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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 27 novembre 2014

La complainte de mon « chauffeur »…

Des hélicoptères cloués au sol ! 
 
Dans mes nouvelles fonctions monégasques, j’ai un « chauffeur » un peu particulier : Il est pilote d’hélicoptère.
Si le soir (et le matin) des journées de semaine (et de labeur) j’use de mes deux pieds pour aller du « petit-deux-pièces-cuisine », avec terrasse donnant sur le Port Hercule mis gracieusement à ma disposition par « mon boss », aux locaux de la boîte où je bosse depuis le mois de septembre dernier, en revanche, j’use d’un « tas de boue à roulettes » de location pour aller et venir de l’hôtel qui m’héberge à Vintimille, en revenant de « mon mouillage » situé à Portoferraio où je passe mes week-ends.
Il s’agit pour moi de comptabiliser 183 jours par an de résidence en Italie.
Cette année 2014, c’est foutu, mais en 2015, j’y arriverai !
Pareil le vendredi, où il s’agit de ne pas louper le dernier ferry de 20 h 30, sans ça je reste à Piombino à la recherche d’une piaule correcte…
Je sais, ce n’est pas très pratique, que je fouine à la recherche d’un anneau italien plus proche du Rocher de sa sérénissime principauté. 
 
En revanche, quand il s’agit de décoller de Nice ou de Gênes avec ou sans « mon boss » du moment pour aller au chevet d’un de nos clients et autres investisseurs partout en Europe, on prend l’hélicoptère qui assure la navette à la demande (ou presque).
Et la dernière fois, le pilote et néanmoins « chauffeur », apprenant que nous devions être à Bruxelles pour déjeuner, il nous a entretenu de « ses petits-problèmes » à lui.
Qu’ils sont vraiment trop drôles figurez-vous. 
 
Je résume : Tu prends un fonctionnaire européen, assuré de toucher sa grasse solde largement méritée à la fin du mois, en recyclage des droits de douane sur ton « i-machin-phone » (qui ne fait toujours pas la vaisselle), que tu lui donnes le pouvoir de pondre un règlement quelconque, et il va te coller des amendes pour compléter ses bonus !
Là-dessus, tu prends quelques anglais, qui font du porte-à-porte avec leurs plates-formes pétrolières en mer du Nord, milieu parfois très hostile, et il en ressort que 85 % du trafic héliporté jusque-là restera désormais au sol… 
 
Car, depuis désormais et la fin du mois d’octobre, la réglementation « IR-OPS de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) » interdit, pour le transport public, les survols en hélicoptères monomoteurs de zones habitées « ne disposant pas d’aires de recueil immédiat ».
Seuls les hélicoptères équipés de deux moteurs « performants » pouvant assurer « des opérations en classe de performances 1 » sont autorisés à décoller !
Sont interdits « tout décollage ou atterrissage d'hélicoptères monomoteurs dans un « environnement hostile habité ». » 
 
Exclus d’office tous les monomoteurs « anciens », c’est-à-dire plus de 85 % des 450 appareils en service en « Gauloisie héliportée »…
Trop drôle, non ?
Mon « chauffeur » s’en contre-cogne le coquillard quand il nous conduit à Nice avec son mono-turbine brinquebalant : Monaco n’est pas concerné, il vole au-dessus de la méditerranée (même qu’il nous casse les pieds avec ses gilets de sauvetage à chaque fois qu’on monte à bord de son engin) et l’aéroport de Nice a des couloirs d’approche contrôlés.
Même si pour lui, solidaire de tous les brevetés héliportants, la bureaucratie européenne, c’est finalement un bien plus grand danger que tous les fléaux bibliques. 
 
La directive est « économiquement inacceptable et opérationnellement injustifiée ».
L'utilisation d'un engin avec deux moteurs coûte deux fois plus cher à l'achat (5 millions d'euros au bas mot) et en exploitation (3.000/3.200 euros).
« La facture carburant doublerait et le coût de la maintenance serait plus élevé ».
« Nos clients sont-ils prêts à payer deux fois plus cher un service identique ? ».
« Mon boss » oui, pas de doute : Il refacture à ses clients…
Eh oui, qui dit deux moteurs dit plus de consommation de carburant et aussi plus de pollution… 
 
Qu’en est-il de la sacro-sainte sécurité au nom de laquelle la nouvelle réglementation a été prise à Brussels ?
« En cinquante ans d’exploitation, il n’y a jamais eu d’accident d’hélicos monomoteurs à l’héliport de Paris. » Sachant que les hélicoptères d’il y a un demi-siècle n’avaient pas grand-chose à voir avec ceux d’aujourd’hui.
« Nous subissons l'impact de la baisse des missions pour le compte de gros chantiers de BTP et de l'interdiction de l'épandage agricole par hélico ».
C’est sans compter l'impact pour « Airbus Helicopters » (et ses partenaires) qui voit « deux appareils pourtant best-sellers et à la fiabilité reconnue mondialement, condamnés en Europe ».
« Cette réglementation condamne une profession qui réalise 280 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et emploie quelque 1.800 personnes. » 
 
La soudaine méfiance envers les hélicoptères monomoteurs est d’autant plus absurde qu’à l’inverse d’un avion, un hélicoptère peut atterrir en douceur en cas de panne-moteur en usant de l’autorotation : Utiliser la descente de l’engin pour redonner de la vitesse au rotor et ensuite effectuer un posé en douceur, c’est d’autant plus simple qu’un hélicoptère n’a pas besoin d’une piste d’atterrissage. Cette manœuvre fait d’ailleurs partie de la formation standard des pilotes.
Si agir ainsi est évidemment stressant en cas de panne moteur cela n’a rien à voir avec les conséquences que subit un avion dans la même situation…
Le véritable danger en hélicoptère vient d’un contact du rotor avec un obstacle (câble à haute tension ou arbre) ou d’un problème mécanique au rotor de queue qui rendrait l’appareil ingouvernable.
Et dans ces circonstances, deux turbines ne changeraient rien. 
 
