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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 5 août 2018

Entre-temps

Chapitre seizième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Bien en amont de ces moments « historiques » là, Anjo Pisuerga fera son débarquement à Phillipsburg. Lui, il est ravi de l’opération menée pour le compte de son patron à céder le logiciel « BBR » et les bases de données de la CISA à Pamentir.
« Une opération inespérée, qu’on ne pouvait pas laisser passer. »
Je sais en fait Paul, manifestement pas très content : le champagne n’est même pas de sortie.
« Eh dites-donc : un milliard net d’impôt et de charge ! »
Il sait. Mais il ne sait pas s’il doit le féliciter ou non.
Et pourquoi donc ?
« Gustave a dû vous dire que je n’étais pas vendeur… »
Absolument ! « Mais vous n’étiez pas là pour confirmer… »
Justement : « Ce qui veut dire que quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! »
Pardon ?
« Vous n’en faites qu’à votre tête… »
C’est insensé ! Voire injuste : « Une opportunité pareille, ça ne se présente qu’une fois dans une vie ! »
Certes. « Et maintenant, on fait comment pour bosser un peu ? », conclut Paul.
Mais à quoi bon « bosser » ? Avec un milliard, même à 1 pour mille de rendement, il en fait pour un million de dollars par an. « Bien plus que ce que vous pourrez jamais dépenser. Alors à 3 % comme je les sors actuellement… vous n’aurez jamais assez de temps pour tout dépenser, et tout ça sans vous fatiguer ni même vous en occuper. »
Décidément ! Un financier, ça ne pense qu’à la finance. Et à la finance à court-terme !
« Quand je vais vous dire que j’ai besoin de la moitié pour sortir du 15 % par an et cash dans une paire d’année, vous allez apparaître comme un bambin qui joue avec ses hochets ! Décidément, Anjo, je vous aime bien et vous avez rendu de grands services à mon pays et à moi-même, mais vous n’êtes décidément pas à la hauteur. »
15 % ? Et comment ça ? Et sur un demi-milliard en plus ? Impossible dans les conditions actuelles des marchés !
« Impossible n’est pas français et je reste avant tout un français. Anjo, ne le prenez pas mal, je viens de vous le dire : vous m’avez rendu de grands services et je ne saurai comment vous en remercier. Toutefois, je… pressens que nos « petits-arrangements » avec les sous de la République vont toucher à leur fin. »
Comment ça ? Mais il fait un excellent boulot !
« Certes. Mais c’est « politique » et normalement, c’est pour juillet : on va nous demander de rendre gorge et des comptes « au carré ». Alors préparez-vous pour ces échéances. »
Anjo n’est pas une andouille : « Changement de politique suite à vos élections à venir ? »
Exactement et c’est même lui qui a financé les nouveaux-venus !
« Mais il restera le milliard de la CISA… »
Paul vient de dire qu’il va en pomper la moitié d’ici à deux ans, non sans avoir « multiplier » le pactole entre-temps, mais là, il n’a pas à le lui dire. Et pour sortir entre 100 et 200 millions tous les ans. « Et ceux-là, j’en aurai besoin pendant de nombreuses années. »
Un projet ?
« Trois projets. »
Lesquels ?

« Industriels. Je suis né et ai été formé industriel, pas financier, vous le savez bien. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’avais besoin d’un financier de votre trempe pour assumer ce pourquoi je n’ai pas vraiment été formé ni préparé à faire. »
Et puis, il n’en avait surtout pas eu l’envie. La conception oui, l’intendance, ça l’enquiquine.
Comme là, il n’a pas du tout envie de parler de ses trois projets à Anjo qui n’y comprendrait de toute façon rien à rien, il n’en dit pas plus.
« Préparez-vous pour dans 8 mois pour les sous de la République, un an pour ceux de la fondation. C’est un délai correct, non ? »
On ne peut plus clair.
« Je vais vous regretter. »
C’est sympathique.

