Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 31 janvier 2018

Complétement délirant

Les émeutes « Nutella » !


Vous savez quoi ? Ils sont tous dingues. Heureusement « Jupiter » et son gouvernement veillent… Et vous lui direz « MERCI » avant d’en crever.
Les fans de « pâte-à-tartiner », bourrée de sucre (ce poison), qui colle aux ratiches et détruit la couche d’ozone et la biodiversité à coup d’huile de palme, que même « ma nichée » en était addictive sont dingues.
J’avoue ne pas comprendre : Globalement, je n’aime pas du tout les productions de Ferrero l’industriel italien pour avoir toutes le même goût, emballées ou non, avec une exception (notable) pour les « Mon Chéri », uniquement parce qu’il y a un peu d’alcool-frelaté encapsulé dedans !
Mais je m’en passe très bien pour aller directement à la bouteille…


Jeudi dernier « Inter » faisait une maxi-promotion dessus. Mais pour pouvoir en profiter, de nombreux consommateurs en sont venus aux mains, dans plusieurs magasins de l’enseigne. Certes, la promotion était attractive, puisque le pot de 950 grammes était proposé au prix de 1,41 euro, soit une réduction de 70 % sur le prix public habituel…
Et tout a très vite dégénéré.
Des clients n’ont pas hésité à en venir aux mains pour s’arracher les pots de Nutella. Voyant les échanges devenir de plus en plus violents, la direction de certains magasins a même dû faire appel à la police pour calmer la situation. À Ostricourt, dans le Nord, la gendarmerie est intervenue après des coups échangés entre clients. Les forces de l'ordre sont également intervenues dans l’Oise ou dans le sud de la « Gauloisie-débile ».


« Ça se battait. On a vendu ce qu’on vend en trois mois. Sur les tapis des caisses, il n’y avait que du Nutella », témoigne une salariée. En effet, dans certains magasins, plus de 300 pots ont été vendus en moins de 10 minutes.
« Ils se sont acharnés comme des animaux. Une femme s’est fait tirer les cheveux, une dame âgée a pris un carton sur la tête, une autre avait la main en sang. C'était horrible ». De son côté, le groupe Intermarché a estimé qu’elle n’avait aucun commentaire à faire « au sujet du monde engendré par la promotion sur le Nutella ».
Bé oui, c’est kon : D’une part l’industriel s’engage à casser ses prix en un « one-shot » et va se priver de vente pendant un trimestre.
Pas sûr qu’ils y reviennent…
De l’autre, le distributeur s’attend à vendre aussi autre-chose que cette espèce d’étron mou en pot de verre, même si « la promo » (et la pub tout autour) sert d’abord à faire venir le chaland qui ne viendrait pas nécessairement dans le magasin à ce moment-là.
Lui aussi casse ses marges, écrase le coût de sa logistique, pour espérer « compenser » sur le volume des ventes d’autre chose.
Échec et mat !


Le groupe avait lancé sa promotion par la voie de la presse. Mais c'est sur les réseaux sociaux que le message a connu un véritable retentissement. Un « twist » posté lundi par une jeune-fille annonçant la promotion a été partagé plus de 16.000 fois. « C’était pour rigoler, je pensais que ça passerait inaperçu, mais 16.000 personnes l’ont retwisté », explique « Mira »« Aujourd’hui, je me suis pointée avant l’ouverture, les personnes arrivaient doucement, mais vers les dernières minutes, ils sont tous arrivés en meute, le magasin a ouvert et tout le monde a couru. »
Je ne te raconte même pas la circulation automobile induite…
Force est de constater que les émeutes promotionnelles sont devenues en moins de 5 ans une réalité dans les rayons de nos supermarchés, importées directement des USA.
J’en reste, comme beaucoup, sans voix et ébahi.


La dernière fois où on avait vu le phénomène – qui aura été un vrai bide – c’était la « nuit American-Express ». Les titulaires avait le droit de profiter d’une soirée promotionnelle (dans les années 80), une nocturne donc, sur tout le magasin des « Galeries-Farfouilles » parigot avec promesse de remises « jamais-vues » qui leur étaient réservées.
Personne n’a pu accéder ce soir-là, tellement ça déboulait de partout, tous bloqués dans des embouteillages monstres autour des grands-boulevards et de l’Opéra.
Et tout le personnel mobilisé en heures-sup au « tarif-nuit » pour des clopinettes.
Ils ne l’ont jamais refait.


Idem, souvenez-vous, du premier magasin-d’usine du côté de Roissy. Des émeutes jusque sur les bas-côtés de l’autoroute A1, A3 et le futur A104 en construction, voitures abandonnées sur les BAU (Bande d’Arrêt d’Urgence), des familles entières pataugeant dans les champs détrempés après s’être tartiné une matinée d’embouteillage pour approcher, approcher seulement…
L’usine center de « Paris-nord » fonctionne encore à peu-près correctement, mais à Troyes où ils ont cru malin d’en faire toute une économie-locale et ils en étaient à faire la promotion de « voyages organisés » en car pour faire venir le chaland. Et puis ils ont arrêté tellement c’était peu commode de ramener un matelas dans un autocar…
Les kons !


Qu’est-ce qui fait courir ainsi « les masses » prêtes à s’entretuer pour une promotion ? Et ne venez pas accuser pas le pourcentage de réduction : Personne ne pousse les gens à s’entre-déchirer pour 3,30 euros de réduction. Ou alors…
Pas plus qu’Inter, ni la misère (qui n’existe pas) ou le chômage (qui va mourir), ce serait une insulte à l’égard des « vrais » pôvres, car un « vrai-misérable » n’ira même pas dans un magasin, même « discount ».
Vous imaginez les migrants qui campent sous vos ponts inondés par les crues se jeter sur une promo Intermarché pour du Nutella ?
Non mais, sérieusement, hein quoi ? Allo ?
Les seuls à blâmer sont tous ces imbéciles qui se laissent emporter par le désir de possession, par l’avidité, par le « prix ».
Comme pour les « soldes » : Le Nutella, pas plus que le soutif en dentelle-string qui se cache sous des vêtements et ne cacheraient que le strict minimum, n’est d’un besoin vital.
Du superflu et encore : Il y a meilleur en bouche pour une petite-gâterie.
Que l’on vive à Roubaix ou dans le « triangle d’or » de « Paris-sur-la-Seine » ou sur « NPA » (Neuilly-Auteuil-Passy), rien ne justifie que l’on se jette sur un bocal, parce que « il est moins cher ».


