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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 13 août 2016

Laudato si… (XXI)


Vingt-et-unième chapitre : Fin septembre 1990 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Vendredi 14 septembre : l’armée irakienne envahit la résidence de l'ambassadeur de France à Koweït-City violant la neutralité de la résidence de l'ambassadeur ! Les bureaux sont dévastés, la résidence saccagée, et les 4 diplomates qui étaient en poste à l'ambassade sont emmenés de force par les soldats vers une destination inconnue.
Les irakiens cherchent encore et toujours les traces du trésor koweïtien dont une large partie a mystérieusement disparu…
Au même moment, des soldats irakiens pénètrent dans les enceintes diplomatiques de Belgique et des Pays-Bas, où ils forcent les diplomates qui s'y trouvent à quitter les lieux.
Dans l'après-midi, l'attaché militaire de l'ambassade de France est libéré.
À Paris, l'ambassadeur d'Irak est convoqué par le ministère français des Affaires étrangères qui lui fait part de sa vive protestation. Le Président « Thiermirant », en visite officielle à Bratislava (Tchécoslovaquie), affirme aussitôt lors d'une conférence de presse : « La résidence de notre ambassade au Koweït a été envahie par des troupes irakiennes. Ce viol (...) est une agression et nous y répondrons... »
Il annonce par la même occasion la tenue à l'Élysée d'un conseil restreint dès le lendemain matin, d'une réunion exceptionnelle de l'U.E.O. mardi suivant ainsi qu’une réunion des 12 ministres des Affaires étrangères de la CEE.
Malgré la capture de 4 diplomates, l'ambassade de France de Koweït-City reste ouverte, le personnel continue d’y travailler.
Il reste toujours une centaine de Français au Koweït et près de 300 en Irak. 

Les consuls et diplomates du Canada, des USA, d'Irlande et d'Australie à Koweït-City se trouvent dans l'ambassade du Canada au Koweït, quand des soldats irakiens y ont fait irruption. Les diplomates étaient venus préparer le départ d'une cinquantaine de leurs ressortissants. Les militaires irakiens les arrêtent avant de les relâcher par la suite, et incendie l'ambassade canadienne. Le Premier ministre canadien Brian Mulroney dénonce aussitôt cette violation des accords internationaux et annonce en représailles que 12 des 18 chasseurs F-18, stationnés en Allemagne, allaient être déployés dans le Golfe. Ils serviront de couverture aérienne aux 3 navires canadiens déjà dans la zone. Pour les autorités canadiennes, il n'y a pas de conflit entre le monde arabe et l'Occident : « C'est Saddam contre le monde civilisé ».

Samedi 15 septembre : la riposte au pillage  de son ambassade et de l'enlèvement de ses diplomates ne s'est pas fait attendre. La France lance « l'opération Daguet » !
C'est le plus grand déploiement de troupes françaises depuis la guerre d'Algérie. Cette opération est placée sous le commandement du général « 4 étoiles » Roquejoffre, qui aura sous ses ordres, le général de brigade Jean-Charles Mouscardès qui commandera les forces terrestres, et le général Jean-Pierre Gellibert qui commandera les forces aériennes.
L'état-major s'installera à Riyad et restera sous contrôle français. Cette opération prévoit l'envoi en Arabie Saoudite, dans les prochains jours, d'une brigade aéroterrestre composée de 4.000 hommes, 1.000 véhicules, dont 210 blindés, 48 hélicoptères de combat et 30 avions de combat, d'une compagnie du génie et une section de missiles anti-aériens Mistral.
Le dispositif français dans le Golfe passe ainsi de 9.000 à 13.000 hommes. La réponse à la violation de l'ambassade comporte également 3 autres points : l'expulsion immédiate d'une trentaine de ressortissants irakiens, dont des diplomates et des militaires stagiaires, une demande au Conseil de sécurité d'étendre au trafic aérien l'embargo contre l'Irak et, enfin, de lourdes sanctions contre toute entreprise française qui contreviendrait à cet embargo.
De plus est décidé l’expulsion 41 ressortissants irakiens, dont une douzaine de militaires stagiaires de l'armée de l'air, et 11 des 29 membres du personnel de l'ambassade irakienne, dont l'attaché militaire et ses adjoints.
Après l'annonce par la France du déclenchement de l'opération Daguet, Saddam Hussein se dit surpris  de la position du président français, l'accusant de nourrir une « attitude hostile » contre l'Irak.

