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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 2 octobre 2016

Laudato si… (L)


Cinquantième chapitre : L’autre 13 novembre

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Ces attentats de Bruxelles, également revendiqués par l'organisation terroriste État islamique, seront les plus meurtriers commis jusqu'alors en Belgique.
Les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, originaires de la commune de Schaerbeek, proches de Salah Abdeslam, seront deux des auteurs de ces attentats, le premier s'étant fait exploser à l'aéroport de Bruxelles et le second dans la station de métro de Maelbeek.
Najim Laachraoui, également de Schaerbeek qui apparaîtra avoir tenu un rôle notable dans l'organisation des attentats de Paris le 13 novembre 2015, sous le faux nom de Soufiane Kayal, sera identifié comme l'autre terroriste kamikaze qui s'est fait exploser dans le hall d'enregistrement de l'aéroport bruxellois.
Mohamed Abrini, lui aussi impliqué dans les attentats de Paris, sera identifié comme l'« homme au chapeau », le troisième terroriste de l'aéroport de Zaventem qui s'est enfui et qui sera finalement arrêté le 8 avril suivant à Anderlecht.
L'enquête confirmera que la même cellule terroriste islamiste franco-belge, constituée au départ autour d'Abdelhamid Abaaoud, avait préparé, coordonné et commis les attentats de Paris le 13 novembre 2015 et ceux de Bruxelles le 22 mars 2016.

Pour les limiers de l'antiterrorisme, l'organisation État islamique comptait frapper en novembre 2015 non seulement le centre de Paris, mais aussi d'autres cibles en France, dont un centre commercial, vraisemblablement celui des « 4 temps » dans le quartier de la Défense. L'organisation terroriste visait également les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où Daech avait multiplié les tentatives d'infiltration afin d'y perpétrer des attentats, écriront les enquêteurs.
La série d'attaques meurtrières du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis n'aurait été qu'un volet d'un plan plus large pour frapper l'Europe. La chaîne américaine CNN aura pu éplucher les 90.000 pages du dossier d'enquête regroupant investigations, comptes rendus, photographies, interrogatoires et analyses de données de téléphones portables, et validera cette théorie.
Dans cette montagne de documents, on apprendra plus tard que les autorités ont tardivement mis la main sur un troisième homme : Abid Tabaouni, un Marocain suspecté d'être lié à la cellule terroriste du 13 novembre, qui n’aura été arrêté qu'en juillet 2016 à Bruxelles après des mois de vagabondage en Europe. Jusque-là, son identité n'avait pas été communiquée publiquement. Les policiers auront été aidés dans leurs investigations par l'arrestation de l'Algérien Adel Haddadi et du Pakistanais Muhammad Usman, les deux hommes du quatrième commando qui aurait dû frapper Paris s'ils n'avaient pas été retardés en Grèce.
Depuis l'Autriche, estimeront les enquêteurs, Haddadi et Usman préparaient de nouvelles attaques visant Paris. Jusqu'à la veille de leur arrestation, ils tenteront de rejoindre la capitale française en train et appelleront de nombreux contacts en Belgique et en France. L'un d'entre eux n'est autre qu'Abid Tabaouni. Lui aussi a quitté la Syrie pour rejoindre la France en suivant la route des réfugiés. Il arrivera à Salzburg le 10 décembre, mais glisse entre les doigts de la police autrichienne qui interpellera le jour même Haddadi et Usman au centre de réfugiés.
Et d’autres arrestations auront lieu, en Allemagne notamment.
On imaginera alors que, profitant de la vague insoutenable de réfugiés syriens poussés sur les routes turques, des éléments radicaux se seront infiltrés à la demande des responsables de Daech aux prises à de fortes difficultés depuis l’entrée dans le conflit de l’armée Russe pour soutenir le régime syrien, protéger ses bases aériennes et surtout son seul port en eau-profonde de méditerranée, avec pour mission à la fois de provoquer des attentats mais aussi pour noyer les forces de l’ordre et du renseignement sous une montagne de suspects à recruter parmi la jeunesse établie en France, en Allemagne, en Autriche et encore ailleurs, comme d’un ultime sursaut de nuisances.

