Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 30 novembre 2016

L’incontournable de la semaine dernière :


La mort de Fidel Castro !

Et hop : Un de plus qu’il y a en moins…
Dommage qu’il ait pu faire chier la planète durant plus d’un demi-siècle, et ce n’est pas terminé, en en profitant pour martyriser son peuple au nom d’une Révolution qui n’a jamais apporté la moindre félicité à personne, sauf aux « dictateurs » du peuple qui la portaient.

Il y a bien sûr d’autres sujets d’actualité à parcourir ensemble : Le sort des « grosses-coupures » de la Roupie-indienne, parce que c’est ce qui va se passer en Europe, tôt ou tard, un vrai laboratoire in vivo ; les « gros-mensonges » de « Fifi-le-vainqueur » ; la « goche-soce » qui serait au bord de l’explosion, de l’éparpillement, la lecture des « dossiers scolaires » demandés au corps enseignant, une véritable entreprise de « mise en fiche » de vos « chères-têtes-blondes », et puis « Das-Groβ-Paris » sur la Seine, que j’ai pu parcourir un tout petit-peu les deux derniers week-ends, qui me semble atteint du syndrome du « baiser-de-la-mort » administré par « Sœur-âne »…
C’est fou celle-là : Elle emmerde le chaland, le rackette toujours plus étroitement, mais comme « De-la-Nuée », elle ne pense qu’au spectacle d’une cité festive avec les JO de 2024 et l’expo-universelle de 2025 : C’est dire toute l’ambition des « soces » en ce pays-là !
Nous y reviendront peut-être, car pour l’heure, je voudrai revenir sur le « marigot » des « néo-kons-de-la-pensée-unique-soce ».
Ceux-là, ils vivent je ne sais pas où, ni sur un nuage, ni au fond des mines de leur « paradis-soce », ça devient une certitude de plus en plus affirmée.

Que le secrétaire général du PCF salue à travers la mort (lente) du Lider máximo  un « artisan de l’une des plus importantes révolutions initiées au XXème siècle » et voit dans le castrisme « la démonstration de la possibilité de bâtir une société juste et souveraine pour tous les peuples », c’est dans l’ordre des choses.
J’aurai tendance à en dire que la seule possibilité démontrée est celle de bâtir une société totalitaire particulièrement injuste, mais ça, on savait déjà.
Que « Mes-Luches » sorte ses bougies et ses fleurs, passe encore : Il signe bien ce qu’il est, tendance dictatoriale-dogmatique « raclure de l’humanisme », on va y revenir.
Mais que « Tagada-à-la-fraise-des-bois » parle juste de « manquements aux droits de l’homme » et de « désillusions » à propos des crimes de ce qui restera comme un l’un des pires régimes policiers de la planète, c’est navrant, horripilant même pour cet homme qui parle décidément trop !

« Manquements aux droits de l’homme », les milliers d'opposants emprisonnés, torturés, fusillés ?
« Manquements aux droits de l’homme », les homosexuels persécutés ?
« Désillusions », le traitement inhumain réservé aux malades mentaux et aux malades du sida ?
Et j’en passe : La ruine de tout un peuple et un pays entier, il peut le revendiquer pour le sien aussi, effectivement.
Un tyran vient de mourir. Son survêtement est maculé de sang, le sang de ses opposants, et même le pédégé de l’UE s’incline au nom de tous devant « un héros pour beaucoup » tandis que le canadien loue « un leader remarquable », là, ça fait beaucoup.
Tous acceptent ainsi d’honorer l’horreur totalitaire.
Quand, et pas les moindres, ils n’ont pas sanctifié la terreur.

« Incroyable aveuglement de Sartre et, à sa suite, de toute la mitterrandie (béate et) touristique abusée par les langoustes, les bananiers, et les havanes du dictateur, comme ailleurs par les datchas des maîtres du Goulag ! ».
Rappelez-vous qu’en 1995, la « Gauloisie-des-droits-de-l’homme » déroulait le tapis rouge pour Fidel.
« Qu’aurait-on dit d’un Pinochet en visite à l'Élysée ? »
Un mort dans une prison de droite efface cent morts dans une prison de gauche dans mon pays (celui que j’aime tant et me le rend si mal…) dirait-on !
Du moment qu’il aura su défier la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle, ça leur suffit à tous, ces « bien-pensants »… 

L’homme aux 634 tentatives d’assassinat, selon l’ancien chef du renseignement cubain Fabian Escalante, ne se séparait jamais de son pistolet Browning et ne dédaignait pas de participer aux exécutions sommaires.
« C’est l’homme des « É »: Égotiste, égoïste et égocentrique », en dit une dissidente des plus « soft ». Ceux qui ont osé lui résister, ajoute-t-elle, ont connu « l’emprisonnement, les passages à tabac et les actes de répudiation ».
« Il restera comme un dictateur (…) d’une tyrannie dynastique ».
Le co-fondateur du collectif Solidarité Cuba libre souligne « l’exil de près de deux millions de Cubains, ainsi qu’une répression impitoyable qui s’est traduite par des centaines de fusillés et des milliers de personnes condamnées à des peines démentielles, pouvant aller jusqu’à trente ans de prison » pour de simples opinions.
Merci « Mes-Luches » pour cet hommage  glorieux à la souffrance humaine…