Le Pakistan annonce l'envoi très prochainement de 3.000 soldats de plus en Arabie Saoudite, qui s'ajouteront aux 2.000 hommes déjà présents sur le terrain depuis le début du mois de septembre.
Les exportations de pétrole saoudien sont tombées à 5 millions de barils par jour au cours de la seconde semaine de septembre.
Avec le Japon, l'Allemagne est la cible des critiques américaines pour son manque de contribution à « l'Opération Bouclier du Désert ». La RFA vient donc de débloquer 3,3 milliards de marks (1,7 milliards d'€) dont une moitié est affectée à l'effort de guerre américain et l'autre aux pays touchés par l'embargo. Le chancelier Helmut Kohl ne veut plus que les Allemands soient accusés de « se mettre à couvert quand le temps se gâte sur la planète »...

La télévision irakienne diffuse une cassette enregistrée spécialement par George Bush.  Le président américain lance un appel à la paix et prévient que « l'Irak n'a aucun moyen de gagner ».
Saddam Hussein ordonne la libération dès ce jour de tous les ressortissants français malades ou âgés. Le président irakien répond ainsi à un appel de l’ancien chef d’État algérien Ahmed Ben Bella.
Ali Hassan al-Majid, ministre irakien de l’Administration locale, est nommé gouverneur de la capitale du Koweït. Il cumulera son nouveau poste avec sa fonction ministérielle.
Le ministère français de l’Économie et des Finances supprime le contrôle sur les prix des produits pétroliers. L’encadrement décidé lors du début de la crise du Golfe n’a fait que justifier officiellement le fait que les prix directeurs soient décidés sur le marché ultra-spéculatif de Rotterdam par les groupes de négoce des compagnies elles-mêmes.
On s'attend donc à une forte hausse du prix de l'essence dans les prochains jours...
L'URSS et l'Arabie Saoudite reprennent leurs relations diplomatiques, interrompues depuis le 11 septembre 1938. Moscou lance ainsi un avertissement très clair à son ancien allié : Bagdad.
En plein centre de Manille, plusieurs centaines de manifestants exigent la fermeture des installations militaires américaines aux Philippines. Peu après, l’envoyé de Washington, Richard Armitage, arrive pour discuter de l’avenir de ces bases.
À l'exemple de la France, les pays membres de la CEE expulsent tous leurs attachés militaires irakiens. 

Mardi 18 septembre : rumeurs d'une tentative d'assassinat de Saddam Hussein. Depuis le déclenchement de la crise du Golfe, des rumeurs circulent sur l’hypothèse d’une élimination du président irakien Saddam Hussein ou du renversement de son régime.
En dépit du démenti opposé par le Secrétaire d’État James Baker, il se dit que la CIA, forte de sa longue expérience aux 4 coins du monde, en serait chargée. Les acteurs du complot ont été désignés. Il s’agirait d’Israéliens ou d’Iraniens, d’Américains, de Koweitiens ou de Saoudiens.
À supposer qu’on se débarrasse de ce chef d’État, quelles en seraient les conséquences ?
Barzan El Takriti, demi-frère du président irakien, alors patron des services secrets de Bagdad, dresse dans El Moukhabarat, un livre peu connu disponible seulement en version arabe, une liste des « tentatives d’assassinats contre le président Saddam Hussein ».
Ces complots ont tous été déjoués. Méfiant par nature, l’homme fort de l’Irak a côtoyé très jeune tous les risques. Sa connaissance des rouages et des mécanismes complexes du système le met pratiquement à l’abri de tout danger.
Une anecdote révèle un aspect de sa personnalité : à l’occasion d’un sommet arabe au Maroc, un dirigeant saoudien prend en aparté Saddam Hussein, alors vice-président de la République et lui reproche son indulgence à l’égard des communistes, faisant allusion à la présence de ministres communistes dans le gouvernement de Bagdad, au milieu des années 1970. Saddam Hussein relève son pantalon, montre, sur sa jambe, la trace d’une balle, et répond : « Croyez-vous que celui qui a reçu cette balle, en attaquant Abdul Karim Kassem, l’homme qui a favorisé la présence communiste en Irak à la suite de la révolution de 1958, puisse être pro-communiste ? »

