Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 31 décembre 2015

Au nom du père (Chapitre XXXIII ; Tome II)

Foirade sur les boulevards de New-York 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 
 
Car entre-temps, les délais pressent : Paul donne ses instructions pour que Barbara, sa secrétaire générale, réunisse 10.000 bouteilles d’armagnac en provenance du Gers, les fasse étiqueter comme il convient, les emballe et prépare l’expédition pour Berkeley pour la mi-juin : Un tel merdier qu’il devra finaliser cette petite opération à 150 K€ lui-même, alors même qu’il est attendu à Londres début juin, dans quelques semaines… 
Il est donc début mai à New-York avec du matériel de seconde-main prêté par Almont. 
Carine et Claudine, alias Florence et Jade, qui arrivent de leur côté par l’avion de l’après-midi pour une fine partie au Sofitel avec leur cible, la « locale » n’étant pas disponible. 
Gourmandes les gamines, mais en principe, elles acceptent de filer en Europe au mois de juin, après l’évacuation de Cécile et de Stéphanie et leurs papiers belges. 
Une opération totalement autofinancée… Donc « inconnue » pour les finances de la République !
 
Une « opération », tout ce qu’il y a de plus simple. Le « futur-ex » occupe les lieux depuis le 13 mai pour un déplacement privé avant de partir pour Paris puis Berlin, où il devait rencontrer le 15 mai la chancelière du pays, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro le 16 mai à Bruxelles et le Forum économique de Bruxelles le 18 mai. 
Les deux péripatéticiennes que Paul ne croise pas, sont censées passer la nuit avec leur « idolâtreur », comme convenu d’avec l’entreprise française qui paye, la soirée et les billets. 
Elles « chargent » un peu trop de viagra dans les boissons de leur hôte qui arrive tard dans la suite 2806 : Largement le temps de poser les webcams branchées sur un émetteur dont Paul reçoit les images « 5 sur 5 » dans un meublé de l’immeuble d’en face pris en location sur recommandation de la CIA. 
Normalement, elles quittent leur quidam au petit matin pour reprendre l’avion du matin, direction Washington. 
Paul n’a pas de passe, mais il s’assure, moyennant contrepartie sonnante et trébuchante, de la complicité d’un responsable d’étage qui ouvrira la porte en fin de matinée « comme il a coutume de le faire pour vérifier que la chambre est libre pour y faire le ménage. » 
Normalement, Cécile et Stéphanie se glissent dans la chambre, entravent et violent « leur client », pendant que Paul enregistre les images. 
« Vous me lui faites des trucs bien dégueulasses à le faire braire de plaisir ! » 
Genre quoi ? 
Elles n’ont qu’à être imaginatives jusqu’aux tripes et jusqu’au premier sang. De plus elles sont armées de godemichets divers, de lanières, de clous et de fouet pour Stéphanie, qui avec ses tatouages, sa tenue de cuir d’où lui dépassent tous les appâts naturels d’une jeune-femme, son maquillage affreux et sa coiffure « punk » qui la rendent méconnaissable, elle jouera la « méchante » qui punira le gentil appâté par la croupe et la poitrine incendiaires de Cécile, déguisée en soubrette, nue sous sa tenue ouverte et devant arriver la première. 
De toute façon, Florence et Jade auront averti leur client d’une surprise organisée par la direction de l’hôtel pour la fidélité de ce client si particulier aux multiples portables qu’il perd tout le temps, que les « services » ont pu piégé ainsi tranquillement.
 
C’est là que ça tourne en eau de boudin… 
Les « crapules » pénètrent bien dans l’immeuble par l’entrée de service sans se faire remarquer, se changent et grimpent, par les escaliers pour éviter de se faire repérer, non pas au 28ème étage, mais au 26ème
Sans doute trop haut pour elles, le 28ème
Et la porte du 2608 est close… 
Panique ! Que doivent-elles faire dans cette tenue si peu discrète et totalement inappropriée ? 
Pas de téléphone, pas de papier, pas de plan « B » elles rebroussent chemin après quelques hésitations, se changent et filent à l’appartement loué en face. 
Pendant ce temps-là, Paul s’impatiente. Il assiste au lever du monsieur en tenu d’Adam. 
Il va pour prendre une douche. 
La porte s’ouvre. C’est le « complice » qui jette un œil et file en laissant la porte entre-ouverte, comme convenu. 
Pas de Cécile, pas de Stéphanie. 
Pépère déboule détrempé en peignoir dans le salon quand entre une « black » en uniforme de l’hôtel : La surprise attendue ? 
Le type ouvre son peignoir alors que la femme de chambre s’excuse platement. 
Il la chope par le bras et l’oblige à se mettre à genoux. 
Paul enregistre, médusé… 
Il lui ouvre la bouche à deux mains, saisi ses courts cheveux et lui enfonce son dard ramolli dans l’orifice ouvert à son intention, en le loupant à plusieurs reprises, tellement l’autre se débat. 
Pas très adroit, dans sa précipitation ! 
Elle proteste avec de moins en moins de vigueur, mais ne mord pas. 
Ou alors, il se dégage promptement à la première pression. 
Elle tente de se relever et de fuir. Il la plaque lourdement sur la moquette en commençant à bander correctement, essaye de la tirer jusqu’au lit défait et commence à la trousser pour la violer alors qu’elle choit sur le dos une nouvelle fois, la prise de bras n’étant pas assurée. La soubrette se débat de plus en plus furieusement aux assauts en hurlant « No, no, no ! Money, money, money ! ». 
Et l’autre de répondre en riant : « Suck, suck ! My cock ! Suck my cock ! » 
Il finit par en juter n’importe où, bourré de viagra, alors qu’elle se relève, l’insulte, lui réclame du pognon et se tire, lui affalé par terre tel un lapin ayant tiré son coup ! 
La scène ne dure pas huit minutes. 
Même pas le temps aux deux crapules de revenir. 
« On n’a pas pu rentrer. C’était fermé ! » 
Ce n’est pas grave les filles : « J’ai tout dans la boîte. » 
Tout quoi ? 
 