Être pôvre n’est en aucun cas une excuse pour s’exonérer de la nécessaire et indispensable maîtrise de ses pulsions de fièvre-acheteuse. C’est la différence entre l’homme et l’animal, pas de celle entre le « riche » et le « pôvre ».
Si l’on renonce à la maîtrise de ses pulsions, alors nous justifierons, tôt ou tard, les viols, les vols, les pillages, les meurtres et les massacres… Finalement, c’est ce que nous sommes insidieusement en train d’accepter chaque jour un peu plus.
Sans maîtrise, il n’y a pas de cohabitation en société, plus de « vivre-ensemble » : Que des bêtes-fauves, pas plus éduquées que les prédateurs les plus dangereux, prêtes à en découdre pour un pot de pâte-à-tartiner, question de vie ou de mort.
Pas mieux que les terroristes du Califat qui eux ont au moins la certitude que le Coran a été dicté par Allah à son Prophète.
Alors que Ferrero… bon !


Je sais, l’éducation, la politesse, ça fait ringard, c’est forcément de droâte, c’est affreusement fasciste… sauf qu’une société sans un minimum de courtoisie, sans politesse, sans règles de bienséance, ce n’est même plus la chienlit, c’est le bordel-total, effrayant, broyant tout sur son passage : La preuve !
Et dans la konnerie, vous aurez remarqué qu’il n’y a plus de « signes-distinctifs » : Autant d’homme que de femme sur les images rapportées jusque sur la télé-Helvète, autant de femmes voilées que de femmes cheveux au vent, autant de black, beur que de visage-pâle, autant de « d’jeun » que de vieux-kons : Tous égaux dans la konnerie,  dans un monde de parité quasi-parfaite.
Quel beau programme : Y’en a même qui auront célébré la « Gauloisie » « black-blanc-beurre de cacahuète et huile de palme » à cette occasion !
Spendid!


Heureusement, comme je vous le disais d’entrée, « Jupiter » et les « En-Marche-même-pas-en-rêve » veillent (comme de mon temps, la GUD : Groupe Union Défense… sur les valeurs de l’Occident « bien-comprises ») et vont faire des contrôles : Si !
Eh bien ce genre de scène délirante devrait disparaître : En effet, dans la continuité des États généraux de l’alimentation (EGA), le gouvernement souhaite interdire les promotions monstres sur les produits alimentaires à travers un projet de loi (un de plus) à présenter ce jour en Conseil.
Un grand classique en « Gauloisie-appliquée » : Un problème ? Une taxe de plus ! Un souci ? Une loi liberticide de plus !
Les différents acteurs de la filière agroalimentaire, producteurs et distributeurs en tête, ont signé en novembre une charte de bonne conduite, censée permettre une meilleure répartition de la valeur entre les acteurs de la chaîne. Bien, même si dans la réalités des négociations de début d’année, ce n’est pas encore ça.
Parmi les points clés de la loi prochaine, la limitation des promotions qui doit rééquilibrer le rapport de force entre les grandes surfaces et les agriculteurs. Bien.
Mais punaise, les kons : Et comment l’industriel va-t-il écouler ses nanars à date de péremption « obligées » alors qu’il lui faut de la place pour la « vague-suivante » ?


« L’article 1er habilite le gouvernement à prendre par ordonnance deux mesures à titre expérimental, pour une durée de deux ans : le relèvement de 10 % du seuil de revente à perte des denrées alimentaires revendues en l’état au consommateur, ainsi qu’un encadrement en valeur et en volume des promotions pratiquées sur les denrées alimentaires ».
Hein, pardon ? Tu achètes 100 et tu revends 109, c’est de la « vente-à-perte », avec son cortège d’amendes et de pénalités ?
Quand je vous dis qu’il y en a qui n’ont pas appris à compter à l’ékole des Enârques…
D’autant que derrière le prix de 100, il y a des marges-arrières, tel que t’es un kon si ça ne te revient pas au moins à 90… ou moins encore.
Et avec ça on veut protéger le pouvoir d’achat du clampin ?
Déjà qu’il attend les soldes qu’ils veulent raccourcir (qui ne sont pas des « ventes-à-perte » quoiqu’en dise le ministre) pour s’habiller et « déstocker » (pour faire de la place pour la collection suivante)…


Le projet présenté ce jour promet d’imposer la limitation des promotions à 34 %, d’après « Travers », le sinistre des agri-kuls : « Nous avons l’objectif de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail et d’assurer à chaque Français l’accès à une alimentation de qualité pour un coût raisonnable. Nous allons donc limiter les promotions des produits alimentaires à hauteur de 34 % de la valeur totale ».
Quel apport pour « une alimentation de qualité à un coût raisonnable » si le gauloisien n’en veut pas ?
« Il sera toujours possible d’acheter trois produits alimentaires pour le prix de deux mais fini l’offre ‘‘un produit acheté, un produit offert’’ ! Il s’agit de lutter contre les promotions excessives qui pervertissent aux yeux du consommateur la notion du juste prix. »
Ah, c’est donc ça : Éduquer !
Éveiller au « juste-prix ».
M’enfin, t’es né « kon-natif-indécrottable » ou quoi ? Quand j’achète deux places de cinéma pour le prix d’une seule, je sais bien que je m’approche déjà « un juste-prix » : Pas assez débile pour payer deux fois, non mais !
Idem pour les balais essuie-glaces ou les pneus de mon « tas-de-boue-à-roulettes ».
Pas si débile que ça tout de même…


