Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 30 novembre 2017

Europe, États-nation, régions


L’effet noria en cours…


Je reste très étonné des bouleversements qui ressortent des scrutins de 2016/2017 en Europe. Surpris d’autant plus que s’ils apparaissent évidents à qui prend un peu de recul, on n’en trouve aucune trace dans les débats d’idées rapportés par la « presse aux ordres ». Quand même étonnant, comme si ce qui se met en place n’a même pas à être discuté ni encore moins consenti.


2016 : Le Brexit. Depuis, on recommence à causer des « nationalismes » écossais, Nord-Irlandais, Catalan, Lombard, Vénitien et demain de la « Corsica-Bella-Tchi-Tchi ».
2017 : L’envoi du missile « Mak-Rond-Jupiter » et – on en parlait encore récemment – « sa vision » de l’avenir des institutions, le référendum Catalan, les prochaines élections territoriales Corses, les suivantes « ritaliennes » et « En-Gèle-Là-Mère-Quelle » à qui tout le monde refuse qu’elle ne gouverne pas l’Allemagne, évitant surtout et ainsi de devoir retourner devant les urnes : Les peuples, quand on leur donne l’occasion de causer, ils ne décident vraiment que de konneries !
C’est à en rire, finalement : La seule solution, c’est le « despotisme-plus-ou-moins-éclairé » d’une petite-élite autoproclamée qu’on nous impose sans coups-férir.


Qu’on y songe : Le leader catalan en fuite à Bruxelles en vient à qualifier l’Union européenne de “club de pays décadents” et n’hésite pas à évoquer un “Catexit”, rompant ainsi avec la tradition européiste du nationalisme de mes « potes » catalane en se rapprochant des europhobes, comme le signale la presse espagnole.
« Un club de pays décadents, obsolètes, gouverné par une petite poignée de personnes et, qui plus est, très liés à des intérêts économiques de plus en plus contestables ». Des déclarations faites à la télévision israélienne Canal 1 Kan… élevé au rang de dernier refuge des « libres penseurs » démocratiques…
Ambigu, « Car-laisse-Puich-de-mont » se déclare partisan de l’UE, tout en assurant qu’il va « travailler à la changer ».
Il aurait dû retrouver les discours de nos « Monte-et-Bourre-la », « Âme-Mont », « Fifi-le-souteneur », « Mes-Luches » et quelques autres qui ont depuis leur avenir derrière eux…
Entre les lignes il reproche à l’UE l’absence de soutien au processus séparatiste de la région, on savait.
« El País » compare ses déclarations « à celle des europhobes comme [le leader de l’Ukip britannique] Nigel Farage et [la présidente du F.Haine gauloisien] ».
Et déjà, le parti de l’ex-président est donné comme le grand perdant des élections anticipées prévues le 21 décembre.
Qui plus est Artur Mas (son prédécesseur) fait des déclarations reprises par le quotidien « El Confidencial » : « Nous nous sommes lancés dans un projet d’une immense complexité avec des délais qui se sont révélés parfois impossibles à tenir. » Qu’il en cause en connaissance de la situation de « Théière-Mais ».
Dont acte : Jeu, set et match… et « dix-de-der » !


Effectivement il convient de constater que les grands pays européens sont aujourd’hui pris en étau entre l’internationalisme forcené imposé par l’Union Européenne et les forces centrifuges qui en résultent partiellement. En effet, avant l’apparition de l’UE, même si une région était plus riche que les autres au sein d’un grand État, elle récupérait d’énormes bénéfices indirects grâce à l’accès à un plus grand marché intérieur pour ses entreprises, d’économies d’échelle sur l’administration, ou encore d’une plus puissante défense nationale. Avec l’UE en revanche, le marché unique et la pax europeana signifient que tous ces bénéfices indirects découlent désormais directement de l’appartenance à l’Union (comme les Britanniques sont en train de l’apprendre à leurs dépens).


