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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 9 janvier 2019

Je vous avais promis d’y revenir

L’euro a eu 20 ans (comme les radars automatiques) !
 
Le 31 décembre 1998, à la veille du lancement de l’euro, prévu par le traité de Maastricht, les taux de conversion définitifs sont dévoilés en grande pompe à Bruxelles : Il faudra 1,95583 deutschemarks teuton, 6,55957 francs gauloisiens ou encore 1.936,27 lires ritaliennes pour un euro.
Des dizaines de milliers de personnes se mobilisent dans les banques et les Bourses européennes pour que tout soit opérationnel à la réouverture des marchés le 4 janvier, comme dans les magasins pour un double affichage des prix.
 
Le 1er janvier 1999 l’euro devient la monnaie officielle dans onze des quinze pays de l’Union, soit alors 291 millions d’habitants. Il peut être utilisé pour des opérations bancaires dématérialisées, ainsi que pour des paiements par chèque, chèque de voyage ou carte bancaire.
Personnellement, j’avais monté ma société d’ingénierie dès 1998 « en euro », comme me l’y autorisait la loi gauloisienne…
L’euro, qui aura débuté avec un cours de 1,1789 dollar, fait son baptême sur les principales places financières le 4 janvier. Mais le 27 janvier, il tombe sous un dollar et fin octobre il atteint son plus bas historique à 0,8230 dollar.
Les Cassandres prévoient déjà sa fin rapide.
Le 1er janvier 2001, la Grèce intègre la zone euro.
 
Le 1er janvier 2002, l’euro devient « un petit bout d’Europe entre nos mains », selon la formule du président de la Commission européenne Romano Prodi. Près de 15 milliards de billets et plus de 50 milliards de pièces sont introduits, chamboulant la vie quotidienne de 304 millions d’Européens d’alors.
Le temps de s’y habituer, beaucoup d’entre nous vérifieront calculette en main des conversions plus ou moins aisées.
Les billets, affichant ponts et fenêtres, ne comportent aucun symbole national, contrairement aux pièces qui arborent par exemple la semeuse pour la « Gauloisie » ou Mozart pour l’Autriche. S’ouvre une période de double circulation, avec un retrait progressif des devises nationales jusqu’au 1er mars 2002.
Le 15 juillet, l’euro retrouve la parité avec le dollar.
 
En 2003, la Suède décide de ne pas rejoindre l’euro, comme avant elle le Danemark et la Grande-Bretagne. De nouveaux membres de l’UE rejoignent au contraire l’euro : La Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009, l’Estonie en 2011, la Lettonie en 2014, la Lituanie en 2015.
Le 15 juillet 2008, l’euro grimpe à 1,6038 dollar, son plus haut historique, face à un dollar plombé par la crise des « subprime ».
La zone euro entre en novembre dans une récession qui durera un an.
En 2010 l’UE est confrontée à la « crise de la dette » : En mai, la zone euro et le FMI volent au secours de la Grèce avec 110 milliards d’euros d’aide, moyennant un sévère plan d’austérité.
En juin, l’euro chute sous 1,20 dollar.
En novembre, l’Irlande, dont les banques sont criblées de dettes, obtient un plan de sauvetage de 85 milliards d’euros.
En 2011, le Portugal obtient une aide de 78 milliards d’euros.
 
Le 25 juillet 2012, le taux à long terme espagnol flambe au-dessus de 7,6 %, laissant craindre un éclatement de la zone euro. Le 26, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, déclare que l’institution est « prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour préserver l’euro », rassurant les marchés.
En août, la BCE rachète pour 22 milliards d’euros d’obligations européennes en une semaine pour soutenir l’Italie et l'Espagne.
En octobre, l’Eurogroupe accepte d’effacer d'une partie de la dette grecque, combiné à de nouveaux prêts.
En mai 2014, la monnaie unique frôle 1,40 dollar, un « euro fort » qui pénalise les exportations.
Dix mois plus tard, il s’approche de 1,05 dollar, une dégringolade notamment liée à des achats d’actifs par la BCE pour soutenir l’économie.
En juillet 2015, un troisième plan d’aide à la Grèce est conclu, pour éviter in extremis un « Grexit » ou la sortie du pays de l’union monétaire.
 