Cette limitation concernera l’ensemble des denrées alimentaires, des pots de Nutella aux carottes maraîchères en passant par les biscuits les steaks hachés. Le premier intérêt est pédagogique : Redonner de la valeur aux produits et réhabituer les consommateurs à payer « le juste prix ». Fini donc les rabais à 70 %, les remise immédiates de 40 % ou encore les produits 100 % remboursés en bons d’achat. Et l’enjeu serait de taille : Selon une étude du cabinet Nielsen réalisée en 2014, les familles adeptes des promotions économisent en moyenne 253 euros par an. Autant qu’un coup porté à votre pouvoir d’achat que l’exécutif estime donc nécessaire pour aider les producteurs.
Moi je dis qu’ils seront encore plus nombreux à jeter leur marchandise devant les préfectures, oui…


Car dans les faits, aujourd’hui, Leclerc, Intermarché et les autres peuvent vendre à perte écraser les marges des produits dont les consommateurs sont friands, comme le Nutella, et augmenter leurs marges sur d’autres (fruits, légumes, viandes…) pour compenser, avancent les « trisomiques-autistes » pour se justifier. Pas du tout : « Le Nutella est subventionné par la pomme Royal Gala », avait dénoncé alors Serge Papin, le patron de Système U (qui ne connaît décidément rien à son métier), lors des États généraux de l’Alimentation.
Ce serait plutôt l’inverse : Si la pomme Royal Gala est encore vendue, c’est qu’on fait venir du Nutella en magasin. Plus de « marchandise » promue (comprendre à prix écrasé, « subventionné » par l’industriel), ce n’est pas la pomme Royal Gala qui fera venir le chaland qui du coup finira à la benne !
Essayez donc de faire un magasin avec une seule référence d’huile d’olive ou de caviar : Vous m’en direz des nouvelles (si vous y survivrez) !


« Nous allons mettre fin à cette pratique et obliger désormais les distributeurs à recouvrir leurs coûts (logistique, personnel) à hauteur de 10 % minimum sur tous les produits. Cette mesure associée à la formation des prix par les producteurs et non plus les distributeurs va permettre de redonner du prix à l’agriculteur, les marges du distributeur étant lissées sur l’ensemble des produits », avance le sinistre de l’Agriculture.
On ne s’étonnera pas que les distributeurs soient plutôt rétifs.
« S’il n’y a pas de changement dans les dernières semaines de négociations, nous dirons aux consommateurs citoyens français qui fait quoi » dans ces négociations commerciales, a menacé « Jupiter ».
« MacRond » un libéral ?
Vous voulez rire : Un « étatiste » rassis, oui !


Ces meks-là ne comprennent décidément rien à rien de l’économie.
Je vais vous le dire – je l’ai déjà dit d’ailleurs – : Vous « fonctionnarisez » le commerce (marge bloquée à la baisse), vous entrez directement dans l’économie administrée (avec ses tickets de rationnement au bout : Un paradoxe de plus dans une société d’abondance !)
On l’a vu avec la « loi Langue » et le prix du livre : Les gens n’achètent plus et l’industrie du livre s’est effondrée.
Ce qui a fait le bonheur des « Amazon.com » & Cie.
Pour s’en sortir Amazon a des centaines de milliers de référence… « à la demande ». Seulement voilà, la limite est physique : Livrer 10 fois un produit (pour faire un panier-complet de victuailles) par 10 canaux différents à 10 horaires différents, sur un même lieu de livraison, et vous saturez le bidule !
Sans même parler des coûts induits : C’est aussi la faillite assurée.


Finalement, depuis le « cousin-Tiberi » (ex-sous-ministre des industries-alimentaires du temps du « Chi », sous « Gis-car-A-pas-encore-la-Barre »), l’administration des « sachants » n’aura décidément rien appris (constat désolant).
À l’époque, le saint-des-saints, le Graal, s’était de supprimer tous les intermédiaires (les commerçants) pour dégonfler les prix : L’industriel voulait déjà livrer lui-même le client final !
Avoir le contact ! Vous avez vu jusqu’où ça a pu « bien marcher »…
On y revient. Par la bande et par les prix imposés : On vous dira quoi acheter, quand acheter, à qui acheter et à quel prix acheter (quelle marge, quel « juste-prix »).
Ça existe déjà : Votre pharmacien a un prix de vente « obligé » (marge incluse : 18 à 25 %). Du coup, regroupé dans un ordre (sous autorité déléguée du préfet représentant de la potestas étatique), l’accès à la profession est bloqué et protégé, faisant des rentiers de situation en pagaille.
Et c’est la sécurité-sociale (vous) qui paye.
On vous refait déjà le même coup avec les autorisations d’ouverture de vos magasins d’alimentation, pour les mêmes « bonnes-raisons » et vous n’aurez plus qu’à leur dire, haut et bien fort, s’il-vous-plaît, un grand « MERCI » !
Admirable d’autisme…

mardi 30 janvier 2018

Davos 2018 : Ce que j’en ai retenu

Une station de ski alpin menacée par les avalanches


Pour cause de fortes chutes de neige des « dépressions » venues des tropiques… Bref, une station sans vraiment aucun intérêt, si non que c’est « joli » pour ceux qui aiment la montagne et ses paysages escarpés. Pour ma part, j’aime bien quand « ça ne monte pas » : Même Lisbonne, c’est déjà trop pour moi et mon « ex-double-quintal », alors les Alpes…
Notez que j’apprécie assez bien de descendre, même sur des planchettes et équipé de bâtons pour ne pas perdre l’équilibre (ça pourrait déclencher des avalanche si je me casse la trombine…), bien que ce soit une excellente façon de « se faire mal » tellement « ça glisse » !
Passons…