Ouais, ce n’est pas joué : Normalement, c’était au patron de la « banque des pauvres » de se faire tabasser sensuellement par les « crapules », à en ressortir la tête et la queue égratignées au sang. 
C’était lui qui devait appeler au secours, voire le responsable d’étage qui en prenait l’initiative, et se faire traîner à l’hôpital où il n’aurait pas pu faire autrement que de déposer plainte devant les caméras ahuries du monde entier, à raconter une histoire abracadabrante de « tentative d’assassinat » à laquelle il aurait résisté avec la plus grande fermeté : Une victime idolâtrée par toute une partie de l’opinion française. 
Cécile et Stéphanie devaient filer, rhabillées et maquillées « normal », l’une au Canada, l’autre à Mexico, pour revenir en France par la Belgique, ce qu’elles feront dans l’heure, et Paul devait remettre ses cassettes à la presse après les avoir dupliquées en nombre suffisant. 
Le Web entier aurait jugé de la « prétendue agression » en tournant en boucle la « chevauchée fantastique » du quidam en proie avec deux furies assoiffées de sexe et un peu « sado-maso » sur les bords ! 
C’était ce qui était convenu avec Almont. 
 
Mais là, ce n’est pas du tout ça. Il appelle Almont. Pas content. 
« Mais j’ai le film d’une agression sexuelle ! » 
Génial. Il lui envoie un agent pour récupérer le disque dur et le matériel prêté. 
Paul en profite pour descendre voir son « complice » et croise sur le boulevard son gusse qui attend tranquillement un taxi après avoir réglé sa note, comme si de rien n’était. Il part déjeuner avec sa fille. 
Il est 12 h 28 ce samedi 14 mai, pour arriver un peu plus d’un quart d’heure après chez McCormick & Schmick's Seafood Restaurant, un restaurant de poissons, où il badine pendant une heure et demie avec sa fille. 
Il partira pour l’aéroport JFK à 14 h 15.
Mais il est enfin intercepté avant le départ de son avion, prévu pour décoller vers 16 h 45, pour une arrivée à Paris, par le vol 23 d’Air-Transe, prévue à 6 heures dimanche matin à Paris. 
 
Paul se fait amener dans la suite 2806, retire les caméras et le dispositif d’émission posés la veille. 
La chambre est en désordre, il y a des traces de sperme sur le sol. 
Il file. 
La victime, une fois sortie a passé un coup de fil à son « mac » en prison qui l’engueule pour ne pas s’être fait payer avant, « Avant comme n’importe quelle pute ! » tellement elle n’est décidément pas douée même pour ce métier-là : Elle n’a plus qu’à déposer plainte. 
En fait, elle va se confier au directeur de la sécurité de l’hôtel. 
Réalisant ce qui s’est passé, c’est lui qui appellera la police pendant que le « complice » de Paul se réjouit que cette pétasse se fasse virer pour allumer les clients de l’hôtel. 
Parce qu’il sait de Paul que c’est elle qui a morflé et que demain, la séquence sera sur tous les blogs de la planète !
 
En fait, pas du tout. Les flics new-yorkais traînent un peu la savate. C’est plusieurs coups de fil que les services d’Almont doivent passer dans l’urgence pour mobiliser le procureur : Un pusillanime qui vise à sa réélection avec une affaire bien juteuse, ce qu’ils mettent en évidence pour le décider à se bouger ! 
On lui promet même des images volées qui ne pourront pas être produites au procès. 
C’est ce pourquoi ils se décident à intercepter quand même le banquier des pauvres en salle d’embarquement à JFK-Airport. 
En fait, il est déjà dans l’Airbus A330 quand il est interpellé par deux officiers de la Port Authority of New York and New Jersey, responsable des transports de la région. Les autorités savent depuis le début où il est pour être « filé » par le NSA qui écoute ces téléphones portables, et que lui-même a appelé le Sofitel pour dire qu'il en avait encore oublié un. 
Selon un de ses proches, « les policiers ont rusé », pour l'attirer hors de l'avion : « Autant il était jusque-là en voyage privé lors de ses vingt-quatre heures à New York, autant dès qu'il avait passé le ckeck-in, avec un billet d'avion réservé et payé par la « banque des pauvres » pour se rendre en Europe, il était à nouveau en exercice, couvert par son immunité diplomatique. » 
En fait, il n’y a pas d’immunité diplomatique pour un banquier, fut-il mondial. 
Une erreur « institutionnelle » qui sera rattrapés en 2012 pour les personnels, petits et grands, du futur MES européen : Eux pourront violer qui bon leur semblent, ils n’auront de compte à rendre qu’à leurs pairs ! 
 
