Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 22 mars 2018

De nouvelles utopies se pointent…

Beaucoup sont mortes, d’autres naissent.

Que j’en reste sidéré. Le nouveau trésor urbain ? Les bobos, hipsters (désignant un individu n’ayant pas adopté certaines habitudes consuméristes et socio-culturelles dominantes et se démarquant par un style vestimentaire, une attitude anticonformiste et, le plus souvent, un attrait pour la musique dansante, portant la barbe/moustache pour les hommes, l’abondance de tatouages, etc.) et autres « classes créatives » d’après le président du « Club du Grand Paris » qui, dans la revue des anciens de l’ENÂ, s’inspire des travaux d’Américains qui rêvent (pas en marche !) de la ville de demain.

Soyons clairs, moâ, je me ferai « tout-petit » de honte. Pas eux !
Pourtant, les débats pour désigner le prochain secrétaire général du « P.Soce-Gauloisien » l’ont démontré (et on y reviendra peut-être, tellement ça n’a aucun intérêt…). La « gôche », les « gôches-gauloisiennes » sont mortes…
Jusque-là elles représentaient un courant de pensée cherchant à influer sur le destin des hommes. On était communiste parce que l’idéologie marxiste faisait émerger un espoir de société sans classes. Il aura fallu attendre la chute de l’URSS en 1989 pour que s’ouvrent les yeux de tous les croyants.
Les « soces » pensaient, eux, que la justice résulterait de l’accroissement de la sphère étatique, en particulier dans le domaine économique. Le cynisme de « Mythe-errant » (maître du Verbe et dernier nationalisteur) a conduit à une lente déconvenue de plusieurs décennies qui aboutit au quinquennat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » : La rupture entre sociaux-libéraux (« Menuet-Valse » et « Jupiter ») et soces « canal-historique » (« Titine-Eau-Brie », « Deux-Noix-Âme-Mont », « Riton-Manu-élit », etc.) signe la fin de l’idéologie socialiste, qui était déjà en état de coma profond et avancé.

La cause véritablement profonde est très simple (et largement anticipée par plus que votre serviteur) : Le socialisme a été réalisé dans pratique, lui et son cortège d’échec. Entreprises nationalisées, participation de l’État dans de nombreuses sociétés, assurance-maladie, assurance-chômage, retraite par répartition, éducation nationale gratuite ou peu coûteuse, en un siècle, ils ont construit sans le dire une société « soce » sans mettre fin aux difficultés du peuple.
À la fois un bien (pour les « avancées sociales ») et une catastrophe pour le dogmatisme…
Dès lors, et dans les deux faces de la même pièce de monnaie, il est bien normal que le parti s’efface lentement, mission (presque) accomplie.
Une des grandes différences d’avec mes « potes-cocos-staliniens » qui eux, ont historiquement échoué.
La « gôche-Gauloisienne » (et plus généralement mondiale) s’atomise en une nuée de formations : Parti soce, Génération.s (« 2-Noix-Âme-Mont »), Europe Écologie Les Verts, « La transe Insoumise » (« Mes-Luches »), le PCF, en y ajoutant une pléiade de petits partis d’extrême-gôche et de micro-partis.
C’est vrai, et jusqu’à la caricature, en Ritalie et encore ailleurs.

L’histoire du « P.Soce » et du PC s’achève. LFI, le mouvement le plus bruyant médiatiquement, multiplie les promesses sur le papier et sur les ondes : Protectionnisme, hostilité à la construction européenne, fiscalité confiscatoire, embauche de fonctionnaires, réglementation tous azimuts, voilà les grandes options proposées. Elles correspondent aux préoccupations de beaucoup de citoyens qui, face à la globalisation planétaire, se sentent démunis et demandent protection à l’État.
La méthode est éprouvée depuis l’Antiquité romaine, avec les tribuns de la plèbe : Répondre à l’inquiétude résultant des évolutions historiques par la démagogie. Évidemment de telles orientations dégraderaient rapidement la situation de ceux que l’on prétend protéger : C’est profondément incohérent.
Mais c’est le propre de toutes les démagogies (on l’a encore vu en Ritalie à l’occasion des dernières élections et même à l’occasion du Brexit durant la campagne et encore ailleurs…).

