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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 1 septembre 2017

Ultime récit : Chapitre vingt-septième


Retournement de situation.


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 


« Les deux, cher ami ! »
C’est la réponse d’un homme qui se présente comme le maître des lieux : Caroll Milton.
Un quadra qui porte bien son âge, la voix typique américaine, qui vient du fond de la gorge, le cheveu châtain, le visage émacié, élancé, presque gracieux en tout cas quant à ses manières éduquées, un tantinet précieuses.
« Fondateur du Milton Institute of Ocean Research. Nous étudions les effets du réchauffement climatique dans cette partie du monde. L’élévation du niveau des océans, mais aussi et surtout les impacts que ça peut avoir sur le milieu halieutique, la faune, la flore, tout ça ! »
Ce gars-là se fait accompagner par une sorte de « mignon », Albin (« Albine » en anglais), alors lui, parfaitement efféminé, tout de blanc vêtu, alors que son hôte se promène en chemise hawaïenne et en short à fleur…
Tout un poème.
« – Enchanté ! Paul de Bréveuil, échoué là depuis quelques temps et sans grands moyens de me sortir seul de l’embarras où je me trouvais. Je ne saurai trop vous remercier assez que d’avoir envoyé vos hommes en reconnaissance.
– Pas du tout, pas du tout. Ils devaient de toute façon procéder à quelques prélèvements sur l’îlot où vous vous trouviez ! »
C’était bien la peine d’avoir ramé à charrier autant de bois assez sec mais pas trop, pour faire de la fumée…


« – Paul de Bréveuil… Dites-moi on se connaît ?
– Pas bien sûr…
– N’êtes-vous pas ce passager qu’on cherchait partout à JFK il y a trois ou quatre mois aux USA ? Celui qui avait disparu en plein vol au-dessus de l’Atlantique ?
– Possible…
– Et alors, comment avez-vous pu vous retrouver en plein milieu de l’océan Indien après cette si longue absence ?
– Ouh-là ! C’est toute une histoire, ça. »
Il ne va quand même pas lui raconter son voyage jusqu’aux portes de l’univers, là ?
Ce serait tellement incroyable qu’il en passerait pour avoir pris un coup de soleil sur le crâne un peu plus fort que les autres et aura « dispersé » durablement le fonctionnement de ses neurones.
« – Excusez-moi, si je peux me permettre…
– Dites !
– Est-ce que je peux vous demander de pouvoir me décrotter convenablement ?
– Mais bien entendu. Albin, conduis notre invité dans la salle de bain de l’étage.
– Uhuh ! Mais volontiers Caro. Il est trop mignon comme ça. Il va être encore plus beau après », fait la créature efféminée à souhait : petit-cul, grosse bite qui forme une bosse dans son pantalon serré et longs doigts. Le piano blanc qui siège dans un coin du vaste living-room doit être pour lui.
« – Je vais lui montrer !
– Euh, sans vouloir abuser, si je dois me raser…
– Il y a des rasoirs mais ne vous laissez pas faire par Albin. Il est homme à avoir envie d’abuser…
– Non, ce n’est pas ça. Ça serait bien que je ne sois pas entravé !
– Oh mais si, justement ! » rajoute Albin, tout frétillant.
« Mon Dieu ! Je n’avais pas remarqué. Excusez les hommes de mon service de sécurité. Il y a des pirates dans la région et nous nous devons de prendre toutes les précautions nécessaires pour assumer seuls notre propre sécurité. »
Et il donne des ordres pour qu’on retirer les menottes de plastique qui entravent les poignets de Paul.
Comme accueil… enfin, ne soyons pas médisant : il y a peut-être du vrai dans ce qui vient d’être dit. 