Dans cette offensive du terrorisme international islamiste, le régime russe n’est donc pas totalement « hors du coup » pour avoir favorisé et même amplifié la fuite des syriens hors de chez eux, la Turquie favorisant de son côté la traversée de la mer Égée vers l’Europe en laissant faire « les passeurs », pas vraiment contrariés dans leur trafic de chair humaine qui fera pleurer la Terre entière en découvrant la dépouille du petit Ilan, tout en réclamant de l’UE à la fois des visas pour ses propres ressortissants et quelques milliards de financement supplémentaire.
La Turquie est pourtant un membre à part entière de l’Otan, mais se heurte aux américains quant à la question kurde, les premiers s’appuyant sur les derniers dans leur lutte, sur le terrain en Irak, contre les éléments d’Al-Qaïda irakiens et de Daech syriens et irakiens.
Une position insupportable pour les « activistes » de l'ombre de l’Oncle Sam.
Le pays s’était même cru parfaitement « légitime » pour abattre un avion militaire russe de retour de mission de bombardement à sa frontière, dès que l’occasion s’est présentée.
Mais les choses seront radicalement changées après la tentative avortée de putsch à Ankara, suivi d’une immense purge du régime : les russes avaient prévenu les dirigeants de l’imminence du coup de force et leur auraient même offert un asile provisoire de quelques heures en Syrie.
Les deux présidents se sont depuis rapprochés pour poursuivre leurs actions antikurdes sous couvert d’action anti-Daech…
Et le turc accusera ouvertement les USA d’être à l’origine de « coup de force » raté.
Mais c’est une autre histoire.

Le 13 novembre, et personne n’en a parlé, il n’y a pas eu que ça.
Quelques semaines après le passage de « Junior n°4 », les activités de Paul et Florence s’organisent.
La « mère-au-foyer » resplendissante a installé « son atelier » et sa table à dessin au second étage du bâtiment principal de « Chez Charles », côté sud-est, pas très loin de sa chambre, de celle de ses enfants et de celle de Matilda qui participe un peu plus aux activités du site mais reste bien fragile : bref, la vie reprend le dessus.
Paul, quant à lui, « patrouille » entre Cabourg et Paris.
La saison des « flacons » de fin d’année sur les différents campus confirmera les espérances de toute l’équipe animée par Loïc, d’autant que les « étudiants-américains » arrivés en renfort pour se former s’enthousiasment à leur tour : c’est « so frenchy » !
Ça booste tout le monde de les voir ainsi autant « accrochés ».
Charlotte, la vraie, a enfin livré les jeux de faux papiers d’identité à Paul, mais rame toujours pour identifier les commanditaires de la disparition du passager du MH 17 : elle ne parvient pas à remonter une quelconque piste pour un rapprochement possible, malgré les indications un peu plus précises de Paul. Ni dégoter la moindre indication d’un éventuel commanditaire qui ne soit ni russe ni ukrainien. C’est désormais si lointain que les pistes s’effacent par l’effet du temps.
Du coup, Anjo passe faire signer les papiers de changement de gérant du fonds des fonds de la République qui servent encore et toujours à faire dégringoler les taux d’émission des OAT et se fait tirer l’oreille quant à la vente des actions BKR.
Ce qui aura pour conséquence de précipiter leur cession et faire un peu chuter le cours passant de 207.745 US$ le lundi 2 novembre à 203.100 US$ le 6 novembre. Mais fait plus de 13 millions de dollars de plus-value-nette-nette après le remboursement de l’avance, soit presque 12 millions d’euros : de quoi financer les « petits trous dans le jardin », prévus là, derrière le petit-bois sur lesquels travaillent activement Florence.

Paul s'échine, avec bien des difficultés, à recruter le noyau de l’équipage qui l’accompagnera pour son « raid-transatlantique » à bord d’Eurydice programmé pour Noël.
Le point de chute, sur les conseils  d'Anjo, (« oui, mais alors, sans passer par le Panama », insiste Paul ! ) est trouvé à Phillipsburg, un port posé au sud de Saint-Martin, dans la partie néerlandaise de l’île, accessible par Princess Juliana international-airport, un petit paradis, tropical et même fiscal : il lui suffira d’y atterrir, d’y céder sa goélette à une société du cru détenue par un trust néerlandais local à créer par ses soins avec l’aide d’Anjo pour faire échapper tous les éventuels bénéfices de cette activité-là aux racketeurs fiscaux tricolores, dans une seconde étape. Si l’occasion se présente et si jamais il en ressort quelques bénéfices : on verra.
La visite impromptue de « Junior n° 4 » l’aide à préciser le format de la « CISA ». Si ça s’avère compatible, le support juridique sera également posé à Phillipsburg, mais les locaux techniques européens peuvent être répartis entre Kremlin-Bicêtre où Nathalie reprendrait bien du service, et la Normandie où, de toute façon, il faudra évacuer les « machines de McShiant », auxquelles Paul se remet à s’intéresser, dans une première étape dans l’un des nombreux sous-sols, et dans une seconde dans des locaux à creuser justement assez loin des chambres d’hôtel dans le parc : elles y seront plus en sécurité sur l’autre versant du petit-bois, dans l’optique de protéger les visiteurs des éventuels radiations.
Ce qu’il y a d’intéressant dans ce projet qui évoluera au fil du temps, c’est que des installations totalement sous-terraines n’emportent pas dépôt de permis de construire, même si elles se résument à un escalier et une rampe d’accès-parking en surface, forcément semi-enterrés, pour y acheminer les matériels.
De plus, déclarées « abris-anti-aérien », il n’est même pas prélevé de taxe d’habitation annuelle et aucune taxe foncière sur les propriétés-bâties n’est due…
Quitte à optimiser, autant se faire discret, n’est-ce pas, et Florence dessine fort bien des « plans-modulables » autour du « nombre d’or » chéri de sa corporation de bâtisseurs…
Alors on peut en remuer de la terre et sur plusieurs niveaux, sauf que plus on creuse, plus les budgets culminent à des niveaux vertigineux !

