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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 26 septembre 2016

Jeu de dupes d’Emmanuel…


C’était sur la fin de cet été.

Un post plusieurs fois reporté : Pas grave car de toute façon, les mesures prises vont s’étaler jusqu’à la fin de l’année afin de ne pas fâcher le consommateur, vous quoi.
Ni affoler Bercy ou la BCE qui cherchent de l’inflation pour rembourser à vil-prix l’endettement colossal stocké au nom des générations futures (même les « pas encore-nées »).

En interne, on parle de lui comme de « l’actionnaire ». Un type né en 1970 seulement, marié, trois enfants, vivant entre d'Entrammes au sud de Laval et l'île de Ré où il a une maison, pas bégueule du tout et formé à l’ISG…
À part un quarteron de « cadres-sup », qui a déjà rencontré le PDG de Lactalis ?
Même pas moi et pourtant… j’en ai fait d’autres !
Pas les syndicalistes agricoles, qui ont mené mardi 30 août des actions devant quinze de ses sites, dans l’espoir d’obtenir un relèvement significatif des prix auxquels il achète leur lait.
Pas les pouvoirs publics non plus. De Laval, en Mayenne, « l’actionnaire » a beau diriger l’un des premiers groupes gaulois, même le ministre compétent (« La-Fol ») prétend à juste titre qu’il ne l’a « jamais vu » et qu’il n’a même « pas son portable ».
C’est dire si depuis la disparition des RG et la fin des bottins téléphoniques, le renseignement est vrai malade en mon pays (celui que j’aime tant…).
À mon époque, quand on cherchait un dirigeant de leader mondial (voire même régional), on le trouvait : Même Yvan Colonna, on a fini par lui mettre la main dessus !
« Il ne m’a jamais demandé un rendez-vous. » Qu’attendre d’un gouvernement de trisomiques, au juste ?
Difficile pour ce gouvernement d’autistes de faire pression sur le groupe au centre de la crise laitière : Il n’y a guère de donnant-donnant possible avec un industriel 100 % privé qui ne réclame jamais rien à l’État.

Un PDG invisible, des méthodes réputées « musclées », alors qu’en interne, l’ambiance est plutôt cool, Lactalis est devenu un géant de 75.000 personnes qui a gardé le goût du secret et l’esprit commando de sa jeunesse.
André Besnier a fabriqué ses premiers camemberts en 1933. Son fils Michel a développé la maison à grand renfort d’acquisitions, d’investissements massifs et de coups de marketing.
Petit-fils du fondateur, Emmanuel a repris le flambeau à la mort brutale de son père, en 2000. Il a accéléré l’internationalisation du groupe, avec des achats en Russie, en Égypte, en Pologne, en Italie, etc.
Depuis 2014, il a encore mis la main sur le laitier turc AK Gida, et les indiens Tirumala Milk Products et Anik.
Et le groupe continue de payer ses impôts en « Gauloisie-formidable ».

Résultat : La petite laiterie de Laval s’est hissée au premier rang mondial des produits laitiers, devant Nestlé. Son portefeuille d’activités est particulièrement garni, du lait Lactel aux yaourts La Laitière en passant par le roquefort Société, la mozzarella Galbani, le beurre Président, la crème Bridel, ou encore le camembert Graindorge, arrivé en juin dans le giron du champion tricolore. Sans compter les 24 % qu’il détient dans son grand rival Bel (Babybel, Kiri, etc.).
Moi, je suis fan du « Jort », un camembert que je ne trouve pas à Venise (et même pas en « Corsica-Bella-Tchi-tchi ») mais seulement à Monaco, dans l’escarcelle du groupe Lactalis depuis 1997.
Moulé à la louche, de façon traditionnelle et manuelle, il faut cinq heures et cinq louches pour le mouler, avec un temps de repos d'une heure entre chaque louche. En fin de journée, les 8.500 camemberts du jour vont commencer leur lente période de fabrication. D'abord retournés et plaqués, ils vont, le lendemain matin, être déposés sur des grilles, salés au sel sec puis passés à l'affinage en cave. « Ils ne seront emballés que 14 jours après la fabrication et il faudra encore attendre une semaine avant qu'ils ne soient expédiés ».