Reste alors le déséquilibre budgétaire entre contributions à l’État central et prestations reçues en retour, que les gouvernants des régions riches ne se privent pas de calculer tels des apothicaires. Des apothicaires dont l’ego les prête à se rêver un destin où ils mènent eux-mêmes leur territoire à l’indépendance en alimentant la frustration créée par ce déséquilibre. Et le caractère tragicomique de cette situation n’a d’égal que l’extraordinaire incompétence desdits dirigeants sécessionnistes. Cette perception cynique, purement comptable, est d’autant plus renforcée par le fait que les fonds européens structurels vont directement aux régions en court-circuitant les États…
Quelle cécité.
Et les États se trouvent alors vidés tant de leur substance que de leur raison d’être.


Du coup, force est également de constater que, dans la mesure où l’État central reste l’échelon principal de représentation politique, la responsabilité politique se trouve déconnectée de la capacité d’agir. D’où les promesses systématiquement trahies et la perte de confiance dans l’action politique qui en résulte. Dès lors, il n’y a rien d’étonnant à ce que le seul échelon de représentation politique auquel on peut encore accorder un peu de confiance est l’échelon local, les maires.
Pour autant, le déficit d’action et de responsabilité au niveau de la politique nationale n’a pas été compensé par une légitimité accrue de la gouvernance démocratique au niveau européen. La preuve, en plus des « non » répétés à plus d’intégration européenne, le boycott des élections européennes est de plus en plus flagrant, prenant acte du fait que la Commission demeure seulement un organe purement technocratique tout-puissant (cf. et par exemple, tout récemment, l’affaire du Glycophaste).
Ainsi, nous assistons à la dépolitisation des questions économiques (et même sanitaires), sur lesquelles le pouvoir décisionnaire est retiré aux gouvernants nationaux pour être confié à la Banque Centrale Européenne et à la Commission.


Le vieux rêve d’une Europe des régions – en contrepoids puisque les municipalités auront moins de moyens et de libertés dans les années à venir – impensable il y a quelques décennies, redevient ainsi non seulement envisageable mais surtout réalisable. Pourtant, seul le « Comité des régions », assemblée consultative et non décisionnaire des représentants locaux et régionaux de l’UE institué en 1994, est aujourd’hui la seule courroie de transmission des revendications des autonomistes et des séparatistes auprès de l’UE afin que : « l’Europe (…) puisse pleinement tirer profit de la diversité territoriale, culturelle et linguistique qui fait sa force et sa richesse et qui est gage d’identité pour ses citoyens ».
Ce ne sont toujours que des constats.


Suivant cette logique de construction identitaire à l’échelon local, le sentiment d’appartenance à une nation pour les citoyens devient moins prégnant. Or, qui oserait en effet s’identifier à une nation qui « livrait ses protégés à ses bourreaux » durant la seconde guerre mondiale, selon les mots du « Chi » ?
Qui souhaiterait se réclamer d’un peuple dont les ancêtres commettaient un crime contre l’humanité lors de la traite négrière ?
Qui enfin pourrait être fier d’appartenir à une nation qui se retrouve accusée aujourd’hui d’avoir semé les graines des plus grandes horreurs du XXème siècle lors des guerres de conquête coloniale (également qualifiées de crime contre l’humanité par « Jupiter ») ?
En assimilant les agissements de certaines élites ou les crimes d’État à ceux du peuple tout entier, politiques et intellectuels contribuent à faire porter la responsabilité de ces crimes sur la nation toute entière et, manifestement, afin de mieux la discréditer.


Rappelons que pendant la Seconde guerre mondiale, une partie importante des mouvements breton et flamand ont fait le choix d’une Europe nazie. Catalans, Basques ou Corsi ont de leur côté été durement réprimés par les régimes fascistes et ont ainsi pu affirmer leur identité dans un processus d’altérité faisant sens au regard de leur Histoire. Chez les « cousins Corsi », s’est d’ailleurs développé le mythe d’une libération héroïque de l’île due à la seule bravoure du parti communiste insulaire et de figures romanesques comme Dominique Lucchini.
Ce qui est vrai et faux : Il aura aussi fallu l’aide des alliés qui y voyait un « porte-avions » commode et quelques troupes venues du Maroc. Puis l’effondrement du régime du Duce a jeté les ordres-nazis hors du port de Bastia.
Dont je n’oublie pas qu’il a été bombardé le surlendemain par les américains…


