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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 1 septembre 2016

Laudato si… (XL)


Quarantième chapitre : William River

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

« Oh non, l’opération a été menée en parallèle avec celle du banquier suisse retourné… Elle a même été beaucoup plus longue à aboutir. »
Un bail, oui !
Et alors ?
« – Well ! Il en est ressorti quelques 380.000 sociétés offshores, correspondant à quelques 250.000 personnes identifiées.
Bon, les services ont fait le tri, ont expurgé de ces listes les sociétés et citoyens américains désormais dans le viseur des services fiscaux et du FBI, ont en fourni sa part à la DIA, notre agence fédérale anti-narcotrafic, pour les affaires de drogue, et ils ont refilé ce qui en restait à des journalistes allemands en juin dernier.
Dossier qui est actuellement épluché et depuis lors par un groupe de journalistes d’investigation internationaux en vue d’une exploitation par les médias pour tout le reste. Normalement, ça devrait ressortir de façon coordonnée en février ou mars prochain.
Plus tard ou plus tôt selon la rapidité d’analyse de ces équipes…
Ils ont quand même 320.000 entités à sonder et à identifier, pour quelques 214.000 personnes, physiques et morales, dans 21 juridictions différentes, allant du Nevada à Hong-Kong en passant par les Virgin Islands, le Moyen-Orient et la Corée… entre autres…
Et ça représente bien plus de données que les Wikileaks de ce traître d’Assange.
Un travail de bénédictins !
– Bon et alors, vous les avez retrouvés, vos fonds, à cette occasion ?
– Non ! On vous a trouvé vous, sous de fausse identité ! Et pour 14 à 15 milliards d’euros environ… Notez que les euros, ce n’est pas notre devise, mais bon. »
Merde, Anjo s’est fait piquer au passage…
La vraie raison de ce rendez-vous : Paul apprendra à se méfier de Junior, pour la prochaine fois !
Un vrai piège à con…

Mais il est le premier à désamorcer la situation ainsi créée :
« Si on vous en parle librement, c’est que vous avez forcément une explication légitime, mon cher Paul. Après tout, vous êtes double-médaillé du Congrès et de la Liberté, vous êtes élevé au rang de Pair d’Angleterre et introduit à celui de l'Ordre du Christ, ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus-Christ, par le Pape Benoît, tous honneurs et gratifications auxquelles je ne peux même pas prétendre pour moi-même en toute une carrière parfaitement honnête au service de mes concitoyens et de la justice.
En bref vous êtes intouchable… C’est que vous ne devez pas être un mauvais garçon. Mais… »
Mais quoi ?
« J’avais en tête, je ne sais pas pourquoi, le montant de 2 milliards de dollars, récupérés grâce aux informations de Monsieur Jenkings et de son service à Hong-Kong, par mon intermédiaire (cf. épisode « Mains Invisibles », publié aux éditions I-Cube). Pas de plus 15 milliards… »
Des gros malins…