Notons que les avions monomoteurs, eux, pourront continuer à faire du transport public de passagers au-dessus des zones habitées.
La nouvelle réglementation IR-OPS ne les concerne pas.
Pourtant, tomber brutalement n’importe où quand ils sont victimes d’une panne, c’est bien ce qui est visé par le règlement.
Tant pis pour les « terriens-riverains » qui gisent déjà en-dessous…
Que je m’en amuse : Un hélicoptère, ce n’est ni plus ni moins qu’un avion, mais à … « voilure-tournante ».
Je ne vois donc pas où est le problème : « Il suffit de rebaptiser l’engin, non ? » 
 
Pas si simple, m’a-t-on affirmé en marge de « mon patron » rendu hilare par ma proposition… 
Quid, en Suisse et ses vallées profondes et enneigées ?
Elle est concernée elle aussi, puisque liée à l’Europe en matière de sécurité aérienne.
Pour l’instant elle a carrément refusé d’appliquer la directive.
Il sera toujours très intéressant de compter les morts, bien réels, dus à une pénurie d’hélicoptères de secours à l’occasion d’une saison d’hiver, tiens ! 
 
À l’héliport de Paris, on fulmine : « Ce règlement concerne 75 % des 12.000 vols commerciaux annuels de l'héliport de Paris basé à Issy-les-Moulineaux. »
Remarque débile : L’héliport d’Issy se situe à Paris XVème, même que la rue qui sépare les deux communes s’appelle « Frères Voisin » d’un côté de la rangée d’arbres, et Colonel Pierre-Avia de l’autre côté…
« Il s'agit d'une flotte de 20 hélicoptères. Ces monomoteurs survolent une zone où se trouvent notamment l'Aquaboulevard, le futur QG du ministère de la Défense à Balard et le siège de Bouygues Telecom… soit des milliers de personnes ».
Microsoft y a aussi déménagé à proximité… 
 
Partout en Europe c'est un tollé, sauf en Belgique, seul membre des 17 pays de l'Union européenne, à appliquer le nouveau règlement : Eux, ils resteront au sol, y compris les amiraux de l’OTAN.
C’est qu’interdire aussi les vols d’avion monomoteur comme le F 16, ça obligerait l’armée de l’air locale à acheter des F 18… ou à recycler des « Tomcat » F 14.
Même la Grande-Bretagne, pourtant à l'origine de la disposition, se mobilise : « Les exploitants, épaulés par la CAA, la DGAC britannique, se mobilisent contre cette disposition, car ils veulent continuer à voler avec des hélicos à un seul moteur pour desservir les aéroports de Londres. » 
 
L'objectif des exploitants européens semble vouloir obtenir un nouveau délai afin d'assouplir la réglementation et de mieux définir ce qu'est un « un environnement hostile habité ».
« On ne peut pas mettre sur le même plan les missions en mer du Nord et la navette entre l'aéroport du Bourget et l'héliport de Paris ».
C’est sûr que les « habitations » en mer du Nord ne sont pas plantées de façon aussi dense que dans l’agglomération de Londres… 
 
En attendant, il paraît que d’autres fonctionnaires, ceux de la DGCA, constatent les infractions, dressent des PV et font mine de laisser des délais aux entreprises pour se mettre aux normes.
Pensez bien que « François III » ne leur fera aucune remise ultérieure, lui qui court en tous sens pour trouver du pognon à étancher les délires budgétaires de ses ministres… 
 
Le poids de l’État : À quoi sert-il au juste, sinon à pondre des « interdits », même absurdes ?
Ah oui : À te piquer ton pognon et du coup flatter les fats, bien sûr !
Suis-je décidément trop kon…

2 commentaires:

  1. Incroyable !...
    Il va falloir aussi interdire tous les avions monomoteurs au-dessus du territoire ?...
    Comment détruire l’industrie aéronautique..

    Une raison de plus pour créer des Régions européennes dotées d’un Parlement qui pourra légiférer
    et rejeter les décisions nationales et européennes en cas d’abus de pouvoir manifeste.

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    1. ... Voilà qui ne cadre pas avec la théorie de la hiérarchie des textes juridiques !
      Passons.

      Disons qu'à la réflexion, ce pourrait être une bonne idée que les monomoteurs puissent voler en Normandie et en "Corsica-Bella-Tchi-tchi", mais pas en PACA, en Île de France, en Rhône-Alpes...
      Ils font comment dans ce cas là ?
      Ils passent par la mer jusqu'en Espagne ?
      Ou au-delà de la péninsule ibérique ?

      Je la vois mal, celle-là...

      Bonne journée !

      I-Cube

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