Et puis justement « Chez Charles » reçoit ses premiers « vrais » touristes. Des anglais et des belges attirés par une courte opération de promotion improvisée au péage de Dozulé et quelques flyers déposés un peu partout sur les parebrises des voitures parquées dans les centres commerciaux de la région par quelques chômeurs en déshérence rémunérés au black par Paul.
Ce n’est pas que la cuisine du restaurant soit de première qualité – le cuisinier fait ce qu’il peut avec ce qu’il a comme tour de main – mais les nuitées s’enchaînent et il n’est pas rare d’avoir quelques visiteurs à table en soirée.
Même une fois à midi, toute une famille flamande un peu perdue sur le chemin, qui a été reçue comme des princes, surtout la marmaille bruyante des six gamins !
Jusqu’à la catastrophe de ce vendredi 13 : George, son « MIB » californien l’avait pourtant prévenu, « se méfier de vendredi 13 », mais Paul avait complètement oublié !

Ce soir-là, alors que la capitale est à feu et à sang, qu’on assassine sur les trottoirs à tour de bras, il y a une paire de couple qui dîne ensemble et heureusement personne dans les chambres : les deux touristes qui avaient réservé une nuitée ne se sont pas présentés, sans même prendre le soin d’annuler leur réservation…
Et un type assez insignifiant, maigre et bien habillé, qui dîne en attendant Paul qu’il est expressément venu voir. Assez bien renseigné, finalement.
L’équipe de salle, deux personnes en comptant le chef de rang, est aux affaires, tout le reste du personnel est déjà parti depuis longtemps et ne reste que la famille de Paul et Matilda à l'étage.
Pendant qu’on attend l’arrivée du maître des céans, déboulent à l’entrée dont la grille est restée ouverte, deux véhicules qui se garent bruyamment devant le perron, à grand fracas de crissement de pneu sur les gravillons.
Dans le quart de minute qui suit, quatre hommes masqués font irruption dans la salle à manger et rafalent à en vider les chargeurs de leurs AK47 !
Tout le monde est heureusement à terre alors qu'ils tirent plutôt en l'air, et le solitaire, se sentant menacé et piégé, sort un Glock 21 de 20 cm de long de derrière son veston et réplique instantanément.
Deux agresseurs sont au tapis.
Les deux autres encore valides et surpris et affolés tentent de s’abriter et répliquent à leur tour un peu en désordre et en tirs tendus.
La bataille dure encore un peu dans un boucan infernal de coups de feu.
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un seul combattant qui, blessé par le type-maigre, s’éloigne tant bien que mal vers son véhicule afin de s’échapper.