En 2013, la BCE avait commencé à émettre de nouvelles coupures pour remplacer celles de 2002. Cette modification vise à compliquer la tâche des contrefacteurs. La banque centrale a lancé une nouvelle série « plus sûre » de billets de 5 euros dès janvier 2013. Les nouveaux billets en euros font partie d’une série qui a été baptisée « Europe », car ils comportent un portrait de la princesse Europe, personnage de la mythologie grecque, qui apporte une touche humaine et a donné son nom à notre continent.
Mais reste l’Islande dans le périmètre européen, pays qui a renoncé depuis l’origine à intégrer l’eurozone, alors que la Turquie, ancienne candidate à l’intégration y est représentée en « plus clair » que la Russie…
 
L’ensemble des billets seront changés en mai 2019 avec les billets de 100 et 200 euros : C’est en 2016 que la BCE décide d’arrêter fin 2018 la production de billets de 500 euros, surnommés « Ben Laden » (tout le monde en parle, mais personne ne le voit), car accusés de faire le jeu des trafiquants : un million d’euros en coupures de 500 euros ne pèse que 2,2 kg de papier.
Là où un million de dollar en billet de 100 ne pèse qu’un kilo.
La monnaie unique a donc pu jouer son rôle de bouclier anti-crise monétaire et de stabilisation des prix. Mais la convergence insuffisante des économies de la zone révèle la fragilité d’une construction incomplète : Manquent notamment un budget de la zone euro et une véritable union bancaire et des marchés de capitaux.
 
On lui a prédit maintes fois sa perte, son échec, son explosion, à la naissance, lors de la crise financière, puis de la crise de la dette souveraine. Mais la monnaie unique a remarquablement joué son rôle de « bouclier en acier trempé contre la crise financière », épargnant « aux protagonistes de la zone euro des tempêtes monétaires dévastatrices dont ils avaient été coutumiers avant sa création ».
Stabilité et prospérité sont les deux avantages mis en avant par la Banque centrale européenne (BCE) qui célèbre ce 1er janvier 2019 les 20 ans de l'euro financier, autrement dit la fixation des taux de change fixe des onze États ayant participé à sa création.
Si la stabilité est rarement contestée, la prospérité créée par l’euro n’est pourtant pas toujours perçue par les populations.
Car la monnaie commune a grandi et elle est utilisée quotidiennement par 340 millions d’Européens dans 19 pays. Malgré les critiques de souverainistes, elle est incroyablement populaire : Selon les résultats du sondage Eurobaromètre réalisé en octobre 2018 et publié en novembre, 74 % des habitants de la zone euro estiment que la monnaie unique est une bonne chose pour l’Europe, le plus haut niveau enregistré depuis 2004. Ils sont 64 % à considérer que l’euro est bon pour leur pays, un record historique, et seulement 25 % à penser au contraire qu’il joue un rôle négatif.
En « Gauloisie-exceptionnelle », le pourcentage est un peu plus bas, à 59 %, et a reculé par rapport à l’an dernier : C’est l’un des pays, avec la Ritalie, où certains l’accusent des difficultés économiques, bien plus souvent liées au manque de compétitivité industrielle.
C’est en Irlande (85 % pensent que l’euro est bon pour leur pays), au Luxembourg (80 %) et en Autriche (76 %) que le soutien à l’euro est le plus fort.
 
En dépit de la perception d’une hausse des prix à la consommation (l’effet des arrondis « commerciaux ») provoquée par l’introduction de l’euro, la réussite de la monnaie unique est d’avoir empêché le retour de l’inflation pesant sur le pouvoir d’achat des ménages.
Depuis le 1er janvier 1999, l’inflation annuelle s’est élevée en moyenne à 1,7 %, « soit un niveau inférieur aux taux d'inflation moyens enregistrés, au cours des années 1970, 1980 et 1990, dans les différents pays de la zone euro avant leur adhésion », souligne la BCE.
« L’euro était une conséquence logique et nécessaire du marché unique. Il facilite les déplacements, le commerce et les transactions dans la zone euro et au-delà. Vingt ans après sa création, une génération entière d’Européens n’a jamais connu d’autre monnaie nationale », a commenté le président de la Banque centrale européenne, dans un communiqué  publié le 31 décembre par la Commission.
« Pendant toute cette période, la BCE a rempli sa mission principale : maintenir la stabilité des prix. Mais nous contribuons aussi au bien-être des citoyens de la zone euro en concevant des billets de banque innovants et sûrs, en promouvant la sécurité des systèmes de paiement, en surveillant les établissements bancaires pour garantir leur résilience et en veillant à la stabilité financière dans la zone euro. »
 
