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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 26 octobre 2017

Parfois, je lis des konneries


Le beurre et l’argent du beurre…


Tous les experts nous préviennent depuis plusieurs mois : Une pénurie de beurre est à craindre et vous vous étonnez ! La disette annoncée se serait installée dans les supermarchés « Gauloisiens » depuis quelques jours et inquièterait les consommateurs.
Et pour cause, les « Gauloisiens » sont les premiers consommateurs de beurre au monde ! Avec 7,9 kilos de beurre par personne et par an, le pays des viennoiseries devance largement l’Allemagne, qui s’offre la deuxième place du podium avec 6,2 kg de beurre par personne, et la République tchèque (5 kilos).
Et depuis, de nombreuses allégations sont avancées sur les réseaux sociaux pour expliquer cette disette.
Permettez-moi de faire un premier tri entre le vrai et le faux.


Absolument vrai, 2016 aura été une mauvaise année pour l’élevage et l’agriculture. La production de lait et la production agricole (qui permet de nourrir le bétail) ont été plutôt mauvaises en 2016 dans le monde entier (on en a déjà parlé), notamment en raison de conditions climatiques pas très favorables. En « Gauloisie-crémière » on a enregistré une baisse de 3 % de la production de beurre, soit près de 707.000 tonnes de lait en moins. En 2015, 25.374.000 tonnes de lait ont été produites, contre 24.667.000 en 2016.


Avec moins de beurre à la sortie des « barattes » et dans le même temps une hausse de la demande mondiale, normalement on devrait constater une hausse conséquente du prix des beurres.
Or, les prix du beurre ont véritablement explosé à la production : En avril 2016, la tonne de beurre était vendue 2.500 euros, contre 7.000 euros aujourd’hui. Ces vingt derniers mois, le prix du beurre a augmenté de plus de 200 %. Seulement, voilà, la fixation des prix des produits en supermarché est établie de façon annuelle (annualisation des accords commerciaux des principales enseignes). Il n’est donc, pour l’instant, pas question de renégocier les prix du beurre avant février 2018.
Et par conséquent, les fournisseurs ont tendance à se servir directement dans les grandes surfaces devenues moins chères que les grossistes.


On vous raconte également que les Chinois ont bouffé tout le beurre de « Gauloisie-campagnarde » : Vaste fumisterie qui reste vrai à la marge.
S’ils ont effectivement augmenté leur consommation de beurre à travers les viennoiseries, les États-Unis ont également réhabilité ce produit longtemps condamné. En 2014, le journal « Time » titre une couverture « Eat Butter », dans le cadre d’un hors-série qui regroupe différentes études scientifiques vantant les bienfaits du beurre, riche en vitamine A et antioxydants.
Aux États-Unis, « la consommation de beurre a augmenté de 8 % en un an ».
En réalité, la demande mondiale en beurre (et pas seulement asiatique) aurait « explosé ».


Cette hausse « gigantesque » selon le directeur des produits grande consommation chez Laïta et la marque Paysan breton, fait que, aujourd'hui, la production ne peut plus satisfaire la demande.
Du coup, les fabricants de biscuits bretons se plaignent d’une pénurie de beurre, les industriels locaux & bretons exportant de plus en plus, notamment vers la Chine, au détriment du marché national-local.
Un comble chez les bretons…
Les biscuiteries bretonnes ne parviennent plus à s’approvisionner en quantité suffisante de beurre exclusivement breton, ingrédient de base dans la fabrication de leurs produits locaux : « Il n’y en a pas beaucoup et surtout il est très cher. Alors que la poudre de lait, on en trouve partout et à pas cher », explique le patron de la biscuiterie Joubard, à Pontivy (Morbihan).
Ah tiens donc : On a du lait « à pas cher », mais pas de beurre, curieux, non ?