La fusillade est accompagnée au début par des cris stridents venant de la salle, des cuisines et de loin en loin du second étage.
Florence, dans un réflexe tout à son honneur, se précipite dans la chambre de Louis, le sort à la volée de son landau, file chez Annabelle, affolée et qui, réveillée en sursaut, pleure à grosses larmes, pousse une commode devant la porte et renverse le lit pour s’abriter derrière avec ses mouflets en les couvrant de son corps comme d’un ultime rempart des balles perdues de la fusillade qui fait rage au rez-de-chaussée.
Le cuistot finit par s’enfermer dans sa chambre froide sans demander son reste, alors que le chef de rang, le premier à avoir été renversé avec brutalité par les assaillants, file à quatre pattes se réfugier sous le grand escalier.
Personne, bien sûr, ne pense à se saisir d’un téléphone, dans ces moments de panique-là…
Quant à  Matilda, elle prend sur elle, file cahin-caha dans la chambre des gamins, constate que Louis n’est déjà plus dans son lit et que la porte d’Annabelle est bloquée. Elle enjambe une fenêtre et se laisse glisser sur la terrasse des nouveaux bâtiments un demi-étage plus bas, qui forment les ailes des chambres en surnombre de l’ensemble hôtelier, fonce sur l’échelle à crinoline située à une vingtaine de mètres de là et s’échappe par l’escalier de secours.
Elle file ensuite à travers les pelouses vers la route à l’allure qu’elle peut…
Paul qui arrive à ce moment précis en pleine nuit manque de la percuter. Elle n’arrive pas à aligner deux mots, grelotte de froid, a les pieds en sang : il s’est passé quelque-chose de vraiment très grave et Paul redoute le pire, puisqu'on entend encore clairement les derniers échanges de tir.
Ce n’est pas un incendie, il verrait des lueurs, pas plus qu’une explosion dont on verrait les volutes de fumée masquer les quelques étoiles, et il n’a pas le temps de réfléchir qu’une Mégane sort du parc à toute vitesse par la grille et percute sa petite auto posée au milieu de la chaussée dans l’urgence de la manœuvre d’évitement de Matilda.
Le conducteur en rajoute à ses blessures. Il est couvert de sang et en reste inconscient.
Paul forme le numéro de la gendarmerie la plus proche sur son portable quand une seconde voiture tente de s'enfuir de la propriété.
Ce sont les clients qui filent à la cloche de bois, un grave délit de grivèlerie : manifestement, ils sont tous sous le choc, les yeux exorbités, le neurone coincé, hurlant de trouille et n’iront pas plus loin, la route étant désormais obstruée.
Ce qui n’empêchera pas les pandores de la maréchaussée, arrivés en catastrophe et gilets pare-balles, armés de leurs fusils d’assaut antédiluviens, une dizaine de minutes après l’appel de Paul, de passer par les bas-côtés.
Une dizaine de minutes qui suffiront à Paul pour remonter l’allée, se rendre compte du carnage et des dégâts : il y a quatre cadavres qui finissent d'agoniser pour deux d'entre eux, du sang partout, un gars qui a éparpillé sa boîte crânienne sur les murs et le parquet (pointe de Hongrie), des débris humains mêlés à de la faïence et à des gravats de plâtre tombé des murs et du plafond. Le mobilier est sans dessus-dessous, des impacts de balle partout et on marche sur des étuis de douilles évidées et éparpillées. Il file à l'étage pour rassurer Florence et les gamins, pour le moins traumatisés, hagards.
Enfin, Louis, malgré tout ce raffut s’est endormi dans les bras de sa mère, lui qui n’avait toujours pas réussi à s’adapter au décalage horaire de la côte-ouest des USA : là, il compense, c’est sûr !
Pendant que les gendarmes envahissent les locaux pour faire les premières constatations alors que l'unique fuyard blessé aura succombé à ses blessures sur le chemin du CHU Caen, le chef de rang recherche le cuistot qu’il découvre frigorifié après moult appels-vains…
Deuxième ambulance, svp !
Florence en profite pour piquer une crise de nerf : elle ne restera pas une seconde de plus dans cette maison, même avec un régiment de plantons en arme devant sa porte !
Le médecin des pompiers lui fera une piqûre de sédatif qui va la calmer alors que Matilda retrouve assez de forces et de courage pour s’occuper de rassurer Annabelle après avoir « remonté » sa chambre.

Pas de doute, pour les flics, le commando visait Paul. Lui n’y croit pas et il fait plutôt le lien avec la visite de « l’acheteur » du début octobre.
En revanche, l’inconnu au Glock 21, qui aurait pu être un flic, mettra plusieurs jours à être identifié.
On repère le lendemain son point de chute à Deauville, au grand-hôtel, mais ses papiers sont faux et il se serait exprimé en anglais avec un fort accent américain – ils ont l’habitude –,  serait descendu en début de semaine se faisant passer pour un photographe, aurait loué son véhicule à Roissy-CDG et comptait le restituer le lendemain matin avant de reprendre un avion pour Rotterdam.
Et ce qui le démasque finalement, ce sont ses balles tirées : elles sont toutes gravées d’un minuscule scorpion, comme d’une signature, telles que le FBI informé via Interpol déboule le surlendemain, un dimanche, à la morgue locale pour relever des empreintes et pour tirer le portrait du macchabée avant d’aller rendre visite à Paul.
Paul est déjà à Paris où il ramène sa famille, Florence campée sur sa décision de ne plus jamais remettre les pieds à Cabourg.
Ça lui passera en pense d’abord Paul, comme par le passé d'avoir repris la mer après la tentative d'assassinat dont Paul a été victime au large des Lavezzi.
En attendant, il vaut mieux l’éloigner : elle retourne chez ses parents, en somme, mais, on le saura plus tard, comme d’une étape avant de repartir en catimini en Californie sans en avertir de Paul, après un coup de fil à « Junior n° 5 » à qui elle raconte ses aventures et qui lui avait fait les propositions de travail pour son groupe. Le jeunot, il enverra le jet-privé de la famille la chercher à Lyon Saint-Exupéry et demandera à voir Paul le plus tôt possible.
Ce sera à Londres, sous trois semaine, avec son père…