Même ses plus proches alliés n’auront pas été épargnés. En 1959, le commandant Huber Matos, compagnon de lutte qui s’était rebellé, a été condamné à 20 ans de prison. Puis, rien qu’en 1960, la répression qu’il avait ordonnée a entraîné l’arrestation de 70.000 prisonniers politiques et 631 condamnations à mort (146 personnes furent exécutées).
Merci au PCF de se montrer solidaire jusqu’après sa mort.
Tortures psychiques et physiques sont pratiquées et, selon un rapport d’Amnesty International, il y aurait eu plus de 20.000 prisonniers politiques cubains en 1961. Lors du « printemps noir » de 2003, 75 dissidents seront incarcérés et trois personnes fusillées sommairement.
Merci à « Tagada-à-la-fraise-des-bois » pour rappel de ces bienfaits-là…
Dans les années 2000, il y avait environ 300 prisonniers politiques. Encore aujourd’hui, plus de 20.000 Cubains s’expatrient chaque année aux États-Unis.
Merci à Junker de ses hommages vibrants.
En revanche, si la fortune de celui qui affirmait se contenter d’un salaire de 40 dollars par mois, a été évaluée à 900 millions de dollars, en 2006 par le magazine Forbes, on dira merci à Trudeau de ne pas nous l’avoir rappelé !
Manquerait  plus que le pape, là…

Son garde du corps personnel, qui a vécu dix-sept ans au service rapproché du maître de Cuba, confirme de son côté que le Lider máximo avait une île à son usage exclusif comme maison de campagne, à 15 km de la baie des Cochons. Sur cette île de Cayo Piedra, « un paradis pour millionnaires », son homme de confiance décrit une vie entourée de yacht, de parties de chasse sous-marine, piscine d’eau douce et une armée de gardes et de serviteurs.
Il disposait selon lui d’une vingtaine des résidences réparties à Cuba. Moscou, dénoncera son train de vie ses 3 yachts, ses 32 résidences et ses 9.700 gardes du corps personnels.
Souffrant de troubles digestifs, Fidel ne mangeait que des produits frais et ne buvait que du lait de la même vache gardée dans une étable privée, alors que le reste de la population cubaine était rationnée…
Fidel Castro était par ailleurs entouré en permanence par deux hommes du même groupe sanguin que lui, le très rare O-négatif, en cas de problème de santé.
Une image qui tranche franchement avec celle du révolutionnaire et tiers-mondiste véhiculée par le mythe Castro et qui ressemble à n’importe quel autre tyran. 

Dans les années soixante, il aide des guérillas en Argentine, en Bolivie ou au Nicaragua. Fin des années 1990, il adopte politiquement le Vénézuélien Hugo Chavez.
Aujourd’hui, Cuba a hébergé les pourparlers de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gouvernement colombien. Sa révolution donne « l’envie de lutter, de prendre le maquis, de saisir un fusil pour essayer de changer les choses », affirmait il y a encore peu le numéro deux des Farc.
Il s’est aussi marié à deux reprises et a eu sept enfants de trois femmes différentes. Cinq fils. Et puis au moins trois autres enfants, dont une fille exilée à Miami…
Laissez-moi donc rire aux éclats, SVP !!!

On se rappelle que le cubain aura eu la peau du pouvoir d’un autre dictateur, Batista. Un a priori favorable pour toute l’intelligentsia de « Gauloisie-gôchiste » dès la fin des années 50.
Depuis lors, la population avait été solidement encadrée par les Comités pour la défense de la révolution, ou CDR. L’opposition a été décimée et ne pourra jamais relever la tête. La presse est aux ordres. Fidel Castro lance des « plans grandioses » et la foule sur la place de la Révolution applaudit. Elle n’a pas le choix. Lorsqu’il accueille les intellectuels qui se précipitent vers la nouvelle Mecque, sa faconde et sa verve font merveille. La gauche occidentale voit en lui une sorte de Gargantua de la révolution avec son éternel treillis vert olive, sa casquette et ses gros cigares. Personne ne remarque les gusanos, ces malheureux qui cherchent à fuir le « paradis » cubain, les prisons où croupissent des milliers de détenus politiques, les granjas, ces fermes collectives qui sont en réalité des camps de travail forcé.

Tant que Moscou subventionne Cuba – de 1959 à 1989, La Havane aurait coûté 100 milliards de dollars à l’URSS, participant à son effondrement –, il peut donner le change et vanter à la face « des capitalistes » le système éducatif qu’il a mis en place – les enfants sont en effet tous scolarisés –, les programmes de santé publique et les succès des sportifs cubains.
En oubliant de dire que les chirurgiens faisaient aussi taxi ou chanteur de rue pour acheter des médicaments de contrebande ou seulement mettre un peu de beurre dans les pâtes.
Mais la Perestroïka, que le Lider máximo refuse d’appliquer dans son île, va dévoiler le véritable visage de la révolution cubaine. Sans aide soviétique, tout s’écroule très vite. Le pétrole va bientôt manquer, mais aussi le savon, les légumes, la viande. La pénurie devient endémique, le marché noir aussi.
Sourd et aveugle, Fidel Castro joue encore au matamore, mais l’affaire Ochoa, en 1989, révèle les dessous mafieux du régime, un de plus.
Accusés d’avoir organisé un trafic de drogue international que Fidel Castro ainsi que son frère ne pouvaient ignorer, le général Ochoa, héros des campagnes africaines, le colonel Antonio de la Guardia, un James Bond local, et deux autres officiers seront exécutés à l’issue d’un procès stalinien qui touchait à la caricature ou à un remake de « L’aveu ».