Ceci est d’autant plus vrai que celui qui préside aux destinées de notre pays depuis plus de six mois affirmait au début de l’année 2017 qu’« il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse ». Un discours contraire à notre histoire et à l’idéal républicain et qui porte en lui les germes du communautarisme, légitimant en filigrane l’idée que la culture Gauloisienne ne serait qu’un agrégat de sous-cultures. À travers cette déclaration, « Jupiter » s’inscrit ainsi dans la lignée de ceux qui nient non seulement les subtils et puissants apports de l’Histoire qui ont fondé la culture Gauloisienne dans sa singularité et surtout l’édification du roman national. Comme le rappelait « Le Ché » : « dire qu’il faut transmettre les valeurs de la République, c’est trop faible : il faut transmettre l’amour de la France. Le réapprendre ».


Peut-être une réappropriation de la culture et de l’Histoire devra-t-elle passer par une réflexion sur les effets de la mondialisation et sur les fractures sociales, culturelles et géographiques qu’elle engendre, et qui vont à l’encontre de notre modèle égalitaire et républicain traditionnel heurté ainsi de plein-fouet.
Une bonne illustration en est le mouvement des Bonnets rouges bretons dont les revendications sociales et économiques abondèrent également vers des revendications identitaires, illustrant ainsi la crise culturelle qui frappe la périphérie du pays.
Idem pour la « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » où les vives réactions consécutives à l’affaire de Siscu témoignent de la persistance d’un discours identitaire puissant et de la volonté des « cousins Corsi » d’affirmer leur différence d’avec les « pinzuti » jugés trop tolérants vis-à-vis des revendications religieuses communautaristes.


En bref, le mouvement de vortex est bien « en marche ! ».
On le détecte par l’éjection plutôt brutale des personnels « politiques » du « monde d’avant » au moins en « Gauloisie-électorale », pour avoir été remplacé quasiment que par des « petits-nouveaux » venant de « nulle-part », les autres ne devant leur survie qu’en léchant le kul des leaders du « monde d’après ». Et on est très en avance en Gauloisie, là où ça piétine en « Groβ-Britannie », en « Teutonnie », en « Ibérie », en « Ritalie » et encore ailleurs.
On le retrouve dans le fait qu’en voulant tuer les nationalismes, les euro-fédéralistes n’ont donc fait que conduire à la naissance de nationalismes régionaux plus revendicatifs alors qu’on pouvait imaginer un modèle plus en harmonie.
En effet, l’identité est un besoin fondamental de tout être humain. Ainsi, même quand les internationalistes arrivent à blesser les identités nationales, d’autres identités surgissent inévitablement pour remplir le vide laissé.
Tout comme pour « le personnel-politique » nouveau.


Les forces « centrifuges » qui font le vide aux entournures génèrent des effets « centripètes » qui remplissent le vide central ainsi créé.
C’est la méthode de « Jupiter » qu’on voit à l’œuvre, un « vieux-truc » qui consiste à éliminer tout foyer de rébellion à venir en lui coupant les vivres pour les remplacer par « des hommes-sûrs » tout en profitant de la dynamique qui le pousse tous les jours.
Et c’est si facile, finalement…
Il n’en aurait presqu’aucun mérite. Sauf celui de le faire justement et, pour ne rien gâter, personne ne le voit et encore moins s’y oppose.
Fabuleux.

mercredi 29 novembre 2017

Tiens donc : En voilà un qui lit aussi mes petits-posts



Et en tire quelques bonnes conséquences
 
Il s’agit de Patrick Artus, le chef économiste de Natixis. Bon d’accord, il se répète un peu dans son laïus : Il pense peut-être que c’est plus convaincant. Il ne sait pas que c’est vrai, mais seulement avec des mots différents : Un « truc » appris de Roger-Gérard Schanzenberg, un de mes profs de « sciences-Pô », plus jeune agrégé des universités à l’époque qui a fini, sous-ministre et vice-président de je ne sais plus quel « think-tank » de « gôche bien-pensante » de chez les héritiers radicaux.
Lesquels, Valoisiens, de gôche ou d’ailleurs, ils sont tellement nombreux à porter la bonne parole, que je n’en ai plus aucune idée.
Bon lui, c’est trois, quatre, cinq fois qu’il disait la même chose dans la même phrase, mais à chaque fois avec des mots différents comme pour souligner les différentes nuances…
Très didactique, finalement.
Pas Artus.
 