Pour l’heure, le FBI entend Paul sur les événements du début de week-end, alors que la planète entière se pare de « bleu-blanc-rouge » à la suite des attentats de Paris et du Bataclan.
L’agression chez Paul ? Juste un entrefilet dans la presse locale…
Normal comptes tenus des circonstances, finalement.
C'est ainsi que les deux agents du FBI lui confirment à l’occasion le décès de Brent Jenkings et l’attentat contre n° 4 : il en aurait déjoué un second, sur son yacht amarré à la marine de San Francisco. Encore une machine infernale, mais désamorcée à temps, celle-là.
Ils veulent le plus de détails possibles sur la fin d’un des tueurs à gage les plus redoutables du moment, alors que Paul ne l’a jamais croisé que refroidi…
Comment ce gars-là, au tableau de chasse chargé qui lui est attribué, recherché par toutes les polices du monde, peut-il ainsi circuler de pays en pays sans jamais se faire repérer ?
Et qui plus est, le plus extraordinaire, se faire descendre par quatre types venus manifestement pour autre chose, faire une vulgaire descente dans un lieu convoité, à l’ancienne !
« J’ai déjà vu ça » en dit Paul qui repense à l’affaire des bijoux volés de la biennale des joaillers organisée sous la houlette de Salomon Veyle, il y a bien dix ans de ça (cf. épisode « Le feux » des enquêtes de Charlotte, à paraître aux éditions I3).
Il n’y avait qu’un lieu à piller, et seulement trois façons d’y parvenir : les conduits d’eaux-usées des VRD pourtant sécurisés, donc par les sous-sols ; les ascenseurs d’accès aux grottes pour les visites, également sécurisés et bloqués ce soir-là, donc par les airs ; et par la route, avec en l’occurrence l’usage d’un pick-up et d’un half-track de récupération, armés tous les deux !
Eh bien les trois bandes se sont croisées pour être intervenues le même soir de gala, mais c’est un quatrième larron qui aura touché le jackpot en passant au même moment par l’entrée de service, sous le nez des agents de sécurité cloîtrés dans leur poste de contrôle à piloter toutes leurs caméras vidéos, enterré et blindé alors que l’ensemble des salles d’exposition était sous étroite surveillance électronique !
Mais pour en arriver là, il aura fallu employer les grands moyens et notamment déclencher un gigantesque incendie de maquis qui aura tué entre autre un équipage de canadair (hommages sincères à nos soldats du feu), destiné à provoquer une pagaille monstre à l’occasion de l’évacuation du millier d’invités du gala d’ouverture en plein air, que des VIP fortunés, prévoir de neutraliser l’ensemble des gardes de sécurité cloîtrés dans leur bunker, provoquer, par hasard, la mort d’une demi-dizaine de gredins inattendus, et celle du père Salomon qui aura d’abord dédouané la famille Veyle et surtout égaré totalement l’enquête de police lancée pour retrouver les joyaux et bijoux volés !
Et dire que Paul avait été le délégué général de cette manifestation, où il avait « pratiqué » Florence embauchée à titre d’architecte par l’agence chargée du projet, et avait été soupçonné lourdement de complicité active par Scorff lui-même, l’inspecteur-principal à l’époque, chargé de l’enquête conjointement avec les gendarmes !
C’est aussi à cette occasion que Charlotte, la vraie, celle dont le nez bouge quand elle parle, a démontré ses formidables facultés de raisonnement et que l’affaire s’est honorablement conclue grâce aux initiatives photographiques d’Aurélie, la géante.
Bref, un méli-mélo qui aura eu d’importantes conséquences dans la vie de Paul.


Tout comme cette soirée du 13 novembre 2015 : un jour de chance ou un jour de guigne ? Elle se serait déroulée selon un scénario légèrement décalé, dix minutes à peine, et elle en aurait été totalement différente.

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