Et là, dans le tas, grosse rigolade à l’occasion de mes lectures dans l’avion du week-end : « On-Fraie », celui que je n’aime pas trop bien en entendant la salve d’hommages qu’une partie de la classe politique a rendue au défunt, a vu rouge !
Enfin un !
Il ne décolère pas contre « Mes-Luches » qui se lamentait hier matin en apprenant la mort de Castro.
Ouf, y’en a au moins un qui n’a pas que du « kaka-dans-les-yeux » !
« Mes-Luches » se serait précipité à l’ambassade de Cuba pour manifester son émotion.
Il est fou, ce gars-là, ce n’est pas possible autrement…

Même la date de mort du commandant de la révolution semble suspecte aux yeux du « philosophe » normand. Le 25 novembre 1956 marque le début de la guérilla menée par Castro : « Cela tombe bien d’un point de vue de la mythologie et de l’histoire », affirme-t-il sceptique.
Nous on chambrait nos « catherinettes », à Monac’.
Il rappelle au passage que le chef d’État décédé se comportait « comme un nabab qui vivait comme un prince des monarchies pétrolières. Rien ne manquait à sa table. Il vivait de manière somptuaire alors que les Cubains manquent de beurre ! » Pour le « philosophe », l’aveuglement a ses limites : « Un dictateur est un dictateur, quels que soient les buts qu'il propose. »
Merci ! 

Et de conclure : « Sale temps pour la démocratie, sale temps pour la liberté ! »
Eh oui, le prochain G7 de fin d’année 2017 risque d’en faire rire plus d’un : « Marinella-tchi-tchi », « Poux-tine », le chinois, « Mac-Donald-Trompe », il ne manquera plus que le nord-coréen, « Air-dos-gan » et « Bachar-el-chimique » pour changer la face du monde…
Parce que bon, façon succession digne du régime stalinien le plus caricatural, celui de la Corée du Nord, de la Syrie de père en fils ou de la République démocratique du Congo de la famille Kabila, Cuba rajoutera au côté folklorique.
Et on aurait pu également faire référence à des exemples plus anciens, tel le Haïti de Papa Doc et Baby Doc.
Ainsi finit la révolution cubaine, si romantique, si anti-impérialiste, aux yeux de tant d’intellectuels et d’idéalistes de tous bords toujours aussi kons derrières leurs dogmes, ce n’est, tout bien considéré, qu’une tyrannie dynastique de plus, le frangin prenant le relai.
Dans ces conditions, l’armée cubaine et les autres organes de répression de l’État n’attendraient qu’un prétexte pour faire usage de leur force et pour démontrer que, à Cuba, tout est bien amarré, comme l’on disait au cours des dernières années de l’Espagne franquiste, et que rien ne doit bouger.

Souvenez-vous-même de la visite du Pape François en septembre 2015 : « Raul Castro avait annoncé la libération de plus de 3.500 prisonniers, notamment chez les plus de 60 ans, mais en même temps, il y a eu 8.600 personnes arrêtées l’année dernière, et rien qu’au mois de septembre, pendant la visite du Pape, plus de 800 personnes ont été arrêtées », s’est étonnée Genneviève Garrigos.
La porte-parole d’Amnesty International France insiste : « Il n’y a pas de jugement, pas d’enregistrement. Quand les chefs d’État (qui vont à Cuba) demandent la libération de prisonniers d’opinion et demandent à Amnesty International des noms, nous avons du mal à suivre, d’autant que l’on ne peut pas aller sur place ».
« Cette politique de harcèlement permanent qui ne permet pas de donner des chiffres tend à dissimuler la réalité tout en maintenant cette pression sur la société civile », s’indigne-t-elle.
Un « harcèlement permanent » qui peut viser des blogueurs, des journalistes ou encore des artistes qui ont « des opinions divergentes » de celles du régime.
« Cuba n’a toujours pas ratifié à la fois le pacte international sur les droits civils et politiques, mais pas non plus celui sur les droits économiques, sociaux et culturels », a également souligné la même.
Merci à « Mes-Luches » de me rappeler tout ça et pour quoi tu te bats : Une prochaine copie à suivre à « Marinella-tchi-tchi », peut-être ?
Va falloir me dire si je transforme ce blog-ci en « pro-Marinella-tchi-tchi » ou « pro-Mes-Luches » si je veux rentrer mourir au pays un jour ou l’autre.
Je ne suis pas encore prêts à les nommer, à les surnommer « Vénéré-Président(e) », mais ça paraîtrait de toute façon suspect, puisque pendant 5 ans le titulaire c’était « Bling-bling ».

Voilà en quelques mots, mais on devrait en faire des tonnes pour les hommages au « dernier des Mohicans » qui faisait surveiller chacun par son voisin, que la jeunesse de son pays, lasse de ses slogans éculés, ne l’appelait plus que « el loco », le fou.
Muré dans un orgueil hypertrophié, le Lider máximo ne voulait plus rien entendre, rien voir et surtout pas les façades lépreuses de La Havane. Il était devenu une statue qui devait briller pour l’éternité comme un « phare devant les yeux du monde ». Pour laisser à la postérité l’image d'un révolutionnaire pur et dur qui aura été trahi par ses amis –  les Soviétiques –  comme par ses ennemis – les Yankees –, toujours prêt à y sacrifier tous les Cubains pour « la cause ».