C’est là qu’à mon sens il convient de tourner le regard vers le « Club du Grand Paris-sur-la-plage », une association de hauts fonctionnaires qui se donne pour objectif de promouvoir la métropole du Grand Paris-sur-Seine en y consacrant même un Institut des Hautes Études des Métropoles, doté d’un conseil scientifique de 30 membres (rien de moins…) dont l’originalité est de ne compter absolument aucun scientifique pour laisser la place à un aréopage de préfets hors cadres, d’Inspecteurs de l’Éducation nationale et autres corps d’élites dont la contribution à la science (sociale et urbanistique) n’est plus à établir.
Bref, que des « sachants-hors-sol » qui n’ont jamais rien produit de leurs mains que des textes absconds, parfois inapplicables ayant valeur de « loi-positive » d’application… obligatoire !
La forme moderne des dictatures-idéologiques…

Une ânerie le « Das Groβ-Paris » : Un truc qui va faire flamber vos impôts pendant une bonne génération pour mieux vous pourrir la vie et qui, avant même sa justification olympique, a déjà du plomb dans l’aile.
Quand un technocrate veut investir dans les regroupements de grandes écoles, les quartiers d’affaires, les clusters, la culture, le transport aérien et le tourisme d’affaires, c’est certes flatteur pour lui, même s’il n’est pas question d’affecter à cette métropole une compétence en matière de logement qui se chargerait d’une péréquation entre Ouest riche et Est pauvre… ou tout simplement de loger, nourrir, soigner, éduquer, former les « urbains » à venir…
Non, cela ne servira pas à attirer «les milieux daffaires internationaux, les CEO des quartiers généraux, les stars polyglottes de la culture, les pionniers de la R&D, les tycoons de la presse et de l’information, les hauts fonctionnaires internationaux et les fonds de pension» qui nont que faire des inégalités est-ouest, mais auront surtout et au contraire besoin de la prolifération dimmigrés low-cost, une main-d’œuvre docile, « taillable & corvéable » à merci.
Hein du moment que c’est avec l’argent des autres, pas de limite…

L’avenir d’une capitale « européenne », pour ces personnages-là, c’est d’être capable d’attirer d’abord le capital humain et ensuite les entreprises, en partant de la supposition que les entreprises viennent s’installer là où est le talent, elles doivent suivre. Ce qui n’est pas faux, même si c’est plutôt le contraire comme le démontre tous les jours la « Silicon Valley».
Enfin… passons.
D’où l’idée (surtout non débattue) : Les villes doivent attirer les «classes créatives» pour attirer les entreprises et revitaliser le centre-ville. Or, ces « classes créatives » représentent au mieux 30 % d’une population urbaine et 70 % du pouvoir d’achat, recouvrent les métiers de la haute technologie, du divertissement, du journalisme, de la finance, ou de l’artisanat d’art.

Sauf que, dans la réalité, les «classes créatives» sont fort peu mobiles. Plus de la moitié des enquêtés vivent dans la ville où ils sont nés et ont fait leurs études. Pourquoi les talents choisissent-ils de sinstaller dans une ville ?
«La raison principale de leur arrivée est lemploi (51,2 %) et dune façon générale les hard factors (69,9 %). Les soft factors ne représentent que 10,3 %, à peine plus que dans la population densemble». Les facteurs « soft » réellement efficaces qui ressortent des enquêtes sont liés au cadre naturel et à l’ambiance de la ville, qui sont peu susceptibles d’être affectés par des politiques publiques.
Or, la culture d’une ville lui vient bien plus de son histoire et de sa tradition que d’un « bricolage » qui créerait un « capital culturel » alors qu’on nous prétend qu’il suffirait d’importer des «classes créatives» selon la recette des «trois T» (talents, technologie, tolérance), pour accélérer le développement de la ville de demain.

