On taille dans les dépenses sociales dans l’Essonne !
Ce n’est pas une blague, je l’ai lu la semaine
dernière dans un numéro du Monde (que d’habitude j’évite) à l’occasion de mon
passage à Monaco.
Mon boss est sympa avec moi : Au lieu de se payer
plusieurs abonnements à la presse quotidienne à chacun de ses collaborateurs « qui
comptent », il n’en paye qu’un et il nous réunit dans ses locaux pour qu’on
puisse s’informer et même en causer…
Et de toute façon, à Venise, la poste, parfois ça
passe, parfois ça ne passe pas, donc pas la peine d’espérer être à jour
quotidiennement.
Mais avantage local, quand on trouve les hebdomadaires
gaulois en kiosque, ils sont « allégés » des publicités et imprimés
sur papier-pelure : Ça prend moins de place et c’est bon pour la planète…
Passons donc pour en revenir à notre sujet du
moment : « Le département de
l’Essonne assure être dans l’impossibilité de procéder au paiement de l’aide
sociale légale pour une partie de l’année 2015. Dans un courrier, adressé fin
décembre aux associations de protection de l’enfance et aux établissements
médico-sociaux pour les personnes âgées ou les adultes handicapés, François
Durovray (LR), le président du conseil départemental, annonce que sa
collectivité ne sera pas en mesure de régler ses factures et propose d’étaler
les versements sur les six prochaines années, avec les intérêts. »
Et d’après les informations du Monde, ces coupes
concerneraient également le secteur des services à domicile, l’allocation
personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap et d'autres départements.
Bref, coupes sombres dans les dépenses des plus
nécessiteux, figurez-vous.
Et encore, on n’est pas comme dans le « neuf-trois »
de « Barre-to-alone » où ses services et lui-même recevaient la manne
financière étatique pour aller la placer en « subprime »… Les kons !
Non, là, il s’agit bien d’un « défaut de paiement »
pur et simple.
Aux fournisseurs d’aller se gratter le neurone pour
faire du « crédit-vendeur » à la puissance publique démembrée… et
désargentée !
Fort !
Ça me fait immanquablement penser à « Da-Vide-Camé-Rhône »
de chez les brillants et royaux sujets de sa très gracieuse majesté d’outre-Manche
qui a un plan fabuleux contre la « pôvreté » : Lors de son
discours de lundi 11 janvier 2016, à l'occasion du lancement du nouveau
programme du parti Conservateur britannique pour lutter contre la pauvreté, il
a été merveilleux.
Sa solution pour sortir les pôvres de la pauvreté
serait de leur apprendre à mettre de l'argent de côté.
« Économiser
est une habitude qui doit commencer tôt… Nous allons voir ce qu'il est possible
de faire dans ce domaine » a-t-il déclaré.
Le but du jeu serait de permettre aux « personnes ayant de faibles revenus de se
créer une réserve pour les jours (encore) plus difficiles ».
C’est-y pas si simple et sympa comme plan de lutte
contre « l’extrême-pôvreté » ?
Lumineux, dois-je admettre !
Comment ce fait-ce que personne n’y ai pensé plus tôt ?
Même chez nos « sachants » d’élite, on ne
sait pas encore ça, semble-t-il.
Notez que les gaulois ont tout compris depuis
longtemps comme le souligne une récente étude de « Lyne-sait-tout ».
Fin 1995, le patrimoine net de dette des gaulois s'élevait
à 3.400 milliards d'euros, soit en moyenne 147.000 euros pour chaque ménage.
Là, je n’étais pas encore trop inquiet : Les dettes
publiques représentaient 663,5 milliards d'euros à la fin de la même année
1995, soit 55,5 % du PIB.
D’autant que le patrimoine public était évalué au même
montant, avec quelques 430 millions d’euros d’excédent : On pouvait encore
tout rembourser en vendant tout et si ça ne suffisait pas, on pouvait toujours
aller piocher dans la poche garnie des électeurs fortunés.
D’ailleurs, ils ne s’en sont pas privés, ni les uns ni
les autres depuis « Bling-bling », et même l’épisode « Bat-la-mou ».
Parce que désormais, le montant des dettes publiques
avoisine les 2.000 milliards, soit une progression de l’ordre de 5,8 % en
moyenne annuelle, et on en rajoute tous les jours (comme le signale le CG de l’Essonne : Cf. le post d'hier),
à dépasser ce niveau rapidement.
