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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 2 octobre 2018

Brexit encore et toujours

Il s’est pourtant passé tellement de choses… ailleurs !
 
Ne serait-ce qu’à l’ONU où « Trompe » a réussi une « sortie » qui a plié de rire l’Assemblée générale, « Jupiter » qui plaide pour un « ordre nouveau » qui se met en place tout doucement, les affaires syriennes qui s’emballent (pensez donc, un avion russe shooté par une munition russe !), les mots « cinglants » en « Gauloisie-jupitérienne » à l’égard de « Manu », les lois de finances et de sécurité sociale qui sont sorties après les durs arbitrages de l’été-caniculaire.
On y reviendra peut-être. On en a vu hier le plus marquant.
Peut-être, parce que comme l’analyse parfaitement ma « petite-sœur » (celle que si elle n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer…), « ils » sont en train de le lâcher.
 
Le monde change, mute, se transforme, évolue.
J’en vois bien les « disruptions » qui se dessinent autour du « Brexit ».
Il n’y aura pas de majorité au Parlement pour un « plan-Chequers », personne n’acceptera une simple frontière « virtuelle » avec Dublin, les Espagnols mettront un veto (il faut l’unanimité pour confirmer un traité européen) si la question de Gibraltar n’est pas réglée selon leurs desideratæ dans la foulée.
On va droit vers un « no-deal » et il y aura probablement des élections anticipées voire peut-être, dans le courant 2019 un nouveau référendum à l’issue incertaine, style « stop or go » à la veille de l’entrée en vigueur du « Brexit », dans la dure réalité de sa mise en place effective, et la Livre sera alors attaquée…
Je ne souhaite pas le pire pour mes collègues, mais la plupart ont déjà anticipé ce qui semble de plus en plus inéluctable.
Mais comme le pire n’est jamais sûr, je fais partie des « confiants », susurrant de mielleuses paroles de réconfort avec mon latin-local de cuisine.
 
En revanche, je reste de plus en plus sollicité par des « continentaux » qui tentent de comprendre. Quelques-uns et non pas les moindres, sont « propriétaire-fonciers » de domaines agricoles parfois importants.
Le réchauffement climatique, le stress hydrique, la perte de biodiversité, la santé publique, le développement durable, l’agriculture bio, pour des gens qui nourrissent et étanchent, ce sont des points importants à anticiper, dans leurs métiers.
Et les terres anglaises pourraient peut-être devenir un eldorado : Alors ils se renseignent.
Comme en « Gauloisien-natif » je reste meilleur à l’oral et à l’écrit que mon « rosbif-des-Carpates », je suis sollicité.
En effet, le « Brexit » est l’occasion de repenser radicalement leur agriculture, en tenant compte de l’ensemble de ses nouveaux défis pour nourrir mieux une population qui attire (encore un peu) même les migrants.     
Car au Royaume-Uni, le « Brexit » va impacter très profondément leur système agroalimentaire. Un risque qui n’est pas du tout anticipé par le gouvernement de « Théière-Mais », totalement négligé, à peine évoqué même dans quelques cénacles de « sachants » universitaires.
 
Importations, exportations, revenu des agriculteurs, santé des consommateurs, qualité des aliments… depuis le référendum qui a scellé la prochaine séparation du Royaume-Uni de l’Union européenne, quelques-uns se penchent tout de même, avec d’autres chercheurs et quelques des ONG (dans le cadre de la Food Research Collaboration) sur les effets potentiels du « Brexit » sur leur agriculture insulaire.
Dans un récent rapport (Feeding Britain: Food Security after Brexit – nourrir la Grande-Bretagne : la sécurité alimentaire après le Brexit), ils tentent de rappeler à l’opinion publique et aux politiques britanniques que, depuis 50 ans, leur système alimentaire est intégré à celui des autres États membres. Avec un constat : La Grande-Bretagne ne se nourrit pas toute seule. Elle importe 30 % de sa nourriture directement de pays de l’Union européenne et seulement 11 % de pays tiers ayant négocié des traités de commerce alimentaire avec l’UE.
Quitter l’Union européenne signifie donc perturber 50 ans de négociations, qui ont pourtant globalement amélioré la qualité de l’offre.
Personnellement, je demande à voir : Il y a 50 ans, on ne connaissait pas le « Fish & Chips » ni le hamburger. En revanche le pudding, la gelée aux couleurs fluo et les sandwichs aux concombres, ils savaient faire, croyez-moi : J’en ai des haut-le-cœur rien que d’y penser…  
 