Est-ce que par hasard les industriels des produits laitiers choisissent de fabriquer moins de beurre, parce qu’ils ne le jugent pas assez rentable ? À Carhaix, l’entreprise chinoise Synutra a construit une usine de lait en poudre, présentée comme la plus grande unité de ce type au monde. Entrée en fonctionnement en avril 2016, elle produit du lait pour nourrissons à destination de la Chine, avec un objectif de près de 120.000 tonnes de poudre de lait par an. C’est la coopérative laitière Sodiaal, qui lui fournit son lait.
Au prix du marché, naturellement…
120.000 tonnes sur 24.667.000, c’est quoi au juste ? 0,48 % seulement… !
Mais on vous fait mousser le problème du « demi-point » jusque dans « La Tribune », où on apprend que les exportations de lait et de crème « gauloisiens » auraient enregistré une hausse record de 323 %, et l’exportation vers la Chine de beurre a augmenté de 46 % entre janvier et août 2016…
Laissez-moi rire : Évidemment, 323 % à partir de rien – ou pas grand-chose – ça n’explique toujours pas pourquoi, sinon à la marge pour le moins hyper-mince, pourquoi il n’y a pas de beurre dans vos gondoles.


Personne n’aura noté que la « grande distribution » importe du beurre depuis la Nouvelle-Zélande comme elle le fait déjà depuis plusieurs années. Un paradoxe alors que les producteurs laitiers Gauloisiens se plaignaient il y a encore quelques mois de devoir vendre leur lait à perte…
Souvenez-vous, accusant le leader mondial des produits laitiers, Lactalis, la boîte de « l’actionnaire » (il n’est même pas PDG de sa boutique, la bien-nommée « Président », peut-être leader mondial du secteur, mais avec seulement 2 à 3 point de part de marché), de maintenir les prix trop bas, ils ont organisé de nombreuses manifestations l’été précédent, jusqu’à l’obtention d’un accord signé fin août sur une hausse du prix de la tonne de lait.


Et puis, pour vendre du papier, il faut compter sur un autre phénomène : La vue d’une gondole vide en magasin accélère la disette ! Comme pour les pénuries annoncées d’essence, les « veaux-Gauloisiens » ont soudain eu peur de manquer de beurre et ont créé des stocks.
Selon un responsable à l’Idele, l’Institut d’élevage, « les consommateurs y contribuent en se précipitant au supermarché pour faire du stock ! (…) On accélère les ruptures de stock ».
Qu’il faut que tout le monde se rassurent : L’actuel ministre de l’Agriculture « Stéph-de-Travers » a affirmé que la pénurie « ne va pas durer ».
Puisqu’il le dit…


Alors que d’autres en rajoutent : « Après les prix très bas de l’an dernier, il y a eu un manque de lait dans le monde entier », indique le PDG d’Arla Foods, l’une des plus grandes coopératives laitières au monde, détenue par 12.500 agriculteurs dispersés dans l’UE. « Il sera impossible de répondre à la demande jusqu’à Noël ».
Les producteurs ont limité leur production après la dégringolade des prix l’an dernier, quand la levée des quotas de production européens a fait tanguer le marché.
Une stratégie d’équarrissage qui a mené à une insuffisance de lait, crème et beurre, qui fait aujourd’hui grimper les prix de manière « significative ». En septembre, Arla a augmenté pour le troisième mois consécutif le prix payé aux producteurs, qui atteindra les 38,3 centimes d’euros.
Le beurre est donc aujourd’hui 1,50 fois plus cher qu’il y a un an, à 6,12 euros/kg et on estime que la demande dépassera l’offre de 60.000 tonnes d’ici la fin de l’année.
C’est un peu l’objectif de ces annonces, non ?


La Commission européenne estime cependant de son côté qu’il s’agit moins d’une pénurie que d’une évolution de la demande au sein même du secteur des produits laitiers : « Au mois de juin, l’augmentation de la production dans 19 États membres a permis de corriger, et de dépasser, la réduction qui a eu lieu dans neuf autres, dont la France et l’Allemagne », a indiqué un représentant européen. L’exécutif estime donc que la production laitière de 2017 dépassera d’environ un million de tonnes celle de 2016.
Well ! Où est donc la pénurie ?
« La situation du beurre est le résultat d’une compétition accrue pour les matières grasses du lait », explique toujours le représentant européen. « C’est principalement dû au fait que celui-ci est plutôt dirigé vers la production de fromage pour répondre à une demande forte dans un secteur qui offre de meilleurs retours que le beurre. »
Bé oui, le beurre, c’est basique. Comme de la poudre à laver : Aucune valeur ajoutée à en espérer.
Alors que les fromages, les crèmes, les yaourts aromatisés, je te ne vous raconte pas…