Vous vous souvenez peut-être, soit à travers mes posts sur les déclinistes ou ceux de la rubrique « éco-po » que pour moi, l’économie de l’avenir c’est trois tiers qui se valent.
Un gros tiers d’activité économique dite « de proximité », qui va du marchand de journal à l’administration pue-blique (la poste, les impôts, tout ça…) ;
Un autre tiers d’activité « de niche » : Une entreprise qui vit d’une gamme de produits (ou de service) plus ou moins large mais de toute façon spécialisée. Pour survivre, elle s’appuie sur l’économie de proximité, mais également sur son « attractivité » (le prix pour des produits standardisés), voire « innovante » ;
Le troisième tiers regroupe les entreprises « globalisées ». Dans le temps, on disait « transnationales ». Leur marché est mondial, leurs implantations et investissements aussi. Elles produisent là où c’est le plus commode, parfois le moins cher, et vendent là où elles font le plus de marge.
Et puis d’un « quatrième tiers », des entreprises spécialement « innovantes » qui te vous inventes le « boulon de 12 » qu’on se demande comment l’humanité a pu s’en passer jusque-là.
Les « GAFAm », girafes et autres licornes n’existaient pas encore au moment où j’avais compris tout ça, mais elles ont parfaitement compris de quoi que comment et où il « fallait-faire » pour dépasser les meilleures capitalisations mondiales.
 
Artus lui en tire la conséquence fiscale logique en distinguant – et ce n’est pas kon – les entreprises « mobiles » et celles qui ne le sont pas.
Et naturellement, ça reste intelligent et intelligible.
 
« La volonté des États d’attirer les richesses se traduit par une fiscalité généreuse pour ce qui est mobile et plus sévère pour ce qui ne l’est pas. Une révolution dont on n’a pas encore pris toute la mesure. »
Mais si, on sait déjà.
« Les  « Paradise Papers » après les  « Panama Papers » ont attiré l’attention sur les vastes possibilités de fraude fiscale et d’optimisation fiscale qui subsistent. Mais, même si ces phénomènes sont importants et doivent être combattus, ils ne sont qu’un exemple d’un problème beaucoup plus grave : l’incapacité croissante des États à taxer ce qui est mobile, c’est-à-dire le capital, le travail qualifié, les profits des multinationales, les grandes fortunes… »
Attention de ne pas confondre « fraude » qui reste marginale, et « optimisation » qui mobilise beaucoup de monde et de compétence mais se doit d’éviter la ligne-jaune de la fraude, justement.
C’est pour cette raison que c’est si « technique »…
 
« La cause essentielle de cette incapacité n’est pas la fraude, mais bien la concurrence fiscale entre les États. »
Exact !
« Celle-ci les pousse à mettre en place une taxation de plus en plus attrayante de ce qui est mobile et conduit à ce que ce soit de plus en plus les seuls facteurs immobiles de production  (logement, travail non qualifié) ou les seules bases fiscales non-délocalisables (consommation, chiffres d'affaires) qui soient taxés. »
Eh oui !
« Les pays de l’OCDE se livrent une concurrence accrue pour attirer les facteurs mobiles de production (capital, investissements des entreprises, travail qualifié) ou pour être le lieu où sont déclarés les profits de multinationales. Or, la fiscalité est un instrument efficace pour parvenir à ces fins. »
Pas bien sûr, justement…
 