« Entre-temps, vous allez acheter un maximum de bitcoins et autres crypto-monnaies, du Rippel, de l’Ethernet et autres avec les sous de la fondation. »
Des quoi ? De la monnaie virtuelle d’escrocs et autres blanchisseurs ? Mais il n’en est pas question ! C’est une pure escroquerie…
« Si vous souhaitez claquer la porte toute de suite, je me démerderai autrement, savez-vous ? »
« Voilà ce qui va se passer. J’ai besoin d’une petite dizaine de millions sous quelques mois pour finir de rebâtir le logiciel de la CISA dans sa version 2.0 et de financer quelques travaux sur les autres boutiques… »
Elles n’en ont pas besoin.
« Ce n’est pas vous qui décidez. Précisez-moi : c’est bien vous le gérant, mais vous répondez à un conseil d’administration composé de moi-même qui reste l’actionnaire-bénéficiaire devant la loi luxembourgeoise, ou ça a changé ? »
Non, c’est ça.
« Donc, pour l’heure, j’aimerai disposer de ces quelques millions pour les dépenses d’amorçage de mes dits projets industriels, mais aussi assez pour qu’on désintéresse mes deux associés dans la CISA. Qui vont remettre au pot en compte-courants dans la même CISA. Prévoyez de leur servir du 3 % l’an quitte à les décaisser de la Fondation. »
Et puis quoi encore ? « Ce n’est pas un peu précipité ? Je comptais mettre en paiement un dividende exceptionnel pour Noël et le solde du coupon en AG de mars ou juin au plus tard. »
Non : « Hors l’amiral Gustave qui est usufruitier, ils sortent en plus-value et reviendront en comptes-courants. Il aura sa quote-part de dividendes 2016 comme tous les autres seulement après votre AGO. Février serait bien pour la tenir rapidement. Mes dividendes, je les remets également en compte-courants, histoire de ne pas les encaisser. À la fin du mois de décembre prochain. Je veux rester seul sur la CISA. Mais si vous êtes astucieux, vous aurez à gérer les queues de fonds de Morthe-de-l’Argentière qui va « diversifier ». Vous aurez intérêt à faire mieux que les 3 % de rendement que je lui offre sur les compte-courants, sans ça, il va vous lâcher. Huyck, il est probable qu’il préférera me suivre sur la totalité de ses avoirs. »
Bien. Et entre-temps ?
« Je vous l’ai dit, pour le solde, si je ne m’abuse environ 890 millions de dollars, vous achetez des Bitcoins et autres par petits-paquets, plusieurs fois par jour s’il le faut et sur autant de comptes à ouvrir en douce pour éviter les piratages, là où ils se trouvent. »
Sur les plateformes japonaises pour l’essentiel.
Une opération spéculative ou de « blanchiment » ?
« Purement spéculative. Je ressortirai rapidement en novembre 2017. Après, ça vaudra nettement moins. »

C’est une opération très risquée : le Bitcoin peut être bloqué à n’importe quel moment par les autorités financières internationales.
« Voilà qui m’étonnerait. Elles en font leur beurre. Avant que ça ne s’effondre. Et vous qui aimez bien la spéculation, vous devriez suivre avec vos honoraires. Car je compte ressortir non pas avec le double ou le triple, mais à 15.000 dollars le bout. Voire nettement plus pour les queues en première quinzaine de décembre. Vous verrez, vos collègues de Chicago et de New-York vont même ouvrir des « futures » sur les crypto-monnaies, ce qui fluidifiera les marchés.  »
Impossible ! Le Bitcoin vaut actuellement à peine 700 dollars…
« Ce sont des micromarchés. Très instables et soumis à des aléas vertigineux. »
Justement : « Vous m’avez toujours dit que ce qui est rare reste cher. Les crypto-monnaies, le Bitcoin notamment, est limité quant à ses « créations », pas comme vos Bonds ou vos devises préférées déversés sur les marchés avec générosité et sans contrepartie autre que des déficits générés par les États et les dettes des banques centrales. »
Mais ça peut suivre le même sort que toutes les bulles, depuis les oignons de Tulipe…
« Dés lors qu’il n’y a plus d’acheteur parce que la réglementation changera ou que les piratages seront trop nombreux, vous aurez perdu toute votre fortune. C’est vraiment stupide… »
Il suffira de sortir avant : « Et comme je viens de vous le dire, on reste un an sur ces supports, certainement pas plus et après je passe sur autre chose. »
Les actions de NVIDIA, la « boutique » qui fait des puces graphiques indispensables aux « mineurs » des crypto-monnaies…
De quoi multiplier encore par 4 les avoirs libellés en dollars.
« Faites ce que je vous dis de faire, s’il vous plait. Avec plus de 19 milliards dans un an, par rapport à vos 3 % de rendement l’an « sans me fatiguer » comme vous le dites, vous êtes battu à plat de couture. Mais comme à ce moment-là, je vous en reprendrai environ un tiers pour faire du 10 % minimum ce qui fait que j’en ferai encore plus que vous pour tutoyer les 2 milliards/an début 2018. Vous suivez ? »
Complètement dingue…
« Parce que là, c’est exactement ce qu’il me faut pour les deux autres projets industriels à mettre en route. »
Comment peut-il être si sûr de lui ?
« Je sais. C’est tout… »
Toujours cette même réponse absurde.

« Et pour ma femme, vous avez prévu quelque chose ? »
Anjo explique qu’elle reçoit actuellement une pension alimentaire pour ses deux gosses et pour elle-même. Et qu’il a dû lui acheter une voiture pour ses déplacements ainsi qu’une location à l’année au parking de la rue Monge.
« Très bien. Mais ce n’est pas suffisant. Je m’en occupe. »
Que Paul se méfie : « Je crois savoir qu’elle a une famille… ». Pour sûr !
« Des gens qui vont tenter de vous soutirer des fortunes. Tout comme vos amis et votre propre famille. Et tant que vous ne faites pas les 2 milliards prévus, ils vont vous entraver en vous ruinant. »
C’est inclus dans les quelques millions qu’il vient de lui demander de mettre à sa disposition. Pour les « entraves », ce n’est pas compliqué : « Je vais décider de prêter sur projet, contre garanties et sûretés et à hauteur de seulement 50 %. Le reste, ce sera soit des fonds propres, soit des emprunts bancaires au choix si les projets présentés tiennent la route. Une façon de ne pas vivre à mes crochets. »
Un « deal » qui vaut pour lui aussi, dans le cadre de sa future reconversion ?
« Bien sûr Anjo. Je vous dois bien ça et je viens de vous donner le temps d’y songer et même les moyens de vous en passer. »
Que demander de mieux ? Parce qu’en plus, Paul a l’air sérieux en affirmant tout ça, sans même l’esquisse de l’ombre d’un doute…
Et Anjo aura fait le tour « des affaires » le reste de la journée avant de repartir par l’avion du retour, pas très certain toutefois des choix de son client ni de pouvoir rester gérant de la fondation luxembourgeoise « Charlotte & Cie » très longtemps.