Toute la semaine dernière, c’était « forum économique international », hôtels complets sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde et embouteillages garantis aux abords, d’autant qu’il faut montrer patte-blanche en plusieurs « points de contrôle », pire qu’à « Check-point-Charlie » (je sais, j’y ai été, à Berlin). Pas vraiment génial, sauf à « survoler » les problèmes en hélicoptère.
Mais le plus important n’est pas là : Il est dans la faune qui s’y précipite quelques jours (plus de 3.000 participants, dont 1.600 « congressistes ») pour parler de leurs « petites-affaires » entre eux-mêmes.
Pas décevant (même si je ne vous parlerai pas des miennes : Secret des affaires !), d’autant que c’est l’occasion de… « communiquer »…


Il y a eu notamment Narendra Modi, le Premier Ministre indien, celui qui a retiré les billets de 500 et 1.000 roupies de la circulation l’année dernière, venu défendre le libre-échange en dénonçant « les forces du protectionnisme qui relèvent la tête » et regrettant le temps où seuls « les oiseaux gazouillaient » (to twist), une pierre dans le jardin de « Trompe » qui n’en a rien à péter.
Celui-là est passé en clôture pour expliquer en dix minutes son « First america » (what else ?), mais « pas tout seul ».
Ou un truc comme ça, car les versions divergeant entre les témoins : Il faut dire qu’il n’a pas toujours l’élocution très claire.
L’indien aura affirmé que l’isolationnisme « n’était pas une solution aux défis d’un monde global » alors que son homologue canadien a défendu l’Alena qui est selon lui dans l’intérêt commun du Canada, du Mexique et des États-Unis.
Il y a eu le canadien avec un discours sur l’inclusion des femmes dans l’économie et sur la réduction des inégalités dans le monde. Une façon comme une autre d’aborder le thème de l’année : « Créer un avenir partagé dans un monde fracturé ».
J’avais noté de mon côté plus de 642 mesures gouvernementales de « Trompe » contre le libre-échange, principalement contre les importations Chinoises…


Et puis « Jupiter » qui en aura fait une excellente : Certes, « France is back », in english dans le texte, mais surtout une petite sauterie à Versailles en préambule devant un parterre de « milliardaires » et autres « millionnaires » en dollar qu’il aura invité à venir au pays y investir massivement : « Choose France », SVP…
Je ne sais pas combien a coûté les libations gustatives livrées à huis-clos et autres « faux-frais » au kon-tribuable gauloisien, mais la pêche n’a probablement pas été à la hauteur, puisque tous les « plans » annoncés avait été … annoncés bien en amont : Aucune surprise ! Seulement 3,5 milliards et sur 5 ans…
Et à peine une poignée d’emplois-nouveaux pour… plus tard : J’admire la « presse-aux-ordres » qui vous en aura fait tout un plat-magique sur « l’effet-MacRond ».
Flop, oui…
La presse britannique aura été plus rigolote : Après le titre du Financial-Times du week-end précédent, « Macron, le Roi Soleil Français fait la cour aux patrons », The Telegraph titrait le lendemain : « Se précipitant sur les affaires post-Brexit, Macron parle anglais à Versailles pendant que les rats envahissent les rues de Paris ».
L’humour des « perfides »…


Personnellement, je suis passé à la « Kapitale-sur-la-Seine » pour saluer ma « Môman-à-moâ-même », je n’ai pas vu de rats, mais j’ai vu la Seine envahir les quais, le RER bouclé, et en feuilletant la presse à laquelle elle est abonnée, je constate que c’est toujours le merdier-parigot : Manifestation de motards contre les 80 km/h, projet de péage urbain en réutilisant les portiques des « bonnets rouges » pas encore démontés, arnaques des PV de stationnement, des « Vélibs’ » pas encore en place (avec nombreuses épaves de vélo aux couleurs bigarrées sur les trottoirs en location-libre, des verts, des jaunes, etc.), l’abandon des JO de l’exposition universelle, la faute au manque de financements-privés promis, les problèmes relatifs au « Das-Groβ-Paris » qui mettent en péril les JO-2024 et j’en passe.
« Sœur-Âne », si elle est réélue, ça tiendra vraiment du miracle, finalement…


Et « Jupiter » a remis ça en bilinguisme-assumé à Davos. Le message était probablement le même, mais avec des nuances appuyées (et publiques). Durant une vingtaine de minutes, il a vendu aux congressistes présents les différentes mesures économiques et sociales adoptées depuis le début de son quinquennat, comme la réforme du code du travail, la diminution de l’impôt sur les sociétés ou la mise en place d’une flat-tax sur le capital. Il aura été vivement applaudi lorsqu’il a répété l’engagement gauloisien de fermer toutes les centrales à charbon.
Pas un mot sur le nucléaire…
Mais c’est lorsqu’il est repassé au « francilien-natif » et qu’il a été plus incisif : « La croissance économique n’est pas une finalité en soi (…), ça reste un moyen ». Reprenant la récente étude d’Oxfam, il a fustigé les « 1 % les plus riches » qui concentrent toujours plus de richesses sur la planète. Il s’est également attaqué aux GAFAM ou aux entreprises qui pillent plus qu’elles n’aident les pays dans lesquels elles investissent (Gates et la fondation de sa femme auront dû apprécier…). À ce rythme, « Schumpeter va très rapidement ressembler à Darwin », a-t-il mis en garde.
Arf ! Rigolatoire à souhait…


Avec un « petite-note » personnelle : « Le développement disruptif du numérique ne doit pas casser les sociétés. Il ne vaut pas que le XXème siècle se répète ».
« Les disruptions vont supprimer des millions d'emplois, il va falloir faire un effort collectif très important sur la formation ».
Pour éviter que « les nationalistes » n’emportent les élections « dans cinq ans, dans dix ans, dans quinze ans », il a alors proposé de « refonder un vrai contrat mondial » entre les gouvernements et les entreprises.
Rien à faire, il ne renonce absolument pas à « l’État-omniscient-omnipotent » mettant en avant sa notion à lui de « biens communs » (éducation, santé, environnement, etc.) en invitant les multinationales à faire davantage pour que la croissance économique soit synonyme de développement pour tous et non pour seulement quelques-uns.