« On peut agir sur la taxation du revenu du capital (la « Gauloisie-fiscale » est aujourd’hui en train de mettre en place une baisse substantielle de cette taxation), sur celle des profits des entreprises (les États-Unis s’apprêtent à baisser fortement, de 35 % à 20 % probablement, le taux d’imposition des profits) ou sur celle des hauts revenus et « Trompe » s’apprête à baisser le taux marginal de l'impôt sur le revenu.
L’observation des évolutions passées montre que la concurrence fiscale concernant la taxation des profits des entreprises est forte depuis longtemps (le taux moyen pour l’ensemble des pays de l’OCDE est passé de 37 % en 1998 à 26 % aujourd’hui). Elle commence seulement en ce qui concerne la taxation des revenus du capital ou des plus hauts revenus. »
À mon humble sens, ça va plus loin…
 
« Que se passe-t-il quand la concurrence fiscale s’installe entre les pays en ce qui concerne tout ce qui est mobile ? La théorie est assez claire. Dans un modèle simple de concurrence fiscale entre les pays, à l’équilibre non coopératif, le taux de taxation des facteurs mobiles de production (capital, travail qualifié) et des profits délocalisables converge vers zéro.
Chaque pays essaie d’attirer ces facteurs mobiles en baissant les taux d’imposition, et, les autres pays utilisant la même politique, les taux d’imposition de ce qui est mobile diminuent sans cesse. »
Sauf que c’est bien plus complexe que ça.
 
D’ailleurs, il l’esquisse lui-même : « La première conséquence de cette évolution est une hausse de la taxation des facteurs immobiles de production (logements, travail non qualifié) ou de la consommation. Cette hausse accroît les inégalités (taxation plus élevée des bas salaires, de la consommation, hausse des prix de l’immobilier et des loyers en réaction à la baisse de la taxation des logements). Une fiscalité « compétitive » n’est donc pas du tout une fiscalité redistributive. »
Certes : Ça ne l’a jamais été.
 
Et d’exposer que : « On peut aussi observer le retour à des formes archaïques de fiscalité : la taxation des chiffres d’affaires (non délocalisables) pour les Gafa à la place de la taxation des profits (délocalisables) en est un bon exemple.
Chaque pays est bien sûr poussé à mener une politique fiscale « compétitive » pour résister à la concurrence. Mais il faut comprendre que cette politique conduit inexorablement à la baisse continuelle de la taxation de ce qui est mobile (capital, travail qualifié, profits) et à la concentration des impôts sur ce qui est immobile (logement, consommation, travail peu qualifié), avec les effets négatifs évidents sur les inégalités, sur le coût du travail peu qualifié, avec les distorsions induites dans les choix économiques (si le capital financier par exemple est beaucoup moins taxé que le capital immobilier, les profits beaucoup moins taxés que les salaires). »
Parfaitement et ça va encore s’accentuer.
 
Et de conclure un peu péremptoirement que : « Les évolutions récentes de la fiscalité en France vont bien dans ce sens d’une fiscalité « compétitive » : baisse de la taxation des actifs financiers, du revenu du capital, des profits des entreprises ; taxation qui se concentre sur les salaires, les retraites, l'immobilier, la consommation. »
Bon, il plaide bien sûr pour sa chapelle : Venez-y me voir, moi l’épargne investie en actifs financiers, c’est mon métier.
 
Ce qui me fait doucement rigoler, naturellement. Il est comme « Jupiter » qui croit qu’on peut faire tourner une boutique rien que parce qu’on est banquier et qu’on dispose du cash des « épargnants ».
Faux !
Un banquier, ça ne sait rien faire. Ça vend de l’argent, en réalité du temps (time is money) qu’il n’a pas nécessairement (critères Bâle III obligent) telle que s’en est de la « création monétaire », à charge pour l’entrepreneur de le transformer par la magie d’entreprendre en cash sonnant et trébuchant… à terme.
C’est uniquement sur les termes (et la solvabilité desdits clients des banquiers) qu’il y a création de valeur.
Le reste, c’est « fouzy » ce que tu veux, même que depuis 2009, les banquiers centraux en ont mis tellement que ça n’a plus rien à voir avec le niveau réel des volumes d’activité de la « vraie-économie ».
 