Pour l’heure, en cette fin novembre 2016, c’est finalement Paul qui « monte » à Paris. En jet privé, pour une fois et pour lui éviter de devoir faire les honneurs des cockpits des avions commerciaux – puisqu’il reste une légende vivante chez les équipages militaires et civils de l’air depuis des années – même quand il voyage incognito sous l’une des deux « vraies-fausses » identités dont il dispose.
D’abord un tour chez Florence, enfin… chez lui sur les bords de Seine mais elle a investi les lieux avec leurs gamins.
Ils ont drôlement poussé et si Annabelle est absolument adorable, « craquante » à souhait, quand elle sourit, « fondante » quand elle donne dans la mimique comique, elle est ravie de retrouver « son papounet-à-elle », Louis n’en dit encore rien, un peu effrayé par cet inconnu, le plus grand qu’il n’ait jamais encore croisé… Il en écarquille des yeux exorbités, la bouche ouverte sur des quenottes qui émergent de ses gencives.
Florence est également heureuse de retrouver sa famille « recomposée » en son foyer « à elle » et de constater, ravie, que la libido de Paul à son égard est toujours intacte, même si « ce n’est pas ce qu’elle voulait dire », car elle a tout de même de l’amertume dans le regard d’avoir trahi « l’homme de sa vie », celui qui est allé jusqu’au fin fond d’un bled saharien pour la délivrer tout seul de ses ravisseurs qui la tuaient à petit feu [1].
Une drôle d’aventure…
Elle s’en veut, mais Paul ne veut pas en discuter, absolument pas rancunier sur ce point.
Il s’inquiète plutôt de ses moyens de vie.
Anjo y pourvoit correctement. Elle a même pu acheter une « Mini-Cooper-six-portes » comptant et sans discussion.

« J’ai cru comprendre que tu étais devenu millionnaire… »
Ça fait un moment qu’il l’est déjà. « Mais toi ? Tu as des contrats, du boulot ? »
Pas vraiment encore : il faut qu’elle s’y mette. Mais avec deux gamins à s’occuper, dont l’un à aller chercher à l’école et l’autre à la crèche, ça ne laisse pas beaucoup de temps.
« Je ne vais pas beaucoup être présent dans les mois à venir. Il faut que tu embauches une baby-sitter qui t’aidera. Je paye. Et puis… j’aimerais bien que tu t’occupes de racheter des petits appartements en ville. L’idée, c’est que tu les retapes et que tu en fasses des locations-meublées touristiques… Si ça te tente, bien sûr. Il y a un coup à faire avec le développement touristique de la ville. Et puis les gens vont en partir, la vie devenant de plus en plus chère et difficile, à cause de l’actuelle mairesse à Paris. »
Avant qu’elle ne soit renvoyée dans ses foyers…
Si on veut : il y a plus cher et plus difficile encore ailleurs en province. Mais pourquoi pas ? Avec quel argent ?
« L’argent, ce n’est pas un problème : tu montes des dossiers de financements bancaires. Jean-Charles pourra t’aider tant qu’il est encore là. Puis tu t’appuieras sur son successeur. J’apporte les 50 % nécessaires à chaque opération sous forme de prêt éventuellement renouvelable. À rembourser dans plusieurs années en quelque sorte. »
Elle va y penser. « Tu lui diras si j’oublie de le faire, que tes achats devront se faire en LMP – le statut des loueurs en meublé professionnels. »
Il y aura des taxes en plus, mais avec une coupe du monde et les Jeux Olympiques qui vont arriver, ça va booster la ville.
Et l’expo-universelle de l’année suivante… « Elle ne se fera pas ! »
Ah ? Bien ! Et Anjo, dans tout ça ?
« Il reste jusqu’à l’été. Après il fera autre chose et je devrais le remplacer. Je vais bientôt m’en occuper. Ceci dit, ne sois pas contrariée, mais on met en place une « sphère de sécurité » autour de toi et des gamins. Ce sera discret, pas trop invasif, mais je préfère d’autant que la CISA en a les moyens. »
Si tel est son souhait…


(1) Cf. « Mains invisibles II », chapitre Libération de Florence – 1/5 et suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/08/chapitre-vii-liberation-de-florence-15.html) publiés aux éditions I3

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