Je ne le suis pas plus vingt plus tard, le patrimoine
des gaulois atteint… 10.300 milliards, soit 352.000 euros environ par foyer.
Bien sûr, il faut tenir compte de l'inflation : On cause en euro courant.
Mais en 20 ans, la valeur réelle de la richesse nette
a tout de même progressé de 4,5 % par an.
Alors que l’endettement public a progressé en moyenne
de 5,8 %.
Il y aurait de la « perte en ligne », comme
dirait l’autre, parce que la valorisation du patrimoine public ne grimpe pas
aussi vite.
Et c'est 2,5 fois plus rapide que le pouvoir d'achat,
qui lui, n'a gagné que 1,8 %.
Alors quid ?
Qui a donc intérêt à la dépense publique sans limite ?
Les « riches » ou les « pôvres » ?
Vous ne voyez donc pas l’effet de « vase-communicant » ?
Plus l’un s’effondre, plus l’autre s’en met plein les
poches, non ?
In fine, leur
patrimoine correspond aujourd'hui à plus de 6 années de revenu disponible net :
Il faut dire qu’on leur en pique tellement que le « rendement » des « travailleurs-prolos »
souffre.
Alors que la dette publique vaut 100 % du PIB voire,
pour être plus exacte et comparer des choses comparables, 6,62 ans de recettes
fiscales putatives.
Confirmation : Il y a bien de la perte en ligne !
Et puis finalement, il y a de quoi s’inquiéter, parce
qu’on sait mieux comment est constitué le patrimoine des Gaulois.
Le gros de l'enrichissement se concentre entre 1995 et
2007 (les années « Chi »), avec un bond annuel moyen de
quasiment 9 %. Et, c'est la hausse de l'immobilier qui est au cœur de cette
flambée, le logement étant l'enfant chéri de leur patrimoine. Mais si
l'immobilier donne la tendance de fond, les actifs financiers impulsent les
changements de rythmes. Quand la bourse monte, la courbe de hausse est
amplifiée.
Mais pas de vrai drame quand le CAC est à la baisse :
L'éclatement de la bulle internet en 2000 n'a fait qu'adoucir la pente pendant
2 petites années.
Et dès 2003, c'est reparti, le rythme s'accélère à
nouveau. Les ménages consacrent alors une part encore plus importante de leur
revenu à leur épargne financière pour préparer leur retraite.
Mais avec 2008 survient la pire récession de
l'après-guerre.
Et que se passe-t-il ? Eh bien rien, ou presque !
Le patrimoine net est à peine écorné : Il perd 5 % de
sa valeur entre 2007 et 2009 alors qu'il en avait gagné 175 % pendant les 12
années précédentes !
Eh oui, c'est encore l'exceptionnelle résistance des
prix immobiliers qui a joué.
Lorsque les bourses chutent, la baisse des taux
oxygène le marché de l'immobilier.
À quoi il faut ajouter l'impact de la fameuse loi TEPA
qui a facilité les transmissions de patrimoine avec une fiscalité notoirement
plus light. Dès 2011, la remontée de l'immobilier ainsi que le rebond du marché
des actions inaugurent une nouvelle phase de hausse.
La légère correction des prix de la pierre dû à « Sicile-Du-Flot-vert »
et sa loi ALUR n'aura ensuite qu'à peine écorné les patrimoines.
D'autant que les prix seraient repartis à la hausse
fin 2015.
Cette période 1995-2015, c'est donc 20 ans
d'enrichissement exceptionnel pour les gaulois, sans que le poids de leur
endettement n'ait augmenté : Les dettes des ménages pèsent structurellement
moins de 10 % de leur actif total.
Et il faut y regarder de plus près. Cet enrichissement
reste concentré entre les mains de quelques « happy few » : Car 48 % de la
richesse est détenue par les 10 % les plus fortunés ; et la moitié des Gaulois
possède 93 % du patrimoine, l'autre moitié 7 % seulement.
Et sur le plan-là, rien n'a changé en 20 ans.
Comme quoi, il n’y a pas assez de « pôvres »
qui économisent…
Mais bon, le problème des « riches », il est
aussi ailleurs.
Parce qu’un patrimoine, c’est bien, mais la plupart du
temps ce n’est pas « liquide » et même les riches n’ont pas appris à
se nourrir de briques ou de parpaings.