Sur la fin, tout échappe au vieux potentat. Lui-même, en triturant un mouchoir blanc que lui a offert mère Teresa, parle à ses visiteurs de l’enfer. En 1996, Fidel Castro, qui a été excommunié, insiste pour rencontrer le Pape au Vatican et l’invite à venir à La Havane. Au mois d’août 1997, la rumeur court à travers toute l’île : « el loco » est malade.
Au 5ème congrès du Parti communiste, en octobre de la même année, il apparaît très affaibli. En 2001, il s’évanouit au milieu d’un de ses interminables discours. Mais ce n’est qu’en 2006, à la suite d’une hémorragie intestinale qui nécessite une opération chirurgicale, que le Lider máximo délègue ses pouvoirs à son frère cadet, Raul, alors numéro 2 du gouvernement.
En 2008, Fidel ne se représente pas à l’élection présidentielle et laisse donc Raul lui succéder à la tête du régime.
La dictature persiste à survivre sous le soleil des tropiques.
Voilà ce qu’aurait dû en dire « Mes-Luches » et rien d’autre.

mardi 29 novembre 2016

Voilà : C’est fait !


Les principaux procureurs sont désignés…

« Poux-toux », « Art-taud », « Yan-nique-Yan-dos » des « écololos », « Pine-aile » pour le PRG, « Mes-Luches » pour la PCF et le FdG, « Dupont-Gnangnan », « Marinella-tchi-tchi », « Fifi-le-déchu » qui tient sa revanche d’un quinquennat-serpillière sous « Bling-bling » pour les « Républicains-démocrates », probablement dans les jours qui viennent « Bébé-Roux » pour le « Momo-Dem », les procureurs des années « Tagada-à-la-fraise-des-bois », dit aussi le « Capitaine-de-pédalo » sont quasi-tous désignés…
Reste aux « soces », toujours en retard d’une guerre depuis les années 30, à désigner le leur, à moins qu’il y ait au moins un, un seul, avocat de la défense qui s’y colle, je ne sais pas…
On verra bien et cette fois-ci, c’est décidé, je ne me recoltine pas, soit 2.700 km au volant de mon « tas-de-boue-à-roulettes », soit un aller-retour depuis Nice dans le week-end comme plus récemment.
Fatiguant… Qu’ils se démerdent sans moi !

Félicitations au vainqueur de la primaire de « droâte » : Il m’aura fait perdre une caisse de champagne « au siège ». Et j’ai une sainte horreur de perdre quand je parie, c’est pourquoi je ne parie jamais…
Mais là, ça valait la peine à un contre dix.
Passons : J’aurai dû m’en tenir à mes analyses post-dernier-débat, que vous n’avez pas encore eues !

Pensez donc, 8,5 millions personnes, soit le tiers des téléspectateurs de jeudi soir, ont suivi ce quatrième débat soit presque 3 millions de plus que les précédents.
Et pour voir quoi ?
Un truc ahurissant (que personne ne semble avoir relevé d’ailleurs et je ne comprends pas pourquoi…) : « Juppette » baver en direct !
Mais si, souvenez-vous de cette petite-tache de salive blanche qui venait se loger au beau milieu de sa lèvre inférieure, puis, parfois, disparaître lors de son intervention suivante, puis réapparaître ensuite, et ainsi de suite pendant plus de deux heures.
Incroyable de « mousser » de la sorte en plein dernier grand-oral !
Même à l’Enâ il aurait été recalé…
Il aurait dû mieux coller son dentier, faire gaffe, je ne sais pas moi…
Ça faisait vraiment sénile dégénéré.

D’autant que son concurrent, très policé ne débattait pas : Il regardait les « journaleux », très, très peu son concurrent qui lui se tournait souvent vers « Fifi-le-déchu ».
Il aurait dû avoir le même comportement : Une ultime bévue !
Vous aurez noté comme moi que quand « Juppette » parlait, son concurrent regardait ailleurs. Et quand lui-même parlait, il s’efforçait encore de ne jamais regarder du côté de « Juppette ».
D’où l’importance du dispositif scénique, que l’équipe « Juppette » n’aurait jamais dû accepter.
Deux pupitres séparés et convergents non vers les candidats mais vers les journalistes. Ce n’était plus un duel, mais un trio.
Une triangulation de l’espace qui avantageait finalement « Fifi-le-vainqueur » et lui permettait de dessiner « Juppette » en accessoire de plateau comme un autre, et non comme un élément égal.
Une sorte de « faire-valoir », finalement.
Ce faisant, « Fifi-devenu-le-vainqueur » en profite pour lever la « Gauloisie » en colère contre la télévision à plusieurs reprises, ce réceptacle de tous les ressentiments culturels.
Il lui désigne l’ennemi. Il lui assigne une mission : Vaincre le politiquement correct !
Très bien vu, bien travaillé et parfaitement exécuté, sans même injurier l’avenir : Chapeau !
Il mérite amplement son nouveau sobriquet dans mes posts…  

Hormis l’échange sur l’IVG, puis celui sur les fonctionnaires, « Fifi-le-vainqueur » parvient à tenir son cap télévisuel : Ne pas faire de « Juppette » l’interlocuteur obligé. Échapper au dialogue.
Donc, les journalistes : Et à ces derniers, il répond directement.
Tout en force tranquille, façon « Mythe-errant ».
« Fifi-le-déchu », devenait au fil du temps « Fifi-le-vainqueur », malgré les grosses konneries qu’il a pu déverser : Par exemple, Clovis, Voltaire, Jeanne d’Arc soi-disant disparus des manuels d’Histoire du primaire.
Je n’ai pas eu ce souvenir-là, même si pour « ma nichée », c’était Napoléon (le « cousin » qui a réussi) qui avait gagné la guerre de 14…
Stupéfiante finale où « Pue-ja-daβ » finit par craquer : Il formule un aveu implicite avant de poser une question. « Vous allez encore dit que je vous fais un procès d’intention », commence-t-il, et « Fifi-le-vainqueur » de l’achever, avec un grand sourire, en lâchant après avoir entendu la question : « Effectivement, c’est un procès d’intention ».
Il n’a jamais dit tous les propos qu’on lui attribue.
Victoire totale !
Plié d’admiration devant la manœuvre et pas étonné que le lendemain, les sondages « de sortie » le donnent gagnant un tiers contre deux tiers : C’était plié !

