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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 13 août 2018

Budapest

Chapitre vingt-quatrième


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !


Quant à Budapest, les filles du groupe « ADN » découvre dans l’avion son histoire mouvementée, avion qui se posera à l’heure prévue pour un vol sans histoire à l’aéroport international de Budapest-Franz Liszt (code AITA : BUD) situé à environ 25 km au sud-est du centre-ville, à la limite du 18ème arrondissement avec la commune de Vecsés.
L’aérogare est constituée des terminaux 2/A et 2/B, et il dessert toutes les capitales et grandes villes européennes. Ainsi que quelques liaisons vers l’Est du bassin méditerranéen, notamment Israël et l’Égypte.
La ville actuelle se situe en aval du coude du Danube entre le massif de Transdanubie et l’Alföld a été est créée en 1873 par la fusion de Buda, alors capitale de la Hongrie, de Pest et d'Óbuda. Elle a pour origine le site d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine.
Les Magyars arrivent dans la région au IXème siècle. Leur premier point d’implantation est pillé par les Mongols en 1241-1242.
La ville est ensuite reconstruite et devient l’un des centres de la culture humaniste de la Renaissance au XVème siècle. Après près de 150 ans de domination ottomane, elle poursuit son développement et connaît son apogée avec l’épanouissement de l’ère industrielle aux XVIIIème et XIXème siècles.
Après la fusion de 1873 et l’accession de la ville au rang de seconde capitale de l’Autriche-Hongrie, Budapest atteint les proportions et les caractéristiques d’une ville mondiale.
Marquée par les différentes traces léguées par l’Histoire, Budapest a notamment été l’épicentre de la révolution hongroise de 1848, de la République des conseils de Hongrie de 1919, de l’opération Panzerfaust en 1944, de la bataille de Budapest de 1945 et de l’insurrection de 1956.


Considérée comme l’une des plus belles villes d’Europe et comme la « perle » du Danube, son panorama, le quartier du château de Buda, l’avenue Andrássy et le métropolitain du Millénaire figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO. Destination touristique importante, la ville attire plus de 4,3 millions de visiteurs par an.
Plus grande ville du pays, elle en est le principal centre politique, culturel, commercial et industriel.
Elle abrite le gigantesque Parlement hongrois, les bâtiments ministériels et les ambassades du pays ainsi que les sièges sociaux des entreprises installées en Hongrie, dont celle qui exploite le célèbre et mondialement connu « Ruby-cube » inventé sur place.
Son ancien statut de co-capitale de l’Autriche-Hongrie lui confère un rayonnement important dans la Mitteleuropa. La partition du royaume de Hongrie à la suite du traité de Trianon en 1920 en fait une ville démesurée pour la Hongrie dans ses frontières actuelles.
La macrocéphalie dont est atteinte la ville se concrétise par la convergence de la plupart des réseaux routiers et ferroviaires du pays en son centre et des écarts démographiques et économiques disproportionnés entre la capitale et la province : près de 20 % de la population hongroise est budapestoise !
Avec ses 1,7 million habitants et une aire urbaine en comptant 2,5 millions, Budapest est également la ville la plus peuplée d’Europe centrale hors Berlin. Elle en est également considérée du point de vue des échanges économiques comme une importante plaque tournante.


Plus récemment, le désir de reconquérir les territoires perdus pousse la Hongrie à soutenir l’Allemagne nazie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les juifs sont rassemblés dans le ghetto de Budapest. Environ un tiers des 250.000 habitants juifs de Budapest meurent à la suite du génocide nazi perpétré pendant l’occupation allemande de 1944. Entre décembre 1944 et la fin de janvier 1945 dans des razzias nocturnes, les miliciens du Parti des Croix fléchées arrêtent les juifs dans le ghetto ainsi que les déserteurs de l’armée hongroise ou ennemis politiques, les exécutent le long des rives du Danube et jettent les corps dans le fleuve. Un mémorial, appelé « Chaussures au bord du Danube », a été construit 2005 pour commémorer cet épisode sanglant.
Budapest subit de graves dommages en 1945 lors de sa libération par l’armée rouge qui en profite pour installer un pouvoir communiste. À la fin de la guerre, la vieille ville fut reconstruite pierre par pierre. Budapest avait été presque entièrement détruite par les bombardements : 74 % des habitations et 97 % des usines avaient été ravagées. Au 1er janvier 1950, l’agglomération de Budapest connaît une expansion significative : de nouveaux arrondissements sont créés à partir des villes voisines. Durant les années 1950 et 1960, la ville se remet du siège soviétique de 1944, devenant, dans certaines limites, une vitrine de la politique pragmatique pratiquée par le gouvernement communiste du pays (1947-1989).