Toutefois, les coopératives agricoles appellent la Commission à accroître la transparence dans la chaine d’approvisionnement alimentaire. Et à promulguer une loi européenne pour protéger les producteurs alimentaires des pratiques commerciales réputées déloyales.
Pour le secrétaire général de la Copa-Cogeca, une association de représentation des agriculteurs européens, la pénurie de beurre est plutôt liée à l’explosion de la consommation sur le marché américain, où les citoyens préfèrent de plus en plus le beurre à la margarine.
Notez qu’on les comprend aisément…
« Et les producteurs veulent satisfaire la demande de matière grasse laitière sans pour autant y ajouter les composants qui font baisser les prix d’autres produits, comme la poudre de lait écrémée », explique-t-il.
« Il faut aussi résoudre la corrélation entre le prix du beurre payé par le consommateur et le prix perçu par le producteur », ajoute un représentant des agriculteurs. « Les prix perçus par les producteurs n’ont pas augmenté autant que les prix payés par les consommateurs finaux. Il faut faire mieux fonctionner la chaine alimentaire. »
Ok, mais ce n’est pas non plus l’agriculteur qui a les moyens d’investir dans l’outil industriel indispensable.


Rappelons que côté demande, la progression – « explosive » estimée par la FAO à… + 2,5 % entre 2013 et 2015 – s’explique par le retour en grâce de la matière grasse animale, après trente ans de dédain de la part des nutritionnistes.
En face, la production baisse pour cause de la disparition des quotas européens laitiers, il y a deux ans.
Ce qui a très logiquement provoqué une réaction en chaîne: Surproduction, chute des cours, faillite dun certain nombre d’éleveurs, baisse de la production.

Et les cours du beurre n’ont jamais été aussi hauts.
Le beau paradoxe des régulations supra-étatiques qui déséquilibrent les marchés.

Face à cette situation, la première réaction est, simplement, d’augmenter la production de lait. D’autant que la « Gauloisie-rentière » est l’un des premiers pays producteurs européens de beurre (450.000 tonnes en 2016), elle est loin d’être autosuffisante pour importer environ 200.000 tonnes par an.
Problème, augmenter la production de lait pour fabriquer plus de beurre n’est pas sans répercussion sur le marché… du lait. Car dans un litre de lait, il y a, en moyenne, 42 grammes de matière grasse – qui servent à faire le beurre et la crème – et 33 grammes de protéines – qui servent à faire le lait liquide et de la poudre de lait.
Or, ce dernier marché est lourdement excédentaire (d’ailleurs les prix n’augmentent pas), au point que la Commission a enclenché, depuis deux ans, un mécanisme de régulation de marché et stocke 380.000 tonnes de poudre de lait (pour éviter que vous ne payez pas assez cher votre lait).
Soit l’équivalent de 20 % des échanges mondiaux d’une année.
« En augmentant la production de lait, on risque d’accroître l’excédent de poudre, faire encore baisser le prix de ce marché, mettre en difficulté des éleveurs et donc faire baisser la production », s’inquiète le directeur des affaires économiques à l’Association de transformation laitière « Gauloisienne » (Atla).
Où quand les « eurocrates » se mêlent de foutre le boxon sur un marché.
Ils ont pourtant vu ce que ça donnait les quotas et leur disparition soudaine…
Passons.

D’autres solutions en vue ? À court terme, les éleveurs plaident pour que la grande distribution accepte d’augmenter les prix des plaquettes de beurre en rayon – qui ont, il est vrai, assez peu augmenté quand il s’agit surtout des MDD.