Ceci dit, entre un « Juppette », qui bavait et était une invitation in vivo aux implants capillaires et à l’utilisation massive d’UV, et « Fifi-le-vainqueur », qui aura réussi l’exploit de rester totalement impassible pendant une heure et demie (David Vincent l’aurait sûrement accusé d’être un envahisseur), le choix était facile.
Un débat où le seul avantage c’est qu’on a vu une vraie différence entre un programme de droite/droite et un programme de centre/droite-droite.
Mais rien de plus.
Le parti s’était positionné en rangs-serrés derrière le premier, qui manipulait à merveille les « gros mensonges » (on y reviendra peut-être) pour un programme franchement inapplicable.
Tous autistes, et je ne sais pas si franchement je me déplacerai en avril et en mai pour autant d’âneries : J’ai la solution de laisser ma procuration – ou de voter « Cheminable » – sachant qu’autour de moi, ils sont tous « soces » ou presque (certains, déjà à la retraite, ne sont toujours pas devenus adultes…) : Au moins, ils feront « barrage », j’en suis certain et c’est suffisant !
En attendant, depuis dimanche soir, « Mister Nobody », « Droopy » ou éternel « looser » pour ses adversaires – y compris dans sa propre famille politique –, « pauvre type » pour « Bling-bling » qui, en 2007, présentait son premier ministre comme un simple « collaborateur » devant la presse… rares sont les hommes politiques à avoir été affublés d’autant de surnoms méprisants, entre enfin dans la lumière des projecteurs.
Chapeau !
Personne ne l’avait vu venir il y a seulement 15 jours et ce, durant des mois et des mois : Le clone de « bling-bling » a chaussé des ailes et on en recausera pendant des mois et des mois.

Homme de l’ombre effacé derrière un « Bling-bling » hyperprésident pendant cinq ans, tenu en échec à la présidence de l’UMP face à « Coopé(rative)-le-tricheur » en 2012, longtemps donné quatrième homme dans la course à la primaire de la droite, même pas le « Poupou » du parti, il aura cumulé les échecs sans sourciller.
Et en devenant le favori de la primaire à droite – voire de la présidentielle –, contre tous les sondages, en moins de 15 jours, il tient effectivement sa revanche.
Une belle et triomphale revanche.
Bravo et félicitations !
Et on fera avec ça (à défaut de merle, on se contente de grive en aurait dit ma Grand-mère), même si on peut aussi et immédiatement se poser la question de savoir jusqu’où il peut aller au juste ?

Les sondages d’hier le donnaient désormais en pole-position au premier tour d’avril face à n’importe qui, même « Marinella-tchi-tchi » et vainqueur au second tour.
Attention aux sondages : Ils mesurent un effet de loupe, on l’a bien vu récemment à plusieurs reprises !
Qui eux-mêmes ne sont qu’une conséquence de « la moutonnerie » des médias et de leur immense propension à jouer le gagnant.
Le baromètre du JDD en offrait d’ailleurs une preuve éclatante déjà la semaine dernière : Le quotidien a quantifié la présence dans la presse des deux candidats depuis dimanche en huit et jusqu’à la veille du scrutin.
Assez dingue finalement : Alors que les journaux et magazines n’avaient réservé à « Fifi-le-vainqueur » qu’une part de voix d’outsider jusqu’à sa victoire surprise de dimanche en huit, ils se sont bien attachés à se faire pardonner depuis : Au nombre de citations : « Juppette » : 3.401 ; « Fifi-le-vainqueur » : 4.190 : (+ 23 %).
Mentions en Une : « Juppette » : 266 ; « Fifi-le-vainqueur » : 351 (+ 36 %).
Mention dans un titre d’article : « Juppette »: 731 ; « Fifi-le-vainqueur » : 1.668 (+ 128 %).
C’est à se demander qui fait résonnance de qui ?
L’électeur soumis aux médias ou le lectorat soumis aux sondeurs, soumettant les médias ?
Quel est le « mouton » de l’autre ?
Le vaste débat de l’œuf et de la poule, n’est-ce pas…
Qu’on ne tranchera pas aujourd’hui.
Mais vous allez en prendre plein les yeux dans les semaines qui viennent, alors que les « soces » vont tenter de faire parler un peu d’eux…

Ceci dit, mon inquiétude grandit : On sait qu’ils sont nombreux à penser qu’une victoire électorale est la confrontation sérieuse de programmes travaillés et pensés. Mais le succès de « Fifi-le-vainqueur » raconte finalement exactement le contraire !
C’est bien en jouant de l’émotion, à la télévision, en adéquation avec son peuple de droâte, qu’il s’est donné les moyens de porter sa victoire.
Qu’importe en effet à l’électeur de droâte-profonde, fâché contre les fonctionnaires, que « Juppette » démontre, chiffres à l’appui, qu’il n’est pas possible de rayer 500.000 emplois publics d’un seul trait de plume, même en 5 ans : L’électeur de droâte aura seulement capté que « Fifi-le-vainqueur » lui raconte l’histoire qu’il a envie d’entendre, que rien n’interdit d’en finir avec 500.000 fonctionnaires et que les objections des journalistes du « marigot-parigot » ne sont que la manifestation du système médiatique prisonnier du politiquement correct.
L’émotion étouffe alors la raison.
Une martingale télévisuelle impeccable, même pas perturbée comme elle le sera probablement à l'avenir par des révélations « exogènes » !