Les cours des prix du pétrole brut dépassent le plafond des 33 dollars par baril. Le Brent de la mer du Nord (qualité de pétrole léger comparable au West Texas Intermediate et à l’Arabian Light saoudien) flambe sur les places financières internationales.
La presse mondiale parle de nouveau « choc pétrolier ».
Un geste impensable il y a encore peu : l'URSS accepte de prêter aux USA un navire de fort tonnage pour acheminer du matériel militaire américain vers l'Arabie Saoudite.

19 septembre : les pilotes de la 5ème escadre de chasse basée à Orange sont mis en état d’alerte. 12 Mirage 2000 sont prêts à s’envoler pour l’Arabie Saoudite et à participer au blocus aérien contre l’Irak. Dans le même temps, une source militaire annonce l’embarquement des troupes de l’armée de terre destinées à renforcer le potentiel militaire français dans le Golfe, dans le cadre des représailles décidées par le président de la République, après l’enlèvement de l’attaché militaire français au Koweït.

L’Argentine se joint aux nations engagées derrière la Maison Blanche. Le ministre des Affaires étrangères de Carlos Menem annonce l’envoi dans le Golfe arabo-persique de 2 navires de guerre, un destroyer et une corvette, équipés de missiles ainsi que des troupes pour participer à l’embargo contre l’Irak. « Notre pays ne peut rester de côté dans ce conflit, surtout qu’une nouvelle alliance internationale est née entre les nations », déclare Luis Martinez, devant la Chambre du Congrès argentin.
Les bâtiments de guerre argentins sont équipés de missiles Exocet qui ont fait la démonstration de leur efficacité en 1982 durant la guerre des Malouines qui opposa les troupes britanniques aux soldats argentins.
Une participation militaire qui, selon le chef de la diplomatie de Buenos-Aires, sera financée par le Koweït.

La pression financière des USA sur ses alliés pour qu’ils participent au financement des opérations en cours et les effets de l’embargo provoquent des difficultés économiques dans certains pays arabes. Dans une interview publiée par le quotidien égyptien al-Ahram, le ministre du plan égyptien estime les dépenses de son pays à quelques 7,5 milliards de livres égyptiennes (2 milliards d'€).
Les autorités irakiennes annoncent la confiscation des intérêts des pays ayant eux-mêmes gelé les avoirs irakiens. Cela concerne plus de 500 entreprises internationales, dont 51 françaises.
Selon l’agence de presse américaine Associated Press, des soldats irakiens ont interpelé il y a 2 jours 2 ressortissants français au Koweït et les ont conduit vers une destination inconnue. Cette information est confirmée aujourd'hui, sans autres commentaires, par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Pour jeter les bases d'une tentative de médiation arabe, les rois Hassan II et Hussein de Jordanie ainsi que le président algérien Chadli Bendjedid se réunissent à Rabat (Maroc).
Le président George Bush menace Saddam Hussein de le tenir pour responsable en cas d'actions terroristes.

20 septembre : la CGT (Confédération Générale des Travailleurs) exprime son soutien aux 38 marins qui ont refusé d'embarquer du matériel militaire sur les car-ferries Corse et Esterel au port de Toulon. Le syndicat, proche du Parti Communiste Français radicalement opposé à l'engrenage militaire, entend ainsi protester contre la réquisition de navires civils pour le Golfe. De ce fait, 500 hommes du « Groupement de Soutien Logistique » (GSL), les premiers des 4.000 militaires français qui doivent rejoindre Yanbu sur la côte ouest de l’Arabie Saoudite, sont partis avec un certain retard. Leur navire Corse est resté bloqué hier soir plus de 6 heures dans le port de Bastia. Arrivés vers midi à Toulon, les opérations d’embarquement ont débuté vers 17 heures. Aux côtés des hommes du GSL vont prendre place les derniers du 5ème RHC embarqués en août à bord du porte-avions Clémenceau.
La CGT condamnait l’affrètement de navires civils décidé par le gouvernement pour transporter des troupes dans le Golfe. Ajoutant dans un communiqué : « Les conditions d’affrètement, pour un certain temps d’exploitation, faites (au nom du gouvernement) par la Compagnie de navigation aux marins sont rejetés par la CGT (...) les marins CGT ne cautionneront jamais, comme tous les syndiqués de la CGT, des politiques de guerre décidées à Paris ».
Bernard Lacombe, secrétaire confédéral de la CGT, intervient en milieu de journée sur la télévision FR3 : « Nous refusons d’entrer dans cette logique de guerre que constitue le fait d’envoyer de nouvelles troupes dans cette région du Golfe. Nous considérons que ce n’est pas par la guerre qu’on apportera la solution. Mettre à feu et à sang cette région du Golfe, tel qu’on risque de le faire quand on accumule les armes et les troupes, eh bien, nous pensons que la réponse, ne peut être là ».
Et d'ajouter : « Nous sommes dans une situation où il y a, dans le pays, une grande inquiétude, une grande interrogation ; les travailleurs de la CGT ont le courage d’exprimer cette crainte et d’exprimer la certitude que ce n’est pas la guerre qui va résoudre le problème du Moyen-Orient ».
Une certitude d’autant plus grande, ajoute-t-il, que cela fait longtemps que, pour sa part, la CGT condamnait le régime de Saddam Hussein et sa chasse aux communistes et aux autres progressistes, « et même au moment où la France lui envoyait des armes »...
De son côté, la Fédération nationale des ports et docks CGT « condamne la décision d’utiliser des navires marchands et de réquisitionner les marins du commerce à des fins militaires. Elle appelle l’ensemble des travailleurs portuaires à refuser de s’installer dans des choix dictés par une « logique de guerre ». Elle les appelle au contraire à agir avec détermination pour exiger un règlement politique et pacifique du conflit, préservant à la fois la souveraineté des États et prenant en compte la volonté des peuples concernés ».
La Fédération nationale des syndicats maritimes CGT rappelle qu’elle a toujours « revendiqué et exigé que la flotte de commerce corresponde dans tous les genres de navigation à la situation géographique, économique et commerciale de notre pays et d’assurer l’indépendance de la France ».
« Dans l’affaire du Golfe persique, la situation ne justifie ni le surarmement dans cette région, ni la réquisition de navires civils et de leurs équipages. La Fédération se prononce pour la paix et la justice dans le monde ».

Au terme d’une visite officielle de 2 jours à Caracas, Gérard Renon, secrétaire d’État à la Défense, a mis en évidence les « vues communes » de la France et du Venezuela dans le traitement de la crise du Golfe.
Israël a demandé aux USA un milliard de dollars d’aide militaire d’urgence à la suite de la décision de Washington de livrer pour 19 milliards d’armes sophistiqués à l’Arabie Saoudite.
Pour la première fois, une délégation du Front du Kurdistan d'Irak   est reçue officiellement par des membres du gouvernement français.

21 septembre : Le ministre de la défense français, annonce que plusieurs contrats d'armement sont en cours de négociations entre la France, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
Estimant la Jordanie et le Yémen trop complaisants envers l'Irak, l'Arabie Saoudite a décidé d'expulser plusieurs diplomates de ces pays. De plus, le gouvernement saoudien accuse des diplomates jordaniens et yéménites de se livrer à des activités d’espionnage.
Les Saoudiens ont également arrêté leurs livraisons de pétrole à Amman.
Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères, menace de détruire tous les puits de pétrole saoudiens si son pays est attaqué.

George Bush met en garde Saddam Hussein contre toute action terroriste prenant pour cible les intérêts américains. De plus, on ignore toujours le contenu du message du Raïs irakiens adressé au peuple américain : l’administration Bush a fait savoir que l’ambassadeur d’Irak devait se débrouiller avec les chaînes de télévision américaines pour le diffuser.

22 septembre : à la fin de leur réunion, les ministres des Finances des pays Groupe des sept (G7 qui comprend les USA, le Japon, la RFA, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Canada) rendent public un communiqué dans lequel ils affirment que « la hausse du prix du pétrole conjuguée avec la crise du Golfe créent 2 risques : un risque d’inflation et un risque de ralentissement de la croissance économique. Les ministres et les gouverneurs considèrent que des politiques monétaires stables et des politiques fiscales saines constituent la réplique appropriée ».