En fait, ils ont peur de ne plus pouvoir en vendre au consommateur. Résultat, ils ne sont même plus livrés pour ne pas payer le « bon prix » jusqu’en 2018…
Autre beau paradoxe !
Car plusieurs supermarchés ont des difficultés à s’approvisionner en beurre, depuis la mi-octobre. Un manque qui s’expliquerait par l’explosion du prix de ce produit, certes, mais aussi par des négociations tendues entre grandes surfaces et distributeurs.
La triste conséquence du bras de fer entre industriels et grande distribution…

Il faudrait une augmentation de 5 à 10 % du prix de la plaquette en grande surface pour que les industriels y trouvent leur compte. « Les industriels respectent a minima leurs engagements envers les distributeurs ».
Et pour l’instant, les négociations sont au point mort. « La grande distribution refuse d’augmenter, en cours de saison, les tarifs négociés en février dernier. Il y a une trop grande rigidité dans les négociations », détaille un délégué pour l’Ouest de la Fédération nationale des industries laitières (Fnil).
« Alors qu’en Allemagne le prix de la plaquette de beurre a augmenté de 50 % en un an, elle n’a augmenté que de 12 % en France » avance-t-il.
Résultat : « Les industriels (…) approvisionnent de préférence leurs clients fidèles, pâtissiers ou grossistes, qui les paient au prix réel du marché », poursuit le responsable de la Fnil.

Les grandes marques, comme Elle et Vire ou Président, sont pour l’instant épargnées par ce bras de fer. Leurs contrats avec les distributeurs sont négociés à l’année : Le prix ne peut pas être discuté pour l’instant et les industriels ne peuvent donc pas se permettre de ne pas les livrer.
Le phénomène de pénurie qui ne concernerait finalement et surtout que les marques de distributeurs (MDD). Ces contrats-là avec les industriels sont en effet assez courts et peuvent être renégociés tous les six ou trois mois.
« Ces contrats ne sont pas renouvelés pour l’instant et c’est pour ça que les distributeurs ne sont plus achalandés », indique le secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). « On n’approvisionne pas le marché intérieur car il est moins rémunérateur que le marché mondial. C'est un choix d’industriels. »
Non : Personne n’imagine donc que c’est juste une question de prix des beurres MDD ?

Mais cela ne va pas durer : Les négociations entre fournisseurs et grandes marques vont débuter en novembre, pour fixer le nouveau prix des matières premières. Le tarif du beurre, appliqué à partir de mars 2018, devrait donc prendre en compte la hausse des cours mondiaux.

Quant au « rééquilibrage » à moyen terme, les solutions passeraient par aussi revoir les pratiques d’élevage : « Pendant des années, nous avons produit trop de beurre et donc tout mis en œuvre pour inciter les éleveurs à produire un lait riche en protéines et non en matières grasses » explique-t-on à l’Institut de l’élevage. « C’est cela qu’il faut revoir, en réintroduisant de nouvelles races de vaches et en repensant le système de paiement du lait au moyen d’une prime versée à ceux qui produisent un lait riche en matières grasses. »
Fallait peut-être y penser un peu avant, parce que refaire un cheptel, ça demande du temps et de l’argent…
Où quand on est un « sachant » incompétent…

Conclusion provisoire, tant que ni les producteurs, ni les industriels, ni les distributeurs ne redeviendront pas « normaux » et raisonnables, vous n’aurez pas plus de beurre.
D’autant que les uns et les autres attendent de vous que vous payez enfin le vrai « prix du beurre ».
En fait, et pour tout vous dire, à Londres je trouve du beurre, cher peut-être – les préférences culinaires locales vont plutôt vers les margarines ou les beurres avec de la flotte dedans (allégés) – mais j’en consomme si peu… préférant l’huile d’olive (hors de prix).
Et puis les « vaches folles anglaises » produisent leurs quotas annuels sans difficultés.
En revanche, ce qui pourrait devenir inquiétant, ce sont les effets du « Brexit » : On s’attend à des « tensions » sur les droits de douane, notamment sur les bons camemberts (consommation locale ultraconfidentielle).
Ça et les steaks grillés saignant, franchement, ça me manque…
Le reste, ce sont des konneries qui emplissent vos lectures, histoire de bien vous faire trembler de peur avant de vous racketter au portefeuille !
Et en plus « vous direz merci » : Promis.

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