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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 17 août 2018

Dénouement de l’enquête hongroise

Chapitre vingt-huitième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Une heure plus tard, elles sont arrivées à destination. Effectivement, stationne sur le tarmac un superbe Learjet 85 immatriculé en Inde. Et elles rejouent leur rôle de « vamps » pour extorquer quelques renseignements sur son propriétaire aux différentes « autorités » postées là, et la raison de sa présence ici, si loin de son aéroport d’attache.
Il leur faut une bonne heure à trois pour « lier d’amitié » avec le steward indou qu’elles laisseront, les yeux exorbités après lui avoir tiré qu’il bosse pour la compagnie d’un certain Rahul Kodak (rien à voir avec la marque de pellicules photographiques argentique homonyme) dont le neveu, Kushal Pal, fait un tour en Europe et est descendu au Klotild Palace pour une escale de plusieurs jours alors que l’équipage se repose au Sofitel local…
« Mais pas très longtemps. Il est prévu que nous partions demain pour récupérer le patron à Londres et le rapatrier à New-Dehli. »
Avec le neveu des Kodak ?
Probablement.
Que des « KK », dans cette affaire tordue.
Sans rendre compte à Gustave, elles décident de laisser leur steward dans la position où il s’est figé, le neurone tétanisé, et de filer au Palace Klotild.
« Il sera toujours temps de l’informer sur la route. Et puis on a une chance de croiser Charlie-l’actionnaire… »
Mais non : « À la tour, ils m’ont montré le cahier des mouvements. Si Charlie est passé et n’y est plus, il sera parti hier en fin d’après-midi. »
Il n’est peut-être pas reparti.
« Un français ? Il y en a eu un hier, et à bord d’un hydravion. »
Et pourquoi un français ? Et pourquoi un hydravion au milieu du continent ? Elles ne savent pas, finalement… « Pourquoi pas, ça collerait assez bien avec son absence d’accent britannique. »

Le Klotild Palace et son Buddha Bar ouvert que sur réservation, est situé rue Vaci au 34.
Une bâtisse imposante pour seulement 112 chambres, construite au XIXème siècle, au cœur de la vie culturelle, historique et financière de la capitale hongroise, qui aura été rénovée par le cabinet parisien « REV Architecture ». Les intérieurs y sont modernes avec de nombreuses influences asiatiques mises en lumière par un éclairage subtil qui exhalent une atmosphère mystique et hypnotique en présence d’un immense Bouddha tout rouge. Véritable oasis urbain, l’établissement accueillerait des chambres envoûtantes et exotiques, équipées d’un accès Wifi gratuit et d’installations multimédias interactives. Les salles de bain disposent de douches à effet de pluie et de produits « White Company Noir », en dit la plaquette de présentation, pour la pub…
Le « Buddhattitude » propre au sous-continent d’où viennent les Khromaktuthang, le spa du Buddha Bar-Hotel, s’inspire des cinq éléments pour offrir une détente optimale. L’hôtel comprend également un centre d’affaires incluant des salles multifonctions avec équipement audiovisuel. Le restaurant de l’hôtel propose un éventail de saveurs exotiques et le bar, véritable star de l’hôtel, est l’endroit idéal pour se délasser après une journée de visites et de découvertes, paraît-il.
Mais les filles n’ont pas le temps ni d’en profiter ni de vérifier : une fois de plus, elles usent de leurs charmes et sourires pour obtenir un renseignement.

Oui, le concierge a vu l’une ou l’autre des deux dames, mais pas la demoiselle.
On peut la voir ?
« Je me renseigne. » Et il porte le combiné téléphonique à son oreille, d’un air nonchalant.
« Elle descend. Le temps de s’apprêter, je suppose… »
Cinq minutes ? Non une bonne demi-heure plus tard, alors que le trio boue d’impatience retenue, déboule le sosie de la diva « Ladiva ».
À s’y méprendre. Même coupe de cheveux noirs, même allure, probablement mêmes taille et corpulence grassouillette. Même grâce, élégante. Époustouflante dans sa robe de soirée noire au décolleté sobre.
« Maryse Silune. Que puis-je pour vous, mesdames ? »
Euh… « Nous sommes à la recherche de Kurjey Khromaktuthang. »
Elle est au courant.
« Ne vous en faites pas, elle est en sécurité. »
Ah oui ? Et où donc ?
« En ville. Je la chaperonne. »
La tante veille sur sa nièce enlevée ? Elle déconne là… Sa mère et son père sont aux cent coups, le cerveau tout retourné, mobilisant ciel et terre pour la retrouver !
« J’imagine. Pour son père, probablement. Pour ma sœur, probablement pas. Elle est repartie pour exécuter ses engagements sans plus s’inquiéter, si je ne m’abuse ? »
Justification un peu courte.