En bref, ce rapport montre très clairement que si la Grande-Bretagne quitte l’UE, non seulement elle doit décider quels seront ses futurs standards alimentaires, mais ainsi comment elle compte les faire respecter et s’assurer de la qualité des contrôles. Sinon, elle devra assumer publiquement qu’elle ne sera pas capable d’exiger et d’imposer des normes strictes équivalentes aux actuelles. Or, puisque les autres États membres n’accepteront pas de nourriture de qualité inférieure à leurs standards, en quittant l’UE le pays détruira également les exportations du secteur agroalimentaire britannique – des spiritueux, des boissons gazeuses, des biscuits, de la viande, des produits laitiers, les bières (parfois fameuses)…, des aliments déjà pas très réputés en termes de santé publique (notamment leurs cheese à pâte cuite…).
De plus, l’horticulture britannique est l’un de leurs rares succès agricoles, grâce à leurs fraises, framboises, etc. Mais la cueillette dépend entièrement de 60-70.000 travailleurs d’autres pays de l’UE – dont l’expulsion a motivé une partie de ceux qui ont voté pour le « Brexit » (les « migrants », toujours, mêmes saisonniers et malgré la « jungle de Calais »).
Il y a quelques semaines, le gouvernement a affirmé qu’il introduira un nouveau régime pour les travailleurs saisonniers, mais seulement pour 2.500 personnes !
Insuffisant : Cela va détruire leur industrie horticole…
Et c’est sans compter les effets sur la fabrication alimentaire britannique, dont 30 % des emplois sont aussi occupés par des migrants de l’UE… « Si ces travailleurs ne viennent plus de Roumanie, Bulgarie, Croatie, Slovénie, Lettonie, Lituanie, d'où viendront-ils ? Inde, Pakistan, Algérie, Afghanistan ? Quels nouveaux pays nous fourniront de la main-d’œuvre agricole bon marché ? »
Notez que quelques idéologues de leur droite affirment qu’il ne faut pas s’inquiéter, car il restera des robots.
« Mais pour cela, il faudra au moins 15 ans… alors que les Britanniques disent déjà aujourd’hui qu’ils veulent de la nourriture locale ! »
 
En réalité, la Grande-Bretagne ne produit plus sa propre nourriture depuis 1780. Grâce à son Empire, elle a commencé dès la fin du XVIIIème siècle à importer de la nourriture de l’Amérique du Nord, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande…
Et en 1846, lors de l’abolition des textes réglementaires qui encadraient le commerce de céréales avec l’étranger (les « corn laws »), elle a pris la décision politique de ne pas soutenir ses agriculteurs. Depuis 172 ans la culture politique des Britanniques consiste ainsi à croire que le reste du monde les nourrira !
Que dès lors qu’ils gagnent de l’argent via d’autres industries, ils peuvent le dépenser pour acheter de la nourriture bon marché d’autres pays.
Une vision « impérialiste » de la nourriture…
 
Intelligemment, les « érudits » constatent tout de même que cette approche a été remise en cause lors des deux guerres mondiales : « En 1939, nous importions 70 % de nos aliments. En 1945, nous n’en importions plus qu’un tiers : nous avions réussi, malgré la guerre, à doubler notre production. Pour ne plus reproduire de trop graves situations de dépendance, après la guerre il fut donc décidé de reconstruire l’agriculture britannique, en mettant en place un système d’aides pour les agriculteurs. Mais en 1973, quand nous avons rejoint la Communauté économique européenne, nous en avons intégré un nouveau, celui du marché unique. Aujourd’hui, certains supporteurs du Brexit pensent qu’il faudrait retourner au modèle de 1846, d’autres à celui de 1939… »
Quoi qu’il en soit, d’importantes décisions politiques devront être prises, et soumises à l’opinion publique, là où les citoyens britanniques dans leur ensemble ignorent complètement ces enjeux.
 
On note également la pression, de la part de certains membres du parti conservateur et des néo-libéraux, pour envisager de trouver le salut alimentaire en importer de la nourriture bon marché des États-Unis, de pays émergents ou d’anciennes colonies.
Mais conclure un accord commercial avec les États-Unis a de graves implications. « Depuis deux ans, le secrétaire d’État américain au Commerce le dit clairement : si le Royaume-Uni signe un traité avec les États-Unis, il devra abandonner les standards alimentaires européens. Et si au lieu que de l’Espagne, du Portugal, de la Pologne ou de l’Italie, nous importons de l’Afrique de l’Ouest, de la Turquie, d’Israël, quels contrôles de qualités appliquerons-nous ? »
Et de conclure que le « Brexit » engendre donc d’importants choix politiques qui ne sont pas encore discutés à six mois des « choses sérieuses ».
C’est là où vous découvrez (moi je savais pour avoir donné quelques cours d’initiation en la matière), ce qu’on appelle les « droits de douane qualitatifs ».
Vous, je ne sais pas…
Les normes, vous savez les normes qui ne sont pas partout les mêmes dans le monde.
 
