille pesant plusieurs dizaines de kilos : faut être raisonnable.
« Alors ? » C’est le général avec son épouse, la magnifique diva Hélène Ladiva, alias de Gabriella Silune à la naissance, entourés de la carmélite et du garde-du-corps.
« Rien. On est comme tout le monde : on ne comprend pas comment les choses ont pu se passer. »
Peut-être que « Charlie-l’actionnaire » a raison. « Il se pourrait que ce soit une fugue ! »
Impossible : « Et puis Anaïs, ça n’explique pas le procédé d’évasion. On n’a aucune trace de quoique ce soit ! »
Charlie-l’actionnaire, c’est qui ça ?
« L’actionnaire de la boîte où nous travaillons sous les ordres de l’amiral Morthe-de-l’Argentière. »
Je le connais, interroge le général ?
« Nous-mêmes, nous ne l’avons jamais croisé », répond Noeline avec un soupir qui en dit assez long.
« Mais il paraît qu’il vous aurait croisé à la Sorbonne lors de vos études, Madame. »
Gabriella plisse le front, soucieuse. « La Sorbonne, dites-vous ? À Paris. C’est possible, mais c’était il y a si longtemps et je fréquentais surtout le conservatoire. Il doit y avoir une confusion… »
Peu importe, ça n’explique rien et ne met sur aucune piste sérieuse.
« Et toujours aucune demande de rançon ? »
Là, c’est le général qui pète un câble : « Vu le prix du collier disparu, la rançon est déjà payée ! » éructe-t-il.
Voilà qui peut devenir très inquiétant…
Delphine a une idée : « Si vous nous faites une liste des endroits que vous avez fréquentés avant-hier soir en ville, je vous propose d’aller y jeter un œil et fureter du côté des personnes qui pourraient l’avoir reconnue. Peut-être qu’on pourrait reconstituer son emploi-du-temps et glaner quelques témoignages de personnes qui vous auraient vues ou nous donner le signalement d’autres qui vous surveillaient… »
Bonne idée.

Et voilà le trio des filles qui part « en ville » avec une liste d’endroits à visiter.
« Euh… moi j’ai faim, les filles. On se casse une graine ? »
La vieille ville de Pest est coincée du nord au sud entre le parc de Szabadsàg, autrement dit la place de la liberté et ses beaux bâtiments, son musée de l’occupation en plein-air, la banque centrale et la superbe basilique Saint-Étienne, le héros historique local, avec son marché de Noël à ses pieds et ses illuminations nocturnes. Un quartier à touristes et à restaurants abordables (une fois qu’on a maîtrisé les problèmes de conversion de change).
La gastronomie hongroise est probablement l’une des plus riches d’Europe Centrale. Pour beaucoup de personnes, elle se résume à la goulache et aux différents plats au paprika. Et c’est vrai que l’utilisation du paprika est massive, sous ses deux formes, soit fort (csipős) soit doux (édes).
Mais ils mangent du porc et du poulet et relativement peu de légumes.
Le repas hongrois typique se compose d’une soupe, d’un plat principal et de temps en temps d’un dessert.
Les plats hongrois sont accompagnés de pommes-de-terre, de nokedli (petites pâtes qui ressemblent à des gnocchis) ou de pain. Il est rare de manger des légumes cuits à la vapeur, la salade verte est quais-absente, mais le chou, les concombres ou les tomates ne sont pas rares.
Les desserts y sont très riches et délicieux et s’il existe beaucoup de gâteaux différents, ceux-ci sont marqués par l’influence de la pâtisserie autrichienne. Le fromage blanc, la noix ou le pavot sont des ingrédients fréquents. La Hongrie est également connue pour ses vins et alcool, le Tokay est par exemple mondialement reconnu.
Les spiritueux hongrois sont également très réputés, la pálinká (eau-de-vie) et l’Unicum (un alcool amer aux herbes) ont une réputation également mondiale.
Elles entrent dans une gargote pour se restaurer et tenter de joindre Gustave au Kremlin-Bicêtre, pendant qu’on leur apporte une carte des mets proposés : en entrée, des Hortobágyi palacsinta, des sortes de crêpes fourrées avec de la viande de poulet et nappée d’une sauce au paprika et à la crème aigre.
Du Tepertő, qui n’est autre que de la graisse restante du lard, cuite à la poêle. Délicieux et appétissant, mais très calorique.
De la Húsleves, qui est une soupe à la viande (en général porc ou poulet) servie avec des vermicelles. De la aprólékleves qui est la même chose mais avec des abats. La fameuse « Gulyásleves », du goulasch, plus liquide que l’originale. La halászlé, une soupe de poisson très populaire où on utilise des poissons hongrois (carpes, brochets) et beaucoup de paprika. Voire de la Szeged (szegedi halászlé). Dans le cadre des soupes proposées, sont présentes à la carte la palócleves, l’une des meilleures soupes de la gastronomie hongroise constituée de viande de porc, de paprika, de haricots et de crème aigre, et la jókai-bableves, une soupe à base de haricots de viande fumée et de paprika.