Vendre du lait, sous toutes ses formes, poudre, bouteille, TretraPack, beurre, fromage, complément alimentaire pour bestiaux, c’est comme vendre de la « poudre à laver » : Aucun côté festif, rien de sexy.
Et « l’Actionnaire » reste un adepte du secret : Une sorte de Howard Hughes du fromage, qui ne parle pas de ses difficultés sur tous les toits.
Jamais une interview, pas une photo – les deux ou trois qui circulent ont été prises contre son gré – les résultats du groupe, son endettement, tout est confidentiel. Treizième fortune du pays selon le magazine Challenges, avec des biens évalués à 6,8 milliards d’euros, les Besnier veulent rester dans l’ombre et le font bien.
Et globalement, il fait la loi (du marché) sur son marché, face aux grands groupes de la distribution bien plus puissants et maniant pourtant sans frémir l’arme du déférencement : Un incontournable.

Toutefois, lors de son OPA sur l’italien Parmalat, en 2011, le groupe a été contraint de lever un coin du voile. Ses comptes pour 2010 ont révélé une entreprise bénéficiaire, sans dégager pour autant des marges outrageantes. La structure centrale du groupe, BSA, est contrôlée à 51 % par le président. Ses frère et sœur, Jean-Michel un forestier et Marie, ne sont que minoritaires. Le montage transite par la Belgique, afin de bénéficier des douceurs de la législation fiscale locale sur les seuls résultats financiers.
L’affaire Parmalat a aussi mis en lumière une autre spécificité du groupe : Sa culture de l’affrontement, qu’il soit commercial, social ou judiciaire. « Lactalis, c’est une machine de guerre », commente le président de l’Organisation des producteurs de lait Normandie-Centre. « Ils sont fiers de leurs produits et n’ont pas peur de la bagarre », opine un consultant en agroéconomie.
Dans le cas de Parmalat, M. Besnier n’a pas hésité à lancer son OPA hostile sur ce « joyau national » italien au moment précis où le président du Conseil, « Berlu-la-quéquette-sauvage-en-liberté », accueillait « Bling-bling » à Rome pour aplanir une série de différends… et Lactalis qui ne demandait rien a fini par emporter l’affaire, pour 4,5 milliards d’euros, et a même réussi à redresser ses marges.
Mais depuis, la bataille continue avec les actionnaires minoritaires de Parmalat, des fonds comme Amber, Gabelli ou Fidelity.
Je sais, ça fait partie de mes missions que de suivre tout cela de loin pour « mon boss-à-moi ».

« Les dirigeants de Lactalis nous vouent une espèce de haine, parce qu’on s’oppose à leurs manœuvres, qu’on les oblige à respecter les règles, à tenir des conseils, qu’on les empêche de retirer le groupe de la Bourse, c’est un cauchemar pour eux ! » raconte même le fondateur du fonds activiste Amber qui s’y croit.
Les minoritaires ont notamment contesté le rachat par Parmalat d’une filiale américaine de Lactalis à un prix jugé trop élevé. « C’était un jeu de bonneteau monté pour faire remonter du cash en contournant la loi ».
C’est son point de vue, ce n’est pas le mien, d’autant qu’on oublie de dire que la justice « Ritale » a exceptionnellement imposé une baisse du prix de 15 %, sur des bases fantaisistes et s’en mordent les doigts.
Et le conflit se poursuit, notamment au pénal. « La leçon, c’est qu’avec les minoritaires comme avec les éleveurs, ces gens-là ne comprennent qu’une chose : le rapport de force », affirme le patron d’Amber.
Lui aussi, d’ailleurs…
Il regrette surtout infiniment d’avoir refusé de participer à l’OPA et de faire ses plus-values…
Passons.

D’autres ont eu l’occasion de s’y frotter, comme Leclerc. En 2011, le distributeur ayant refusé les hausses de prix demandées, Lactalis a cessé de livrer ses supermarchés pendant près d’un an !
Après avoir montré les muscles, les « Lactalis » ont néanmoins fini par signer la paix des braves et on ne parle plus de « déférencement », l’arme absolue de la grande distribution : Les Leclerc ont payé leurs factures en retard et tout est rentré dans l’ordre…

Il n’empêche, la troisième session de négociations avec les agriculteurs aura, finalement, été la bonne : « Les négociations ont abouti à un accord. C’est beaucoup mieux que ce que Lactalis proposait jusqu’à présent », s’est réjoui le président de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) ouest. Et « Menuet-Valse » qui se mêle de tout, même quand il est sur la touche a salué « une sortie de crise positive pour le secteur laitier ».
Grosse rigolade à l’adresse de ce vaniteux-là !
La tonne de lait sera payée 290 euros en moyenne pour les cinq derniers mois de l’année, ce qui porte à 275 euros le prix moyen sur l’année 2016.
Un malin, « Emmanuel » (Il faut lire jusqu’au bout pour comprendre…) !
« Ça ramène Lactalis au niveau de ses concurrents », a estimé le secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), pour qui « la mobilisation a été vraiment utile ».
« On stoppe la spirale à la baisse même si ça restera compliqué de finir l’année », a ajouté un membre d’une organisation de producteurs.

