Deux ans d’existence, un an de pouvoir et…

Toujours aucune idée des attentes du peuple !

« Jupiter » et son gouvernement réforment, réforment, « transforment », à coup d’ordonnances, de lois, de décrets. Tous s’agitent en tous sens, font annonce sur annonce (pas une seule journée sans une annonce fracassante) et pourtant, ils n’ont toujours aucune idée de vos attentes…

Extraordinaire.

La preuve ? Eh bien ils ont réussi à vous mettre « à la marche » et autres galères pour vous déplacer utilement (ou ludiquement), notamment en la kapitale (Paris-sur-la-plage : Ça tombe bien, il paraît qu’il faisait beau dimanche pour votre marathon…), mais comme il y a deux ans, ils se mobilisent tous, « militants/sympathisants » et « ministres/sous-ministres » pour faire du porte-à-porte pour sonder ce que vous avez dans le crâne.

En vue, les élections européennes de 2019.

Vous croyiez comme moâ que la feuille de route était claire, déjà tracée, arrêtée de longue date, eh bien pas du tout.

Alors que « LREM-même-pas-en-rêve » lançait ce week-end une vaste opération de « rencontre-sur-le-pavé, l’exécutif tâtonnant manifestement encore sur sa stratégie pour s’imposer à Bruxelles. Et pourtant, il paraît que pour les « marcheurs-même-pas-rêveurs », qui auraient la construction européenne chevillée au corps, ce scrutin sera crucial.

Alors comment fait-on ?

D’habitude, on parcoure le pays en exposant les détails du pourquoi et du comment du programme préétabli, pour tenter de convaincre de son bienfondé.

Bé pas eux.

Eux, ils espèrent que la méthode qui a fait le succès de « Jupiter » à la présidentielle fonctionnera exactement de la même façon aux élections européennes…

Fabuleux quand on en devient atteint d’autisme…

Ça va s’appeler la « grande marche pour l’Europe ».

Non, je ne dékonne pas…

Une action directement inspirée de la vaste campagne de porte à porte menée par les sympathisants « Jupitériens » au mois d’avril 2016 (deux ans) pour accompagner la conquête du pouvoir de leur candidat. Comme à l’époque les « marcheurs-même-pas-en-rêve » soumettront une liste de questions ouvertes à leurs interlocuteurs : Que vous évoque l'Europe ?

Quels sont ses aspects positifs ? Négatifs ?

Les pôvres…

« Nous sommes avant tout là pour écouter, pas pour convaincre les gens que nous rencontrons », précise-t-on au siège du parti.

Je viens de vous le dire : Aucune ambition didactique !

Et ils ambitionnent de frapper à 100.000 portes et, grâce aux remontées de cette consultation, identifier plusieurs axes de campagne en vue du scrutin organisé en mai 2019.

Pour mieux cerner leurs électeurs, et ne pas rester cantonné à la France des villes plus favorable à « Jupiter », le parti fait appel à une société spécialisée dans la cartographie : « L’objectif est de s’approcher de la manière la plus fine possible de la société française », précise l’éphémère porte-la-parole de « LREM-même-pas-en-rêve » aujourd'hui en charge de la grande marche européenne dans le XIX^ème arrondissement de « Paris-sur-la-plage ». Une attention particulière a été portée aux territoires les plus reculés et les moins enclins à voter aux élections européennes. « Comprendre pourquoi certaines personnes se disent europhobes, pourquoi ils ne se sentent pas liés à la construction européenne, ce sera l’un des enjeux principaux de cette grande marche », indique une ancienne membre de la direction collégiale du parti.

Mais entre des « européens convaincus » et des gauloisiens toujours plus partagés sur la construction européenne, les échanges risquent de virer rapidement au dialogue de sourds. Les remontées seront-elles aussi objectives que lors de la présidentielle ?

Pour ce qu’ils en ont fait ensuite…

Chat échaudé… bon passons.

« On ne peut pas faire autrement que de recueillir les doléances des gens. Si l’on se rend compte que l’europhobie est liée à la question migratoire, on en fera un thème de campagne. Si à l’inverse, c’est la taxation des grands groupes qui échappent à l’impôt par l'optimisation fiscale, on se concentrera plutôt sur ce sujet ».

Et si ce sont les horaires de train où la hausse de la CSG, ils feront quoi ?

Pour « Jupiter », les élections européennes constitueront en principe bien plus qu’un simple test de popularité : « C’est un scrutin qui est inscrit dans l’ADN de notre mouvement ».

Notez que ce n’est pas un trait distinctif d’avec d’autres ADN…

« C’est pourquoi nous le préparons autant en amont. Je ne suis pas sûr qu’en 2014, les socialistes s’étaient autant mobilisés ».

Oui et alors ?

Une attitude à double tranchant : En faisant de l’élection de 2019 le rendez-vous incontournable du début de la « présidence Jupitérienne », le mouvement ne risque-t-il pas de piéger aussi l’exécutif ?

Près de 200 parlementaires de la majorité participeront à la grande marche européenne dans leurs circonscriptions respectives. Une dizaine de ministres les accompagneront ainsi qu’à l'étranger : À Berlin, les marcheurs seront accompagnés par l’ancien député européen récemment converti au « Jupitérisme » « Dany-le-rouge » (« Konne-Benne-Dites »), en Italie par le secrétaire d’État italien aux affaires européennes Sandro Gozi.

D’autres rassemblements sont aussi prévus à Ottawa, à Bruxelles…

London, je n’en ai pas encore entendu parler…

En plus des consultations citoyennes obtenues dans l’ensemble des pays européens sauf la Hongrie (pourquoi, je ne sais pas), ils réfléchissent aussi au panachage des listes présentées : « Une liste française pourrait accueillir la candidature d’une personnalité d’un autre pays européen », explique la direction du parti. Une possibilité offerte par les institutions européennes. « Bien sûr cela supposerait que des candidats français puissent se présenter sur les listes de nos partenaires européens », précise-t-on au QG du parti présidentiel.

Euh… pourquoi « une » seule personnalité seulement, au juste ?

Et pourquoi seulement d’un « autre pays européen » ?

On pourrait peut-être élargir et offrir la tête de liste à « Poux-Tine », « McDo-Trompe », « Théière-Mais », « Kim-tout-fou », « Xi-Ping-Pong », « Air-Do-Gan », Julien As-Ange », « Assad-Le-Chimique », « Net-à-Nayou »…

On ne saura pas.

Reste qu’ils vont à la bataille, mais qu’une question n’est en revanche toujours pas tranchée : Celle du groupe que rejoindra « La République en Marche-même-pas-en-rêve » au Parlement européen.

Rejoindra-t-elle comme ses alliés du Modem l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE) ?

Ou le Parti Populaire Européen, la droite, privilégié par les « dé-Constructifs » ?

À moins que les positions du Parti socialiste Européen (PSE), en faveur d’une Europe sociale, ne soient plus proches de « Jupiter », qui a arraché un accord sur les travailleurs détachés au mois d’octobre, côtoyant dès lors les « potes-soces ».

Je ne te vous raconte même pas le vaudeville à venir : « Tu couches avec qui toâ, au juste ? »

« Ah non pas lui : Il a une petite-bite… »

En fait, je me faisais la réflexion, ce week-end, que tous ces « quadras » ont réussi à piquer les clés du pouvoir, non pas sur des « idées », un programme, une espérance l’année dernière.

Mais uniquement sur un coup de bluff (et quelques aides extérieures bienvenues) qui poursuivent un objectif qui n’est toujours pas éclairci pour rester flou.

Le « patron » le sait tellement bien qu’il va vous faire un grand numéro au JT de 13 heures jeudi (encore une annonce), midi heure-locale à London.

C’est pour vous remettre la piqûre : On aura toute l’après-midi pour en causer jusque dans les éditoriaux du lendemain, avec moult réactions à la clé.

Une grande opération de communicants…

(Une fois de plus !)

Évidemment, le bluff, ça ne « marche » qu’une fois… en principe (les joueurs de poker vous affirmeront le contraire, mais il faut être capable de « bouger les lignes » entre deux coups…).
Un risque « pesé ». Il y a à craindre, avec cet exercice, qu’on s’aperçoive que finalement, le roi est nu.

Rien, du vent, de l’air qui s’agite.

Je sais, ce n’est pas comme ça que ça vous sera présenté, puisqu’il s’agira, pour une fois, de s’adresser « au petit-peuple », les « sans-dents », pas aux oligarques ni à la « technostructure » des « sachants » : Eux, de toute façon sont aptes à décrypter les messages subliminaux.

Pas vous.

Et on vous parlera d’un « tournant » du quinquennat : Logique, au moins dans la forme, quant au fond…

Probablement des choses qui préparent certes l’avenir, mais qui globalement ne vous concernent pas. Comme dit l’autre, des problèmes de « puissants » (comme il existe de « problèmes de riches » et des « problèmes de pôvres » qui n’ont rien de commun).

Personnellement, je me souviens encore d’avoir eu 40 balais. J’étais capable de tout. On me disait « vide la mer avec une cuillère à café », et je le faisais.

Bon, d’habitude, c’était moins que ça, mais je le faisais quand même, même quand j’avais 30 balais. Et avec l’âge (et l’expérience), je le faisais de mieux en mieux et le plus rapidement possible (pour passer à autre chose).

On en est là avec « Jupiter » : Il fait, mais personne (sauf lui) ne sait qui lui a demandé de « faire ».

Et pourquoi…

Certes, il dit aussi. Mais vous le savez probablement tous : Entre le dire et le faire, il n’y a pas forcément équivalence. On se doit à un minimum de cohérence (pour rester crédible), mais dans le discours on ne dit pas tout de ce qu’on fait et de ce qu’on va faire. Non pas pour tromper, mais seulement pour « mieux réussir ».

En fait, il faut écouter, piquer les idées des autres de telle sorte que si une idée va dans le sens souhaité – ou éclaire un problème pas encore identifié – c’est l’article XI du « règlement du chef » qui s’applique dans tous les cas : « On entre dans le bureau du chef avec des idées personnelles, on en ressort avec les idées du chef ! »

Et après seulement, on entre dans l’Histoire et on passe à autre chose.

Je sais pour l’avoir fait combien de fois…

Donc l’Europe en vue ?

Et tiens donc…

Si les résultats sont comme pour les présidentielles (ou les législatives), une victoire avec un quart de électeurs et seulement la moitié qui se déplacent, ce sera bien la fin de la démocratie et une « victoire aux points » de la « démocrature ».

2019, les européennes ; 2020, les municipales ; 2021 les territoriales et régionales ; 2022, les présidentielles et législatives : Ce sont ces dernières qui sont en vue pour boucler la boucle…

Je n’y serai plus, mais je vous souhaite bien du plaisir.