Le gulyás - le goulasch –  est bien sûr le plat le plus emblématique du pays. C’est une sorte de ragout qui contient de la viande, des pommes de terres, de la tomate et surtout beaucoup, beaucoup de paprika. Le meilleur goulasch est celui qui est cuit et longuement mijoté sur le feu dans une grande marmite (bogrács).
Le lecsó est une sorte de ratatouille hongroise préparé avec des oignons, de la tomate, du paprika et de temps en temps on y rajoute du riz.
On y trouve aussi le pörkölt, qui ne désigne pas un plat précis mais toute une famille de préparations, sortes de ragoût avec de la viande, de l’oignon et du paprika qui est en général servi avec des nokedli (petites pâtes hongroises ressemblant de loin au gnocchi) ou avec des pommes de terre.
C’est aussi le rakott káposzta qui est un fameux plat composé de chou et de viande hachée cuit au four… La carte propose également de la székely gulyás qui est une déclinaison de goulache au chou et au porc qui contient moins de paprika que l’original.
Mais elles découvrent aussi le főzelék, un plat connu uniquement en Hongrie, qui se situe quelle que part entre la soupe et la bouillie. Fort nourrissant, les főzelék les plus connus sont fait de pommes de terre, de courges, de petit-pois, de haricots, de chou...
Quant aux « töltött paprika », se sont des paprikas farci d’un mélange de viande et de riz servit avec une sauce à la tomate.
De quoi ne jamais tomber d’inanition…

Elles ne goûteront pas à la carte des desserts, où l’on retrouve le « Dobos torta », probablement l’une des meilleures pâtisseries de Hongrie : il s’agit d’un gâteau au chocolat dont le dessus est caramélisé. Mondialement connu, ce gâteau a été inventé par le célèbre pâtissier hongrois József Dobos.
Les gundel palacsinta, ou crêpes « gundel », fourrées aux noix et recouvertes d’une sauce au chocolat... tout simplement délicieux !
Le « rakott palacsinta », lui-même un gâteau aux noix et au chocolat confectionné par des crêpes empilées les unes sur les autres.
Le « rétes », version hongroise du strudel autrichien. Il s’agit d’une pâte très fine fourrée de fromage blanc, de pommes ou des griottes. Le rétes est célèbre dans le monde entier. Au XIXème siècle, l’hôtel Ritz proposait un « rétes hongrois » dans son restaurant.
Les « túrógomboc » sont de grosses boules de fromages blancs cuites puis mangées avec du sucre et du lait acidulé, des « somlói galuska », l’un des desserts les plus populaires de Hongrie qui sont de petits gâteaux ronds à la confiture et aux raisins secs recouverts d’un épais coulis au chocolat et de crème fraîche. Mais également le « eszterházy torta », l’Eszterházy (du nom d’un célèbre comte hongrois), composé de noix et de crème qui se vend également dans les confiseries.
Le zserbó est un petit dessert inventé par le célèbre pâtissier budapestois d’origine suisse Émile Gerbeaud. C’est un petit gâteau composé de différentes couches : pâte, noix et confiture le tout surmonté par un peu de chocolat.
Riche et délicieux…
Le beigli est un gâteau enroulé d’Europe Centrale qui est consommé durant la période de Noël. Le beigli « original » est au pavot ou à la noix mais maintenant il existe beaucoup plus d’arômes différents.
Le « mákos guba », un dessert populaire d’Europe Centrale. Le principe est le même que pour le pain perdu : on trempe du pain sec dans du lait, on fait revenir à la poêle puis on saupoudre d’un mélange pavot-sucre avant de servir.
Et le túrórudi, LE dessert préféré des petits hongrois : une friandise originaire de Russie qui se compose d’un bâtonnet de fromage blanc enrobé de chocolat. On trouve des túrórudi dans tous les magasins hongrois, les meilleures sont les « pöttyös » et les « mizo ».

Ce jour-là, les filles du groupe ADN se contenteront, après avoir vidé à trois une bouteille d’Egri Bikavér, un rouge épais, sec, surnommé le « sang de taureau » provenant de la région d’Eger dans le nord du pays, d’une curiosité : le kürtöskalács (tresse en forme de cor, longue de presque 50 cm), un des desserts les plus populaires parmi les étrangers visitant la Hongrie : il s’agit d’une pâte sucrée, vanillée, enroulée autour d’un rouleau conique en bois et cuite au feu avant d’être saupoudré avec du sucre, du cacao, de la cannelle ou de noix.
C’est cuit devant vous au charbon de bois, sur un stand du marché de Noël, c’est servi encore fumant dans un étui alimentaire en forme de cône et ça se mange avec les doigts.
Étonnant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire