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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 28 août 2018

Détour californien

Chapitre trentième-neuvième


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !


Les flics ne se poseront pas plus de questions que ça : les preuves accumulées (les talons des chaussures, les « trous » dans l’emploi du temps de Kára au moment du meurtre, ses explications hésitantes, voire « oiseuses », les contradictions, mineures certes, dans ses dépositions successives et enfin l’enfermement et son suicide) ne font plus l’ombre d’un doute quant à la culpabilité de la jeune-fille.
La presse relèvera qu’en plus elle était enceinte de la victime, lui-même marié par ailleurs, n’envisageant pas le divorce, ne serait-ce que pour des raisons de business bien compris, le mobile était tout trouvé pour un assassinat suivi d’un suicide de pénitence et de contrition…
Ce qui choque l’opinion publique sur place ce sont deux choses : qu’un type connu de tous, chef d’entreprise respecté, dont on savait qu’il aimait bien les parties « sado-maso » avec des étrangères, quand l’occasion se présentait – il ne s’en cachait pas à ses quelques amis et fréquentations – ait pu également et en plus abuser de son personnel féminin.
Dans ce pays-là, ça ne se fait pas !
Et la seconde, c’est qu’on puisse être laissée en prison, qui a pour tâche de veiller à la bonne santé physique et mentale des personnes constituant la quarantaine de prisonniers sous responsabilité en vue d’être jugés, en état de choc-dépressif jusqu’à se suicider (ce qui n’est déjà pas naturel pour être extrêmement rare en prison et affligeant, même si le taux de suicide reste très élevé pour cause de nuitée trop longue sous ces latitudes en hiver et trop courte en été dans le pays) sans que l’administration n’apporte ni aide ni assistance, ça relève forcément du scandale…
Ça en deviendrait presqu’une polémique politique, dont quelques-uns appellent à renforcer les mesures de sécurité des détenus si peu nombreux sur cette île.


« Mais enfin, puisqu’on vous dit que ce ne sont pas ses chaussures ! Vous pourriez au moins vérifier la taille ! » s’enflamme Noeline en anglais.
Ce sont ses chaussures puisqu’on les a retrouvées dans sa penderie. Et puis comment l’étrangère saurait-elle mieux que quiconque que ce ne sont pas ses chaussures ? Elle n’était pas là quand elles ont été saisies, pas là quand les traces de sang ont été analysées, pas là quand Kára a été interrogée, pas là quand elle savait puis ne savait plus si c’était ou non ses chaussures, ni quand, interrogée, elle variait quant à son emploi du temps le soir du meurtre.
« Mais vous ne saviez pas non plus qu’elle était enceinte ni de qui, ni même elle-même. Alors que notre boss, le « prince de l’église » des papistes le savait déjà depuis le départ ! »
Un hasard…
« Une « déduction fulgurante » vous avait-on affirmé. »
Effectivement, le directeur de la sécurité se souvenait de cet étonnant épisode-là…
« Remarquez, mesdames, je pense que vous poursuivez un objectif qui n’est pas le mien et reste caché. »
Et lequel donc ?
« Ce n’est pas de la fulgurance, mais c’est une évidence. On sait additionner un plus un même sous nos latitudes extrêmes figurez-vous. Alors je vous explique et vous n’y revenez plus. »
Les deux femmes sont toutes-ouïes.


« Votre patron et son associé le hollandais débarque pour faire un deal avec un de nos compatriotes. Jusque-là, pas de problème. Pour une raison qu’on ne connaît pas encore, notre concitoyen ne marche pas dans la combine : peut-être juste une question de prix ou de contrepartie. Votre boss, le « prince de l’église catholique » se met à l’abri dans le cadre d’un plan « B » de repli et pousse son associé à le mettre dans une position inconfortable en préjugeant de ses côtés… « déviants ».
Celui-ci se laisse piéger. L’associé hollandais se met lui-même « hors de soupçon » avec une de ses propres compatriotes mais l’un ou l’autre retourne la situation en éliminant notre patron d’entreprise pour n’avoir à discuter qu’avec son épouse, l’héritière. Je ne sais pas comment il a fait, mais la veuve se laisse amadouer, probablement mue par la peur, encaisse les fonds lâchés et disparaît du pays morte de peur. Le tout retombe sur une coupable idéale, le temps de laisser le nouveau deal se nouer et vous venez à la rescousse, et en nombre, un amiral à la retraite, vous-même et une pseudo-enquêtrice notoirement respectable pour faire libérer l’associé hollandais et lui laisser le loisir de finir de boucler la reprise de l’entreprise orpheline.
C’est ça ?
Et maintenant, vous venez compléter le tableau, parce que l’épouse a vendu quelque chose qui ne lui appartenait pas encore, avec de l’argent qui devait normalement désintéresser les créanciers de l’entreprise rachetée.
Je me trompe ? »
Mais où est-ce qu’il va chercher tout ça, le directeur de la sécurité ?


« Nous croyions que vous aviez mis hors de cause le dénommé Huyck Maartje. Et de toute façon, ça n’expliquerait pas cette histoire de chaussure prétendue pas à la bonne taille. »
Pas difficile : « Vous êtes tous des spécialistes du renseignement et de l’enquête. Vous n’êtes pas venus en Islande sans quelques biscuits et des plans à tiroir. Le soir du meurtre, vos patrons étaient deux à pouvoir se déplacer chez les uns et les autres, avec quelques zones d’ombre. On peut très bien imaginer que votre « Charlie », au lieu de dormir, aille chiper les chaussures de l’une pour les imprégner du sang d’un autre et les replacer chez Miss Kára Lyngheiður ou inversement, par exemple. »
Complètement aberrant à réaliser dans une ville et un pays qu’on ne connaît pas.
Et il faudrait le démontrer et le prouver, en plus…
« Quant à votre rôle, ce pourrait être d’embrouiller nos recherches, oh bien malgré vous peut-être, j’en conviens volontiers, mais surtout d’orienter nos recherches vers l’épouse qui a probablement escroqué votre hollandais en vue de lui faire rendre gorge. »
Ah… vu comme ça, on peut comprendre les réticences du péquenaud islandais : c’est  assez fin comme mobile et tordu à souhait comme explication…


« Monsieur le directeur de la sureté, vous le savez et nous le savons : vous avez totalement tort ! Vous avez laissé s’enfuir une vraie criminelle, laisser se suicider une innocente, qui plus est, n’avez pas porté assistance à son fœtus, une forme assez abominable d’avortement par négligence de l’autorité compétente, alors que je crois savoir que c’est strictement interdit par vos lois, et tout ça en toute connaissance de cause. Et je voudrai bien comprendre que vous en restiez à cette version-là, si elle passe dans votre opinion publique. Ce serait un scandale sans précédent si par hasard vous reconnaissiez vos torts dans cette affaire. »
Et que la presse le presse de questions…
Le type en devient blême…
« Sortez de là, espèce de chipies ! » fait-il soudainement dans un accès de rage-froide.
Bien entendu : « Nous ne saurions rester dans un pays dont les autorités foulent au pied le droit des femmes et ne saurons que conseiller à Monsieur Maartje de quitter ce pays au plus tôt. Euh… pour des raisons bassement politiques qui ne nous regardent pas ! »
Et Neoline fait signe à Delphine, qui n’a rien compris à la conversation tenue en anglais, de sortir de là immédiatement.
Sitôt sur le trottoir, elle se fait expliquer pour en conclure par un « abominable ! »
« Tu as eu raison, ma pote. Mais c’est à condition d’imaginer que « la grosse » Charlotte ait eu raison contre toute raison. »
Entre elle et « Charlie », de toute façon…
« Il faut en référer à Gusgusse, l’amiral, notre boss ! »
Lui-même en tiendra au courant Huyck dans l’heure.


« Oui mais alors, on fait quoi ? Il dit quoi le boss ! » questionne le batave à la barbe fleurie.
Qu’il va devoir payer deux fois…
Charmante perspective. « Il faut savoir Huyck. La boîte en vaut le coût ou il y a l’équivalent ailleurs ? »
Il y a probablement l’équivalent ailleurs, et forcément moins cher que de payer deux fois un prix même très honnête, parce que finalement, ça n’a pas été très cher de désintéresser la veuve. « Mais justement, j’ai déjà payé une fois. Et d’après ce que j’ai compris, je ne reverrai jamais cet argent. »
Ce qui veut dire payer de toute façon deux fois. La rage à cause d’une salope de brunasse décolorée. « Fríða, ma pote sur place, qui est du pays insiste pour que je poursuive. Je viens de visiter le Datacenter. Les équipes semblent compétentes. Je ne sais pas quoi faire. Qu’en dit Paul ? »
Paul restera injoignable au moins pour la semaine.
« Vous le savez, parce que je vous l’ai dit, vous allez payer deux fois. Essayez de reprendre les contrats, les actifs avec les créances du passif pour faire face. De toute façon, même en United-Kingdom ou en Nederland, les problèmes resteront les mêmes ou leurs équivalents. »
Probablement, sauf pour ce qui est des meurtres : ce ne sont pas des pays de barbares non plus. Et puis comme ça, ça permettra de faire valoir l’honnêteté de la démarche, le bien-fondé de l’opinion de Paul et de garder un œil que la progression de l’enquête de loin en loin.
Ainsi en sera-t-il fait.
« Mais j’aimerai bien en échange, qu’on mette « BBR » sur la piste de cette pouffiasse et sur tout ce marigot politique islandais. Ça évitera de prendre des coups. »
Ah ça, c’est lui le maître d’œuvre de la version « 2.0 » à venir… Plus vite il la mettra en route, plus vite ce sera fait.
Il n’est pas beau le rôle de Gustave quand il s’agit de motiver ses troupes ?