Pendant que Paul se refait une beauté, Albin lui apporte des vêtements propres – une chemisette et un bermuda à fleur et légers – et en profite pour mâter la nudité de Paul sous la douche, alors que Caroll fait préparer un couvert de plus pour leur repas.
Néanmoins, disposant de liaisons internet par satellite, il ne manque pas de se renseigner sur son « invité ».
Et dès le début du repas qui suit, il ne manque pas d’étaler sa science sur « son » sujet.
Une belle prise de guerre…
« – Ainsi donc, vous seriez bien ce passager qui a disparu en plein vol. J’aimerai entendre votre version des faits en avant-première.
– Naturellement. Je vous dois bien ça ! »
Paul y a réfléchi sous la douche, pendant qu’il régale la rétine d’Albin qui en profite pour fantasmer tellement fort, que ça se voyait…
Une histoire pas trop débile pour être crédible mais assez invraisemblable pour ne pas pouvoir être vérifiée.
« – C’est tout simple. J’ai débarqué à New-York et j’ai été alpagué en catimini par des hommes du service de sécurité de l’aéroport avant même de passer les contrôles de douane et de l’immigration. Vous comprenez, mon Colt…
– Oui, en effet, une arme bien embarrassante pour un paisible passager…
– J’imagine qu’ils l’avaient détectée. Soyez rassuré, j’ai toutes les autorisations nécessaires pour voyager de la sorte. D’ailleurs j’aimerai la récupérer.
– Mais naturellement. Plus tard. Restaurez-vous en attendant. Et alors ? La suite de cet épisode ?
– Eh bien je ne me suis pas méfié. En réalité, il s’agissait d’agents d’une puissance étrangère qui m’ont trainé jusqu’à un avion dans lequel j’ai été obligé d’embarquer. Sans me signaler donc !
– Ah oui, je vois… Quelle puissance ?
– Chinoise…
– Tiens donc ! Et par quel miracle vous vous retrouvez au milieu de l’océan Indien, alors ? Un détournement en vol ?
– Non pas du tout ! Je suis « en affaire » avec les autorités chinoises.
– Je suis au courant. Votre fameux prototype Nivelle 002. L’avion suborbital qui fait des envieux même aux USA.
– C’est exactement ça.
– Il faudra que vous rencontriez Elon Musk à ce sujet. Il était très impatient de vous connaître et a été très déçu de votre disparition. Peut-être pourrez-vous collaborer à ses projets spatiaux…
– Peut-être… Pourquoi pas de toute façon. Un ami commun voulait déjà que je le croise à San Francisco (1). Harry Harrison, junior n° 4. Mais je n’ai croisé à l’époque que Bill Gates.
– Je suis au courant également.
– Très bien…
– Mais ça n’explique pas comment, de Chine, vous vous retrouvez dans nos parages…
– Oh c’est très simple. Ils ne m’ont pas laissé le choix. Soit je collaborais à la mise au point d’un missile intercontinental supersonique, soit ils me promettaient le sort de Napoléon Bonaparte, jusqu’à ce que je revienne à de meilleures dispositions. Je dois avouer que l’exil à Sainte-Hélène ne m’aurait pas déplu, sauf que je me suis retrouvé parachuté à votre proximité.
– Tiens… curieux ! Il y a combien de temps de ça ?
– Une grosse semaine…
– Ah oui, peut-être… Nos équipements radars ont noté la présence de drones ou d’avions non identifiés dans notre zone de sécurité. Mais vous savez, la proximité relative de la base de Diego Garcia, provoque aussi ce genre de passage. Je n’imagine pas un avion chinois qui se soit dirigé depuis le continent sans être immanquablement repéré par la flotte de mon pays.
– Excusez-moi. Quand je dis parachuté, c’est plutôt « jeté » d’un hélicoptère après être arrivé dans la région en cargo.
– Ah oui, je comprends mieux. Et ils vont revenir sonder vos intentions dans combien de temps ?
– Oh alors là, je ne sais pas. Probablement un mois. Au retour du cargo, je suppose.
– Très bien. Et si je comprends bien, si je vous propose de rester au secret aux USA, ça vous plairait mieux ?
– Je préfère une collaboration plus… comment dire ? Ouverte et volontaire. Surtout si ce n’est pas pour faire des armes nouvelles.
– J’entends bien. Même si votre biographie signale que vous avez dirigé une usine de missile jusqu’à encore récemment.
– Effectivement. La MAPEA. Mais je n’y ai plus aucune responsabilité depuis un bout de temps maintenant. Mais vous-mêmes ? »