« Et vous voulez quoi au juste ? Que je viole mes secrets d’État ou que je vous dise que j’ai déjà oublié ? »
Une simple explication serait suffisante.
« – Et si j’ai oublié, vous me jetez à la baille comme un ignoble corrupteur ? Ça serait le pompon !
Ou juste comme un fraudeur fiscal. Parce que si j’ai bien suivi votre exposé, tout-à-l’heure, lorsque les impôts disparaissent, lorsque les actifs de l'État sont pris et mis dans ces paradis, tout cela peut avoir un effet négatif énorme sur la mission générale de mettre fin à la pauvreté et de stimuler la prospérité économique planétaire, comme en a déjà dit le président de la Banque mondiale, au moment, si je me souviens bien, où il a ouvert une réunion à Washington.
Soyons clairs, je ne fraude rien et puis, si mes souvenirs sont exacts, je crois vous l’avoir déjà indiqué, c’était avec nos gardes-du-corps respectifs dans un restaurant parisien…
– Je ne m’en souviens plus…
– Ça tombe bien, moi non plus… Sous le sceau du secret absolu, ces sommes servent encore aujourd’hui à faire baisser les taux d’emprunt de mon pays à chaque émission d’OAT. C’est qu’il est gourmand en dette publique pour faire ses fins de mois : tous les ans, pas loin de 6 mois de recettes fiscales sont à aller chercher, pour atteindre, tout cumulé, quelques 5 à 6 années de recettes financières totales ! Pas loin de l’insolvabilité définitive.
Ces sommes ne sont donc pas inclues dans quelques nouvelles arsouilleries, même si mes députés auraient bien aimé remettre le couvert du Grand-Emprunt de Krasoski, au cas où nous parlions de ces mêmes éventualités hasardeuses, virtuelles et imaginaires, qui n’existent pas, n’est-ce pas … »
Sourires en coin, toisages réciproques.
« – Je ne comprends pas à quoi vous faites allusions, tous les deux, là, boys !
– Moi si ! » lui répond Junior.
« – J’ai votre parole ?
– Vous l’avez. Mais en vous rappelant que j’ai besoin d’une nouvelle couverture. Mon pseudo d’emprunt a été éventé, je ne sais pas comment, ni par qui, mais je le sais… Je ne peux plus opérer légalement de la sorte sans prendre des risques insensés.
– Comment ça ?
– Un homonyme était dans l’appareil qui s’est fait abattre au-dessus de l’Ukraine par des tchétchènes-locaux. Le MH17. Vous vous souvenez.
– Ah yes ! I see now. Vous croyez vraiment… qu’il y a un lien ?
– Affirmatif. L’agent Russe du FSB qui me poursuit de ses assiduités ne serait pas venu jusqu’en mer Égée pour tenter de mettre le boxon dans mon couple et me mettre la puce à l’oreille il y a un an de ça…
Mais bon, je ne vous ai rien dit. Sauf que souvenez-vous, à Rome, il était question que vous mettiez une banque à ma disposition pour ce type d’opérations…
– Je me souviens, maintenant que vous me le dites. Mais c’était à Venise.
– Peut-être : je vous l’ai dit, j’ai des trous de mémoires.
– Ok, n’en parlons plus. Mais comment faites-vous ?
– Très simplement, d’après ce que j’en ai compris. Globalement, ce fonds de gestion des avoirs de mon pays souscrirait aux appels d’offre du même Trésor public. Il semble que le calendrier soit connu. À lui d’en prendre une petite-part, assez significative toutefois, à des taux sous les planchers officiels, ce qui fait baisser les taux servis sur tous les autres bouts.
– Et ensuite ?
– Il refourgue ces morceaux sur les marchés avec une décote pour le coup suivant.
– Ah oui… Mais, il finira par ne plus en rester assez.
– On verra bien, mais ce n’est pas sûr. D’abord il en reste à des maturités différentes, ensuite les décotes sont effacées en spéculant sur les marchés avec le disponible dans les intervalles. Et comme « mon banquier » sait s’y prendre, il y en a plus qui rentre qu’il n’en sort.
– Comment fait-il ?
– Je ne vous ai rien dit, ça n’existe pas. Mais c’est son métier et il m’a expliqué que globalement il suivait les traces des robots de speed-trading. Je n’ai pas tout bien compris, mais quand il voit un cours qui fait épaule-tête-épaule, ou inversement, il se positionne en « suceur de roue » et ressort rapidement. Je trouve cela très bien : on fait baisser les taux d’emprunt de mon Trésor à moi et ça multiplie donc les effets de levier au lieu de claquer tout d’un coup à faire les fins de mois une seule fois comme l’a fait Krasoski. Bref, l’argent tourne comme vous le souhaitiez. Alors pourquoi pas puisque les autorités ont validé l’opération.
– Assez classique et astucieux. Bien vu ! » laisse tomber Junior…
On fait quoi, ont l’air de demander les yeux du « beau-gosse ».
« – Clean !
– Ah non, pas du tout. Ce n’est pas tout, » fait Paul satisfait de son effet.
Comment ça ?