Paul voyage sur un vol régulier d’Air-France escorté de Shirley au nom des services de sécurité de sa très gracieuse majesté. C’est tout juste s’ils ne se menottent pas ensemble : la dernière fois qu’il avait pris cet avion-là dans cette direction-là, il s’était retrouvé aux confins de l’univers, pas encore connu, à faire « ouvreur de piste » pour des « touffes d’herbe », les krabitz [1].
L’équipage est également « aux petits-soins » alors que plusieurs équipes, de la CIA, du Mossad sont à bord ainsi que très discrètement les hommes de Wilson KingWater, le sous-directeur du MI6 en charge du CGVO Sir Paul, qui était au pied du registre d’embarquement et qui connaît tout son monde. Même quand Paul ira pisser ou aura été invité dans le poste de pilotage, tout ce petit-monde-là ne le lâchera pas du regard… des fois qu’il disparaisse une nouvelle fois en plein vol : au moins, s’il recommence, on compte manifestement savoir comment il s’y prend…
Comique mais assez pesant et même si ça reste discret.
Mais tout se passe bien. À JFK, il n’est pas lâché d’une semelle par les autorités aéroportuaire, mieux que pire qu’un hyper-VIP, relayées par le FBI quand ils vont rejoindre leur hôtel, le Marriott (qui reste une marotte de Paul), situé dans Manhattan.
Le lendemain, ils finissent d’encaisser le jet-lag dans le vol vers San-Francisco dans les mêmes conditions de sécurité, sauf qu’à l’arrivée, les limousines sont affrétées par « Junior n° 5 », et celles en filature par le FBI, le CBI et probablement le consulat israélien.
Direction la maison de feu « Junior n° 4 » tenue par la sublime Vanessa toujours très « en forme » dans son veuvage, alors que les « pistards » de protection restent aux portes de la propriété pour le moins très « sécurisée »…


Harry Harrison n° 5 est du dîner où Paul expose dans ses grandes lignes le projet d’anneau de lancement depuis l’archipel des Chagos au cœur de l’océan indien, à quelques encablures de l’équateur en présence du couple Gates, venus en voisin et à l’invitation de Junior, qui tient son engagement sur ce point-là.
« Le site du Milton Institut ? »
Exactement : « Il convient de laisser sur place une surveillance étroite des sous-sols. Mais de plus, c’est la configuration géologique idéale pour une telle entreprise. »
Mais l’augmentation du niveau de la mer…
« Vous le savez mieux que moi, jeune-homme. Les travaux du GIEC, c’est du pipeau. Quelques centimètres par siècle, ce n’est pas la mer à boire, surtout quand on flotte. »
Ah voilà une idée intéressante : tout un monde de « flotteurs » !
Alfred Elton van Vogt l’avait imaginé, dans d’autres circonstances…
« Ça pourrait intéresser pas mal d’investisseurs, savez-vous. Peut-être enfin une option disruptive avec les solutions proposées jusque-là par Musk, Bezos, Branson et les autorités, c’est absolument jouable ! »
Gates acquiesce d’un hochement de tête, armé de son éternel sourire énigmatique.
Bien sûr, « mais pas tout de suite. Dans le scénario, j’investi sur compte propre… »
… mais ça va coûter une fortune !
« … et je passe la main quand ce sera au point. La fortune, vous savez, si ça ne sert à rien qu’à alimenter la spéculation financière mondiale, ce n’est pas mon trip. Autant laisser des outils viables derrière soi qui seront utiles à beaucoup plus de monde. Comprenez, je suis en position de le faire, de plus, c’est dans l’air du temps et on en a les moyens technologiques, alors pourquoi ne pas poser les premières pierres ? »
Pour aller jusqu’où ?


« Vous savez… je me fais vieux. J’ai eu l’occasion de piloter des prototypes pas croyables, ce qui était ma passion d’adolescent, mon rêve de gamin. Et je vais encore en créer qui vont faciliter l’accès à l’espace du plus grand nombre. J’ai voyagé au-delà de tout ce que vous pourriez imaginer alors même que la croisière hauturière, ma seconde passion, ne m’intéresse même plus depuis que j’ai goûté les délices des alizés au mouillage. Ce que je vais mettre au point, ce sont des prototypes qui s’autofinanceront avec l’idée de proposer quelques escales touristiques en orbite basse. Les restes, aller au-delà, je le laisse à d’autres. J’en sais assez comme ça. »
C’est quoi, le concept de séjour touristique en « orbite basse » ?




(1) Cf. « Ultime récit », sommaire (http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ultime-recit-chapitre-zero.html) publié aux éditions I3

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