Refaisons les comptes : Le prix moyen payé au mois d’août par Lactalis était de 257 euros les 1.000 litres, soit 10 à 30 euros de moins que ses concurrents Bongrain, Sodiaal ou Danone en dit-on sur le moment (ce qui n’est pas si sûr…).
Les producteurs de lait réclamaient initialement un prix moyen sur l’année de 290 euros. Le prix alors obtenu sera toujours inférieur aux coûts de production, évalués entre 330 et 380 euros, selon les exploitations.
Les tarifs avait été gelés une première fois alors que les cours mondiaux étaient à la ramasse, due à une surproduction et à la concurrence d’autres pays européens.
Tu crois quoi ?
Que « l’actionnaire » allait continuer à maintenir les volumes pro-domo alors qu’il a accès à quantité de sources diverses ?
Et pourquoi pas (Il faut lire jusqu’au bout pour comprendre…) ?

Après l’annonce de cet accord, la FNSEA a demandé aux agriculteurs d’arrêter leurs actions de protestation. « Comme Lactalis a fait un pas, on en fait un aussi », a indiqué un porte-parole de l’organisation.
Des produits Lactalis retirés des rayons de supermarchés, des remorques de fumier renversées devant des usines, des filtrages de poids lourds… Pendant une semaine, les producteurs multipliaient sur tout le territoire les blocages de sites Lactalis et les opérations de sensibilisation des consommateurs.
Pour faire pression sur les négociations les sites Lactalis de Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) étaient bloqués.

C’est que malgré la conclusion de cet accord, la situation des éleveurs laitiers, qui s’est dégradée en Europe depuis deux ans, demeure précaire. En cause notamment, la fin des quotas laitiers le 1er avril 2015, le ralentissement des importations chinoises et l’embargo russe, décrété à la mi-2014.
Une simple étape de « normalisation ».
Après avoir atteint 365 euros la tonne en 2014, les cours du lait sont tombés à 305 euros en 2015, avant de glisser autour de 275 euros récemment.
Mais les coûts de production sont estimés en « Gauloisie-laitière » à 350 euros. « Une catastrophe pour de nombreux producteurs, notamment pour les jeunes ».
Eh oui : Y’a des métiers qui se meurent, la faute à la politique internationale dictée par Washington (l’affaire des Mistral et du blocus russe)…

De fait, le taux de cessation d’activité dans les 60.000 exploitations gauloises, qui emploient 110.000 éleveurs, devrait doubler cette année pour avoisiner les 9 %. Or, un éleveur génère « six à sept emplois » allant du chauffeur qui vient collecter le lait au vétérinaire.
Du coup « l’actionnaire » est souvent pointé du doigt pour son manque de transparence et pour ses relations conflictuelles avec les éleveurs, l’accusant de bâtir un empire familial en sous-payant les éleveurs.
Déjà, en juillet 2015, le leader du secteur, qui collecte plus de 20 % du lait gaulois auprès de 17.000 producteurs, pour la grande majorité dans le Grand-Ouest, avait vu son siège bloqué par 500 tracteurs et un millier de manifestants réclamant une revalorisation.
« Grosso modo (…) » la démarche de Lactalis incite « les autres industriels à tirer les prix vers le bas et à payer moins qu’ils pourraient ».
Pas sûr qu’ils puissent tous : Va y avoir des morts même chez les transformateurs.
Parce que bon, il faut quand même signaler que le lait, sans traitement – pasteurisation, UHT, lyophilisation, écrémage et autres –, cru et non réfrigéré, c’est un produit qui meurt et devient dangereux en une poignée de jours.
Il faut pouvoir disposer d’importants parcs de transformation, de gros investissements, pour écouler la production des agriculteurs qui en sont dépourvus.