La démocratisation est stoppée par l’insurrection de Budapest en 1956 et l’intervention militaire de l’Union soviétique qui, selon les chiffres officiels publiés par le gouvernement après la chute du communisme, a fait 20.000 victimes dans la population civile, et entraîné l’exil de 160.000 citoyens hongrois.
À partir des années 1980, Budapest, tout comme l’ensemble du pays, connaît une émigration croissante couplée à une décroissance naturelle de sa population.
En 1989, à la suite de manifestations répétées, le pouvoir communiste tombe, laissant place à une démocratie parlementaire.
Une ville deux fois martyre dans le même siècle.
Sur la place de la liberté, sont encore exposés les portraits des martyrs de cet épisode-là.


Le point culminant de la ville est le János-hegy, à 527 mètres au-dessus du niveau de la mer où se trouve un monument dédié à la gloire des démocraties populaires. Le point le plus bas est la surface du Danube qui se trouve à 96 mètres au-dessus du niveau de la mer. De l’autre côté du fleuve, dans la partie orientale de la ville, la plaine de Rákos est délimitée au nord par le massif du Cserhát et à l’est par le massif de Gödöllő. Elle rejoint par le sud la grande plaine sédimentaire de l’Alföld, qui s’étend le long du Danube et de la Tisza.
Pourvoyeuse de nombreuses sources d’eau thermale, Budapest débite 40 millions de litres d’eau chaude et 30 millions de litres d’eau tiède par jour. Ces sources sont à l’origine des établissements de bain et des thermes qui ont fait la réputation de la capitale depuis l’époque romaine. Le plus vaste ensemble de thermes antiques et souterrains au monde a été découvert à Budapest en 2008.


La structure sociale de Budapest est, encore de nos jours, en partie héritée des logiques de peuplement qui avaient cours avant l’unification des villes de Pest, Buda et Óbuda. Vers la fin des années 1870, la capitale de Hongrie compte relativement peu de représentants de la classe moyenne, mais au contraire des taux assez importants de travailleurs manuels et d’ouvriers. La part de fonctionnaires, de professions intellectuelles et de petits propriétaires est alors relativement basse, ce en raison de l’élévation tardive de la ville au rang de seconde capitale de la monarchie austro-hongroise. Le profil sociologique de Budapest est alors davantage le reflet du développement industriel de la ville que de son rang politique et administratif.
L’ancienne ville de Pest se développe de façon radioconcentrique. Les élites urbaines prennent alors quartier dans les arrondissements centraux au bord du Danube tandis que les groupes situés plus bas dans l’échelle sociale s’installent dans les quartiers péricentraux et périphériques. La proximité au centre est alors un marqueur important du rang social. Autour de la zone urbanisée se développent dès lors des quartiers d’habitation de mauvaise facture, voire des poches d’habitat informel, faits de baraquements en bois ou en matériaux de mauvaise qualité.


L’appropriation par Budapest de ses fonctions de capitale politique et économique de la partie hongroise de la monarchie des Habsbourg est parallèle au développement spectaculaire de la ville au tournant des années 1890 et 1900. Ce que l’on nomme « l’Âge d’or de Budapest » correspond à une transformation profonde de la structuration sociale de la ville, ainsi que de la répartition des groupes sociaux à l’échelle de l’espace urbain. Durant cette période, l’augmentation de la part de classes moyennes et supérieures est très significative. Les quartiers bourgeois s’étendent alors au-delà de l’hyper-centre, jusqu’à l’actuel grand boulevard circulaire (Nagykörút) qui est construit au même moment. Les immeubles des anciens quartiers péricentraux habités par des groupes moins élevés socialement sont peu à peu détruits et remplacés par des immeubles de rapport et hôtels particuliers de style bourgeois. D’un point de vue sociologique, ces zones connaissent un renouvellement important de leur population mais conservent néanmoins une forme de mixité sociale. La construction de logements pour les ouvriers et travailleurs manuels évitent l’émergence de formes radicales de ségrégation urbaine.