Pierre Joxe, ministre français de l'Intérieur, annonce qu'il va faire protéger plusieurs personnalités de l'industrie appartenant à des secteurs sensibles (EDF, SNCF, Renault, Dassault, Aerospatiale...) pour prévenir tout attentat terroriste.
Plusieurs  centaines de personnes manifestent dans les rues de Chicago et de San Francisco. Portant des banderoles « Paix au Moyen Orient », les pacifistes chantent « le sang et le pétrole, ça ne fait pas un bon mélange ». 32 manifestants sont arrêtés par la police.
Ces manifestations en faveur de la paix sont de plus en plus nombreuses aux USA.
2 Français  retenus au Koweït sont interpellés par les soldats irakiens et conduits vers une destination inconnue. 

23 septembre : des centaines de camions, de Jeep, de blindés, des tonnes de matériel et plusieurs milliers de soldats s'embarquent à bord des car-ferries civils Corse, Esterel, Île de la Réunion et Girolata, tandis que 200 véhicules font le chemin inverse, pour être repeints à Lyon aux couleurs du désert.
Plus de 600 véhicules ont déjà été repeints en l'espace de 2 jours. Le 1er régiment de spahis stationné à Valence a été mis en alerte dès le 14 septembre. Le 1er escadron, en poste à Mayotte, le 2ème escadron, en stage commando à Givet, et le PDAA (Peloton de Défense Anti-Aérienne), en prestation musicale à Châteaudun, sont rappelés.
Deux escadrons du 1er régiment étranger de cavalerie partent avec les spahis. Côté infanterie, c'est le 2ème régiment de la Légion étrangère qui embarque.
La plupart était tout juste de retour de Guyane ou du Gabon.
De son côté, le chef d'état-major des armées, le général Maurice Schmitt, précise qu'en Arabie, « les Américains sont à l'Est du dispositif et les Français à l'Ouest ». Il ajoute que, si une guerre devait éclater, elle serait courte mais meurtrière.
Tout en inspectant les troupes françaises en partance pour l’Arabie saoudite, où elles devraient arriver dans une huitaine de jour, Schmitt affirme que la coordination des forces en Arabie Saoudite est « arbitrée par le général Khaled ben Sultan », commandant en chef des forces arabes et islamiques communes. Il estime « légitime » que les Saoudiens aient un « droit de regard » sur les troupes basées sur leur territoire.
Interrogé sur les moyens de sauver la vie des otages en cas d’attaque contre les sites stratégiques irakiens, le général Schmitt affirme : « nous avons étudié des procédés en liaison avec les Américains, qui ont la force aérienne la plus importante dans cette zone. Nous ferons tout pour épargner au maximum la vie des otages ».

D'après les services de renseignement occidentaux, la présence militaire irakienne au Koweït s'élèverait à plus de 350.000 hommes.
L'URSS, qui avoue avoir eu jusqu'à 8.000 experts militaires et civils en Irak, où demeurent encore 5.000 citoyens soviétiques, dont 90 spécialistes militaires, a proposé à la CIA de lui communiquer des renseignements.
Les services secrets américains n'ont pas répondu officiellement à cette offre...
Devant la situation s’aggravant dans le Golfe Persique, l’Union des Femmes Françaises lance un appel aux femmes « pour tout faire pour préserver la paix ». Elles demandent qu’une solution pacifique soit trouvée et que la France s’engage à tout faire pour rechercher toutes les possibilités de paix.
L’Égypte envoie de nouveaux renforts en Arabie Saoudite pour soutenir les 8.000 hommes de la 3ème division blindée qui y sont déjà déployés.

À Istanbul (Turquie), une importante manifestation s’est déroulée contre les menaces de guerre dans le Golfe. Les policiers ont tiré en l’air. Selon un sondage publié la semaine dernière, 2/3 des Turcs sont opposés à une guerre contre l’Irak.
Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères, annonce qu’il ne pourra pas participer à l’Assemblée générale de l’ONU, les USA ayant interdit à son avion de se poser à New-York. Il doit rencontrer Javier Perez de Cuellar, secrétaire général de l’ONU, dans les prochains jours en un lieu non précisé.

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