La suite s’est étalée dans la presse à longueur de colonnes durant des mois et des mois ! 
Les images de Paul promises seront finalement livrées au moment où tout le monde doute : Elles achèveront de convaincre le procureur de se désister. 
Il faut dire que personne n’ose les « trafiquer » et qu’elles-mêmes ne sont pas probantes : S’il y a bien eu agression sexuelle, tentatives de fellation, tentative de viol, tout ça ne tient sûrement pas quand la victime supposée réclame d’abord de l’argent ! 
C’est certain. 
 
Pourtant le 16, il se voit notifier les chefs d’accusation par la juge Melissa Jackson et est incarcéré malgré une demande de remise en liberté sous caution. 
Sept motifs d’inculpation : « Acte sexuel criminel au premier degré » à deux reprises (deux fellations forcées), « tentative de viol au premier degré » (une tentative d'imposer un rapport vaginal), « agression sexuelle au premier degré » (contact sexuel non consenti autrement que par la force), « emprisonnement illégal au second degré » (séquestration), « attouchements non consentis » et « agression sexuelle au troisième degré » (contact sexuel non-consenti) : Très exactement, ni plus ni moins ce que montre la vidéo de Paul ! 
Des peines maximales encourues allant de 3 mois à 25 ans de prison selon les chefs d'accusation. Contrairement à la France, les éventuelles peines pouvaient théoriquement se cumuler, pour atteindre un maximum de 74 ans et trois mois. 
Un plafond théorique car elles sont souvent confondues quand les chefs d'accusation concernent des faits survenus au même moment. 
Et le monde entier découvre un « ex-futur » Président français menotté, défait, épuisé, bien silencieux, presque maltraité, résigné quant à son sort, qui part pour un court séjour en prison d’État. 
Le 19, il est officiellement inculpé après examen des chefs d’accusation par un grand jury mais libéré par le juge Michael Obus sous caution de 1 million de dollars, un dépôt de garantie de 5 millions et plusieurs conditions restrictives (remise de son passeport, assignation à résidence à New York dans un immeuble sécurisé, port d’un bracelet électronique). 
Le 6 juin, il plaide non-coupable et l’affaire est renvoyée au 18 juillet.
 
Mais dès le 30 juin, le procureur Cyrus Vance, chargé de l'enquête, envoie à ses avocats une lettre détaillant des éléments potentiellement disculpant : Une audience convoquée le 1er juillet aboutit à sa remise en liberté sur parole, toutes les conditions étant levées sauf celle touchant au passeport. 
Toujours fixée au 18 juillet, l’audience suivante est reportée au 1er puis au 23 août. 
Le 22 août, le bureau du procureur remet une motion « to dismiss » (réquisitions de levée des charges) qui est acceptée par le juge le 23. 
En parallèle, une demande de nomination d'un procureur spécial par les avocats de la femme de chambre est rejetée, décision dont ils font appel. 
L'appel est rejeté lui aussi dans la même journée. 
En fait et officiellement, le bureau du procureur n’a pas pu déterminer avec certitude si les faits allégués par la femme de chambre avaient ou n’avaient pas eu lieu : Il ne peut pas se prévaloir des images de Paul et préfère dire qu’il a simplement jugé qu’il ne pouvait pas faire confiance à son principal témoin en raison de sa crédibilité entachée. 
Or, la crédibilité des témoins – surtout dans un procès « parole contre parole » – est cruciale dans le système pénal américain. 
C’est en effet au procureur de prouver la culpabilité de l’accusé « au-delà d’un doute raisonnable », sans quoi le jury ne peut pas juger (à l'unanimité) l’accusé coupable. 
Habituellement, c'est la défense qui cherche à créer ce « doute raisonnable » pour obtenir un acquittement (ce que les avocats font en général dans tous les procès, et que le sien a commencé à faire dans des déclarations médiatiques sur « l’affaire »), mais ici l’initiative est venue du bureau du procureur. 
 
Annoncée fin juillet, une action civile a finalement été officiellement intentée par la femme de chambre le 8 août auprès de la Cour du Bronx, généralement plus favorables aux plaignants que d'autres cours de New-York. 
Dans ce volet civil de l’affaire, contrairement au pénal, « l’ex » sera appelé à la barre. 
La femme de chambre peut tout à fait gagner son procès au civil même si les poursuites ont été abandonnées au pénal elle aurait d’ailleurs pu le gagner même s’il avait été innocenté au pénal.

mercredi 30 décembre 2015

Au nom du père (Chapitre XXXII ; Tome II)

Tremblements de Terre 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 
 
Le départ pour San Francisco est suspendu par un vaste tremblement de terre. 
Le 11 mars, il est 14 h 46 quand le Japon est frappé par le plus puissant tremblement de terre de son histoire, de magnitude 8,9. Le séisme, qui s’est produit dans le Nord-Est du pays, à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, et est très fortement ressenti dans une grande partie du pays, y compris à Tokyo, la capitale, où les grattes ciels vacillent pendant de longues minutes. 
Impressionnant comme les bâtiments dansent sur leurs fondations prévues à cet effet pour amortir les secousses latérales et/ou verticales. 
Les gens, pas affolés : Ils tiennent le mobilier à portée de main. 
Paul et ses deux acolytes sont dans un magasin à souvenirs où tout, mais alors tout, se rue à terre depuis les étagères, les racks et les présentoirs. 
Des cris, mais pas de réelle panique. 
Ce qu’il saura un peu plus tard en partance pour l’aéroport, c’est que la secousse est suivie d’un tsunami dévastateur. 
Des vagues atteignant dix mètres pénètrent parfois sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. 
Les villes et villages côtiers sont anéantis. 
Les premiers bilans évoquent plus de 1.000 morts et disparus. 
Toute l’île de Honshu vient de se déplacer de 2,4 mètres vers l’Est ! 
 
Des bateaux se retrouvent à sec sur les toits de maisons, c’est le désastre montré en boucle sur les télés du pays, des rues et routes encombrées de détritus : Toute l’économie s’arrête, les gens se tiennent en alerte des répliques. 
Et puis deux vidéos curieuses [1], qui montrent l’une une ombre qui fille sur la vague vers le large alors qu’une autre s’enfonce vers les terres à vive allure. 
Paul ne manquera pas de les retrouver sur internet en pensant à la conférence de presse du « Capitaine Haddock » de l’année précédente sur les Ovni, venu témoigner de son observation de 1994. 
Sûr qu’il va s’y intéresser. Il faut dire aussi que depuis le 28 janvier dernier, il n’y a même pas deux mois, des vidéos circulent [2] déjà sur l’apparition de Jérusalem. 
Mais n’est-ce pas une bulle de vapeur qui se déplace sur la vitre de l’hélicoptère (ou de l’avion d’où sont prises ses images) qui suit la vague dévastatrice [3] ? 
 
Immédiatement, les transports ferroviaires, aériens et routiers sont interrompus dans toutes les provinces de l’est, Tokyo compris. Plus de 8 millions de foyers sont privés d‘électricité. 
Et malgré l’arrêt automatique de 11 des 55 réacteurs nucléaires du pays, les infrastructures sont endommagées, en particulier dans la centrale de Fukushima 1, à environ 240 kilomètres au nord de Tokyo. 
Le lendemain, alors qu’on déblaye, la situation nucléaire s’aggrave. Pour enrayer la hausse de la pression dans le bâtiment du réacteur 1 de la centrale de Fukushima 1, le gestionnaire du site Tokyo Electric Power (Tepco) procède à des rejets volontaires de vapeur vraisemblablement contaminée. 
L’opération provoque une accumulation d’hydrogène qui entraîne une explosion. Le toit du bâtiment abritant le réacteur s’effondre. 
L’explosion est accompagnée de rejets radioactifs « très importants » selon l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Une catastrophe nucléaire majeure est redoutée. 
Tepco indique pourtant que ni le réacteur, ni l’enceinte de confinement n’ont été affectés par la déflagration : L’accident est classé au niveau 4 sur 7. 
Plus de 200.000 personnes résidant à proximité sont évacuées. 
Le 13 mars, le Premier ministre Naoto Kan déclare que le Japon fait face à la « plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale ». 
La dernière, c’était un certain 9 août, dans le sud de l’île à Nagasaki… 
Au total, 100.000 soldats et sauveteurs sont mobilisés. Les premières équipes de secours étrangères arrivent sur place. D’autres sont en route. 
Une fusion partielle du cœur du réacteur 1 de Fukushima est envisagée. 
L’inquiétude grandit alors que les pannes touchent les systèmes de refroidissement d’autres réacteurs de la centrale. Des experts évoquent un risque de 70 % qu’un nouveau séisme de magnitude 7 ou plus se produise dans la région de Tokyo sous trois jours. 
Car il y a des répliques en quantité. 
 
Le 14 mars, alors que la puissance du séisme est réévaluée de 8,9 à 9 (soit le plus puissant au monde depuis 1900), les répliques se poursuivent, dépassant parfois 6 de magnitude. 
Mais l’alerte au tsunami est levée sur les côtes nord-est du pays. Environ 2.000 corps sont découverts sur les côtes de la province de Miyagi alors que 2,6 millions de foyers sont toujours privés d‘électricité. 
Sur le front du nucléaire, la situation continuera de s’aggraver quand Paul peut enfin évacuer vers les states. 
Deux explosions se produisent au réacteur 3 de Fukushima 1, sans endommager le réacteur selon Tepco. Tokyo demande l’aide de l’AIEA et des États-Unis. 
La Bourse de Tokyo en profite pour chuter de 6,18 %, entraînant dans son sillage les Bourses d’Asie-Pacifique. De son côté, la Banque du Japon procède à la plus importante injection de liquidités de son histoire. 
 
Le 15, on pourra noter une nouvelle aggravation de la crise nucléaire avec une explosion dans le réacteur 2 de Fukushima puis une explosion suivie d’un incendie dans le réacteur 4. L’AIEA estime alors que l’enceinte de confinement du réacteur 2 « n’est plus étanche ». 
Le commissaire européen à l’Énergie parlera même « d’apocalypse » et de la perte de contrôle de la situation à Fukushima 1. 
Avec la hausse du niveau de radioactivité, les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres reçoivent la consigne de se calfeutrer chez elles. 
À Tokyo, le taux de radioactivité augmente pendant la journée avant de redescendre. 
L’aide parvient difficilement aux 500.000 sinistrés malgré le renfort des équipes de secouristes étrangers. Le bilan officiel du séisme et du tsunami est alors de 3.373 morts et 6.746 disparus. 
 
Le 16 mars, c’est au tour du réacteur 4 de Fukushima de connaître une série de graves problèmes, avec notamment un nouvel incendie. Principale préoccupation, la piscine de stockage de combustible usé. À propos du réacteur 3, le gouvernement japonais estime que l’enceinte de confinement a peut-être été endommagée et se dit prêt à demander la coopération de l’armée américaine. 
La radioactivité augmente fortement avant de baisser sur le site de la centrale. 
L’Empereur Akihito, dans une allocution télévisée rarissime, se dit « profondément préoccupé ». Il « prie pour la sécurité du plus grand nombre ». 
Le froid et la neige perturbent désormais les opérations de secours. 
Les autorités engageront une véritable course contre la montre afin de tenter de refroidir les réacteurs de Fukushima 1. Après une première tentative avortée à cause de taux de radioactivité trop importants, le 17 mars des hélicoptères entrent en scène pour déverser des tonnes d’eau de mer sur les réacteurs et les piscines de combustible usagé. Le succès de l’opération est très relatif dans un premier temps. Aux hélicoptères succèdent ensuite des camions spéciaux de l’armée munis de lance à eau très puissantes. 
Les efforts se concentrent en particulier sur le réacteur 3 car il utilise du combustible MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, plus instable.
Le bilan du séisme et du tsunami se monte à alors 5.321 décès et 9.329 disparus. 
 
Le lendemain 18 mars, la « course contre la montre » continue. Le réacteur 3 de Fukushima 1 reste prioritaire. L’Agence de sûreté nucléaire japonaise relève de 4 à 5 sur 7 la gravité de l’accident nucléaire. Cette catastrophe est désormais classée au même niveau que « Three Mile Island », aux États-Unis, en 1979. En 1986, Tchernobyl avait atteint le niveau 7, le plus élevé. 
Tepco, gestionnaire de la centrale, tente de reconnecter la centrale de Fukushima au réseau électrique afin de faire redémarrer, s’ils fonctionnent, les circuits de refroidissement des cœurs des réacteurs et des piscines de stockage du combustible usagé. Le bilan de la catastrophe a officiellement dépassé celui du séisme Kobe en 1995 avec désormais au moins au moins 6.911 morts et 10.316 disparus. 
Le ministère de la Santé indique qu’1,6 million de bâtiments sont privés d’eau potable et 600.000 foyers d‘électricité. 
 
Désormais, les camions citernes équipés de puissantes lances à eau arrosent les réacteurs de la centrale en permanence. Le rétablissement de l’alimentation électrique des réacteurs prend plus de temps que prévu. Sur les réacteurs 5 et 6, des trous ont été percés dans les toits afin d‘éviter des explosions dues à la présence d’hydrogène, et ce le 19 mars. 
Un sarcophage de sable et de béton est désormais régulièrement évoqué comme solution de la dernière chance pour les autorités japonaises en cas d‘échec des efforts actuels de refroidissement des réacteurs. 
Pour la première fois, des taux de radioactivité anormaux sont relevés dans du lait et des épinards produits près de Fukushima 1. À Tokyo, des traces d’iode radioactive et de césium seront détectées dans l’eau du robinet, mais à des niveaux inférieures au seuil légal. 
Le Japon interdit désormais formellement la vente de produits alimentaires issus de la région de Fukushima. 
Et plus d’une semaine après le séisme, certaines répliques dépassent encore une magnitude de 6. 
 
Sur le plan politique, l’opposition conservatrice a rejeté l’offre du Premier ministre Naoto Kan de former un gouvernement d’unité nationale. 
Les conditions de vie restent très compliquées pour les quelques 400.000 sinistrés. 
La construction de 200 maisons temporaires a débuté dans la préfecture d’Iwate, où un programme de 8.800 nouveaux logements a été lancé. 
De ce séisme, il en ressortira une vague mondiale de remise en question des programmes nucléaires civils dans le monde, hors, les USA, la France, la Corée et l’Iran… 
L’immense connerie de la filière « MOX » ou à uranium : Les réacteurs fonctionneraient au thorium, il suffirait de couper le courant de l’accélérateur de particule qui entretient les réactions nucléaires pour que tout s’arrête, y compris le recyclage des déchets et la température descend de 800 °C au niveau de celle de l’environnement en quelques jours… 
Mais à l’époque, la compacité des réacteurs à l’uranium pour les sous-marins, les incertitudes quant à la pérennité des installations à haute température ont jeté aux poubelles de l’Histoire ladite filière ! 
 
C’est donc « déphasé » que Paul et ses acolytes se retrouvent sur la côte ouest après une nouvelle séance d’autographe et visite du cockpit, plus un petit « vin d’honneur » organisé par les officiels de l’aéroport. 
Heureusement que « Monsieur Albert » n’est pas de la partie pour être rentré directement à Paris depuis Hong-Kong : Il aurait adoré le caractère « discret » de cet épisode-là. 
Pour se séparer. Les unes filent jusqu’à New-York, Paul rencontrera le Directeur Almont pour faire le point de son opération chinoise, lui remettre les cartes postales, ira d’université en université faire quelques conférences, jusqu’à Vancouver chercher du bourbon canadien en pagaille, et fera les sites universitaires de Californie où ils veulent de l’Armagnac, jusqu’à aller saluer « Charlotte » la vraie et Aurélie. 
Deux étapes au Texas, puis il passera deux jours à Chicago pour mettre fin à la collaboration d’avec la « Belle-Helen », qui tente quand même de rattraper « son contrat » avec quelques tentatives de fellation, vite repoussées, dans son bureau : Ça n’aurait pas été « correct », parce qu’elle ne faisait pas ça pour son plaisir, qu’elle ne recherchait même plus, mais pour sauver son contrat.
De toute façon, à quelques semaines d’un deal avec le banquier « faux-nez » derrière lequel se cache un major continental des spiritueux, elle a beau faire et refaire du meilleur de ses talents de « Marie-couche-toi-là », elle n’a pas un seul acheteur en portefeuille à la hauteur pour les parts de Lady Joan. 
Même que Paul devra porter jusqu’à 10 % de « l’incorporated-McShiant » pendant plusieurs mois malgré lui. 
 
Pour finalement se poser côte-Est, après un crochet à Washington et Baltimore où on s’arrache le génial concepteur-pilote du « Nivelle 001 ». 
Et à chaque vol intérieur, une poignée de main d’avec les équipages et/ou séance d’autographes. 
Quant aux deux « crapules », elles sont aux aguets pour l’opération suivante, baptisée non sans ironie « pipe saignante »… 
 
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[3] NDA I3 : De l’eau et sa traînée. « I-Cube » en fera une « vaste expérience » très personnelle, relatée pour partie dans ses « Conversations exotiques », sises sur un précédent blog…

mardi 29 décembre 2015

Au nom du père (Chapitre XXXI ; Tome II)

Chiasse à répétition 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 
 
Les questions fusent ensuite sur ce fameux projet d’EADS, dont Paul ne sait pas grand-chose, sauf qu’il aura trois types de moteur et permettra de relier, à l’horizon de la prochaine moitié du siècle, Paris à Tokyo en moins de trois heures. 
« Je ne suis pas attaché à ce projet pour diverses raisons. Ce que je ne regrette pas, puisque ça m’a permis de faire votre connaissance… » 
Et sur les suites du « Nivelle 003 » et le tourisme spatial proposé par « Virgin-Galatic ».
« Je n’ai pas encore pu rencontrer ses responsables. Ils me font sans doute la gueule en imaginant que je pourrai être leur concurrent, alors que franchement, moi, les vols en apesanteur à 100 km d’altitude, ce n’est pas mon objectif, comme vous avez pu le constater. 
Manifestement, ils ne maîtrisent pas du tout les techniques des céramiques et autres technologies de bouclier thermique, puisque la rentrée dans les couches denses de l’atmosphère se fera à basse vitesse. 
Le calcul montre même que cette phase de vol peut être subsonique quand il s’agit d’une trajectoire parabolique. D’ailleurs, le dessin de l’aile, de ce que j’en sais, n’est pas susceptible d’être hypersonique, tout juste conçue pour un vol légèrement bi-sonique : Question de flèche. 
Je pense qu’au-delà de sauts de puce dans l’exosphère, c’est nettement trop fort pour eux : Ils ne se voient peut-être pas tout de suite les concurrents directs de la NASA en territoire américain. »
Mais il y a d’autres projets qui vont sortir des hangars… 
 
« Quant à « 003 », il n’existe que sous forme d’esquisses et de quelques feuilles de calcul. Le « double-zéro-deux » n’a de toute façon pas trouvé ses financements et ne les trouvera peut-être jamais, c’est aussi ce que je suis venu tester jusqu’ici. 
Parce que pour l’heure, je devrais calculer notamment les trajectoires optimum de rentrée dans l’atmosphère, en arbitrant entre vitesse et précipitation : Je ne sais pas encore quel est le meilleur compromis entre ralentir assez hors de l’atmosphère pour une chute gravitationnelle et épargner les céramiques, ou se servir de l’atmosphère en usant d’une protection renforcée des céramiques pour ralentir l’engin comme le font les américains, les russes et vous-mêmes. 
C’est dans la boîte à calcul et je ne m’en occupe qu’à mes moments de loisirs qui sont assez peu nombreux, comme vous pouvez l’imaginer, faute de financement, il faut bien le dire ! » 
Rires après traduction… 
 
Et ils reviennent sur la fabrication de la céramique… 
« Je crois vous l’avoir déjà dit, je ne sais plus : L’idée des tuiles propre à la navette spatiale est en soi excellente. Sauf que pas une seule n’est identique à une autre et qu’à chacune il faut donc un moule spécifique. Or, ces moules sont fabriqués en acier spécial pour supporter les cuissons sans la moindre déformation. 
Par ailleurs, le projet Hermès de navette européenne s’est également arrêté sur le sujet très technique de la fabrication d’un bouclier thermique, les américains ne souhaitant pas trop partager leur savoir-faire en ce domaine. 
Vous, vous maîtrisez le problème pour avoir fait faire des rentrées atmosphériques à vos spationautes, tout comme les russes, mais pas en mode « réutilisable », seulement en mode destructif, « abrasif » pour être précis. 
Par ailleurs, les « tuiles » de la navette américaine sont réutilisables, parce qu’on peut les changer entre deux vols. En tout cas celles qui présentent des signes d’usure prématurée. 
Or, les miennes sont d’un seul tenant, et réutilisables, en tout cas après un long vol hypersonique. Au pire, étant d’un seul tenant, il suffit de les démonter et d’en fabriquer à l’identique : Du coup, je n’ai besoin que d’un seul moule et d’un four assez grand pour les cuire, ce qui est nettement moins coûteux ! D’autant qu’on peut aussi se passer de moule en acier spécial et contourner le problème des retraits hydrauliques de la cuisson en utilisant des moules en résine ayant les mêmes caractéristiques hydrauliques que la céramique finale. 
En bref, j’ai juste besoin d’une matrice en plâtre, de quelques résines assez faciles à trouver dans le commerce, et des constituants de la céramique finale, qu’on trouve aussi assez facilement chez n’importe quel quincaillier ! 
D’ailleurs, c’est votre civilisation qui a mis au point les faïences et porcelaines, les égyptiens ayant de leur côté inventé la cuisson de leurs briques qui servent pour le four. 
Vous voyez, très simple et très peu coûteux, finalement ! 
À la limite, ce qui coûte le plus cher, hors le travail de conception, c’est le gaz pour cuire tout ça ! » 
Rires et applaudissements. 
Après traduction. 
 
« Et pour tout vous dire, tout cela est assez éloigné des demandes de mon gouvernement relatif aux drones. Ce qui ne lui a pas plu non plus, mais en qualité d’industriel, je n’allais pas gâcher de l’argent alors que nous avons déjà deux constructeurs potentiels sur le sol national, pour un marché tellement étriqué que finalement nos armées se sont dotées de drones américains pour les opérations afghanes et j’imagine libyennes si l’ONU donne mandat demain de faire ! » 
Fin de la séance… 
 
C’est le directeur de l’académie qui met fin à la conférence en ouvrant le buffet situé à l’étage du dessous… 
C’est fort la gloire : Des jeunes, et des jeunettes, assailliront Paul pour autographier qui un bout de papier, une photo, un vêtement, une casquette un long moment avant qu’il ne parvienne à se désaltérer grâce à une âme charitable qui lui apportera un jus de fruit bizarre et sucré : Pas une goutte d’alcool chez ces « cadets-là » ! 
Décollage pour un retour à Hong-Kong dans l’heure 
 
C’est l’aspect le plus désagréable du retour : Les « patibulaires » qui ramènent Paul à Hong-Kong lui demande « gentiment » d’ingurgiter un godet d’un puissant laxatif. 
Les chiens ! 
Paul a beau protester, s’indigner que la puce remise par la pseudo « Lulu » est restée à l’hôtel, rien n’y fait. Quand ils ont quelque chose en tête, c’est comme pour les chèvres Corses, il faut en passer par leurs 4 volontés. 
Et Paul de faire quasiment le reste du voyage assis sur le trône de Neptune, pendant tout le vol et même au-delà. Il n’a pourtant plus rien dans la tuyauterie avant d’arriver à Hong-Kong, mais il est pris de violentes contractions durant les jours suivants, pratiquement jusqu’à son arrivée à Tokyo, l’étape suivante. 
Des chiens et des imbéciles. 
Parce que non seulement ils l’ont fouillé avant le départ, ils l’ont vraisemblablement radiographié à l’aéroport en le faisant passer sous un portique spécial, mais qu’en plus, ils lui ont rendu sa menu-monnaie en Yuan comme d’un souvenir, piqué l’éventail mais pas les cartes postales ! 
Or, l’une d’elle contient une puce souple qui fera les délices des services de la CIA pendant plusieurs semaines… 
Un militaire, ça restera un militaire, jusque dans sa tête, avec pas grand-chose dedans ! 
 
Bref, Paul revient furax et « handicapé » du boyau accueilli par « l’agent Hang » qui s’assure que tout s’est bien passé avant de rejoindre ses « fugitives » à l’hôtel. 
« Vous direz à vos cousins chinois, que si je dois en chier autant à chaque fois que je reviens de chez eux, je ne suis pas près de remettre les pieds dans l’empire du milieu. Excusez-moi, il faut que j’y retourne. » 
Les coréens le quittent en emportant les bracelets explosifs fixés aux chevilles des filles : Elles sont à nouveau libres et toujours volontaires pour la suite promise. 
Qui commence d’ailleurs par un « trio infernal » entrecoupé de passages nombreux et obligés par les toilettes de la chambre d’hôtel. 
 
(Aparté n° 37) 
 
Quel pays : À cause du laxatif, ils ne peuvent même pas envisager d’aller dîner en ville avant 24 heures, renifler l’air et la misère de la « vie des rues », en attendant les papiers promis que « Monsieur Albert » est censé emporter jusqu’à eux pour leur permettre de reprendre leur périple vers le pays du soleil levant, suite du programme prévu avant d’arriver à San Francisco en fin de semaine !
 
Des papiers belges : Il ne prend pas de risques, « Monsieur Albert ». 
« Vous savez que ces personnes sont des fugitives recherchées par toutes les polices du monde ? (riririri) Vous savez où elles se trouvent (riririri) ? » 
Bien sûr qu’il sait. 
« Elles ne le sont plus avec ces papiers. Et ça tombe bien, à part vous, elles et moi, personne ne sait qui elles sont, maintenant. Car j’en ai besoin pour la suite des opérations commandées par le « cabinet noir » de qui vous savez. »
Et de rajouter que désormais, si elles ne collaborent pas comme il convient, il ne sera pas très difficile de les arrêter sous leur nouvelle identité. 
Comment savait-il qu’elles étaient prisonnières des chinois et comment a-t-il fait ? 
Alors, de lui raconter comment il les a récupérées d’entre les mains des coréens. 
« Monsieur Albert, ce sont les coréens qui m’espionnent, vous êtes au courant, qui me l’ont dit. Et ça eut été confirmé par mes voisins du Mossad », invente-t-il. 
« J’ai donc passé un marché à Londres avec eux, puisqu’ils m’ont dit aussi que leurs alliés chinois souhaitaient avoir la primeur du débriefing de mon vol circumterrestre. 
Vous vous souvenez du plan de l’amirauté à ce sujet et pour lequel vous avez été mobilisé à Aubenas pour nous laisser sortir le prototype ? » 
Il se souvient… 
« J’en ai profité pour faire un tour sur leur J20 tellement ils sont persuadés que je peux les aider dans leur programme aérospatial. 
Le tour sur le J20, c’est une idée du « cabinet noir » sur demande de la CIA. Vous suivez ? » 
Il a du mal… 
« Vous n’allez quand même pas travailler pour les chinetoques ? » 
Quelle idée : « Ça m’étonnerait : Ils m’ont fait avaler un laxatif qui m’a mis l’intestin sans-dessus-dessous, pour me faire recracher un microfilm qu’une de leurs agents m’a refilé dans des circonstances que vos chastes oreilles ne sauraient ouïr. 
Un piège assez grossier pour m’arrêter, je suppose. » 
Enfin, comme ils ne sont pas revenus l’arrêter, on est en territoire de RPC jusqu’à Hong-Kong, c’est qu’ils n’ont rien trouvé à fouiller leurs chiottes et patauger dans sa diarrhée. 
 
Hong-Kong/Tokyo, un peu moins de 4 heures de vol sur Japan Airlines International, avec séance d’autographes et visite de l’équipage après une annonce du commandant de bord de la présence de son illustre passager dans les rangs de fauteuils… 
Et une heure de décalage horaire dans la vue, mais c’est supportable. 
Re-tournée des instituts aérospatiaux du pays et quelques contacts avec les industriels locaux intéressés par les exploits circumterrestres de Paul. 
Cécile et Stéphanie se montrent discrètes et prennent leur rôle d’assistantes avec sérieux, mais empêchent Paul de goûter de la Geisha : Un regret ! 
 
En revanche, Paul prend des contacts utiles pour fournir son catalogue de boissons fortes. 
Il a à préparer les « Crus-promos » pour les universités et grandes écoles de l’occident et s’il est vrai que la distribution, d’une manière générale, est un peu compliquée au Japon avec mille intermédiaires du producteur au consommateur, avec ses grossistes de grossistes, ses semi-grossistes, ses sous-traitants, ses franchisés, ses agents et boutiques qui ne payent pas de mine, il commence à devenir champion du Saké. 
C’est comme ça qu’il finit par comprendre que l’homo-sapiens, il fermente et distille à peu près n’importe quoi, n’importe où et depuis toujours. 
 
Avec des feuilles d’agave, il fait de la tequila. L’ouzo et le raki sont des distillats d’anis alors que le pastis est issu de la fermentation de la même graine. Qu’avec des oranges on distille du triple sec, de l’abricot il en fait de l’abricotine. Avec des cerises il distille du kirsch. Avec des figues il fabrique de la boukha. Avec de simples poires, il invente la williamine et autres eaux-de-vie de poire, avec de la pomme du calvados (il en vendra pas mal sur les campus de la côte-ouest américaine). Quand il prend des prunes il en fera du rajkija ou de la damassine. Il transformera sans problème en rhum de la canne à sucre, en schnaps de vieilles pomme-de-terre, mais aussi de la vodka qu’on peut produire également à partir de betterave, de seigle et de froment. Le froment, il s’en sert aussi pour faire de l’aquavit. Avec du seigle et du maïs, il les utilise pour faire du whisky et du bourbon, alors qu’il savait déjà que c’est qu’avec de l’orge que l’on peut faire les meilleurs whiskies. Le raisin sert à faire du vin, mais le mauvais-vin donne de la grappa, du cognac ou de l’armagnac, ainsi que du pineau des Charentes, ou du brandy.
Le saké, c’est la seule boisson « forte » à ne pas être distillée. 
C’est un alcool de riz qui est seulement fermenté, même si c’est « solide », façon « boisson d’homme », sans ça c’est du soju et ça vient de Corée ! 
Quant à dégotter des surplus à « déstocker » à vil prix en grande quantité pour en faire des « flacons-collectors », ce n’est pas joué…