« En tant que numéro un, il pourrait être du côté des producteurs et les aider », comme si « l’actionnaire » devait aussi faire aussi assistante sociale !
« C’est l’illustration de la politique libérale : il s’agit d’acheter le moins cher possible et de gagner des parts de marché » en revendant le produit transformé au prix le plus accessible au consommateur de masse qui voit son pouvoir d’achat maigrichon ainsi boosté. Cela permet de faire des promotions dans les grandes surfaces : « Quand vous achetez six packs de lait pour le prix de trois, c’est sur le dos du producteur. Le consommateur devrait en prendre conscience ».
C’est vrai qu’il a le droit, que dis-je le devoir de payer plus pour en avoir moins…
Et encore faut-il que ce lait soit traité, sans ça il part aux égouts !
« On est en train de détruire une profession. »
Je n’en dis rien de plus depuis des années.
Et attention, dès aujourd’hui, c’est pareil pour le cochon…
Demain pour la vache, après la fermeture du dernier abattoir d’équidé, il y a des années de ça…

En fait, il faudrait se mettre autour de la table au lieu de refuser « la réalité du marché et s’en prend(re) à une entreprise en particulier » afin de restructurer le marché en attendant des jours meilleurs qui pointent enfin leur nez, en dit un « sachant ».
« Quel modèle souhaite la FNSEA et la FNPL ? Une France laitière en dehors du marché avec une forte réduction des volumes et du nombre de producteurs, ou une agriculture qui essaie de rester parmi les leaders européens ? » telle est la vraie question.
Car la crise touche l’ensemble de l’Europe où les cours, tous à la baisse depuis deux ans, n’évoluent pas de la même façon. La « Gauloisie-des-mille-fromages » est le pays où le prix du lait est le plus élevé, supérieur d’environ 15 % à ceux des grands concurrents comme l’Allemagne.
Pour enrayer cette surproduction, la Commission européenne des « sachants » a fait sienne une proposition gauloise en décidant, en juillet, d’y consacrer 500 millions d’euros pour aider les agriculteurs à réduire les volumes.
Ces financements seront répartis en deux enveloppes : La première, de 150 millions d’euros, doit permettre d’inciter les producteurs de lait à réduire leurs volumes, avec un objectif d’une diminution de 1,4 million de tonnes de lait. Les agriculteurs seront rémunérés au prorata des litres non produits (soit environ 10,7 centimes d’euro le kilo de lait) ;
La seconde tranche, de 350 millions d’euros, sera versée aux encore vingt-huit États membres, selon une clé de répartition liée notamment à la quantité de petites exploitations qu’ils comptent.
En « Gauloisie-de-la-vache », on devrait percevoir 49,9 millions d’euros. Les capitales pourront ajouter jusqu’à 100 % des sommes reçues, pour venir en aide à leurs agriculteurs.
Sera-ce suffisant ?
Car globalement et dans l’urgence, avec cette initiative, c’est finalement le contribuable qui paye pour payer plus cher un produit qu’il ne consomme plus (ou moins).
Quand même incroyable, non ?
« Taxer » deux fois, finalement : J’admire !

Sauf que justement tout cela est encore en complet décalage avec les réalités économiques : À peine la crise entre Lactalis et ses producteurs de lait soldée, le marché mondial amorce un retournement. « La crise est derrière nous », vient d’affirmer l’Association des transformateurs de lait (Atla). Les cours mondiaux du beurre, qui avaient atteint des plus bas historiques en avril, s'envolent. Ils sont passés de 2.400 euros la tonne en avril à 3.500 euros mi-septembre. On parle de « retour en grâce des acides gras saturés du beurre dans le monde médical au détriment des acides gras de la margarine ». Les « fromages à pizza » (mozzarella, gouda, cheddar…) ont repris des couleurs. « La demande a très fortement redémarré depuis deux mois », indique l'Atla.
L'inversion de marché s'observe aussi sur la poudre grasse. Depuis le mois d'avril, les cours ont bondi de 1.800 euros à 2.550 euros la tonne. La poudre écrémée, elle, a augmenté de 36,7 %, à 2.050 euros. Bref, la tendance est bien là, alors même que « l’actionnaire » ne pouvait pas l’ignorer : Pas fou Emmanuel qui bloque les prix à la demande des éleveurs !
(Vous avez compris, là ?)