Attention toutefois, dans mon propos je ne dis pas que cette primaire LR, s’est construite seulement sur quelques instants de télévision et des tombereaux de mensonges. Ce serait trop réducteur.
Je dis seulement qu’il y en a un qui est entrée en résonance avec la clientèle électorale visée et pas l’autre.
Maintenant à tous de retrousser les manches et de préparer l’alternance sans glisser, déraper ni sur la première ni sur la seconde marche à suivre.
« Fifi-le-vainqueur » va devoir louvoyer vents-contraires pendant des semaines et des semaines, faisant face à un discours de gôche, pro-fonctionnaire, « pro-syndical », l’attaquant à coup de mitraille sur la destruction putative de la sécu, des avantages-acquis, dont les 35 heures, dont la retraite, dont l’ISF, faire front sur ses silences quant à l’écologie, le numérique, expliquer mille fois ses positions de ruptures en matière diplomatique et un européanisme revendiqué contre tous les eurosceptiques du pays…
Ils seront nombreux à lui rappeler que c’est un mondialiste quasi-revendiqué, pro-haute-finance, de celle qui détruit les usines pour leurs plus grands profits.
Je peux déjà lui prédire quelques heures difficiles et à l’arrivée des dégâts considérables là où il faudrait rassembler autour d’un large consensus…

Et le pire, car ce n’est pas le meilleur, c’est qu’il aura à batailler également avec « Marinella-tchi-tchi » exactement sur les mêmes thèmes et avec le même argumentaire : Elle a d’ailleurs déjà commencé !
Et si par hasard il change « sa ligne » en l’adoucissant, en l’adaptant au fil du temps, eh bien ses électeurs auront l’impression d’avoir été les cocus de dimanche dernier !
Là, avant le mois d’avril, les perspectives de succès pourraient alors changer de camp : Pas Grouchy, mais Blücher !
Et mon pauvre pays (celui que j’aime tant et me le rend si mal…) de rater un nouveau quinquennat !
J’en suis déjà marri…

lundi 28 novembre 2016

L’Italie va voter,


Et va souffrir !

Alors que je métabolisme le résultat de la primaire d’hier soir en « Gauloisie » pour vous en faire – peut-être – un post pas « trop-kon » pour demain, je vous propose de faire un tour en « Ritalie » où « j’exile » depuis quelques temps.
Un peuple qui est assez drôle, finalement, pour bien aimer les emmerdements.
Saviez-vous qu’à Rome, ils ferment les mosquées insalubres et dangereuses, les « mosquées-garages », rejetant les musulmans locaux à la rue pour faire leurs prières ?
Le dernier épisode le plus spectaculaire avait eu lieu au pied du Colisée le mois dernier !
Et les imams prévoient de marcher sur la place Saint-Pierre, dans l’enceinte du Vatican pour une prochaine fois…
Le seul endroit « libre » et calme de la ville dédié à la prière…

Savez-vous que « les marchés » italiens font la plus mauvaise performance des bourses mondiales avec une baisse de près de 25 % depuis le début de l'année ?
Milan a été plombée par des banques en mal de capitaux et des groupes industriels sous pression.
Même les taux d’intérêt remontent avec un taux à 10 ans au-dessus des 2 %.
La « Ritalie » est redevenue le nouveau maillon faible de l’Europe et de son « Club-Med »…

Le sauvetage de la plus vénérable banque italienne, Monte dei Paschi di Siena, la plus vieille au monde, qui est tellement endettée qu’elle est de fait en faillite virtuelle depuis des mois et des mois, est une affaire inextricable : Les détenteurs des obligations émises par cette institution ne seront jamais remboursés. Du coup, on leur propose une « conversion », obligatoire tout de même, et ils se retrouveront propriétaires d’actions à la place de leurs « bons de caisse » invendables.
Des actions qui ne valent plus rien vu que de toutes les façons, la banque est en faillite.
Et ils n’ont finalement rien de mieux à proposer…
Mais si un jour elle va mieux, les actions pourraient reprendre de la valeur.
Demain peut-être, seulement demain…

L’opération est lancée aujourd’hui 28 novembre, moins d’une semaine avant le référendum constitutionnel de dimanche, auquel le président du Conseil « Mat-et-Eau-Rhin-z’y » a lié son sort.
Cette conversion de dette est un élément important du plan de sauvetage de cinq milliards d’euros de la troisième banque italienne. Il devait encore être approuvé par la BCE qui ne laisse aucun choix au gouvernement, puisque l’hypothèse d’un « bail-out » a été exclue depuis l’année dernière, et par les actionnaires de la banque toscane, convoqués en assemblée générale jeudi dernier, le 24 novembre.
En plus de ce plan, Monte dei Paschi cherchait à obtenir le soutien d’un ou plusieurs actionnaires de référence à son projet d’augmentation de capital, ce pour quoi nous avions « fait un tour » à Rome en début de mois, « mon boss-à-moi » et moi-même.
Elle aurait même signé à cette fin des accords confidentiels avec près de 10 investisseurs potentiels, y compris des fonds souverains, sociétés de capital-investissement ou fonds spéculatifs et nous on est passé à autre chose sur place.

À part ça, la croissance reste molle et s’affiche au cours du troisième trimestre 2016 à 0,3 %, autant qu’en zone euro et, pour la première fois depuis début 2009, le pays fait mieux que l’Allemagne-réunie sur un trimestre.
La courbe du chômage frémit enfin et durablement grâce aux réformes du Président du conseil qui va retrouver ses électeurs dimanche prochain sur la question de sa réforme constitutionnelle.
Même s’il faut préciser que les « ritaux » n’ont pas réellement senti les effets d’une croissance qui demeure faible et peu fondée sur une amélioration de leurs conditions d'existence.