Concrètement, il a notamment proposé que les entreprises qui investissent un euro pour développer leurs activités dans des pays en voie de développement investissent à chaque fois un autre euro dans l’éducation des enfants de ce pays. « Faites quelque chose qui stabilise le pays maintenant ». Et d’appeler les entreprises à faire davantage en matière de « partage de la valeur ».
« Bienvenu qu’apporte », en aurait dit ma Grand-mère.
« Les entreprises qui durent, ce sont celles qui ont des stratégies d’intéressement » (même si personne n’en parle, alors que c’était un des points-clés de mes « conférences » en ékoles-sup et dans les facs-Gauloisiennes, il y a bien déjà 20 ans de ça…) pour finir par une mise en garde les pays qui mènent une guerre fiscale, y compris au sein de l’Europe, les traitant de « passagers clandestins ».
Ambiance…


Car il est nettement moins convaincant quand il a invité les pays à « arrêter cette tendance à détricoter le droit social » que l’on constate à travers le monde, alors qu’il s’était vanté quelques minutes auparavant d’avoir « flexibilisé » le droit du travail en « Gauloisie-laborieuse » !
Et comme « Mère-Quelle » avant lui, le président Gauloisien a mis l’accent sur la nécessité de relancer l’Europe. Il entend proposer une stratégie à dix ans : « Si nous voulons éviter la fragmentation du monde, il faut une Europe plus forte ». Et cesser de conditionner toute avancée à un accord général : « Ceux qui veulent revenir à la souveraineté nationale ne doivent pas bloquer la porte aux plus ambitieux ». Une pierre dans le jardin des « derniers de cordées »…
Vous voilà prévenus…


C’est dans l’air du temps : « Mère-Quelle », pas encore chancelière – mais ça avance – aura entonné un chant équivalent. La celle qui engrange devises d’un « État-hyper-profitable » (pour ses excédents historiques) en faisant l’éloge du multilatéralisme commercial et de la coopération internationale (qui enrichit tellement les teutons) face au réchauffement climatique, autant de principes régulièrement attaqués  au char-lourd de combat par Washington !
Et hop, une autre pierre dans le jardin de « Trompe »…
Elle a rappelé que l’isolationnisme et le protectionnisme n’étaient pas la réponse aux problèmes économiques de la planète : « Nous voyons du nationalisme, du populisme et, dans un grand nombre de pays, une atmosphère polarisée. Nous pensons que l’isolement ne nous aidera pas. Nous pensons que nous avons de besoin de coopérer, que le protectionnisme n’est pas la réponse », dixit celle qui n’a pas su gagner sa dernière élection pour cause de populisme croissant dans ses länder.
« Avons-nous réellement tiré ou non les leçons de l’histoire ? » questionne-t-elle, constatant que « le populisme est un poison ».
Sur la même ligne, le président du conseil italien Paulo Gentiloni, s’exprimant encore un peu avant, a mis en garde les États-Unis : « Il est normal qu’un leader politique défende les intérêts de son pays. Mais il y a des limites. La limite, c’est le cadre dans lequel nous vivons : le libre-échange, le refus du protectionnisme. On peut corriger ce cadre mais pas en changer ».
Re-bing dans les dents.
Bref, « politique-spectacle » et refrains habituels.


D’autant que « Trompe » a balayé tout ça d’un revers de main en une poignée de minutes à peine, pressé qu’il était de retrouver sa « trompinette », des fois qu’elle le fasse cocu : Les affaires du monde n’attendent pas, n’est-ce pas !
D’ailleurs, on ne sait pas s’il en a profité pour en attraper une autre « par la chatte », en passant à sa portée : Vu le nombre de « garde-de-son-corps », s’il « frotte », lui, ce n’est pas dans le métro, de toute façon…
Le plus intéressant n’était pas là…


Car plein de banquiers étaient également présents. Et eux, ils expriment quelques inquiétudes face à l’euphorie « des marchés » qui battent record sur record, là où personnellement je ne vois que des « investisseurs » qui ne savent plus comment protéger le fric de leurs clients.
Il faut en effet noter que l’année pour les « brokers & traders » n’a pas été excellente : Faire mieux que les indices en 2017, c’était gravir l’Everest au pas de course sans oxygène et en solo !
Eux s’inquiètent des projets d’action concertées (ou non) des banques centrales qui toutes envisagent en 2018 des restrictions à leurs politiques monétaires, avec une hausse des taux déjà bien engagée aux États-Unis : Hein, complètement dingue que des banquiers s’inquiètent de la remontée des loyers de leur argent !
Symbole de ce mouvement, les taux à deux ans de la Grèce sont passés en-dessous de ceux constatés aux États-Unis, un peu chahutés il est vrai la semaine dépassée par le très temporaire shutdown sur le budget fédéral.


Dans une session intitulée « La prochaine crise financière », le patron de Barclays, Jes Staley, a douché l’auditoire en déclarant que « l’atmosphère à Davos cette année ressemblait à celle qui prévalait en 2006 quand tout le monde se félicitait d’avoir vaincu les crises économiques ». Et David Rubenstein, patron de Carlyle, de préciser : « Généralement, quand les gens sont heureux et confiants pour l’économie, un événement adverse se produit ».
L’économiste Kenneth Rogoff a prévenu : « Si le monde connaît une nouvelle crise financière, nous n’avons vraiment pas de plan A » pour y faire face, car les armes monétaires et budgétaires sont épuisées.
Quant à un plan « B »…
Vous voilà donc prévenus…
Rappelons qu’en 2017, les banques centrales ont déversé 1.500 Mds$ de liquidités dans l’économie mondiale.
Et que tout ça se retrouve justement « sur les marchés » à défaut d’inflation (qui va revenir vous ruiner, tôt ou tard), alors même que si il n’y a pas de parachute (le plan « A ») l’atterrissage pourrait faire mal (un peu comme quand je viande mon « ex-double-quintal » sur les pistes alpines à en déclencher des avalanches…)