Le retour de la Chine sur le marché mondial contribue largement à la hausse des cours. En outre, les prix des produits laitiers dans l'empire du Milieu sont très dissuasifs parce que deux fois supérieurs à ceux des grands pays producteurs. Deux facteurs qui expliquent que l'importation ait repris en Chine.
De là à voir s'envoler la rémunération des producteurs de lait en « Gauloisie-agricole », il y a encore loin puisque les accords pris ont tout figé, prix et volume.
Les industriels privés comme les coopératives demeurent très circonspects face aux hausses des prix des matières premières laitières. « Il faut encore attendre quelques semaines pour voir si on est face à une embellie ou à un retournement de conjoncture », en dit le porte-la-parole de « l’actionnaire ». Même prudence chez les coopératives laitières (FNCL) et Laïta (Paysan Breton : Le concurrent, leader sur le beurre-salé).
« La baisse de la production mondiale a fait son effet sur le marché. Mais il faut passer la période de pic laitier en Nouvelle-Zélande, avant de tirer des conclusions hâtives. » 
En outre, l'UE a accumulé des stocks très importants (375.000 tonnes de lait).

D'un pays à l'autre, les entreprises se surveillent, refusant d'augmenter le prix aux producteurs tant que la concurrence ne modifie pas les siens et à ce jeu-là, « l’Actionnaire » a des réserves. Dans certains pays majeurs du secteur comme la Nouvelle-Zélande, par exemple, ils sont moins kons : Le cheptel de vaches laitières a été largement décapité !
Découragés par des prix de 50 % inférieurs aux prix les plus bas en Europe, les producteurs ont réduit leurs troupeaux.
Et ce n’est pas rien pour ce pays qui a fondé son économie sur le lait…
« Ce que la Chine ne trouvera pas en Nouvelle-Zélande, elle l'achètera à l'UE », estime les transformateurs de lait. Lactalis, qui a acquis l'activité de produits laitiers ultrafrais du néo-zélandais Fonterra, devait profiter des prix extrêmement bas versés aux éleveurs locaux (220 euros les 1.000 litres après un plus bas de 170 euros). 

La Chine, en stoppant ses importations il y a deux ans, avait largement contribué au marasme, également nourri par l'embargo russe et la surproduction européenne. Aujourd'hui, l'empire du Milieu revient sur le marché avec des besoins importants. Ce qui va changer la donne.
Du coup, qui est celui qui va payer plus cher ? C’est encore le consommateur Gaulois (et européen), après être passé par la « caisse à subventions » : Cocu dans tous les cas de figure.
Magnifique, non ?

8 commentaires:

  1. Désolé mais je n'ai pas tout compris ... C'est qui Emmanuel?

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    1. Il s'agit de Besnier, Emmanuel Besnier, le patron du groupe éponyme (Lactalis, Prédisent, tout ça).
      Pas de "Manu-McRond", bien évidemment : Lui il n'y connaît absolument rien.
      Quant aux autres, c'est pire que ça...

      Un post écrit à Portoferraio en attente de lever l'ancre début août et complété à mon retour début septembre.
      Juste pour votre information.

      Bien à vous !

      I-Cube

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  2. Je me souviens d’un diner à New York au steak House Gallagher’s (au pied du Novotel près de Broadway) avec un captain d’Air Transe.
    C’était dans les années 1988/89 alors que j’étais copi 747/200.

    Un diner à deux dans l’un des plus fameux steak House de New York pour se décontracter après une traversée de l’Atlantique…
    Et au milieu du T-Bone, avec potato et sour cream, voilà mon captain qui me dit qu’il est la tête d’une importante laiterie, en fait la plus importante du pays.

    Je lui demande le chiffre d’affaire puis le nom : « C’est comme mon nom : Besnier »
    « Tu connais ?... »
    « Non… »

    C’était un solide gaillard portant une chemise kaki et qui avait la nostalgie de l’armée, de chez nous, et d’ailleurs…
    Des hommes de vrais !...

    Très sympa, et j’ai pu découvrir, par la suite, dans ma Normandie, le premier camion de lait « Besnier » qui faisait sa tournée…

    En fait, il était captain à « Air Transe », d’où son côté secret car il pouvait être pilote de ligne mais aussi actionnaire de son entreprise !...
    D’où son côté »Howard Hughes… »
    Il y a quelques phénomènes comme cela à « Air Transe »…

    L’altitude et les voyages lui ont ouvert l’esprit et permis de faire passer l’entreprise de 50 personnes, dont il avait hérité, en une multinationale très discrète, et pour cause…

    Un très bon souvenir !...

    Bien à vous !...

    Haddock

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    1. Michel Besnier, le père d'Emmanuel (de Jean-Michel et Marie Besnier-Beauvalot) est décédé accidentellement à Marbella le 11 juin 2000 à l'âge de 72 ans.
      Ce qui a manifestement poussé son fils à abandonner sa carrière de pilote de ligne...
      Mais est-ce bien lui, réputé être né en septembre 1970... ?
      Un peu jeune pour être "captain", même sur "Air-Transe".