« Je vous explique. Ma nièce a rencontré un jeune-homme, tout bien ce qu’il faut pour être issu d’une famille respectable de New-Delhi. Ils ont profité d’une opportunité pour se retrouver ici où nous étions descendus, puis au Sofitel pendant deux jours et deux nuits, sous la surveillance de l’équipage d’aviation du père du jeune-homme. Et je suis là pour veiller à ce qu’ils ne soient pas dérangés pendant encore quelques heures. Quant à sa mère, elle est au courant de tout depuis peu, naturellement. »
Elle aurait pu prévenir au lieu de jouer la comédie des mères affolées.
« Oh vous savez, les artistes… Elle trouve ça follement romantique ! »
En voilà un retournement de situation : d’un enlèvement, on passe par une romance éculée.
« Comme nous avait prévenues Charlie ! »
Qui est-ce, ce « Charlie » ?
« « L’actionnaire » de notre compagnie. Il se pourrait qu’il vous connaisse ou bien votre sœur… jumelle, Madame. »
Oh, des hommes… elle en a connu quantités. Depuis toujours. « Mais ma ressemblance physique avec ma star de sœur m’oblige à rester discrète. Elle est mariée et a un statut de diva qui excite les paparazzis… Toutes choses que je n’ai pas à protéger pour ma part. »
Les filles ne comprennent plus rien.
« Je dîne avec les tourtereaux. Si vous voulez rassurer votre… « actionnaire », suivez-moi ! »
Et les voilà parties, toutes les quatre dans une somptueuse limousine de location, vers le fameux Sofitel.
Anaïs en profite pour textoter à Gustave un résumé des derniers développements.
Il répond dans la minute lui demandant de l’appeler dès qu’elle pourra s’isoler.

Le Sofitel de Budapest, situé au 2 zechenyi Istvan tèr, c’est tout un poème : un gros cube à l’immense atrium situé au bord du Danube, pas très près du Parlement hongrois mais à proximité des principaux monuments, en face du palais de Sissi et à côté du « pont aux chaînes », cet hôtel de luxe du centre de Budapest surprend dès qu’on y arrive. En entrant dans le hall et en levant les yeux, on y découvre une étonnante réplique d’avion antique, à hélice bipale et train d’atterrissage squelettique, tout blanc hors le capot du moteur, suspendue au plafond.
Haut de huit étages, cet atrium est un véritable espace de vie où tout le monde se croise. Son parquet, ses boiseries, ses meubles colorés et une « fontaine » de cristal Swarovski rappellent le style hongrois flamboyant du XIXème siècle. Un décor symétrique, traversé par un impressionnant escalier, au somment duquel trône un portique parallélépipède ajouré, est signé par l’architecte d’intérieur français Jean-Philippe Nuel.
La cuisine du restaurant « Paris Budapest » devient spectacle où il paraît que des défilés de mode et des cocktails sont régulièrement organisés dans une chorégraphie méticuleuse, rythmée par la douce mélodie du piano du « Bibliotek Lounge » qui donnerait l’ambiance.
Tout ça dégouline de lumières et de luxe.

Anaïs se tient à l’écart pour appeler Gustave, alors que la nuit tombe.
« Le logiciel « BBR » a craché ses données. Il y a bien deux sœurs monozygotes dans la famille Silune. Mais il y a un mystère… Je vous rappelle dans la minute : Charlie cherche à me joindre ! »
« Bonsoir Gustave. Vous confirmez le coup des jumelles pour l’affaire « KK » en cours ? »
Bien sûr, sauf erreur du logiciel.
« Je crois que je sais pourquoi j’ai cru reconnaître la diva à la bibliothèque de la fac. L’une des deux était une cliente du « Newvox ». Si les filles sont sur place, qu’elles confirment laquelle des deux avait, disons… une vie « dissolue ». »
Le « Newvox », cette histoire ahurissante des années « ados » de Paul que Gustave redoutait, il y a encore peu, de voir remonter à la surface [1]
Gustave en avait gardé un souvenir incertain quand son patron, qui ne l’était pas encore à l’époque, lui en avait fait référence pour la première fois et sous le nez des deux femmes du moment : Florence, enceinte jusqu’aux dents des œuvres de Paul et son épouse à lui [2]. L’une ne savait plus où se mettre alors que la seconde s’était bien marrée et lui avait fait promettre de lire en avant-première « ses mémoires » le jour où il les coucherait sur du papier « Les quatre-cents coups d’un Capitaine de frégate »…
Tout un programme !
Il avait décidé de ne pas enquêter sur le sujet, alors qu’il restait encore quelques temps patron de la DRM avant de devenir celui de la cellule « Libecciu », dissoute par la suite, avant l’attentat du 14 juillet qu’ils avaient tous les deux réussi à faire échouer.
Même que le président Landau n’a jamais su qu’il avait échappé au sort de la merguez-cramée sur son barbecue géant de la place de la Concorde. Pour ce qu’il en avait eu reconnaissance, de toute façon…
« Je transmets, mais… Bon, peu importe ! »