« – J’ai une piste à vous proposer pour remonter à vos 15 milliards originels qui vous manque. Le problème, c’est que si je vous raconte mes aventures, récentes et plus anciennes d’ailleurs, vous allez me prendre pour un foldingue.
– Et de quoi s’agit-il » intervient Brent, quand même passablement dépité de son dimanche.
Mais il fallait qu’il s’y attende : Junior avait dû le prévenir…
« J’ai déjà essayé de vous en parler quand vous êtes venus partager un repas chez Le Nôtre, sur les champs Élysées. Mais bon, vous étiez obtus alors je n’ai pas insisté.
Pareil avec l’ami Allen, quand il est venu à Cabourg, en Normandie. Je ne sais pas si cette fois-ci vous allez croire à ce roman-là…
Vous vous souvenez de cet olibrius prénommé William River qui croyait me connaître à la soirée de gala des Gates ? 
– Oui, bien sûr. Un multimillionnaire de la côte pacifique qui a fait fortune dans l’élevage d’huîtres perlières il y a quelques années. Ici, mais surtout à Hawaï, Osaka et peut-être en Nouvelle-Calédonie, je ne sais plus…
Il avait l’air sûr de lui.
– C’est qui, William River ? » demande le « beau-blond » qui a du mal à suivre…
« – Un journaliste du WP. À une époque plus reculée. Avant d’avoir fait fortune manifestement. Or, je sais vraiment comment il l’a faite.
– Comment ça ?
– C’est toute l’histoire abracadabrante que je vais vous narrer.
Elle est folle, totalement déjantée, je vous aurai prévenu, mais j’ai des preuves irréfutables que notre bon ami Brent pourra contrôler a posteriori, s’il prend des notes.
– Bé allez-y, racontez-nous, mon cher Paul ! On vous écoute ».
Là, Paul fait un saut dans l’inconnu : il en a dit trop ou pas assez et maintenant il ne peut plus reculer.
Mais d’un autre côté, peut-il faire autrement, car c'est peut-être une véritable opportunité ?

« J’ai une preuve que vous allez pouvoir vérifier dans les jours qui viennent, si vous suivez bien mes indications dans vos archives et dans les opérations que je vais faire d’ici sous peu : il paraît que vous tracez avec une facilité déconcertante tout ce qui circule sur la planète, dès lors que c’est libellé en dollars, hors les milliards de l’Otan.
Alors au boulot.
Et j’ai une motivation impérieuse pour vous en faire part : vous allez me servir d’assurance-vie, parce que pour l’heure, si je disparais de façon impromptue, les faits et informations que je vais vous rapporter seront effacés à jamais de presque toutes les mémoires. »
Oui bon : et c’est quoi au juste ?

« C’est tout simple. River avait raison l’autre soir : nous nous sommes déjà croisés dans un passé lointain, mais je ne pouvais pas le savoir à ce moment-là. »
Qu’est-ce que Paul raconte, là ?
Numéro 4 n’a pas vraiment prêté attention à cet épisode-là… Tout ce dont il se souvient c’est que Paul a été affublé d’un nom grotesque et impossible et qu’ils avaient été retardés, à cause de cet « incident » dans leur quête de Bill Gates.
« – D’abord la preuve, c’est plus convainquant : j’ai récemment fait un retrait de mon compte personnel géré par mon fameux banquier portugais d’un demi-million de dollars. « La gratte » qu’on se partage sur les commissions de gérant. Lui garde les siennes pour lui au titre de ses activités de directeur exécutif, moi, je remets au pot pour soutenir les opérations habituelles. Comme quoi, vous le voyez, le bilan des « petites opérations » de ce dernier reste positif.
Pas plus, parce que je ne dispose pas de plus. J’ai cassé ma tirelire, toutes mes « petites-économies » personnelles disponibles, en quelle que sorte.
Vous pouvez vérifier. Les fonds ont été virés au profit d’un certain Julius Molenbeek, ici-même, ma fausse identité éventée, et je les ai retirés au guichet d’une de vos agences San franciscaine.
Ça ne devrait pas être trop compliqué à vérifier puisque ça a eu lieu avant-hier.
Et puis je suis « parti ». Et là non plus ça ne doit pas être trop compliqué à vérifier dans les archives, pour acheter avec cette somme-là 68 actions au porteur, avec des numéros et des tampons partout et un certificat de « bonne fin » de l’opération, de chez BKR-A…
– Quoi 68 ? Le fameux fonds de « l’oracle d’Omaha », Warren Buffet, et ses « Berkshire Hathaway » ? Mais ça vaut beaucoup plus que ça ! » intervient n° 4.
« Aujourd’hui, oui certainement. Je repars le plus vite possible en Europe pour qu’Anjo, mon banquier portugais, me les liquide au mieux. Vous comprendrez que je sois pressé de rentrer.
Vous devriez donc voir, si vous surveillez vraiment tout depuis vos ordinateurs, non seulement la cession de ces titres, mais également de pouvoir retracer la vie de ces actions au porteur. »
Les deux compères en restent cois. 