Et puis il y a aussi eu « Magic-Sorros » dans la salle de réception d’un grand hôtel ! Comme déjà l’an dernier, le milliardaire de 87 ans a étrillé l’administration « Trompe » (tout le monde sait qu’il a claqué un pognon monstrueux à soutenir en vain « Il-a-ri-Pine-Tonne » depuis son fond situé dans les caraïbes), « un danger pour le monde » !
Sans oublier au passage la Russie de « Vlad-Poux-Tine », l’asperger et son « État mafieux » : Tu parles d’un scoop ! Il vieillit, le bonhomme…
Mais pas seulement : Lui a aussi étrillé longuement les géants de l’internet, citant « Fesse-book » et « Gogol » qu’il aura décrits comme des « monopoles toujours plus puissants » qui pourraient être tentés de se lier à « des régimes autoritaires » afin de créer « un réseau totalitaire comme Aldous Huxley ou George Orwell eux-mêmes n’auraient pu l’imaginer », dans leurs romans « Le meilleur des mondes » et « 1984 ».
C’est marrant ce type : Ne voit-il décidément pas que déjà… ?


Le pourfendeur de la BoE est en fait et paradoxalement un grand critique du capitalisme ultra-libéral (qui l’aura enrichi à milliards) et veut croire que les géants de l’internet vont devoir se plier à des régulations plus sévères, sous l’impulsion notamment de la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, qu’il voit comme la « Némésis » des géants de l’internet, la déesse de la vengeance…
Connu en particulier pour un raid en 1992 contre la livre britannique, le spéculateur hongrois a aussi été interrogé sur le bitcoin : « Ce n’est pas une monnaie », a-t-il dit à propos de la devise virtuelle si volatile, estimant que ses fréquents accès de hausse étaient « une bulle typique ».
Mais il ne croit pourtant pas à une « chute brutale » du bitcoin, plutôt à une baisse graduelle, en raison de l’attrait selon lui de cet actif anonyme mais à la traçabilité presque parfaite pour des régimes autoritaires.
Vrai et faux : Si personne n’a jamais vraiment pu acheter une bouteille de bière avec un bitcoin, en revanche, le nombre de comptes et de transactions piratés augmente plus vite que les fraudes à la carte-bleue…
Ça devrait faire réfléchir même les esprits les plus optimistes, me suis-je dit.


Probablement d’ailleurs qu’on y reviendra : Il y a de nombreux « décryptages » à faire, notamment autour des initiatives « jupitériennes » relatives à « l’attractivité » du pays.
Là où de passage à « Paris-sur-la-plage, j’ai plutôt noté le retour du « French-bashing ».
Enfin, passons-encore.

lundi 29 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : L’abus de confiance.

La Gauloisie serait-elle la patrie des projets foireux ?


Ne crachons pas non plus à-tout-va sur mon pays, celui que j’aime tant (même s’il me rend mal…) : Il y a des réussites industrielles et même commerciales qui font envie au-delà des frontières. Sans même parler de votre « sec-sok ».
Mais entre les déboires de l’EPR, la catastrophe du Concorde, après-demain celle de l’A380, le long fiasco du Rafale, la « haute technologie » du futur vient de se prendre une mandale supplémentaire avec l’aéroport de Notre-Dame-des-landes.
Pour éviter un fiasco supplémentaire ?
Probablement.


Mais ce qui reste étonnant, c’est la position de « Jupiter », qui applique sans mollir ses « promesses de campagne » et vient pour une nouvelle fois de les piétiner. C’est quand même assez extraordinaire qu’on respecte si peu la « parole du peuple » des électeurs, qui avait voté lors d’un référendum local pour l’ouverture de « l’aéroport NDDL » et qui finalement restera une friche agricole (et humide).
Décidément, c’est une fois de plus la démonstration que le peuple ne décide vraiment que des konneries !
Heureusement que nos « dirigeants-élus » restent clairvoyants et peuvent se permettre de piétiner la volonté populaire qui… les a portés au pouvoir et « aux manettes ».
Je vous le répète, la démocratie est morte dans ce pays-là. Il n’y a pas à en douter.
Mais bon, quelques chiffres pour vous convaincre qu’heureusement les « maîtres du monde » ne sont pas non plus que des « autistes-trisomiques » : Ils savent ce qu’ils font et vous leur direz « MERCI » plus tard.


– 50 ans pour prendre une décision et enfin « dégeler » les terrains…, c’est pas mal !
– Un aéroport pour 358.000 habitants (pas tous « internationaux », mais Calvi-Sainte-Catherine – Balagne/« Corsica-Bella-Tchi-Tchi » – en est un, avec atterrissage et décollage dos à la montagne pour les avions de ligne à réaction) là où en « Ritalie » on en compte 1 pour 1,2 million d’habitants ; 1 pour 2 millions d’habitants chez les « Rosbifs » ; et 1 pour 4 millions d’habitants en « Teutonnie ».
– 3,5 millions de passagers en 2011 pour l’unique aéroport voisin de Nantes-Atlantique qui se sentait déjà « à l’étroit », proche de la saturation avec son unique piste, alors que lors de l’éruption volcanique islandaise de l’année dépassée, Nantes qui était hors zone, a multiplié son trafic par trois pendant plusieurs jours, et que tout s’est très bien passé !
– Genève en « Helvétie », avec un aéroport de même taille, a reçu l’année passée plus de 12 millions de passagers… avec une seule piste et des contraintes de proximité urbaine dantesques et une plate-forme aussi grande que Nantes.
– Le premier prix au championnat du monde de la fréquentation revient à San Diego en Californie : Une seule piste, plate-forme beaucoup plus petite qu’à Nantes-Atlantique, des contraintes incroyables d’environnement et d’interdictions de vol de nuit : 18 millions de passagers l’année passée…
De qui se foutait-on au juste ?