Et dans le tas, le rôle de l’État, des États, c’est d’en siphonner un maximum pour en remettre dans les rouages à travers les salaires de ses agents et les commandes publiques… vers les entreprises.
Une nationalisation rampante et perpétuelle.
Et dans le tas, ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont effectivement les entreprises « mobiles », celles qui « ne sont pas là ».
Alors on se rabat sur celles et ceux « qui restent » un peu konnement.
Un peu seulement, parce qu’elles et ils ne peuvent pas faire autrement : Leur résidence, leur marché « de proximité », « leurs niches » les y réduisant.
Et ce que Artus ne voit pas bien, pas plus que « Jupiter », c’est que si l’on surtaxe les « restants », un jour on ne pourra plus les loger (activités et bonshommes avec leurs bonnes-femmes), qu’on ne pourra plus les nourrir et encore moins les soigner, faute de ressources suffisantes.
En bref, c’est une impasse (fiscale et financière) et j’avoue que ça, je ne l’avais pas vu.
Mais rassurez-vous, c’est en cours !

mardi 28 novembre 2017

Décryptage (3) : Conférence des maires


Les choses se sont encore précisées la semaine dernière.


Oui, c’est vrai quoi : On a attendu toute la semaine la composition du gouvernement-nouveau (« ED-II »), au moins autant  que le Beaujolais-du-même-nom et on vous a servi… Du libanais extrait des geôles de Riyad (lui, c’est normal c’est un « frangin-trois-points », comme l’était son père, le grand pote au « Chi », lui-même passé sous le bandeau, pas de mystère), une longue tirade sur les municipalités en colère, trois petits-nouveaux (et donc plusieurs dizaines conseillers techniques-nouveaux), trois adhésions d’exclus, un président des « en-marche-même-pas-en-rêve, et surtout, une nouvelles priorité du quinquennat en spectacle pour calmer tout le monde.


Bé oui, c’est parfaitement intolérable cette misogynie-ambiante : Il meurt 228 femmes par an en « Gauloisie-du-genre » sous les coups de leur conjoint, alors qu’il n’y en a que 28 dans le même temps qui meurent des coups de leur conjointes !
Qu’en penser dans un pays où l’on gracie, et à deux reprises, l’épouse assassine de son propre mari ?
Que c’est scandaleux, naturellement : Il ne meurt pas assez d’homme au sein des foyers fiscaux du pays, figurez-vous !
Mais on compte sur la colère de « Jupiter » contre les humbles mortels que nous sommes pour y remettre bon ordre, il s’y est engagé.
Bon la lutte contre la pôvreté, contre la trisomie-appliquée, la faim sur les trottoirs des grandes-villes, le mal-logement, le cancer et le sida, une autre fois.
Mesdames, vous allez être encouragées à tuer vos conjoints, ce sera devenu légitime jusqu’à parité…


Je n’ai rien compris ? Ah bon…
Il faut dire que je ne comprends plus rien depuis que j’ai balancé mes tranches de bacon londoniennes par la fenêtre de « my sweet-home », que je me suis fait plein de copains parmi les chats-errants du quartier…
Passons.


J’attendais comme vous mais avec impatience la nomination de notre « Ami-Râle » au secrétariat d’État aux affaires scandaleuses et à la moralisation de la vie publique et vu le retard – paraît-il pour vérifier la situation fiscale des impétrants-pressentis – je me suis dit qu’il devait se faire tirer l’oreille ou… ne pas être en très bonne santé.
J’ai appris ensuite qu’en fait, il se trainait entre chimio et IRM en véhicule sanitaire sur les routes cauchoises, et que personne ne savait où il se trouvait !
Résultat, on a un « ex-soce » de plus au gouvernement (et oui, il n’en reste plus beaucoup…), que ce n’est ni « Menuet-Valse », ni « Fil-Hoche », mais un brave inconnu qui aura bien mérité de la Nation, accompagné d’un « pote-à-manu », de « la première heure » qui aura eu tout rater jusque-là (la présidence des « marcheurs », la présidence du groupe « LREM-même-pas-en-rêve » au Palais des Bourbons, « le perchoir » et je ne sais quoi encore, doublé sur le fil à chaque étape) qui sera ainsi récompensé d’être un looser.
Notez qu’il y est venu avec une « mignonette-sortie-du-chapeau », pour faire-parité-éventrée, et exploser une « promesse-de-campagne » (15 ministres, 15 secrétaire d’Etat) pour faire bon poids…
Je te vous jure, où c’est que ça va se nicher.
Passons encore.