Les sondages – qui se trompent partout ailleurs – sont sans appel : Le « NON » aux réformes constitutionnelles dispose d’un large soutien, souvent en progression. Mais entre 20 à 25 % des électeurs n’ont pas encore fait leur choix.
Donc rien n’est fait à 8 jours du passage devant les urnes.
Et le problème est cependant que, selon de nombreuses enquêtes, les indécis choisissent davantage le « non ».

Reste à savoir ce qui se va se passer lundi prochain.
Probablement, si le « non » l’emporte, le chef du gouvernement devra démissionner. Il l’a dit et a lié son sort politique à ce résultat, comme « Camé-Rhône » et avant eux De Gaulle.
Le scrutin a été trop personnalisé et la réforme constitutionnelle est trop symbolique pour qu’il puisse agir autrement, même si, en théorie, sa majorité parlementaire n’est pas remise en cause par un référendum sur une question précise.
La vraie question est de savoir ce que fera ensuite le président de la République « Sergio Mat-à-Rella », à qui reviendra la décision d’une nomination subsidiaire.
Ancien ministre démocrate-chrétien, puis de centre-gauche, il dispose alors de plusieurs possibilités : La première, celle qui est redoutée par les marchés et les dirigeants européens, est la dissolution du parlement et la convocation d’élections anticipées.
C’est celle que je privilégie et je sens qu’on va bosser et « trader » les indices, dérivés et valeurs du « FTSE MIB » dans les premières semaines de décembre chez « mon-boss-à-moi » : Tout le monde s’y prépare déjà et j’ai bossé ferme à préparer et affiner les analyses financières.
Cette hypothèse pose toutefois un certain nombre de problème : En effet, la réforme constitutionnelle étant rejetée, l’élection concernera la Chambre et le Sénat (dont les membres sont élus par les conseils régionaux dans la réforme soumise au vote). Le futur gouvernement, comme aujourd’hui, sera responsable après le scrutin devant les deux chambres.

Reste à savoir comment élire les parlementaires. A priori, pour les députés, « l’Italicum » s’appliquera en attendant la décision de la cour constitutionnelle. Mais il existe une possibilité que cette loi soit invalidée en partie avant le scrutin et que donc la loi électorale ne s’applique qu’en partie, par exemple sans prime majoritaire ou sans ballottage, puisqu’il n’y aura pas le temps suffisant de construire une nouvelle loi.
Pour le Sénat, « l’Italicum » ne prévoit rien, puisque le Sénat, dans la réforme constitutionnelle, devait être constitué de membres nommés par les Conseils régionaux. C’est donc la loi précédente, appelée « Consultellum » qui va s’appliquer.
C’est l’ancienne loi électorale sans la prime majoritaire, invalidée en 2014 par la cour constitutionnelle. Autrement dit, le Sénat sera élu par un vote à la proportionnelle dans les régions avec simplement un seuil de 2 % pour les partis membres d’une coalition et de 4 % pour les partis hors coalition.
Cela signifiera qu’il n’existera évidemment pas de majorité dans l’état actuel du système politique italien au Sénat, au moment où il faudra boucler le sauvetage des banques et finaliser le budget 2017…

Le scénario serait alors le suivant dans l’hypothèse d’une application de « l’Italicum » tel qu’il existe aujourd’hui : Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le PD, donnés par les sondages au coude-à-coude aux alentours de 30 % s’affronteraient au deuxième tour.
Comme la droite eurosceptique de la Ligue du Nord se reportera vers le M5S, ce dernier pourrait bien gagner face à un PD en plein désarroi et en ballotage, et être majoritaire à la Chambre.
Mais au Sénat, le M5S n’aura pas une telle majorité, ne serait-ce que parce qu’il est très faible dans certaines régions du sud et du nord de la « Ritalie ». Il lui faudra construire une majorité, sans doute avec la Ligue du Nord, les néofascistes de « Fratelli d’Italia » et, peut-être, le centre-droit berlusconiste. Forcément une coalition fragile et instable qui n’est même pas certaine de voir le jour et qui ne manquera pas d’inquiéter sur les marchés et en Europe.

Devant ce scénario, le Président pourrait choisir de temporiser en chargeant un nouveau gouvernement de mettre au point une loi électorale pour le Sénat dans l’optique des élections de 2018. D’autant plus que la « Ritalie » va devoir faire face aux demandes de la Commission sur son budget 2017 qui, si l’on en croit son président, pourrait être rejeté. Il y aura alors urgence à disposer d’un exécutif, même si, par exemple dans le cas du Portugal l’an dernier, le budget de l'année avait finalement été validé en… février 2016.
Le président « ritalien » pourrait aussi confier cette charge à ce nouveau gouvernement de 14 mois ainsi que d’élaborer une nouvelle réforme constitutionnelle, cette fois sans passer par le référendum, modifier également « l’Italicum » et, enfin, de façon informelle, mener campagne contre le M5S et la Ligue du Nord.
Ceci aura probablement pour intérêt de repousser à plus tard le chaos, mais non de l’éviter.