Pour prendre sa décision, le premier des sinistres a dû s’abriter derrière sur le rapport d’experts qui lui avait été remis le 13 janvier.
Le rapport confirmait « l’absence de solution parfaite », certes, y compris celui d’un « plan B ». Et d’annoncer en amont une décision « exceptionnelle » pour une situation « exceptionnelle » qui ferait forcément des mécontents : Le mek, il craignait déjà pour ses kouilles, oui !
Un « plan B » construit autour de trois axes : La modernisation de la plateforme actuelle, Nantes-Atlantique ; le développement de l’autre aéroport régional en Bretagne, Rennes-Saint-Jacques ; et l’amélioration de l'accès des aéroports parisiens depuis les gares de TGV.
Les régionaux-locaux seront priés de prendre le train pour prendre l’avion…
Très drôle.


Mais il y a aussi les « vraies » raisons.


1 – Le trafic : Le rapport de décembre reprend les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile, les seuls chiffres officiels, pour qui le trafic aérien sur Nantes témoignent, certes, d'une très forte hausse ces derniers mois (+ 18 % d’octobre 2016 à octobre 2017 là où d’autres annonçaient + 70 %), mais reste en deçà des 5 millions de passagers. Contrairement aux dires des pro-NDDL qui jurent que l’année 2017 aura atteint 5,5 millions…
La prévision d’un trafic à 9 millions de passagers, seuil de saturation hypothétique mais officiellement reconnu, ne se réaliserait qu’à l’horizon 2040 et non en 2030. En mars 2016, le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), mandaté par la « sinistre-écololo » (justement-Ségololo-soi-même, auteuse de la reculade sur les portiques de la « taxe-camion » décidé par « Bling-Bling », le truc qui vous aura coûté 800 M€ de dédit… autre « foirade » mémorable), avait déjà conclu que le futur NDDL était « surdimensionné ». Selon cette expertise, une seule piste de 2,9 km de long était même suffisante pour 9 millions de passagers.
Dont acte.


2 – Les sous : D’une part, on ne nous dit rien des coûts des aménagements de l’aéroport de Rennes… Curieux.
D’autre part et selon Vinci, en 2010, l’aéroport de NDDL devait coûter 561 millions d’euros, dont seulement 43 % aux frais de l’État et des collectivités locales. Mais l’ardoise, très sous-estimée selon les opposants, ne tenait pas compte des travaux d’aménagement supplémentaires à prévoir, le tram-train et les routes de desserte, faisant monter la facture à 920 millions d’euros : Le rapport de décembre évoquant, pour sa part, la somme de 730 millions.
Notez que le chiffrage des améliorations à venir de l’existant est un peu plus faible, mais tout probablement sous-évalué et en tout cas, ne tenant pas compte des aléas potentiels relévés par la Cour des comptes…


Et puis depuis 2010, les compagnies aériennes qui exploitent l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique paient des taxes et redevances pour y décoller, atterrir ou stationner. Autant d’impôts assumés dans le prix du billet payé par le « cochon de client » qui, revus chaque année à la hausse, ont permis de rassembler un pactole de quelque 100 millions d’euros. Un dispositif qui avait pour but d’être utilisé pour la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Si le ministère des Transports se refuse à confirmer le montant, il reconnaît en tout cas avoir mis en place un « préfinancement spécifique » du projet.
Les taxes ainsi versées par les compagnies aériennes ont fait de Nantes-Atlantique l’aéroport le plus rentable de « Gauloisie-aérienne », avec une « soixantaine de millions d'euros de chiffre d’affaires ». Alors désormais, quid de ces 100 millions d’euros de prélèvements collectés depuis sept ans ?


Interrogé sur le sujet, le ministère des Transports a expliqué que « le concessionnaire est tenu de conserver ce financement pour de nouveaux investissements » et qu’il ne peut pas « le verser à ses actionnaires ». Et les compagnies aériennes ayant payé ces taxes et redevances ne comptent pas réclamer de remboursement en cas d’abandon du projet d’aéroport nouveau. La modernisation de Nantes-Atlantique requiert dans l’immédiat un nouveau terminal pour les compagnies aériennes low-cost, soit 12 millions d’euros, et une réfection de la piste de décollage et des parkings pour environ 40 millions d’euros. « Nous sommes loin des quelque 100 millions capitalisés », explique un chef d’entreprise nantais.
Alors quid du solde ?
Où sont les cocus de l’affaire et qu’en disent-ils ?
Dans le cadre d’une concession, « les investissements ont d’abord vocation à être financés par le trafic aérien. Les compagnies aériennes ont vocation à payer les coûts d’investissement », aura précisé la sinistre du transport, Miss « Bord-né » coupant court à toute polémique, qui ne sait pas encore que c’est le consommateur-imposable qui finance, in fine.
Va falloir que je me dévoue pour aller lui expliquer les ressorts de la fiscalité sur l’économie réelle : Une « X-ingénieur des ponts, des eaux et des forêts », divorcée et qui est plus jeune que moâ mais qui fait 15 ans de plus, je ne vous raconte pas la galère…
J’aurai préféré l’inverse.


3 – L’environnement : Les deux projets étaient difficiles à départager. Pas de différence sensible en matière d’émissions de CO2. Dans le cas de Notre-Dame-des-Landes, le problème environnemental était surtout celui de l’étalement urbain. Car, sur la question des mesures compensatoires insuffisantes au regard du sacrifice de ces 1.600 hectares préservés depuis un demi-siècle, le tribunal administratif de Nantes a rejeté en juillet 2015 tous les recours visant à faire annuler les arrêtés environnementaux permettant à Vinci de détruire les zones humides et de déplacer les espèces protégées.
Mais dans le cas du maintien de Nantes-Atlantique, le problème environnemental principal est celui de la pollution sonore. Le survol du lac de Grand-Lieu était souvent brandi par les partisans de NDDL, un lac en zone Natura 2000. Mais leur argument de protection des oiseaux a été contredit par une note de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) remise au préfet de la région Pays de la Loire en février 2016 : « L’allongement de la piste de l’aéroport de Nantes-Atlantique ne présente pas de risque pour la faune de la réserve naturelle et n’augmente pas le péril aviaire ».
C’est donc bien le bruit pour les riverains qui reste l’obstacle principal.
Notez qu’autour d’Orly et de Roissy-CDG, le problème est identique, mais des solutions d’apaisement ont été trouvées autour d’Orly (au détriment des riverains de « la Plaine-de-Gauloisie »).
En décembre, les experts ont préconisé de réviser rapidement le plan de gêne sonore et le plan d’exposition au bruit. Deux mesures faciles à prendre.