« Mais ce n’est pas possible ! » intervient le premier Brent.
« C’est vrai ! Comment faites-vous ça ? » renchérit Harry-junior, soudainement appâté par l’opération de bourse de Paul.
« C’est toute l’histoire que je vais vous raconter. Mais laissez-la-moi terminer avant de me faire interner, please ! »
Parce que c’est aberrant jusqu’à la folie.
« Et pourtant, c’est du vrai et qui va vous expliquer comme je commence à le comprendre moi-même où sont vos 15 milliards disparus dans « un trou noir » !
Ce n’est pas moi qui l’aie inventé : vous ne me l’auriez pas raconté initialement aujourd’hui, je n’aurai pas fait le rapprochement, et je ne vous raconterai pas en ce moment ce que je qualifie moi-même de « délire ». »
Et Paul déballe « son » affaire depuis l’origine (cf. épisode « Mains invisibles tome II », publié aux éditions I-Cube) sans les quelques détails inutiles, « sans importance », pour ne rien apporter de mieux.

« – Voilà comment ça s’est passé : c’est l’époque où ma femme s’est fait enlever en Normandie. Naturellement, je suis aux cent coups et je mobilise ma hiérarchie qui fait ce qu’elle peut pour avoir quelques pistes.
Vous vous souvenez, Monsieur Harrison : sa jambe a été salement abîmée à cette occasion et si ça n’avait pas le cas, je ne serai pas à San Francisco pour la lui faire remettre droite par un chirurgien que vous m’avez-vous-même vivement recommandé.
– Effectivement…
– Je continue. Je suis à Paris et une jeune femme étrange me croise sur le trottoir pour me porter des photos satellitaires qui tendent à démontrer que Florence est blessée et retenue  Algérie par quelques terroristes…
Absurde, mais au point où j’en étais, tout valait mieux, même n’importe quoi, plutôt que rien.
Je fais confirmer par ma hiérarchie que ces clichés sont authentiques. Ok ? »
Logique dans de telles circonstances.
« Si on veut, parce qu’en fait, ces photos sont datées, et sauf à un coquille, la date ne correspond pas. Ou alors elles viennent du futur. Absurde n’est-ce pas ?
Et ce n’est pas tout. »

« Dans la foulée, j’organise rapidement un raid en solo sur le lieu-dit et j’atterris dans une zone de combats. Il y a déjà trois gusses sur place qui me déblayent le chemin, me couvrent et m’ouvrent la voie, là, je fais le quatrième lourdement équipé.
Bien. Je parviens à extraire Florence, on rentre fissa à Marseille pour la soigner et la remettre sur pieds, enfin, façon de parler, puis en Normandie. »
L’un et l’autre ne savaient pas tout ça.
« – Ce n’est pas tout : hors la provenance des clichés qui de toute façon sont corrélés par les constats sur place, il n’y a pas trop de mystère. En revanche, un peu plus tard, je suis convoqué par la même bonne-femme à Barcelone. C’était le jour où le vol de la Germanwings est allé se crasher dans les Alpes. Le 24 mars dernier.
Et là, ça devient surréaliste : elle m’annonce que cet avion n’arrivera pas à destination et m’explique comment alors qu’il est encore à embarquer ses passagers sous mon nez.
Bien sûr, on essaye d’alerter les autorités et ça n’a pour effet que de retarder son départ.
Et finalement, l’impensable arrive : il décolle et n’arrivera jamais, comme si elle disposait d’une boule de cristal !
– Mais c’est qui, cette personne-là ?
– Une personne qui n’est pas encore née… Je continue s’il vous plaît. Je paye mes dettes et engagements, vais foutre sa raclée au dictateur nord-coréen, file en Chine mettre au point le « Nivelle 002 » et je rentre en France pour être là au moment de la naissance de mon fils, Ô mon fils !
– Attendez, je ne comprends pas tout, là, moi.
– Une seconde, svp : ce soir-là, la même bonne-femme m’accueille dans ma cave et avec une machine qui a l’air tout con, et je saute avec sa boîte, trois fois de suite dans mon passé, jusque dans le bled algérien où était retenue Florence, juste avant sa libération. Les trois personnages qui déblayent le terrain avant mon saut en parachute, c’était moi, démultiplié !
– Mais ce n’est pas possible » en dit l’un.
« Impossible » s’écrie l’autre, presqu’effaré.