Buda est bien moins touchée par le développement rapide de l’industrie. Au moment de l’unification, il s’agit d'une ville marquée par une part importante de travailleurs qualifiés et de petits-bourgeois. Lorsque la part des classes moyennes et supérieures grossit significativement à l’échelle de Budapest, Buda confirme sa place de destination favorite de l’élite urbaine. Moins étendue que Pest en raison d’un relief plus contraignant, l’urbanisation de Buda se fait alors dans les collines (Szabadság-hegy, Rózsadomb), sous la forme d’immeubles bas ou de villas.
L’expansion de Budapest avant la Première Guerre mondiale atteint vite les limites administratives de la ville. Les catégories les plus basses de l’échelle sociale s’installent alors dans un embryon de banlieue ouvrière, autour des anciens villages de Pesterzsébet et d’Újpest. Durant l’Entre-deux-guerres, ce processus résidentiel est soutenu par l’installation de petits fonctionnaires et autres professions de la classe moyenne basse.


Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la distribution des groupes sociaux selon leur position sur l’échelle sociale suit une logique centre/périphérie assez marquée. La seule exception notable est la formation d’une zone-tampon autour des faubourgs, généralement les quartiers de gare situés au-delà du Nagykörút, dans lesquels s’installent des migrants de villes de province, des petits artisans, mais aussi des manouvriers indépendants. Dans les années 1930, les inégalités sociales commencent à se faire de plus en plus marquées entre les quartiers de Budapest, ainsi qu’entre les secteurs urbanisés de la banlieue.
Dans les années d’après-guerre, le développement de Budapest ralentit significativement tandis que la part de travailleurs qualifiés et de professions intellectuelles augmente. Dans les années 1960, les travailleurs moins qualifiés venant de province n’ont plus les moyens de s’installer dans les quartiers centraux ou péricentraux et sont contraints de peupler les zones résidentielles périphériques. La crise du logement qui en découle contraint le pouvoir communiste à se lancer dans la construction de très vastes quartiers de grands ensembles autour des anciens villages de banlieue, désormais intégrés administrativement à Budapest. La priorité donnée à la construction de logements s’accompagne d’une dégradation progressive et de plus en plus soutenue des quartiers anciens, laquelle touche de manière particulièrement marquée les anciens faubourgs érigés avec des matériaux de moins bonne qualité, notamment dans les 13ème, 8ème et 9ème arrondissements de Budapest.


La dégradation des anciens quartiers bourgeois de l’hyper-centre devient progressivement un sujet de préoccupation important, notamment au milieu des années 1980. Les premiers projets de réhabilitation des quartiers anciens visent alors à conforter ou attirer les classes moyennes et supérieures. Au cours des années 1990, la spéculation immobilière liée à l’aménagement de bureaux ou de locaux commerciaux dans les anciens logements, produisent à la fois une élévation significative du profil sociologique de ces quartiers, mais également une diminution tout aussi marquée de sa fonction résidentielle. On assiste dans les années suivant la transition politique à un mouvement assez important de départ des classes moyennes des quartiers de centre-ville vers des localités périphériques où se construisent de grands lotissements de maisons avec jardin. Cette dynamique se tarit au début des années 2000 à la faveur de politiques de réhabilitation qui aident la revalorisation du centre-ville. Du côté de Buda, le fait qu’une partie importante des logements sont privés, fait rare durant la période communiste, favorise la conservation pour cette partie de la ville, de son statut de destination privilégiée de l’élite urbaine (sous le socialisme, surtout des membres de l’Intelligentsia ou de la Nomenklatura, cumulant un statut social élevé et une proximité avec le pouvoir).


Vers la fin des années 2000, au tournant des années 2010, le retour de la bourgeoisie dans les quartiers centraux de Pest est consolidé et l’on observe un début de gentrification – dirigée et de moindre mesure spontanée – dans les quartiers centraux des 9ème et 8ème arrondissements. La situation des plus basses strates de la structure sociale de Budapest est alors assez hétérogène. Les anciens logements d’État non privatisés permettent à une partie importante des populations les moins qualifiées de se maintenir à peu de frais à proximité des quartiers centraux. Entièrement privatisés, les grands ensembles ne connaissent pas les mêmes formes de ségrégation sociale que dans les villes d’Europe de l’Ouest. Pour les populations plus paupérisées et précarisées issues de province, les possibilités d’installation à Budapest se font de plus en plus rares, c’est pourquoi l’on peut observer la formation de nouveaux quartiers pauvres dans des secteurs très périphériques comme Kőbánya, Pesterzsébet ou Csepel, voire autour de villages encore plus éloignés des limites administratives de la ville.

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