Qu’on remarque dans certains milieux que pour mener cette tâche, le président de la République dispose de trois choix : D’abord, reconduire « Mat-et-Eau-Rhin-z’y ».
Ce dernier pourrait bien sûr refuser.
Lundi dernier, à la radio, il a laissé entendre qu’il abandonnerait la vie politique en cas de « non » le 4 décembre. 
Mais, étant responsable de la nouvelle situation, il pourrait vouloir accepter la charge de la dépasser politiquement.
Pour cela, il lui faudra disposer d’une majorité parlementaire. Or, l’opposition interne au sein du PD, son propre parti, a clairement en tête d’utiliser le référendum pour l’écarter.
Elle pourrait ne pas le soutenir pour un deuxième mandat. Tout dépendra du score par lequel le « OUI » perd : En cas de courte défaite, l’actuel hôte du Palais Chigi sera plus fort.
Il peut aussi solliciter l’appui de « Forza Italia », le centre-droit berlusconiste, mais il en sera à coup sûr affaibli.

Deuxième solution : Si « Mat-et-Eau » jette l’éponge, peut-être également pour conserver son capital politique et revenir plus tard, un autre représentant du PD pourrait reprendre les rênes du gouvernement. Ce sera cependant délicat tant la tension entre « pro et anti » est forte au sein du parti. Le même problème qui se posera à tout candidat PD. S’il est de la minorité du parti, il sera rejeté par la majorité du PD et inversement. 

C’est aussi pourquoi on évoque de plus en plus la troisième possibilité d’un gouvernement « technique », vieille tradition italienne, qui disposerait d’un mandat précis et qui serait soutenu par une large majorité pour ce seul mandat.
Ce serait une option qui permettrait de gagner du temps, mais les grandes questions, notamment économiques seraient repoussées à après-2018, ce qui ne favorisera pas la confiance des agents économiques ni « les marchés ».
La possibilité d’une relance se sera évanouie, le gouvernement se contentant, dans cette hypothèse, d’appliquer strictement la feuille de route de Bruxelles.
Enfin, les élections de 2018 se présenteront dans le même esprit que celles de 2013 qui avaient été un désastre pour les partis traditionnels.
La victoire électorale du M5S et une coalition avec l’extrême-droite ne sera repoussée que de quelques mois.

Si le « oui » devait passer, ce qui n’est absolument pas anticipé, cette loi, appelée « Italicum », doit assurer une majorité absolue à la future chambre des députés qui sera désormais la seule devant laquelle le gouvernement italien sera responsable.
Elle prévoit de donner la majorité absolue des sièges au parti ayant obtenu 40 % au premier tour ou ayant obtenu la majorité lors d’un ballotage opposant les deux premiers partis du premier tour si aucun n’a obtenu lesdits 40 %.
Elle est cependant soumise à la cour constitutionnelle qui a annoncé, pour « faciliter » les choses, qu’elle se prononcera sur sa légalité qu’après le scrutin référendaire…
Le risque d’une inconstitutionnalité n’est même pas à écarter, puisque les deux tribunaux de Messine et Turin, en février et juillet dernier, ont jugé acceptables respectivement six et deux motifs d’illégalité de la loi, notamment le principe du ballottage.
En revanche, en cas de validation par la cour, « Mat-et-Eau-Rhin-z’y » aura réalisé un « grand chelem » et sera en position idéale avant 2018.
Sinon, tout dépendra des motifs retenus par la cour, et « l’Italicum » devra et pourra être corrigé.
Or, ceci devrait donner lieu à de vives passes d’armes au parlement. 

Car la minorité du PD conteste la loi et l’opposition risque de crier à la manipulation : Modifier une loi électorale à proximité du scrutin est toujours délicat…
D’autant que la loi actuelle semble profiter au Mouvement 5 Etoiles qui a montré sa capacité à mobiliser les oppositions au chef du gouvernement en cas de ballotage.
Toutefois, même en cas de « oui », l’élection de 2018 est loin d’être gagnée pour le PD. Et, avec l’application de la réforme constitutionnelle et de « l’Italicum », le M5S, qui est faible dans certaines régions italiennes, dispose d’un levier pour pouvoir gouverner le pays en 2018.
Ce qu’il a beaucoup moins en cas de victoire du « non ».
Alors, même si le « oui » l’emporte, « Mat-et-Eau » restera donc sous pression durant les 14 prochains mois dans un contexte économique qui reste difficile.
Vous touchez du doigt le choix cornélien des « ritaux » pour dimanche prochain : On comprend mieux qu’ils soient si nombreux à hésiter…

Comme vous le constatez, ce pays se trouve donc face à une situation difficile, périlleuse, compliquée et complexe pour les prochains dix-huit mois, quoi qu’il arrive !
Notez qu’ils ont l’habitude : C’est quasiment « culturel », chez eux.
Une situation qui sera délicate à gérer pour la troisième économie de la zone euro, qui est la deuxième la plus endettée et une des moins performantes en termes économiques depuis … 1999 !
Autrement dit, je ne suis pas très optimiste et « mon Boss-à-moi » partage mes analyses : Lui, ce qu’il voit, c’est qu’en matière de collecte de fonds privés sous mandat de gestion, je devrais améliorer « mes scores » personnels assis à Venise.
Pas bien sûr, puisque c’est déjà anticipé pour une large part, mais on verra.
Et il ne désespère pas de prendre le contrôle, non pas d’une des banques ou d’un établissement financier à la ramasse (ce n’est ni son métier ni son ambition), mais d’une ou plusieurs entreprises vraiment en difficulté à la recherche de fonds propres pour se redresser.
Là, je suis nettement moins optimiste que lui : Elles sont toutes à crever, sauf peut-être quelques-unes dans le secteur du transport et de toute façon, il sera trop tard pour les remettre à flot et faire des plus-values ou elles seront raflées par les « mafias-locales »…