4 – La durée des travaux : Les partisans du maintien de Nantes-Atlantique le pointe. On a perdu trop de temps. Après 50 ans de tergiversations, le contrat de construction de NDDL a été signé en 2010 et depuis… plus rien !
Huit ans dans la vue. Si les travaux de NDDL étaient lancés aujourd’hui, il faudrait encore attendre 2023 à 2025 pour l’inaugurer ! Alors que selon les termes mêmes du « Premier sinistre » : « Moderniser Nantes-Atlantique et en aménager les abords » sera « rapide. ».
Néanmoins, c’est bien sur ce point que le gouvernement est le moins rassuré. Le rapport des médiateurs remis en décembre affirme qu’il faudra fermer l’aéroport « environ neuf semaines » pour les travaux.
Mais c’est sur les délais de la procédure que repose le risque de dérapage. Outre les recours qui ne manqueront pas d’être introduits, il y aussi l’enquête publique à organiser, la déclaration d’utilité publique à obtenir, les multiples avis d’organes de consultation divers (débat public, environnement,…) à récolter. Les opposants au maintien de l’aéroport à Nantes-Atlantique l’estiment même à 15 années. Et ils savent de quoi ils parlent : Pour Notre-Dame-des-Landes, le débat a bien duré 60 ans !
Fiasco prévisible…

5 – Le concessionnaire : Reste également à traiter du cas du groupe Vinci, concessionnaire de « Nantes-Atlantique » et retenu (contrat signé) pour la construction de NDDL abandonné, assorti d’une concession d’exploitation de 55 ans.

Contractuellement, le montant pourrait représenter plusieurs centaines de millions d’euros. « Nous n'avons pas calculé le montant du dédit car c’est très compliqué et c’est prématuré », avait affirmé le PDG de Vinci.
Tu parles, Charles…
Un autre paramètre, plus officieux mais qui pourrait rendre Vinci conciliant face au client public, c’est son désir de monter au capital d’Aéroport de Paris (ADP), dont l’État détient toujours 50,6 %. Vinci a pris 8 % d’ADP pour mettre un pied dans la porte alors qu’il est envisagé de privatiser la société en totalité.
La porte ouverte aux « petits-arrangements » entre coquins, oui !


6 – Finalement, dans cette affaire, une seule conclusion s’impose dans cette série de fiascos, c’est que les « politiques » nuisent gravement à la vie de l’économie du pays et même des régions (z’& territoires périphériques).
Plus que cela, ce qui m’amuse c’est le mot de « Jupiter » : « Je ne veux plus voir ce genre de ZAD en France ». Si le chef de l’État semble déterminé quant à un « retour à l’ordre public » et à une « restauration de l’autorité de l'État », la disparition des ZAD ne semble pas si évidente. Il y aurait, disséminés sur tout le territoire national, une cinquantaine de sites surveillés de près par le gouvernement et les services de renseignements. Si certains sont connus pour être déjà de « petites » ZAD, d’autres nouvelles « zones à défendre » (et non pas « d’Aménagement-Différé ») sont parties pour donner du fil à retordre au gouvernement avec des « zadistes » remontés à bloc par le renoncement gouvernemental.
Une cinquantaine de sites en tout : 19 projets de constructions recensés sont sensibles rien que dans le secteur énergétique (enfouissement de déchets nucléaires, construction de parcs éoliens ou de lignes à haute tension…). Côté transport, onze sites sont surveillés, car catalogués « contestés » par les autorités : Il est, par exemple, question du contournement ouest de Strasbourg (COS) à Kolbsheim, projet financé par le même Vinci et qui cristallise les critiques des habitants et des écologistes. Même constat autour de la future ligne à grande vitesse (LGV) qui doit traverser les Alpes via un tunnel percé entre Saint-Jean-de-Maurienne et la vallée de Suse côté « ritalien », largement décriée pour son coût pharaonique de 26 milliards d’euros.
C’est également le cas de Bure, dans la Meuse le centre d’enfouissement de déchets radioactifs, les autorités le considèrent comme un dossier « potentiellement explosif » : « La conjonction de considérations écologiques et de lutte antinucléaire représente un cocktail détonant », en dit un responsable du dossier.


Dès le lendemain de l’annonce « d’Ed-Fil-Lippe », le sourire en coin des personnes satisfaites, le sinistre de la transition énergétique « Nique-Holà-Hue-l’eau » prévenait : « La décision du gouvernement n’est en aucun cas une licence pour reproduire ce type d’action ». Il précise depuis que : « C’est l’État de droit qui doit revenir » et « si certains s’obstinent, l'État prendra ses responsabilités ».
Un ton martial qui lui va comme une paire de bretelles à une vache du plateau des « Millevaches ».


Moâ, je m’amuse : Un, on n’avait pas besoin de deux aéroports à Nantes comme pour faire « comme à Paris-sur-la-plage ». Il fallait fermer l’un pour déménager vers l’autre. Et pourquoi pas deux au « Touquet-Paris-plage » tant qu’on y est, justement pour faire plaisir à « Jupiter » ?
Deux, en revanche, on ouvre plusieurs boîtes de Pandore : Un président qui persiste à se renier et des « alter-anarcho-quelque-chose » qui vont se croire capables de « geler » toutes les initiatives « En Marche » vers le futur.
Je ne vous raconte même pas les délires à venir, malgré la « bonne-volonté » affichée autour de la fermeture de la centrale de Fessenheim.