      Mais si c'est lui (erreur de date toujours possible), on ne peut pas dire que sa reconversion ait pu être un échec.
      Comme quoi, l'aviation ça mènerait partout, à condition d'en sortir !

      Il est même en avance : Normalement, c'est la troisième génération qui flambe la fortune amassée par les deux précédentes.
      Un rôle qui sera dévolu à la 4ème qui suit.
      Sauf que c'est "tellement gros", que ça ne disparaîtra plus : La force du capitalisme familial à la gauloise.
      Et encore : D'après mes renseignements, personne ne a encore vue cette quatrième génération à l'œuvre dans les murs de "la boutique".
      Peut-être encore un peu jeune et toujours "en formation", mais elle ne va pas tarder à faire son apparition.

      Ceci dit, vous êtes un des rares à le connaître physiquement et avoir dîné avec lui qui reste un grand ami d'Eric Fréchon, le chef étoilé de la gastronomie normande : Deux fines fourchettes en goguette !

      Vous faudra traverser la Seine pour aller lui remuer les bons souvenirs new-yorkais.

      Merci pour ces précisions,
      Et bien à vous !

      I-Cube

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    2. Je parle de Michel Besnier, né le 18 septembre 1928 et décédé en 2000.
      La retraite à « Air Transe » était obligatoirement à 60 ans à l’époque, aussi, si c’est la bonne personne, il a pris sa retraite CRPN le 18 septembre 1988, ce qui est cohérent avec mon souvenir.
      Les archives de la CRPN (Caisse de Retraite du Personnel Navigant) devraient permettre de confirmer ou d’infirmer…
      Bien à vous !...
      Haddock

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  3. Là, ça me paraît plus "correct".
    Mais ça n'était déjà plus une "PME-familiale", mais un "proto-empire", à cette époque-là !
    Notez qu'à cette époque-là, j'étais déjà (et encore) "plus jeune DAF" d'une société cotée, sur le "hors côte", dans l'alimentaire et Besnier était un fournisseur dénommé "BSA" et non pas Lactalis.
    Déjà des "compliqués", mais "carrés" !
    Tant pis, vous ne connaissez donc pas "Emmanuel", vous non plus.

    En notant que finalement, avec sa "double-vie" et sa double retraite, il aura beaucoup cotisé pour ne pas vraiment en avoir "beaucoup profité".
    Enfin bref, ce que j'en dis ou rien...

    Merci pour ces précisions et bien à vous !

    I-Cube

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    1. Je n’ai pas l’intention de poursuivre mes recherches sur la « double-vie » de Michel Besnier - celle que je suppose – car il a souhaité vivre dans le secret.
      Autant respecter ce choix, même post-mortem...
      Ceux qui veulent chercher devraient trouver sans trop de difficulté.

      Michel Besnier aurait réussi une chose qui semble impensable : une carrière de pilote à « Air Transe », avec toutes ses exigences et contraintes, et, en même temps, une superbe carrière de chef d’entreprise !...
      Fantastique !...
      (Il y a d’autres cas.)

      Michel Besnier a pris la direction de l’entreprise en 1956, à 28 ans, vraisemblablement alors qu’il avait déjà commencé une carrière de pilote.
      L’entreprise n’avait que 50 salariés et il l’a transformée en un empire laitier qui faisait 31,5 milliards de francs de chiffre d’affaire en 1999.
      Magnifique !...

      Il a profité de la vie au maximum : en étant pilote de ligne et entrepreneur…

      Bien à vous !...

      Haddock

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  4. Succès qu'il convient de saluer : Ses héritiers sont classés 13ème fortune de "Gauloisie-soce" et se montrent toujours aussi discrets.
    Un virus ou simplement de l'atavisme ?

    Perso, ce qui me fait bien marrer, c'est que même le ministre ne sait pas l'appeler au téléphone...
    Fort !
    Et aucun gouvernement, pas même italien, n'a le moindre poids sur le fiston.
    Pourtant Permalat, c'était tout un symbole en Ritalie. Un peu comme Alitalia dans les airs et "Air-Transe" s'y ait cassé les dents...

    Bien à vous !

    I-Cube.

    PS : Notez que si je voulais lui passer un message, j'y parviendrai très certainement.
    Mais je "respecte", moi aussi.

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