« Anaïs ? Re. Bon, vous confirmez la présence de la fille et qu’elle est libre de ses mouvements. Si c’est dans ses projets de rentrer, peu importe avec qui, vous vous assurez qu’elle sorte du pays, de sa destination déclarée, et vous rentrez… Assez de conneries comme ça avec cette enquête ! »
Bien : ce n’est pas trop tôt en pense Anaïs à qui la présence de sa fille manque.
« Ah et puis, un détail… « Charlie » souhaite que vous évoquiez auprès de la tante, le « Newvox » situé à Paris, il y a quelques décennies de ça. Mais je vous conseille de ne pas insister si ça ne lui dit rien… »
Le « Newvox », c’est quoi donc, ça ?
« À vos ordres, amiral ! »
Là, ça, il aime bien comme réponse, même s’il n’est plus vice-amiral que de « seconde section », retiré des effectifs, mais toujours mobilisable en cas de besoin, tant qu’il est encore en vie.

Effectivement, Kurjey fait son apparition au bras de son chevalier-servant, un jeune « beau-gosse » au teint basané propre aux indiens, les traits fins.
La jeune-fille est resplendissante et très à l’aise, telle qu’elle reçoit, sans se faire prier, les trois commères venues de Paris rien que pour elle.
La conversation ne dure pas très longtemps dans les salons du bar où le groupe « ADN » a passé une commande de trois cocktails aux couleurs diverses, avant de laisser leurs hôtes prendre leur collation vespérale au restaurant attenant.
Kurjey annonce qu’elle va se fiancer avec son « prince-charmant ». Qu’elle accompagne sa tante à Paris pour y faire quelques achats par le vol du lendemain après-midi, puis rejoindre « la Diva » à Berlin et rentrera ensuite à Thimphou, la capitale du Bhoutan, sa ville de résidence, pour y rencontrer son père et le rassurer.
Pas sûr que ce soit aussi facile qu’elle ne l’imagine.
Tout rentre dans l’ordre : juste une belle et romantique histoire de cul !
« Madame Silune, avant qu’on ne se sépare, on m’a demandé de vous demander si le « Newvox » vous évoquait quelle que chose ? »
Le « Newvox » ?
Elle se trouble légèrement : « C’est vieux ça ! Et je crois que ça n’existe plus. Les enfants, allez donc vous attabler, je vous rejoins dans une minute. »

Les deux jeunes adultes s’exécutent en saluant à la mode indienne les trois filles « ADN », les mains jointes sur le thorax.
Une fois éloignés, Maryse Silune se penche en avant et chuchote presque : « Que cela reste entre nous, s’il vous plaît. C’était mes années-folles d’ado… »
Elle jette un œil à droite et à gauche pour s’assurer que personne d’autre ne l’écoute, se racle la gorge et reprend : « Ma sœur passait son temps au conservatoire et moi à draguer le mignon dans le dos de nos parents. Je pratiquais naturellement la Sorbonne, à la recherche d’un parti présentable, à plus ou moins longue échéance, comme beaucoup de filles de mon âge. Mais le « Newvox », c’est autre chose : d’excellents moments de dévergondage. Dommage que ça n’existe plus ! »
Mais de quoi s’agissait-il, demande le trio alléché ?
« D’une boîte de nuit pour gay, pour trans, trav, bi et lesbiennes qui n’ouvrait que le vendredi et le samedi soir. Tenue par un certain Michel. Ne pas confondre avec « Michou ». Très branchée pour l’époque, où circulaient toutes sortes de dopes. L’avantage, c’est que quand on était trop défoncé pour rentrer, on pouvait coucher gratuitement dans les chambres de l’hôtel qui était au-dessus. À condition de virer de là avant midi le dimanche suivant. »
Une boîte « LGBT » avant l’heure ?


(1) Cf. « Le Newvox », à paraître aux éditions I3
(2) Cf. « Mains invisibles », chapitre II.3 et suivant (http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-ii3.html) publié aux éditions I3

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