Dans la réalité du monde agricole, depuis un demi-siècle, le système agroalimentaire a traversé une véritable révolution : « Nous croyons (tous) encore que notre nourriture vienne des agriculteurs, mais ce n’est plus vrai. Les agriculteurs ne créent que des matières premières bon marché pour un traitement industriel de masse. »
Effectivement, ceux qui nourrissent encore directement les consommateurs ne sont plus très nombreux : L’industrie de la bouffe s’est largement industrialisée, ici en GB, peut-être plus que dans le reste de l’Union européenne.
Et la plus grande partie de l’argent produit par le secteur agroalimentaire est d’ailleurs gagné par les fabricants industriels et par un petit nombre de distributeurs.
Demandez donc à Lactalis et à ses « éleveurs ». Mais vous pourriez faire la même chose chez « Fleury-Michon » (des ex-clients à moi-même…).
Nous y reviendrons d’ailleurs rapidement avec le coup de gueule des Leclerc…
Et en Grande-Bretagne, le système est très concentré : six distributeurs se partagent 90 % des ventes de nourriture.
D’autant que le secteur des services a aussi énormément crû pendant les dernières trente années : Traiteurs, restaurants, cafés, plats à emporter…, toute la RHF (Restauration Hors du Foyer).
En « Gauloisie-gustative », un repas sur deux est le fait de la RHF : Simple à comprendre.
 
Et ce nouveau système, ici comme sur le continent, écrase  les agriculteurs, qui ne gagnent plus beaucoup d’argent. Les marges des fabricants alimentaires sont de l’ordre de 15-16 %. Dans la distribution, le rendement du capital est de 2 %. Il peut aussi être plutôt haut dans les services – même si la plupart des cafés et restaurants ferment boutique après deux ou trois ans.
Les agriculteurs en revanche ne survivent désormais qu’en s’agrandissant, alors que la valeur en capital des terres est très élevée.
C’est vrai peut-être encore plus en UK qu’en « Gauloisie-des-verts-pâturages », où, nous le verrons samedi prochain, entre les droits de préemption des SAFER et autres agences de protection de l’environnement, la pression à la baisse des prix reste plus forte.
D’autant qu’en GB, les terrains, même urbains, appartiennent aux seigneurs locaux depuis des générations : Ils ne cèdent jamais rien, mais consentent des baux emphytéotiques aux exploitants, quand ce n’est pas seulement des fermages qui assurent leurs rentes de situation.
Or, si les Britanniques veulent plus d’agriculteurs, ils doivent donc accepter de les rémunérer davantage.
« Mais que va-t-il se passer si nous quittons l’UE ? Le gouvernement a évoqué l’idée de d’abord maintenir les aides pour trois ans, puis de les réduire progressivement pendant une décennie. Ce ne sont pas des délais très longs en termes de pratiques agricoles… »
Trois ans, juste le temps de la pousse d’un champ de luzerne.
 
Ils n’ont pas le choix : Une nouvelle révolution alimentaire est nécessaire afin de renverser les dernières 50 années. Et la question concerne d’ailleurs l’ensemble de l’Europe, me semble-t-il : Comment créer des régimes alimentaires « durables », tenant compte non seulement des capacités nutritionnelles des aliments, mais aussi de leurs effets sur l’environnement, l’économie et la société dans son quotidien ?
Pour en revenir à l’UK, le gouvernement actuel, qui depuis le référendum montre qu’il n’a pas avoir de vision à propos de la question alimentaire, vient de proposer une loi agricole où les agriculteurs sont réduits au rôle de gardiens des paysages, selon une approche de la gestion des terres purement environnementale…
Les « écololos », décidément…
C’est certes très positif, voire nécessaire, de s’enquérir des questions des sols et du carbone… « Mais il n’y a toujours pas de plan alimentaire national ! Or, à quoi sert la terre : à nourrir la population ou à la contemplation des riches ? »
J’adore la saillie…
Ceci dit, avec le réchauffement climatique – je rappelle que les romains faisaient pousser avec succès des vignes jusqu’au tréfonds de l’actuelle Angleterre et en Pays de Galle… comme quoi, on sort à peine d’un petit-âge-glaciaire ! – il ne me parait pas idiot d’exporter du raisin, ou un premier jus.
Manifestement cette idée trottine dans la tête de quelques « vigneux », dotés de cuves et de caves d’affinage, qui font dans le blanc acidulé : Ne me demandez pas lesquels, secret-professionnel.
Ce qui ne nourrira pas nécessairement les britishs, mais pourrait permettre un rebond dans l’intermède d’après leur révolution agricole.
Parce que bon, le fish & chips islandais, le poulet-mexicain ou le burger au soja, ça va un moment…
Reste le thé. Tant qu’ils auront du thé et de la bière, ils pourront se consoler, ce qui reste assez drôle, finalement.

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