L’euro a-t-il vraiment soutenu la croissance économique de la zone ou l’a-t-il freinée du fait des fameux critères de Maastricht si contraignants ?
Le sujet fait débat et pourtant le fait d’avoir mis un terme aux risques de dévaluations compétitives constitue déjà un acquis indéniable.
La BCE fait valoir de son côté que le produit intérieur brut (PIB) par habitant de l’Union européenne serait « aujourd'hui probablement inférieur de 20 % si aucune intégration n’avait été accomplie depuis la Deuxième Guerre mondiale » et que la zone euro se classe au deuxième rang des principales économies mondiales en termes de PIB par habitant.
Cependant, les écarts de PIB par habitant se sont creusés entre les pays, notamment entre la « Teutonnie » et la « Gauloisie » et la « Ritalie » : Ce sont les Luxembourgeois qui ont le niveau de vie le plus élevé, en unité de Standard de pouvoir d’achat selon Eurostat, les Tetons étant au sixième rang, les Gauloisiens au onzième, les Ritaliens au douzième.
Les seules règles d’orthodoxie budgétaire n’ont pas permis de faire converger des économies aux situations industrielles bien différentes.
 
Si le président de la Commission a affirmé que « l’euro a apporté prospérité et protection à nos citoyens », le président du Parlement européen a souligné les efforts encore nécessaires à faire. « Afin que les Européens puissent tirer pleinement parti des emplois, de la croissance et de la solidarité que la monnaie unique devrait apporter, nous devons parachever notre Union économique et monétaire grâce à une véritable union financière, budgétaire et politique. Cela permettra aussi à l’Europe de mieux protéger ses citoyens contre d’éventuelles crises futures » a fait valoir un eurodéputé membre du Parti Populaire Européen et fondateur de Forza Italia.
La principale faiblesse de la monnaie unique réside effectivement dans sa « construction incomplète », même si elle représentait déjà une révolution de la part d’États acceptants à renoncer ensemble à leur souveraineté monétaire.
Les différents responsables européens en conviennent : Il faut achever l’Union économique et monétaire, ce qui passe par le parachèvement de l’Union bancaire et des marchés de capitaux, mais aussi la création d’une véritable solidarité budgétaire, autrement dit un budget de la zone euro, projet ardemment défendu par le président de la Commission et par notre « Jupiter », qui a obtenu un soutien assez tiède de la teutonne « On-gèle-là-Mère-Quelle ».
 
Le projet est défendu également à gôche, notamment par les eurodéputés « soces et radicaux » Gauloisiens : « Cette monnaie est incomplète, car ses parents, eux-mêmes en pleine crise financière, se sont trop chamaillés autour de son adolescence sans parvenir jusqu’ici à lui laisser l’autonomie dont elle avait besoin, à la doter du budget nécessaire pour absorber les chocs économiques. Elle n’a toujours pas le droit de penser l’espace économique de la zone euro comme un espace intégré, elle n’a toujours pas le droit de parler à table lors des échanges internationaux. C’est pourquoi nous devons pour son anniversaire commencer par offrir à l’Euro et aux citoyens un Mécanisme européen de stabilisation des investissements à la hauteur » plaide ainsi et assez paradoxalement la délégation « soce et radicale » gauloisienne dont ce n’était pas jusque-là la doxa officielle.
La faute à avoir mis la charrue avant les bœufs… en dis-je !
Le rapport de l’eurodéputée « Perverse-Bébé-res » soutient ainsi la création d’un Mécanisme européen de stabilisation des investissements, défendue par la Commission (une aide financière sous forme de prêts à un État membre en difficulté, garantis par le budget de l’UE), mais en y incluant un volet « d’indemnisation du chômage dans les pays qui subissent un choc asymétrique.»
 