Personnellement, je trouve ces approximations assez magnifiques de trisomie : Le talent est pour le moins un trait des plus « conservateur » qui soit et aucun ne se précipite pour habiter le quartier « en vue » sauf s’il y est attiré par les hauts salaires des firmes du numérique qui lui permettront de payer ses loyers mirobolants. L’histoire économique nous apprend que le talent est un processus endogène qui procède du développement et qui ensuite, dans une relation circulaire et cumulative, attire de nouveaux talents. Pas l’inverse.
La focalisation sur le deuxième « T », la technologie, quant à elle suppose que seules les firmes high-techs sont la base d’une dynamique territoriale, alors que, erreur, il y a un dynamisme ignoré des villes qui héritent d’un passé technologique obsolète et qui se montrent capables d’innover et de se reconvertir à partir de leur capital social et de leur histoire.
Enfin le troisième « T », la tolérance, s’inscrit dans la vénération contemporaine pour le relativisme. Les chercheurs étatsuniens en pointe sur le sujet on même inventé un « gay index » qui corrèle taux d’homosexuels et créativité. S’y ajoute un « indice bohémien » (« hipsters », « bobos ») pour corréler comportements de marginal chic et créativité.
Une ville qui n’a pas de communauté gay ni de bars rock ouverts jusqu’à trois heures du matin, n’aurait aucun avenir industriel…
Ou l’art de confondre, une fois de plus « corrélation & causalité », le propre des « sachants-autistes » : Que l’industrialisation ait produit une évolution des mœurs est une évidence, mais en faire une causalité relève du … sophisme, au minimum est plus vraisemblablement de l’aberrante-ignorance-dogmatique.
Ce n’est pas parce que tu es « homo » ou « bobo » que tu as du talent : Ce serait même plutôt l’inverse. Tu as du talent (et de la réussite), alors tu as les moyens de transgresser (dans ton ghetto) les normes à en devenir (éventuellement) « homo » et/ou « bobo ».
Soyons logiques pour une fois.

Pourtant, l’idée que la diversité est corrélée à la créativité semble de prime abord séduisante. Mais il s’agit d’une fausse diversité et une fausse créativité puisqu’elle repose sur des standards sociaux qui sont, au-delà des apparences, très rigides : Les mêmes « profils » appellent les mêmes profils (une peu comme l’instinct de conservation qui pousse les sardines à s’agglutiner dans des boîtes), ce qui est d’ailleurs contenu dans l’idée de «classe créative» qui sort grosso modo des mêmes écoles et des mêmes types de cursus académiques et qui vénère les mêmes standards culturels.

Notez que de plus, l’échec de ces théories est patent au moins aux États-Unis pour se traduire par la création de ghettos de riches (comme à Seattle ou Monaco) et une explosion du prix des logements, évinçant (beaucoup) des « classes-laborieuses » (repoussées en « grande-banlieue » mais au Pass-Navigo abordable, l’obligeant à se tamponner des transports en commun affligeant pour un temps de parcours équivalent à un Paris-Reims) et « peu ou prou » les classes moyennes qui désertent pour des villes-à-la-campagne en ultra-périphérie.
Bref, des théories qui ne font que renforcer les inégalités sociales, la ségrégation entre riches et moins riches au nom de la diversité, et contribuer au développement de la gentrification des villes.

Notez que tant que ça reste dans les livres et du domaine de la théorie, on n’en aurait rien à battre (pas même le coquillard ou les roubignoles), mais le problème c’est qu’à défaut de « théorie politique » d’ensemble (et de remplacement) telle que le « soce-triomphal », on persiste à reconvertir les jachères d’anciennes usines en bureaux modernes avec pistes cyclables et jardins bios. Toutes les minorités ont leur programme de lutte contre la discrimination et à ce jeu-là, c’est Seattle qui a gagné en 2012 le titre de «meilleure ville pour les hipsters», selon lindice hipster qui mesure le nombre de tatoueurs, de vendeurs de vélos, de cafés indépendants ouverts la nuit, de brasseries artisanales, de friperies et de magasins de disques (vinyles).
(Les gars ne sont probablement jamais allés jusqu’à Reykjavik : Ils auraient été surpris…)
Un modèle qu’on importe jusque dans la « ville-lumière » avec ses voies piétonnes jusque sur les berges inondables, ces pistes cyclables à contre-sens de la circulation, ses quartiers « chauds », ses ghettos ouverts jusqu’à l’aube et même demain son « casino de perdition » intra-muros