Globalement, d’où vient le pognon ? De 3 endroits
possibles et pas un de plus.
Les impôts, la création de monnaie (par la banque
centrale) et les emprunts (ce qui veut dire qu’un fou doit accepter de vous
prêter).
C’est tout.
Car on a beau être « pôvre » et économiser
quand même, l’argent ne tombe pas du ciel.
Avant on pouvait le faire tomber de notre banque
centrale, la Banque de « Gauloisie impécunieuse ». Elle pouvait
imprimer autant de billets que nécessaire.
Cela avait quelques conséquences néfastes, comme la baisse de
la valeur de notre monnaie nationale et donc cela rendait plus cher les produits
importés et il y avait même de l’inflation.
Aujourd’hui on n’a plus de banque centrale à nous et l’inflation
est nulle !
Alors, inutile d’attendre une pluie de billets à la
demande.
Et quand les impôts sont très ou trop hauts,
difficiles de les augmenter encore.
Il ne vous reste plus qu’à emprunter. Mais à qui ?
Pour le moment une grosse partie, par des mécanismes
indirects, ni plus ni moins qu’aux épargnants gaulois qui persistent à souscrire
des fonds euros dans les contrats d’assurance-vie ce qui n’est rien d’autre que
des obligations d’État.
D’un État en faillite.
Et comme on vient de le voir, pour l’essentiel qui
sont ces épargnants ?
Les retraités, jeunes et moins jeunes qui détiennent
globalement le patrimoine immobilier et financier dans notre pays ce qui est
normal puisque plus on est jeune plus on est pôvre et on apprend seulement à
économiser à outrance (régime patate à l’eau et « pâte-beurre » sans
beurre), et plus on est « vieux », plus l’on a pris le temps de constituer un
patrimoine à force d’économiser.
Nos seniors n’ont rien volé, c’est un processus
parfaitement logique qui existe depuis des générations et des générations (Cf.
Karl, pas Groucho mais Marx, quant à la constitution de « Daβ groβ Kapital »,
quoiqu’en dise « Pique-et-T’y »).
Et c’est là que c’est fort drôle !
Nos retraités, et bien ils encaissent des… retraites,
versées par un État qui en réalité n’a pas d’argent et emprunte des sous tous
les mois.
Pour être encore plus clair, les retraités ne se
rendent pas compte qu’ils se payent eux-mêmes leur retraite en prêtant à l’État
via leurs placements d’argent nécessaire pour qu’il leur verse leur pension !
Elle n’est pas magnifique la vie ?
D’autant que pour la vie des « pôvres-bêtes »,
figurez-vous qu’ils sont abreuvés de subventions, pas trop, juste ce qu’il faut
pour pouvoir becqueter, se chauffer, payer leurs impôts locaux et la redevance
électrique, les assurances, la carte Navigo pour aller se soigner dans des vêtements pas trop décatis et pour payer
la TVA qui va avec.
TVA, CSG-Crds et autres, même sur les bas salaires et
autres « indemnités » de survie qui financent justement les « redistributions »
à caractère social, entre-autres !
Globalement, ils sont donc déjà tous fonctionnaires
sans le savoir, même quand ils ne bossent pas…
Je viens de vous résumer la « socialie-gauloise » :
Et figurez-vous que vous tâcherez d’être obligeamment reconnaissant aux
prochaines élections, parce que même un président « Républicain-démocrate »
de département de la grande couronne de la capitale « Paris-sur-la-Seine »,
il avertit qu’il ne peut pas faire les échéances : C’est dire !
Alors quand ce sera un président de la « res-publica »
toute entière qui se sera installé dans le fauteuil de votre valeureux « capitaine
de pédalo à la fraise des bois » préféré, je ne vous raconte pas le délire
des foules ruinées…
Bien à vous toutes et tous, tout de même !
I3
... et rappelons au passage que 4 autres départements se sentent obligés d'augmenter les taux d'imposition à la taxe foncière cette année pour faire face, malgré les promesses électorales de 2014 !...
RépondreSupprimerEt ce n'est pas fini.
Bref, quand ce n'est pas la banque centrale qui avance les fonds, c'est le contribuable qui paye la politique sociale : Rien de plus logique.
Demain l'épargnant (cf. post d'hier).
Quoique là, même en Italie, il commence déjà à passer à la caisse.
Tondus, nous finiront tous tendus !