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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 22 juillet 2017

Acte III – Scène IV


Aux plaisirs du palais – (Comédie dramatique en 3 actes et en prose !)

Avertissement : Ceci est une œuvre de totale fiction. Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé, a fortiori à naître, ne peut qu’être pure coïncidence totalement fortuite, fruit de l’aléa propre au pur hasard. Tout rapprochement incongru relèverait donc de la plus haute fantaisie et son auteur se verrait impitoyablement poursuivi en justice pour répondre du préjudice qu’il aurait pu ainsi créer.

BM – Bé te voilà dans un drôle d’état, mon bichon. Baisse ton pantalon, s’il te plait.
EM – Tu as amené Bzzz tes jouets ?
BM – Allonge-toi sur le bureau, fesses à l’air. J’ai toujours sur moi tes médicaments, mon fouet et mon godemiché, ne t’en fais pas : ça va bien se passer.
EM – Ooooh Bzzz ma bibiche !
BM – Juste une petite crise. Mais faudrait pas que ça se renouvelle trop souvent. Si tu te laisses envahir par le stress et les émotions, ça pourrait devenir compliqué, je t’assure…
EM – Bzzz, je sais. Fais Bzzz vite !
BM – Une seconde, s’il te plait. Mets-toi en position.
(EM pousse son fauteuil présidentiel, face à la scène, s’allonge sur le bureau, imagine-ton fesses à l’air.
BM passe derrière lui après avoir déballé sa trousse à médicaments. Elle lui enfonce un suppositoire qu’elle va « pousser » avec le gode).
BM – Écarte un peu les jambes, s’il te plait. J’y vais … profond !
EM – Bzzz Oh oui ! Vas-y fort !
(Suivent une série de mouvements de va-et-vient qui secouent de façon grotesque le président qui râle de plus en plus fort…)
BM – Voilà ! C’est assez profond comme ça !
EM – Oh ma Bibi. Qu’est-ce que c’était bon. On remet ça ?
BM – Arrête. Tu es le président en exercice, alors au boulot.
EM – Mais et toi ? Tu sais bien que ça me met une trique…
BM – Moi ? Tu sais bien que ce qui compte pour moi c’est de te savoir heureux. Tu l’es, là ?
EM – Oui, très ! Tu te rends compte où nous sommes ?
BM – Bien sûr ! Tu le voulais, tu l’as ce fauteuil. Rhabille-toi et je te laisse travailler.
EM – Je me rhabille mais… je ne vais pas pouvoir marcher avec cette putain de gaule dans le caleçon.
(Claque, s’ouvre dans le mur un petit clapet où un bouton rouge clignote)
BM – Mais… On dirait que ça te fais de l’effet. Mais je ne comprends pas que tu te sois laissé submerger par le lyonnais tout-à-l’heure… Mais c’est quoi ça ?
EM – Quoi, ça ?
BM – Ce truc qui clignote dans le mur ?
EM – Ah ça… Le code nucléaire.
BM – Il y a la guerre ?
EM – Mais non pas tout de suite… Tu sais, Gérard, il avait l’air si touché par notre réussite.
BM – Rappelle-toi ce que je t’ai toujours dit : la tienne n’est pas la sienne ! Comme tous les autres que tu fréquentes depuis des années.
EM – Je sais, je sais.
(BM, après avoir rangé son « matériel », s’inquiète du nœud de cravate se son mari qu’elle remet en place avec soin).
BM – Bon, je te laisse.
EM – Non, pas maintenant. J’ai envie de toi.
BM – Non mais ça ne va pas, petit vicieux ! Pas ici !
EM – Mais si justement…
BM – Tu plaisantes : il peut y avoir des caméras, des micros…
EM – Mais non, absolument pas : il n’y a rien ! Viens !
BM – Non t’ai-je dit. Pas ici, pas maintenant ! On a 5 ans devant nous pour ça.
EM – 5 ans, ça va être long.
BM – Ce soir, dans tes appartements. Promis !
EM – Ce soir ? Tu promets ? Ça va être long !
BM – Tu es le meilleur. Tu le sais bien.
EM – Bon alors c’est moi qui te laisse. Tu es sage et tu gardes bien le bureau. Je reviens.
BM – Tu vas faire quoi ?