Notez que dans son discours sur l’état de l'Union en septembre 2018, « J-C.-Bunker », avait déclaré qu’« il faut faire plus pour permettre à la monnaie unique de tenir pleinement son rôle sur la scène internationale ».
Certes, l’euro est désormais la deuxième monnaie la plus utilisée dans le monde avec 60 pays ayant lié leur monnaie à l’euro d'une manière ou d’une autre (derrière le dollar américain). Mais son poids sur le marché des changes a diminué, selon les statistiques (remontant à 2016) de la Banque des Règlements internationaux.
 
Si la zone euro pèse 12 % du PIB mondial, 36 % des transactions internationales réalisées dans le monde ont été facturées ou réglées en monnaie unique l’an dernier.
L’euro représenterait 20 % des réserves internationales des banques centrales étrangères, très loin derrière le dollar (60 % qui a quelques siècles d’avance), même si aucune autre devise ne dépasse les 5 % !
Un monstre, au milieu des lilliputiens, qui n’existait même pas il y a 20 ans…
Chapeau-bas, SVP !
 
Après la crise de la dette souveraine, les banques centrales ont eu tendance à diversifier leurs monnaies de réserves, en particulier dans les pays émergents.
Pour renforcer le rôle international de l’euro, la Commission a dévoilé début décembre une consultation publique et une série de mesures visant notamment à inciter les acteurs de certains secteurs stratégiques comme l’énergie à traiter en euros, alors que 85 % de la facture énergétique de l’UE est facturée en dollars.
Elle va aussi sonder les parties prenantes pour voir comment accroître l’usage de l’euro pour le trading de matières premières (agricoles, métaux et minéraux) ainsi que dans le secteur des transports (constructeurs d’avions, de trains et de navires), ou encore sur les marchés financiers.
 
Ce n’est pas que je me félicite de compter en Euro, en dollar (US, Canadien ou hongkongais) ou en Livre (voire en franc-Pinay, CFA, Suisse ou CFP). Une monnaie, je l’ai déjà affirmé, ce n’est qu’une unité de compte, pas mieux qu’une pinte de bière, un kilo d’étain ou un degré Celsius. Une façon comme une autre de comparer des choses utiles entre elles.
Je ne suis pas contre l’idée de remettre entre les mains des banquiers centraux les politiques monétaires afin d’éviter aux pouvoirs politiques issus des aléas des urnes de « jouer » avec la richesse de leurs électeurs, hélas le plus souvent à leur durable détriment.
Je ne suis même pas contre cette idée des restaurer une unicité monétaire sur les vastes territoires de l’empire romain (et même sur la planète entière, connue et inconnue), puisque ça ne change pas le fait que l’eau gèle toujours à zéro degré et se met à bouillir à 100 (juste une définition, pas plus, qui en vaut une autre).
On peut très bien vivre avec ça ou avec autre chose, du moment que ça ne change pas tous les quatre matins.
Ceci dit, j’entends également très bien tous ces « sachants » se désolant de ne pas avoir été plus loin.
Ça va venir.
Simplement, je me désole que tous ces « trisomiques-autistes » n’y aient pas pensé avant le traité de Maastricht : C’était avant la mise en place des taux de change fixe et de l’introduction de la monnaie unique (pendant la phase du SME et son ECU) qu’il fallait faire ces convergences économiques, juridiques, fiscales et sociales, pas après.
Or, on en est toujours à une simple mais solide union douanière et de fortes convergences de la seule fiscalité indirecte.
La directe et le volet social sont toujours en cours d’élaboration…
Probablement qu’il y avait d’autres impératifs « cachés » (le financement de la réunification allemande, l’affaire ubuesque des « critères de Maastricht, par exemple)…
 
Dommage, parce que ça aurait pu permettre, avec le temps, de faire des ajustements économiques, industriels et commerciaux qui ont tant de mal à émerger depuis.
Mais ce que j’en dis ou rien…
Longue vie à l’Euro !

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