Parce que, mais là, il n’y a eu aucune surprise, « Castagneur », il reste ministre de relations avec le Parlement, mais sans porter « la-parole » de « Ed-II », donc quelle que part il reste « au contact » avec « ses » députés (et un peu les autres), et devient patron, des « marcheurs-pas-coureurs » (de jupons).
Si ce n’est pas une mise sous tutelle, ça y ressemble quand même beaucoup. Il va causer au nom de tous au Conseil des ministres, ou seulement « des siens » ?
Ah non, c’est l’inverse : « Jupiter » dispose désormais d’un double canal sous la même barbe pour faire passer ses instructions « à la Chambre » : Même plus besoin d’aller y coucher.
Magnifique.
Ce gars-là, on dirait qu’il est pressé, je ne sais pas pourquoi : Il dispose encore de 4,5 ans de mandat.


Et puis, on a l’impression qu’il (« Jupiter ») confond quand même « vitesse et précipitation ». Je veux dire que je croyais être le seul à ne rien comprendre aux réformes en cours. Enfin si, on comprend ce qu’on veut bien nous en rapporter dans la presse et les « médias-aux-ordres », là pas de doute : C’est même tellement limpide. Mais pas vraiment dans les textes de loi qui sont pondus tout frais émanant des cabinets.
Je veux dire que je ne suis pas un bon en orthographe & grammaire, c’est clair : Je suis le premier à reconnaître que j’ai eu de très mauvais professeurs de « les-Ducs-à-Sion » (nationale et pue-blique), c’est comme ça, je n’y peux plus rien.
En revanche, si on publie des blogs et mêmes des romans bourrés de « fautes de frappe » sans aucune vergogne, il y a deux types de texte qui ne souffrent aucune « coquilles » : Les décisions judiciaires (de l’ordre du même nom et de celui dit « administratif ») et les textes de lois publiés au Journal Officiel, et depuis toujours.
La « coquille » y est rare et relève de « la perle ».
C’est un peu comme un billet de banque dont l’encre aurait coulé : Une pièce de collection !
Bé depuis septembre (avant, je ne sais pas, j’étais « pas-là »), ça n’arrête pas.
Ou alors, j’ai une version traduite de l’anglais parce que je suis « Gogol-english » et qu’il y a des différences notoires, comme par exemple ces mises en page aux formes finales aléatoires)…


Mais pire que ça, plus ça va, plus ça fait référence à des textes qui n’existent plus, ont été abrogés, amendés et qu’on y perd ses repères, parce que ça ne veut plus rien dire au bout du bout.
On se retrouve un peu comme du temps des RTT : T’avais un flopée d’instructions qui arrivaient à dire le contraire de ce qui était marqué par ailleurs, telle qu’il en a fallu plusieurs vagues pour corriger les errements et finalement plusieurs SMIC… minimum et interprofessionnels.
C’était tellement le boxon que les prud’hommes ont rapidement été submergés, qu’il a fallu vous coller « Fifi-le-souteneur » pour « uniformiser » tout ça et qu’ensuite, pour désengorger, on a voulu simplifier les procédures prud’homales en les complexifiant une fois de plus à perdre son temps devant une « conciliation-obligatoire ».
Bé là, c’est un peu ça et je ne vois vraiment pas pourquoi : Sont-ils devenus « mauvais » ?
Ça craint, si tel est le cas…