« Je le sais bien ! Pour nous, au XXIème siècle. Mais qui sait pour une personne venant du futur ? De notre futur ?
Qui s’amuserait à faire des sauts dans notre passé avec une technologie dont nous ne disposons pas… »
Invraisemblable : personne n’a jamais imaginé que la flèche du temps, depuis des temps immémoriaux, serait réversible.
Et puis ça n’est jamais encore été relaté, et pourtant, Dieu sait si junior en connaît un morceau sur les sciences ésotériques et parallèles…
Même avec une technologie hyper-avancée : ce n’est pas marqué comme ça dans les équations de la physique. Ni quantique, ni de la relativité générale.
Les causes précèdent toujours les effets, c’est une loi universelle !
Pas l’inverse : IMPOSSIBLE.
« Je le sais bien : j’ai assez passé de temps à les manipuler les unes et les autres dans mes diverses formations de scientifique.
Ceci dit, l’affaire des photos satellites, ça peut effectivement être du « bidouillage ». Le crash du vol de la Germanwings, un simple exercice de voyance, de prémonition, qui avait une chance sur une infinité de se réaliser à moins d’une manipulation du copilote, j’en conviens.
Une sorte de coup de bluff pour me faire avaler une connerie grosse comme une montagne.
J’y ai pensé.
De même, le coup de « retourner » sur les lieux de libération de Florence, AU MOMENT de sa libération, ç’aurait pu être une vaste manipulation hypnotique s’il n’y avait pas eu trois détails. »
Lesquels ?
« Un, sur place, lors du troisième saut, je me plante et m’arrache les tendons internes-externes de la cheville… Que j’en suis resté plâtré une bonne quinzaine… On faisait la paire avec Florence, que ça a bien fait rire Paul Allen…
Bon, vous pourrez aussi me dire que je me suis foulé la cheville en loupant une marche dans ma cave à aller chercher quelques bouteilles pour fêter la naissance de mon fils !
Mais deux : je reviens avec des cachets d’amphétamines de guerre améliorées dans la poche, remis par un de mes autres « moi-même » rencontré sur place le soir de la libération de Florence en Algérie.
D’ailleurs, je les fais analyser par un labo de l’armée et je m’en sers pour déguerpir du palais de Kim-joujou-one après lui avoir foutu la trouille de sa vie : drôlement efficace d’ailleurs. Je n’y serai pas arrivé sans et je comptais m’en remettre aux autorités de Pékin à qui j’avais promis en échange de travailler sur le « 002 » pour me sortir de ce traquenard si j’étais toujours vivant.
Trois : je redécouvre justement un bout de papier remis par la gonzesse à Barcelone qui est en fait la formule d’un gel destiné à protéger mes fameuses céramiques sur la durée.
Sans elle, on n’aurait peut-être pas bouclé notre tour de planète aussi facilement…
– Et c’est quoi ? Un saut technologique ?
– Même pas ! Une petite formule de thermopile qui sert à alimenter un champ électromagnétique participant à repousser la formation de plasma créé aux très fortes vitesses par frottement avec les couches de l’atmosphère. Je pense que la NASA avait utilisé le même procédé pour les vols d’Apollo avec ses céramiques dites abrasives… Mais pas pour les tuiles de la navette… Je ne sais pas : à vérifier ! Mais jusque-là, je n’y avais pas pensé. »

« De la pure science-fiction », en conclu Brent qui a envie d’en rire. « On sait qu’avec des vitesses proches de lumière, le temps se ralentit, les masses augmentent, les distances raccourcissent, se contractent, mais pas jusqu’à ce qu’il y ait inversion de la flèche du temps ! Vous vous rendez-compte que c’est impossible ? Je ne peux même pas vous croire », avance-t-il.
« J’en suis d’accord. Il doit y avoir une autre explication, plus conforme à ce qu’on connaît de notre univers.
Sauf qu’avant-hier, je suis rentré du mois d’août 1990, là où j’ai rencontré le sire River, William sans « t » au Koweït, une vraie première fois, au moins pour lui.
Vous pourrez vous faire confirmer par la police de la route qui m’a contrôlé sur « Ocean-Beach » pour défaut de visa d’entrée.
Allez-y, vous verrez bien ! »
Bien sûr qu’il le fera…
« Bon racontez-nous ce que vous avez à nous dire sur ce River… » coupe junior n° 4, impatient.

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