Vous pourriez le constater comme je le fais moi-même en venant visiter ma « Môman-à-moâ-même » : Les anciens quartiers ouvriers se sont transformés depuis longtemps en immeubles sophistiqués hors de prix offrant parfois des coopératives d’élevage de poulets bios et des spas pour chats et chiens, des « cantines écoresponsables » des services de conciergerie sophistiqués et j’en passe et les derniers lieux investis de la sorte se retrouvent le long de la « petite-ceinture » ferrée d’antan. La « ville créative » croule sous les bons sentiments, les politiques d’apparence progressistes de «lutte contre (toutes) les discriminations», mais «les incantations à la diversité ethnique et sexuelle se traduisent indirectement par un recul de la diversité sociale (…) Le progressisme qui promeut la diversité, mais favorise un entre soi de créatifs… qui prônent un développement vert (…) ressemble à une incongruité».
Que sont devenus les 70 % qui ne sont pas «créatifs» ?

Des «inutiles» selon l’économiste Pierre-Noël Giraud. Des chômeurs perpétuels vivants de petits boulots et dassistanat, des exclus du système qui ne songent même plus à y rentrer, des immigrés low-cost pour promener les chiens et livrer des pizzas !
La pire des inégalités, celles de ceux qui n’ont plus d’avenir à construire, qui n’ont plus à lutter, qui n’ont plus d’horizon. «La misère d’être exploité par les capitalistes nest rien comparée à la misère de ne pas être exploité du tout», écrivait déjà en 1962 l’économiste Joan Robinson.
Et à voir le nombre de « pédaleurs » qui livrent des repas jusqu’à tard aux « bobos-parigots », je ne constate que des utopies qui détruisent la dignité-humaine, le respect d’autrui.
La vieille classe ouvrière de la « old school » luttait pour un avenir meilleur, sorganisait pour améliorer sa condition, avait créé les sociétés de secours mutuel, les bourses du travail, les syndicats, des mouvements de jeunesse, de tourisme populaire, croyait en des lendemains qui chanteraient dans un présent que l’on organisait dans la solidarité.
La ville des « classes créatives » y préfère ces armées de précaires, ces «inutiles» inorganisés.

Voilà donc leur projet : Faire du Grand Paris-sur-Seine une métropole avec ses 70 % d’inutiles qui remplaceront le vieux peuple ringard avec ses droits sociaux. Il ne va qu’étendre à la région la politique des mairies de gôche à Paris-sur-la-plage. Résultat, «Paris est le stade suprême du nouveau capitalisme. Un capitalisme cool qui offre tous les avantages de l’économie de marché sans les inconvénients de la «lutte des classes». Mais tout cela sous laspect cool des «classes créatives ». »
C’est l’axe de la réélection de « Sœur-Âne »…
À force de détruire le tissu économique de la ville, d’étouffer la circulation par des mesures contre-productives, de tuer la vie des « inutiles » au profit d’une minorité de « créatifs » (et autres « start-uppers »), elle va y perdre son mandat qui aura été celui de la destruction de l’âme éternelle de la Ville-lumière, à coup de démagogie-récurrente et d’une « communication-hystérique » et cynique.

Dommage, moâ, j’aimais bien son parfum (et quand elle se jetait sur mon double-quintal comme la petite-vérole sur le bas-clergé) : Entourés d’ayatollahs-dogmatiques et de « sachants-aux-ordres », véhiculant des idéologies utopiques en reclassement des celles qui sont mortes, elle se sera euthanasiée elle-même.
Je serai bien surpris qu’avec son bilan assez lamentable, elle puisse être réélue.
Mais la « bataille politique » ne fait que commencer. Naturellement, nous allons y revenir sous peu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire