Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 1 mars 2018

Le 55ème Salon de l’Agriculture va fermer ses portes.

Une première musclée pour « Jupiter ».


Personnellement, je ne sais pas : Je n’y suis pas allé. Et la dernière fois, c’était il y a longtemps, avec « ma nichée ». Et la cohue garantie sur la ligne 12 du métropolitain…
Encore, quand il s’agissait d’aller voir des bateaux après que le salon nautique ait déménagé du CNIT (j’aimais bien aller au CNIT : Il y avait des boutiques high-tech avant l’heure sous le parvis et on pouvait croiser des marins de légende, notamment Tabarly, le « cousin-Antoine », Bombard et quelques autres), je veux bien, mais exposer « ma nichée » aux allergènes des bestiaux (paille et crottin), qu’elle en revenait avec des naseaux gros comme des pastèques, je n’ai jamais compris l’attrait qu’elle pouvait y trouver.
Pour moâ, le seul intérêt des salons, c’est de piquer le bottin des exposants, histoire de compléter ma base de données des entreprises à prospecter.
Le monde agricole, j’ai fait : Que des mourants qui s’ignorent.
Déprimant.


Pensez donc, cette année, on compte plus de 1.000 exposants, 4.050 animaux de plus de 360 races différentes, et sont attendus plus de 630.000 visiteurs payants venus pour admirer les bestiaux ou déguster les produits du terroir.
Un chiffre important, car il est bien plus élevé que le nombre d'exploitations agricoles en « Gauloisie-des-terroirs »… qu’on compte pour 452.000 exploitations : C’est donc moins que le nombre de visiteurs attendus au Salon !
Pendant neuf jours, la Porte de Versailles se transforme, comme chaque année, en la plus grande ferme du pays : Le succès populaire du Salon de l'Agriculture ne se dément pas en milieu urbain.
On donc recensait 452.000 exploitations, mais en 2013 quand il y en avait plus d’un million en 1988 !
Une dégringolade qui touche autant les petites exploitations que les moyennes et grandes. Si en 2015, 885.000 personnes travaillaient de manière régulière dans les exploitations agricoles, ce chiffre est aussi en baisse par rapport à celui de 2010 (966.000).
Y aura-t-il un jour plus de visiteurs au Salon que d’agriculteurs ?
On y est presque…


Les agriculteurs comptent pour moins de 2 % de la population active au pays mais ils sont particulièrement bien représentés et investis dans les collectivités locales. Selon les chiffres issus des élections de 2014, les agriculteurs représentent 13,7 % des maires « gauloisiens » et 10,2 % des conseillers municipaux.
Depuis les élections de 2015, on dénombre 4,4 % des conseillers départementaux et 3,9 % des conseillers régionaux et territoriaux issus du monde agricole.
Une surreprésentation qui veille à la fois à l’établissement des « forfaits agricoles » (en matière fiscale) et au taux des impôts-locaux sur les terrains-nus…
Mais tout autant sur les effets des « catastrophes-naturelles », la protection des appellations d’origine, l’activité des SAFER et des « plan d’urbanisation », etc.…


Avec 70,3 milliards d’euros en 2016, la « Gauloisie-agricole » enregistrait la plus forte production agricole en Europe, devant la « Ritalie », la « Teutonnie » et « l’Hispanie », selon Eurostat.
La « Gauloisie-agricole » représentait alors 17 % de l’ensemble de l’Union européenne. Et si l’on regarde les quantités produites, « l’Hexagonie » s’illustre aussi dans un grand nombre de catégories agricoles et agroalimentaires : Elle est le 1er producteur européen de viande bovine, de sucre de betterave, de céréales mais aussi de surimi, selon le ministère de l’Agriculture. Elle se classe au 2ème rang européen pour la production de lait, de beurre et de fromages et au 3ème pour les fruits et les légumes, les volailles et les produits chocolatés fabriqués.
Pour compléter ce palmarès, le pays est aussi le 1er producteur mondial de lin fibre et le 2ème producteur mondial de vins…
La bière, je ne sais pas, mais le « Champagne », c’est sûr, il est leader (contesté dans les « mousseux ») mondial…


Mais aussi troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, le pays est passé en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : Un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, peut-être devrait-on privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs gauloisiens de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome.


Et puis, il y a les fiertés locales : « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? » avait même déclaré le général de Gaulle en son temps. Le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière répertorie, lui, quelque 1.200 variétés de fromages en 2015.
En revanche, seuls 45 fromages ont obtenu le précieux sésame d’une AOP. Ces appellations d’origine protégée garantissent le respect d’un savoir-faire de la zone d’appellation.
Vous ne le savez peut-être pas, mais Louis XV a fondé en 1761 une Académie d’Agriculture qui s’appelait à l’époque la « Société d’Agriculture de la Généralité de Paris » et comptait parmi ses membres de grands noms comme Buffon ou Lavoisier. Depuis deux siècles et demi, cette Académie d’Agriculture de « Gauloisie » a « pour mission de contribuer, dans les domaines scientifique, technique, économique, juridique, social et culturel à l’évolution de l’agriculture et du monde rural » et tient toujours une séance hebdomadaire. Une institution bien peu connue qui contribue elle aussi à l’évolution du monde agricole par ses travaux.
Bref, un incontournable pour n’importe quel « homme politique » que d’aller « tâter le kul-des-vaches », féliciter tel ou tel sur la qualité des poils lustrés, d’avaler quantité d’échantillons de production locale.
« Le Chi » était champion à ce jeu-là, ingurgitant « petite-mousse » et calandos sans discontinuer tout en distribuant poignées de main et sourires tous azimuts.
On se souvient du « Kaas-toi-pôv’-kon » de « Bling-Bling » et on attendait « Jupiter » qui s’est permis d’y passer toute une journée non sans avoir reçu en amont un bataillon de « d’jeun-agri-ckul » en son palais…
Au moins, on sait depuis qu’il aime bien picoler (ma cave) et que la loi « É-Vin » ne sera pas alourdie…


Mais il n’y a pas eu que ça : Le loup, le glyphosate, le Mercosur, la PAC, il aura répondu à une foule d’interpellations, parfois agitées où il a été accueilli par des sifflets, mais aussi des applaudissements, illustration des tensions actuelles au sein d’un monde paysan en pleine réorganisation qui ne veut pas mourir tout de suite. Après avoir été à plusieurs reprises sifflé par des membres du syndicat des Jeunes agriculteurs le long de son parcours entre les stands du salon, le chef de l’État a bifurqué pour aller parler « droit dans les yeux » à ses contempteurs, des céréaliers qui protestaient contre la fin du glyphosate et contre le projet d’accord de libre-échange UE-Mercosur.
Depuis, on sait que « Hue-l’eau » envisage des exceptions…
Décidément, celui-là, il y tient à son portefeuille ministériel : L’organe crée bien la fonction pour ceux qui en doutaient.


« J’ai vu des gens qui étaient à 500 mètres pour me siffler. Ils étaient très minoritaires. J’ai cassé les parcours et les codes pour aller au-devant d’eux, et ils se sont arrêtés de siffler. On s’est expliqué, je crois qu’ils ont compris », aura déclaré le fat à la presse.
Tiens donc voilà « Jupiter » qui met en transe son service de sécurité perso pour fendre la foule et aller tancer les siffleurs, « dix zigues » selon lui : « Je vous engueule parce que j’aime pas qu’on me siffle derrière ; mais après je viens vous voir et on s’explique ». Avant de leur assurer calmement que « personne ne serait laissé sans solution ».
Les sifflets au kul, il n’aime pas…
Dans la tronche, on ne sait pas.
Il a aussi répondu à des éleveurs qui l’interpellaient sur le plan qui a mécontenté aussi bien les agriculteurs que les défenseurs de l’environnement (encore une ânerie de « Hue-l’eau ») : « Si vous voulez me faire dire qu’on supprimera les loups, je ne le dirai pas. Si vous voulez l’engagement qu’on renforcera les moyens de protection ou qu’on sortira les loups de ces bassins je m’y engage ».
Face à un agriculteur, déguisé en vache, qui se plaint de « la grande distribution » qui « se moque » des paysans, Jupiter réplique : « Regardez-moi bien dans les yeux, il y aura des contrôles et des résultats concrets ».
« Vous verrez des sanctions fortes sur ce sujet des négociations commerciales », promet-il.


Puis il embraye directement sur l’Europe : « Pour la prochaine Politique agricole commune (PAC), je veux un mécanisme de garantie de prix minimum pour les éleveurs européens. Si on ne fait pas attention, on ne pourra plus choisir, ce sera le marché du prix qui aura décidé pour nous », déclare-t-il.
C’est fait pourquoi « un marché » quand le « baromètre » (les prix) est cassé ?
Les agriculteurs s’inquiètent en effet beaucoup de l’avenir de la PAC, dont ils sont l’un des principaux bénéficiaires, après le départ du Royaume-Uni.
La présidente de la FNSEA a finalement salué la « prise de position très ferme » de « Jupiter » devant les autres chefs d’État européens sur le budget de la PAC : « Il a vraiment dit et affirmé que pour les priorités nouvelles, il fallait des ressources nouvelles. Il a aussi dit qu’il y avait accord du président de la Commission européenne « Buncker » sur cette approche-là ».
Je demande à voir la suite…


Après avoir déjeuné avec dix-huit éleveurs de différentes régions, le président a repris ses déambulations dans le salon. Sur son chemin, les interpellations n’auraient pas concerné que l’agriculture. Après avoir rappelé à un cheminot, inquiet de la réforme de la SNCF à venir, que les agriculteurs n’avaient pas, eux, de statut, il a assuré à l’association des victimes de Lactalis qu’il y aurait des « sanctions financières » si la justice confirmait que des distributeurs avaient continué à vendre du lait infantile contaminé après les rappels officiels.
Plus tôt, une quinzaine de militants vegan avaient aussi brièvement manifesté, avant d’être expulsés manu militari. Il avait aussi laissé entrevoir le lancement d’un système de « préretraites agricoles avec une sortie progressive de l’activité », afin de permettre à un jeune de prendre la suite de ses parents. « Ce que je crains le plus (…) c’est ceux qui n’ont même plus l’énergie de protester », aurait dit « Jupter » à la presse qui l’interrogeait sur l’ambiance du salon.
Pas si kon que ça, finalement…


Sauf que ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant le poids des contrôle en tout genre qui grève l’activité agricole (c’est pour votre bien de consommateur qui en demande toujours plus), ni que le « cousin Dumé » ait été subventionné pour arracher sa vigne en Balagne, c’est plutôt cette caricature type « Riz-Ganienne ».
Un rapport public du Sénat dénombre jusqu’à dix acteurs différents pouvant exercer leurs contrôles : L’agence de services et de paiements (ASP), FranceAgriMer, l’office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la direction départementale des territoires (DDT), la direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP), la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) et la mutualité sociale agricole (MSA).
Il faudrait ajouter à cela les déclarations aux douanes, les contrôles fiscaux et ceux de certaines interprofessions. Ce rapport reconnaît le poids des contraintes associées aux normes publiques : « La réglementation est perçue comme changeant sans arrêt, ce qui, sans être une caractéristique générale, n’est pas faux dans certains domaines. L’agriculteur, même normalement informé, redoute, malgré toute l’attention qu’il peut porter au sujet, d’être pris en défaut, car il craint que sa connaissance du sujet en contrôle ne soit pas bien à jour ».
D’après le rapport du Sénat, certains agriculteurs renoncent à assurer l’entretien des cours d’eau qu’ils réalisaient pourtant depuis des générations tant les formalités administratives sont devenues complexes.
Un sondage estime que les agriculteurs passent en moyenne près de 9 heures par semaine à traiter leurs démarches administratives pour 57 heures de travail hebdomadaires.


Souvenez-vous de ce qu’en disait l’ancien président des USA : « Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, réglementez-le. Si ça s’arrête de bouger, subventionnez-le. ».
Description Ô combien pertinente de la gestion de l’économie par les administrations publiques.
C’est la situation de l’agriculture gauloisienne. Un secteur qui vit une crise structurelle depuis plusieurs années.
L’agriculture est particulièrement administrée, réglementée, protégée, contrôlée et subventionnée par l’État et de multiples organismes publics et parapublics. Il est communément admis que ce dirigisme est nécessaire pour protéger notre « modèle gauloisien » que le monde entier nous envie. Pourtant, force est de constater que la perte de compétitivité de vos producteurs par rapport aux concurrents étrangers s’aggrave continuellement depuis les années 1990.
Il me faudra probablement y revenir… car les solutions existent, mais pour l’heure, tout le monde leur tournent le dos !
C’est vous dire si je persiste à ne pas être très optimiste…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire