… Après avoir approché Vesta.
Une sonde américaine « spécialisée » dans la
visite des gros astéroïdes qui circulent en les orbites de Mars et Jupiter, des
fossiles de la création du système solaire, au moins autant que les comètes.
Gros astéroïde ou planète naine, telle que la
gravitation et leur masse conjuguée ont pu les « arrondir » en une
boule unique à l'aspect à peu près homogène.
Comme n’importe quelle planète.
Mais pas assez massive pour avoir « nettoyé »
leurs orbites respectives de corps plus petits en les absorbant !
Dawn a été lancée le 27 septembre 2007. Pour parvenir
jusqu'à la ceinture d'astéroïdes, la sonde spatiale a décrit deux orbites
autour du Soleil en s'éloignant progressivement de celui-ci propulsé par ses
moteurs qui ont fonctionné durant 70 % du temps du transit jusqu'à son premier
objectif.
La sonde a eu recours en février 2009 à l'assistance
gravitationnelle de la planète Mars en la « longeant » à quelques 544
km d’altitude.
Le 16 juillet 2011 elle s'est mise en orbite autour de
Vesta et a recueilli des données qui ont amélioré de manière significative
notre connaissance de l'astéroïde.
Les premières analyses ont démontré qu'il s'agissait
d'un corps différencié possédant un noyau dense de nickel et de fer aux
caractéristiques très proches de celles d'une planète.
Après avoir étudié durant plus d'un an l'astéroïde, la
sonde spatiale l'a quitté le 5 septembre 2012 pour se diriger vers Cérès
qu'elle atteint en ce moment.
Dawn achèvera ses observations aux abords de Cérès entre
février/mars 2015, cette semaine, et juillet prochain.
C’est une sonde de taille modeste pesant environ 1.250
kg. Et au cours de son périple d'une durée de huit ans, Dawn aura parcouru une
distance totale de 4,9 milliards de kilomètres.
Une de ses particularités c’est que ne disposant que
de 425 kg d'ergols, ses moteurs sont ioniques et lui permettent d'accélérer de
plus de 10 km/s sur l'ensemble de la mission.
En établissant un nouveau record dans ce domaine, la
sonde doit démontrer le potentiel de ce type de propulsion pour les missions
interplanétaires. Les trois moteurs ioniques, dont un seul fonctionne
habituellement, les deux autres assurant une propulsion de secours en cas de
défaillance, fournissent une poussée très faible mais leur rendement est dix
fois supérieur à celui d'une propulsion conventionnelle.
Alors qu'un moteur-fusée conventionnel (à ergols chimiques)
permet en 20 minutes d'accélérer ou décélérer de 1 km/s en consommant 300 kg de
carburant, le moteur ionique, pour réaliser la même performance, mettra 100
jours, mais ne consommera que 25 kg de carburant.
Grâce à l'excellent rendement de son moteur, la sonde
sera parvenue à accélérer de 10 km/s entre la Terre et sa destination, en
consommant moins de 400 kg de xénon, soit 30 % de sa masse, établissant ainsi
un record sans précédent parmi les sondes spatiales.
Globalement, un moteur ionique fonctionne en éjectant
à grande vitesse des ions accélérés par le champ électrostatique créé par une
grille chargée électriquement. En application de la loi de la conservation de
la quantité de mouvement, la sonde est accélérée en sens inverse de manière
proportionnelle à la vitesse du xénon injecté et inversement proportionnelle à
sa masse.
Le rendement de ce type de moteur est bien supérieur à
celui d'un moteur-fusée : La vitesse d'éjection du xénon est dix fois
supérieure à celle des gaz produits par les propulseurs chimiques utilisés
habituellement sur les fusées.
Mais la poussée est très faible : Sur le NSTAR elle
peut être comprise entre 92 milli-newton (sur Terre une poussée de 9,2 grammes
soit l'équivalent du poids d'une feuille de papier) pour une puissance
électrique de 2,6 kW et 19 mN pour une puissance de 0,5 kW.
À pleine puissance, le NSTAR consomme 3,25
milligrammes de xénon par seconde soit un peu plus de 300 grammes par 24
heures.
La vitesse de la sonde augmente d'environ 25 km/h seulement
après 24 heures d'accélération.
Pas de quoi rester collé au fond de votre siège-auto avec
un voile noir, la tête vidée de son sang : Accélération approximative de 0,03 G…
L'énergie utilisée pour éjecter le xénon est fournie par
l'électricité produite par ses panneaux solaires.
Les moteurs ioniques ont besoin de beaucoup d'énergie
électrique et au niveau de la ceinture d'astéroïdes l'intensité lumineuse est
considérablement réduite.
Les panneaux solaires sont donc de grande dimension :
La sonde comporte deux grandes ailes de 18 m² (2,3 m × 8,3 m) comprenant chacun
cinq panneaux solaires couverts de cellules photovoltaïques triple jonction
InGaP/InGaAs/Ge qui fournissent 10,3 kW au niveau de l'orbite terrestre mais
seulement 1,3 kW au niveau de la ceinture d'astéroïdes à la fin de la mission.
Il s'agit des panneaux solaires les plus puissants
ayant jusque-là équipé une sonde spatiale.
Les panneaux solaires de Dawn sont repliés en
accordéon durant le lancement en orbite terrestre et déployés une fois la sonde
en orbite. Celle-ci a alors une envergure totale de 19,7 mètres.
Ils sont orientables autour de leur axe longitudinal.
L'énergie électrique est convertie par l'EPS
(Electrical Power System) en courant à 80-140 volts à destination des moteurs
ioniques et 22-35 volts pour les autres équipements.
L'énergie électrique est stockée dans une belle batterie
de camion, mais au Ni-H2 de 35 ampères-heures.
L'architecture de la sonde spatiale Dawn dérive en
grande partie d'engins spatiaux développés auparavant. La plate-forme est issue
de la série STAR-2 utilisée par les satellites de télécommunications
géostationnaires d'Orbital Sciences Corporation tandis que l'avionique est
largement dérivée de celle de la série LEOStar-2 utilisée par le même
constructeur pour ses satellites d'observation terrestre.
La propulsion principale, qui est donc confiée à des
moteurs ioniques au xénon, reprend l'engin utilisé avec succès par la sonde
Deep Space.
La structure centrale de Dawn est un cylindre en
matériau composite à base de fibre de carbone dans laquelle sont logés les réservoirs
de xénon (capacité de 450 kg) et d'hydrazine (45 kg) utilisés respectivement pour
propulser et orienter la sonde.
Le cylindre central est enfermé dans un
parallélépipède de 1,64 m × 1,27 m × 1,776 m, constitué de panneaux en
aluminium sur lesquels sont montés la plupart des autres composants de la
sonde.
Dawn a une masse de 725 kg à sec et d'environ 1.237 kg
avec les ergols.
Vesta et Cérès, ses « cibles » successives,
sont toutes les deux des « protoplanètes » dont les caractéristiques
n'ont pratiquement pas été modifiées depuis leur formation il y a 4,6 milliards
d'années, et constituent des témoins de la genèse du Système solaire.
La sonde doit, à l'aide de ses trois instruments
scientifiques, photographier et cartographier les deux corps, analyser leurs
champs de gravité et effectuer des mesures spectrales de l'abondance et de la
distribution des roches de surface ainsi que des éléments chimiques
significatifs.
Les données recueillies permettront d'affiner les
théories relatives au processus de formation des planètes du Système solaire.
Vesta et Cérès sont les corps les plus massifs de la
ceinture d'astéroïdes. Le troisième astéroïde par la masse, Pallas, n'a pas été
retenu par les concepteurs de la mission : Son orbite est beaucoup plus
coûteuse à atteindre car elle s'écarte fortement du plan de l'écliptique.
Vesta et Cérès, après s'être formées au cours des dix
premiers millions d'années du processus d'accrétion, ont survécu à l'influence
de Jupiter et ses effets de marées, mais n'ont plus évolué par la suite, alors
que l'accrétion s'est poursuivie durant 50 millions d'années pour la Terre.
Ce sont donc vraiment des « fossiles ».
Vesta, dont le diamètre volumétrique moyen est
d'environ 530 km, est un corps où l'eau est absente et qui comporte des
terrains différenciés dont une partie serait constituée de laves basaltiques.
La protoplanète a suivi un processus de différenciation planétaire comme les
planètes internes, au cours duquel les éléments radioactifs à courte durée de
vie ont fait fondre les roches en un magma à l'origine du noyau ferreux plus
dense et du manteau magmatique périphérique plus léger.
Sauf qu’elle s’est prise un gros morceau de géo-croiseur
ayant creusé un cratère d'impact de 460 km de diamètre, près du pôle Sud, reflet
d'une collision qui a expulsé près de 1 % de sa masse dans l’espace.
La gravité sur Vesta est d'environ 3 % de celle de la
Terre.
Cérès est le plus grand corps de la ceinture
d'astéroïdes, avec un diamètre volumétrique moyen d'environ 950 km.
Contrairement à Vesta, elle pourrait être classée dans la catégorie des
planètes naines car elle possède une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte
sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre
hydrostatique, ce qui lui donne une forme presque sphérique.
Cérès reste néanmoins toujours classé comme d’un
astéroïde pour d’autres raisons… « éthiques » depuis que Pluton en a
fait l’expérience.
Les mesures effectuées semblent indiquer que la
surface est constituée d'argiles et que l'eau a donc joué un rôle important
dans son passé géologique. De l'eau semble encore s'échapper de la surface de
Cérès et une calotte de glace pourrait subsister au niveau des pôles.
La gravité sur Cérès, dont la densité est le tiers de
celle de la Terre, est identique à celle de Vesta, bien que la protoplanète ait
un rayon double, car sa densité est deux fois plus faible.
Naturellement, on attend avec impatience les premières
données recueillies sur place par les instruments scientifiques, et j’espère à
titre personnel, quelques photographies haute-définition qui orneront ma
nouvelle chambre à coucher pour mieux me faire rêver des étoiles : Je ne « flotte »
plus depuis la semaine dernière et j’habite désormais chez un chat qui m’a
adopté et me réveille en me piétinant quand il a faim.
C’est d’ailleurs assez curieux : Dans un de mes
derniers rêves, je conduisais mon « tas de boue à roulettes » dans
les rues de Bourges (pourquoi Bourges ?), guidée par le GPS du bord pas à
jour qui ne parvenait pas à me sortir du capharnaüm des sens-interdits du
centre-ville. Et une bouchère (pourquoi une bouchère ?), totalement
nue hors un tee-shirt (et pourquoi pas avec un short ?) me
venait en aide.
Avec un chat sur le genou qui m’empêchait de manœuvrer
le volant…
Déjà, les premières images intriguent : Ont été
repérées deux tâches blanches et luisantes à la surface, loin des pôles.
Ce pourrait être des lacs gelés (– 40 à – 100° C à la
surface), ou plus vraisemblablement des dépôts de sel (ou un autre minéral
blanchâtre), vestiges d’un épanchement de matière volcanique à l’occasion d’un improbable
mais possible épisode de tectonique-appliquée.
Mais on ne voit pas trop comment ces tâches
renverraient autant de lumière du soleil – si lointain – quelle que soit l’angle
de prise de vue de l’astéroïde en rotation sur lui-même.
Bien sûr, les (f)Ummistes et autres Ufologues ne
seront pas surpris d’un message à recevoir par la sonde émis depuis Cérès : « Autorisation de mise en orbite refusée !