Et le Caroll, avec l’arrivée de coupes de sorbets somptueuses, se lance alors dans un exposé relativement crédible des activités de son institut de recherche, financé par un pool de milliardaires américains. Un gros budget qui ne correspond pas totalement aux moyens déployés qui restent à portée de vue, mais pourquoi pas, finalement.
Avant de conclure de façon totalement imprévisible, alors qu’Albin se trémousse d’impatience sur ses petites fesses à lui.
« – Ça vous a plu ?
– Comment ça ?
– Vous m’avez raconté un si beau roman, que je vous ai servi le mien. Ça vous a plu ?
– Mais… parfaitement ! Pour quelle raison vous raconteriez des balivernes ?
– Parce que vous vous êtes moqué de moi précédemment.
– Mais non, pas du tout ! » proteste Paul.
« – Mais si ! Je sais pertinemment qui vous êtes. Le super agent très spécial des services secrets de votre pays.
– Oh vous savez… J’ai rendu service à mon pays, mais je ne suis pas un agent des services secrets. Juste un ex-militaire qui n’a pas rempilé.
– Allons donc ! Quelle modestie pour le dénommé « Charlotte », connu et reconnu à travers toute la planète pour ses faits héroïques. Je vous fais un petit résumé ?
– …
– « Charlotte », un héros de la guerre d’Afghanistan, décoré des deux plus prestigieuses distinctions de mon pays, fait CGVO et pair d’Angleterre pour un épisode que je ne connais pas trop bien ; sans doute un agent-double du FSB russe plus certainement une taupe chinoise pour on ne sait quel service spécial ; ayant été accrédité par la CIA, là encore pour des missions restées secrètes, mais probablement envoyé ici par les mêmes.
Parce qu’ils aimeraient bien qu’on leur montre ce qu’ils n’ont pas à voir.
– Et de quoi s’agit-il ?
– Tous les espions qui ont vu en sont morts, dévorés par les requins qui pullulent dans ces eaux. Vous voulez partager leur sort ?
– Pas vraiment. J’ai surtout hâte de rentrer chez moi.
– Mais moi j’ai hâte de vous montrer et d’en finir avec vous. Je vous explique en deux mots : vous faites partie depuis quelques semaines du club très fermé des milliardaires…
- … Ah oui ? Et de quelle façon ?
– Comment ça ? Vous ne savez pas ? La CISA (2), c’est vous tout de même !
– Oui, c’est une de mes boîtes. Mais ça ne vaut pas un milliard. Et puis elle n’est pas à vendre.
– Eh bien pendant votre absence, son logiciel et ses données ont été cédés à mon gouvernement.
– Quelle connerie !
– Oui, peut-être, mais ça fait de vous un homme riche. Et justement, mon institut est financé par quelques-uns de ces milliardaires de la côte-ouest. Alors, si vous en faisiez partie, ça nous conviendrait très bien !
– Pour étudier le plancton du coin ? Vous rigolez, j’espère !
– Pas du tout. En compensation de la disparition de la fondation du professeur Risle (3). Vous avez été son dernier président, avant sa dissolution, si je ne m’abuse.
– Exact ! Une entreprise criminelle, je vous rappelle. Et ce n’est pas moi qui l’ait dissoute, mais les autorités canadiennes.
– Je sais tout cela. J’y ai perdu une fortune à cette occasion.
– Désolé…
– D’où l’idée d’une juste compensation. À moins que vous préfériez finir en repas pour requin comme prévu.
– Je vous écoute avec intérêt, s’il s’agit d’une association fructueuse. Quoique je ne sois pas bien sûr de faire partie du club des milliardaires que vous dites. Je vous rappelle que j’ai « disparu » plusieurs mois de la surface de la planète. »
Et là, ce n’est pas un mensonge.

« Bien sûr. De toute façon, si vous êtes mon invité, c’est d’abord dans cet objectif-là. Même si vous restez mon prisonnier en attendant. Comprenez que si vous ne faites pas le chèque attendu, vous finirez au fond de l’océan. »
D’homme-libre, Paul se retrouve désormais en position d’otage !
Pas mal le retour à la civilisation, finalement : il n’a même pas eu le temps d’être surpris…
Quel retournement de situation…
« – Admettons. Il s’agit de quoi alors ?
– Vous êtes au courant que notre planète se dégrade du fait de la présence prédatrice de l’homme, n’est-ce pas ?
– C’est un point de vue.
– C’est le point de vue des meilleurs scientifiques de notre époque et ça date d’avant la création du GIEC, qui n’en est qu’un des aspects institutionnels.
Or, nous n’avons qu’une planète. Tant que Musk ou un autre ne nous emmène pas sur Mars ou ailleurs. »
S’il savait d’où venait Paul… 
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