EM – Comme tu le dis ma Bibi, j’ai du travail. Faut que je voie mon chef d’état-major.
BM – Pense à en changer.
EM – Oui, je sais.
BM – Je fais monter mes enfants…
EM – Comme tu veux ! Bises ma Bibi. Et merci pour tes bons soins : ça va mieux.
BM – Pas de quoi ! Bise.
(EM sort de la pièce, un air satisfait sur le visage.
BM compose un numéro sur son portable).
BM – Vous montez, les trognons ? La voie est libre.
(Quelques instants passent ou BM examine en détail la pièce.
Elle examine au passage le contenu de la boîte à chaussures restée sur le bureau présidentiel et mire le bouton rouge qui persiste à clignoter accroché au mur de la pièce)
BM – Ah, eh bien ! Ils sont drôles les « secrets de la République ».
(Entrent SA, LA et TA).
BM – Ah mes chéris ! Ils vous ont laissé passer ?
TA – Oui maman. Comme tu as l’air heureuse ?
LA – Ravissante ! Et il va bien, beau-papa ?
SA – C’est cosy ici, dis donc !
BM – Ne dites pas de bêtises. Asseyez-vous. Vous voulez quelque chose à boire où à grignoter ?
(BM s’assied dans le fauteuil présidentiel et soulève un des combinés téléphoniques pendant que ses enfants prennent place.)
SA – Non merci. Je vais finir par être saoul à faire tous ces mélanges…
TA – Moi j’ai amené mon « eat-bag ». Tu crois que je peux en emporter à la maison ?
LA – Arrête Tiphaine ! On n’est pas là pour piller la cantine non plus.
SA – Il te va bien ce fauteuil, Maman !
BM – Je sais. Il est confortable en plus. Mais bon, ce n’est pas le mien et je n’en ai pas besoin non plus.
SA – Pour ?
LA – Pour en faire quoi ?
BM – Pour « mon bon plaisir », pardi, mes enfants !
TA – Ah maman ! Tu nous étonneras toujours, finalement…
BM – Et ce n’est pas fini. Vous allez voir ce que vous allez voir !
SA – Et quoi donc ? Tu t’intéresses à la politique, maintenant ?
BM – Non pas le moins du monde. C’est un jeu désuet, presque ringard. Tu le sais bien. Mais maintenant, pour compléter le tout, il faut engranger une chambre à la hauteur des ambitions de Manu. Et il va s’en occuper. Après, mais seulement après, je vais te transformer ce palais en palais des plaisirs.
TA – De tes « bons plaisirs ».
LA – Oui, de nos plaisirs !
BM – Et quels sont-ils, mes enfants ?
TA – Des teufs d’enfer !
BM – Oui, peut-être, mais à condition de rester discrets.
SA – Bof, avec la presse aux ordres de beau-papa… ce sera facile !
BM – Non, tout de même. Ne gâchons pas nos plaisirs et notre chance. On restera discret.
LA – Et comment ça ?
BM – Je n’ai pas encore tout visité. Mais il me semble possible dans cette grande baraque de trouver quelques lieux d’une absolue discrétion qui nous seront utiles.
SA – Et du personnel tout autant discret.
BM – Bien sûr mon garçon !
TA – Tu sais maman, qu’avant de devenir un palais présidentiel, c’était un hôtel particulier très chicos où se donnaient déjà de somptueuses fêtes pour la haute-société ?
LA – Et beau-papa, il va prendre ça comment ?
BM – Je le tiens comme ça, dans ma pogne !
SA – Par les roubignoles ?
BM – Seb ! Ne sois pas grossier, s’il te plaît. En plus ça ne te ressemble pas, tu le sais bien.
TA – C’est quoi cette boîte à chaussures, là ?
BM – Ah tiens, justement. Vous voulez découvrir les secrets de la République ?
(En chœur, les trois enfants de BM) : Oh oui !
BM – Vous me promettez de garder le secret le plus absolu ?
(En chœur, les trois enfants de BM) : Oh oui, bien sûr !
BM – Parce qu’il y a peut-être le code nucléaire.
SA – Passionnant ! On va pouvoir faire sauter la planète d’ici, dans un instant.
TA – Arrête, Seb ! Tu n’es vraiment pas drôle !
SA – Je plaisante, petit-sœur. Vas-y maman, montre-nous.
(BM ouvre la boîte à chaussures avec mille précautions)
LA – Bouououh ! (crie-t-elle très fort. Tout le monde fait un bond !)
BM – Mais que tu peux être bête, ma fille. Tu nous as fait peur !
(Les trois enfants de BM rient aux éclats)
LA – Alors ?
BM – Bé, je ne comprends pas…
SA – Quoi ?
BM – Regardez vous-mêmes.
SA – Mais c’est un gode ?
LA – Dingue ! Ça sert à quoi ?
TA – Arrête de jouer l’ingénue, Laurence, s’il te plaît !
BM – Les enfants, s’il vous plait…
SA – Et ça, c’est le pot de vaseline qui va avec ! Forts, les secrets de la République !
BM – Il doit y avoir une explication logique.
TA – Ça ne peut pas être ça, le code nucléaire…
BM – Je présume également.
SA – Et là, dans l’œuf Fabergé ?
LA – Et cette bille ?
SA – Attends, j’ouvre.
(SA se saisit de l’œuf Fabergé et l’ouvre. Il en extrait un petit bout de papier soigneusement plié, qu’il déplie).
SA – Je l’ai !
TA – Montre !
LA – On dirait un numéro de téléphone.
BM – Tu crois ?
SA – 07 et huit chiffres après, c’est probable.
TA – On essaye ?
BM – Non, non ! On va tomber sur un QG secret… J’ai peur !
TA – Arrête maman ! On dira que c’est une erreur.
SA – Mais oui. Une erreur. J’essaye !
BM – Non !
SA – Si !
(SA décroche un téléphone posé sur le bureau, mets le haut-parleur en marche et compose le numéro).
FH – Allo oui ?
SA – Bonsoir. C’est qui à l’appareil ?
FH – Mais c’est … moi !
BM – Raccroche Seb !
SA – Vous ? Vous qui ?
FH – Mais … Mais, c’est Emmanuel ? Déjà ? … Je ne suis pas encore … arrivé ! Un problème ?
SA – Emmanuel qui ?
FH – Déjà besoin de mes … conseils ?
BM – Raccroche !
SA – Emmanuel qui ?
FH – Mais enfin… mon successeur ! Vous êtes qui, vous ?
SA – Son beau-fils et vous l’ex ? C’est ça ?
FH – Mais parfaitement ! François Hollande. Mais … ce numéro devait rester secret à … son seul usage ! Je ne … comprends pas !
SA – Excusez-nous, nous ne savions pas. Mais puisque je vous ai en ligne, vous allez nous dire ce que c’est que cet attirail posé sur son bureau dans une boîte à chaussures.
FH – Demandez-le-lui … vous-même !
SA – La vaseline et le gode, je vois à peu près l’usage qu’on peut en faire, mais la bille de verre…
(FH part dans un rire sonore et bruyant)
FH – Excusez-moi … Vous me faites rire, jeune-homme ! Et je vous rappelle que vous n’avez pas à fouiller le … bureau présidentiel ! On m’a assez … reproché de laisser trainer des plans … d’assaut sous le nez de … journalistes ! Vous faites bien … pire.
BM – Raccroche !
(SA repose le combiné, coupant la communication).
SA – Dingue ça !
TA – Tu n’aurais pas dû appeler.
BM – Je vous l’avais dit…
LA – Et ça ? C’est quoi ?
(LA désigne le bouton rouge clignotant sur son support sorti du mur).
SA – Putain !
BM – Seb ! Tes gros-mots !
SA – C’est ça le bouton nucléaire !
TA – Hein ?
SA – Bé oui. Il n’y a rien dans la boîte à chaussures. En revanche, ça, c’est le bouton nucléaire !
LA – Tu es sûr ?
SA – Et quoi d’autre ?
BM – Je ne sais pas : le groom-service peut-être.
TA – Alors comme ça, ça tiendrait dans un seul bouton … ?
SA – Forcément !
BM – Bon les enfants, on a fait assez de bêtises comme ça aujourd’hui dans ce bureau. Alors on s’en va ! S’il vous plaît.
TA – Et si j’appuie dessus, qu’est-ce qui va se passer ?
LA – Tiphaine ! Arrête : tu me fais peur !
BM – Ma fille, ne touche pas à ça et sors de là. Vite s’il te plaît !
SA – Tiphaine. Ne fais pas ta gamine. Viens on se tire de là !
TA – Attends, il faut savoir !
(TA se jette dans un mouvement brusque et implusif vers le bouton rouge)
BM (dans un hurlement strident) – Noooooon Tiphaine !
LA – (paniquée) Arrête !
(Tiphaine appuie sur le bouton rouge qui s’éteint et le rideau tombe)

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