Dégagez des couloirs réservés ! » lancé par les Kameulf impératifs
déjà sur place depuis tant de siècles…
Mais imaginez donc la stupeur de tous les autres !
Pour ma part, je vous invite à féliciter l’ingéniosité
des … ingénieurs de la NASA qui n’ont même pas réussi à se tromper dans le
énième « poullième » derrière la virgule de leurs équations de
billard-spatial !
Et ils comptent en pieds, pouces, livres, pintes et gallons…
C’est fabuleux : On sait tout de la prochaine
éclipse totale solaire (ce 20 mars), à quelques « chouias-près », car
on ignore encore la durée exacte de l’observation de la couronne solaire (c’est
une question de distance Terre-Lune-Soleil à confirmer à quelques centimètres
près et quelques autres variables à découvrir sur le moment).
On ne sait pratiquement rien du temps qu’il fera
précisément à Brest ou Cherbourg ce jour-là, vers 10 h 30, le 20 mars prochain.
Mais les gusses abrités par la NASA, après 7 ans et 5
mois, et 4,9 milliards de kilomètres plus tard, ils réussissent à tomber « pile-poil »
là où ils voulaient mettre en orbite la tonne et quelques de matos de leur
sonde !
Chapeau !
Huit ans pour intercepter un astéroïde situé entre Mars et Jupiter montre le temps nécessaire pour faire de l’exploration spatiale.
RépondreSupprimerNous sommes encore loin, même en cas de saut technologique majeur, d’aller vers d’autres étoiles.
En attendant, il va falloir se cantonner à notre système solaire pendant encore de longues décennies et peut-être même un siècle ou deux.
C’est aussi le temps qu’il faudra pour pacifier notre planète et devenir des « voyageurs cosmiques » présentables pour les civilisations qui existent depuis des millions d’années et peut-être même bien plus.
Mais peut-être ces civilisations ont-elles déjà une ou plusieurs bases dans notre système solaire.
Le bruit qui courrait dans le groupe COMETA, qui a fait le rapport du même nom, est qu’un moins une base est installée dans la ceinture d’astéroïdes.
Aussi, il est intéressant de connaître un peu mieux les points lumineux à la surface de Cérès parce qu’effectivement il n’y a pas d’explication pour l’instant à une telle luminosité.
Allons-nous en savoir un peu plus dans les mois qui viennent ?...
Pour les (F)Ummistes c’est déjà tout vu : c’est une base UMMO suffisamment éloignée de la Terre pour être extrêmement difficile d’accès et facile à protéger !...
D’ailleurs, je l’ai décrite, sous type de structure différent, dans le chapitre d’un roman toujours pas fini :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2014/01/la-coupole-mafieuse-de-bercy-et-les-ummo.html
En attendant, d'après les "rumeurs-précises", les drones qui survolent nos centrales et même le centre de communication d'avec nos SNLE en plongée ne serait pas forcément tous d'origine humaine...
SupprimerJ'attends quelques photos prises hier et il y a 8 jours au-dessus de la rade de Brest pour m'en persuader...
Cérès facile à protéger ? En 8 ans, les "Ummos" ou autres auraient quand même eu le temps de se préparer à la visite de Dawn, non ?
Alors pourquoi ces traces ?
En fait, nous n'en saurons jamais rien ... officiellement.
Et puis, ce n'est pas avec un moteur ionique de quelques grammes de poussée qu'on ira bien plus loin que la ceinture de Kuiper.
Et encore.
Alors, le "saut", ce n'est pas pour demain.
Même si "Charlotte" vous conçoit le "003" avec un moteur à plasma et une mini-centrale au thorium, en ce moment même en Chine...
Et nous de suivre le vol "zéro émission" parti dernièrement pour un tour du monde électrique de Pulsar.
Ca, c'est presque passionnant.
Bonne journée à vous !
I-Cube