Parce que « Jupiter », il n’a pas le temps tellement il a l’air pressé : Il met en place son « coup-d’État » sans le dire. Et sous votre nez, comme d’un cadeau !
Fin des communes en perspective : Pensez-y, on leur sucre la taxe d’habitation, paraît-il qui sera compensée à l’euro-près (mais alors, pourquoi supprimer une taxe qu’il faudra remplacer par autre chose, puisque c’est toujours une dépense qu’il faudra bien financer ?), d’abord à hauteur de 80 % comme imaginé dans une précieuse « promesse-électorale » pour les plus démunis… puis maintenant à hauteur de 100 %.
Et les gueux applaudissent quand leurs maires s’inquiètent…
Mais il n’y a pas que ça : Fin des emplois-aidés, de ceux qui ont permis d’assurer la réforme du calendrier scolaire du précédant quinquennat (avec heurs et malheurs) – et là, ce sont de vraies économies mais une flambée prochaine des chiffres du chômage « des jeunes » – sans que j’aie pu comprendre si le service-civique sera gardé ou non (et ça aidait quand même un peu), mais également diminution annoncée des « dotations de l’État » (qui de toutes les façons n’a plus les moyens depuis des années et des années).
Paf, un trait de plume pour une ou deux dizaines de milliards (les réformes « de structure » demandées par Bruxelles…).

 

Vous vous souvenez de son laïus sur la souveraineté ? L’état-Nation qui bascule au niveau « supra-européen » dans ses missions de souveraineté, les communes qui disparaissent au profit de regroupements de collectivités territoriales, et peut-être même des compétences en moins attribuées aux régions (surtout si elles sont sécessionnistes) et autres territoires.
Pas de gains fiscaux en perspective, mais bien une réorganisation des services publics et de l’absentéisme des agents territoriaux, là, c’est de plus en plus certain.
Le problème, est double : Ce n’est pas débattu, mais imposé ; ce n’est pas dit comme ça, mais il ne payera pas plus que ça.
Tout le monde semblait en être conscient à cette fameuse réunion des maires.


« Mes-Luches » en dira dans le sillage qu’il applique la feuille de route de Bruxelles. Peut-être, mais ça me semble un raccourci : Bruxelles s’en fout, finalement. La seule chose qui compte c’est « la trajectoire des déficits ». Certes, ça peut en faire partie, mais ça ne sera pas suffisant. Et puis les « effets-pervers » vont être tels qu’il faudra louvoyer aveuglément pour échapper au pire d’ici quelques années.
Non, ce n’est pas ça.
Imaginer un monde où demain, les maires ne servent plus à rien, remplacés par des fonctionnaires pour assurer le quotidien, qui viennent d’une « agglomération » (à définir) : Quelle légitimité populaire ?
Aucune : Il pourra y mettre ses 400.000 « marcheurs », ça n’aura plus aucune importance.
D’ailleurs, le départ du « frère-Barre-ointe » de ses fonctions politiques est bien une « anticipation » : Je vous avais dit qu’il veut « dépolitiser » les débats et la vie politique de la cité, et bien c’est en cours. Pour gérer une commune, quelle qu’en soit l’importance, ce n’est même pas la peine d’avoir des « idées politiques » quand il s’agit seulement d’allumer la lumière le matin et de l’éteindre le soir, ou de passer un coup de fil aux services techniques de la mégapole pour dire qu’il y a une fuite dans les chiottes ou que le chauffage n’est pas « en marche », bien évidemment.


Et pourquoi donc cette « révolution-là » que même le « cousin » (celui qui a réussi et dort dans son septuple cercueil sous les ors des Invalides entouré de ses maréchaux) n’a pas faite ?
Mais attendez, je vous en ai déjà parlé : Il aura besoin d’être re-légitimé par des « grands électeurs ».
Comme pour « Castagneur » : Choisis et votants à main levée. Et que dire de ceux qui ne voteront pas ou voteront contre ?
Bé on ne peut pas voter contre s’il n’y qu’un candidat valable (un peu comme chez les « Républicains-démocrates » depuis toujours et les 10 et 17 décembre prochain), les autres se planquant déjà…
Quant à ne pas voter, quand on est convoqué pour ça, c’est « fin de partie » anticipée, naturellement.


Bref, très fort pour une semaine très dense où tout le monde n’y aura vu que du feu.
Et finalement, je me demande si en choisissant en mai dernier entre la peste et le choléra, mourir du choléra est-il mieux que de la peste ?
Moi, de toute façon, ce sera bien avant que tout ça, pour au pire, mourir de honte.