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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 7 septembre 2014

Chapitre XXXIII.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Au large de Toulon (1/3)
 
Fin juin, après un mois tumultueux et une recrudescence des violences au Moyen et Proche-Orient, en Irak et jusque sous la bande de Gaza dans la première quinzaine de juillet, un couple de navires russes de la flotte du nord franchit le détroit de Gibraltar et vient jusqu’au large immédiat de Toulon faire des ronds devant la rade du port militaire.
La visite n’est pas coutumière et n’est pas non plus « amicale ».
Ç’aurait été le cas, les bâtiments auraient mouillé dans la rade, comme à leur habitude, rarissime, faut-il rajouter.
Bien que cela arrive parfois jusque sur les quais de Rouen ou de Brest.
 
C’est le « retour de bâton » du vol de Paul sur Kiev, mais on ne le sait pas tout de suite.
Irina a disparu de l’horizon de Paul. En revanche, la petite équipe, renforcée par le retour de la « Dominiquette », qui ne plaît pas à Florence (« Encore une ex, je suis sûre ! Tu en as combien comme ça qui vont défiler ? ») est en mode « alerte ».
Le capitaine de frégate Guigou, qui reprend alors son ancien rôle de « sécurité » de VIP de la marine, et sa petite troupe, s’alarme des activités supposées d’agents du FSB autour du Paul et de ses nombreux déplacements.
Même le Mossad en fait communication auprès de leurs « honorables correspondants » français, appuyés d’ailleurs par le SIS.
Le raid impromptu sur Kiev de février n’a pas du tout plu au locataire du Kremlin… pas Bicêtre pour l’occasion !
 
Alors que la VIème flotte américaine se rapproche du port militaire français, on s’alarme au ministère de la défense et quelques missions « approchées » sont commandées par l’état-major.
Mais rien n’y fait, le destroyer « Admiral Levchenko » et son bâtiment de support et d’écoutes électromagnétiques, le « Liman », qui ne sont pas spécialement des « chalutiers-russes » ravitailleurs de sous-marins, font des ronds dans l’eau à l’allure « pépère » de 10 nœuds à moins de 15 MN des côtes, juste en lisière des eaux territoriales et restent obstinément muets à toute tentative de conversation radiophonique.
Ils ne semblent même pas surveiller l’absence de trafic maritime commercial bloqué par les grèves marseillaises vers la Corse, même s’ils en ont les moyens : ils restent seulement en « visuel » des côtes varoises.
« On les déloge comment ? »
Parce qu’on ne va pas non plus les laisser pister les écoutes des hélices des sous-marins d'attaque nucléaires pendant le défilé nautique du 14 juillet, jusque sous leur nez…
C’est là que les galonnés et étoilés du ministère font le rapprochement après avoir pris connaissance d’une information venue du Quai d’Orsay et des services de la diplomatie.
« La mer est à tout le monde, non ? On peut bien se promener sous votre nez si ça nous chante : vous en faites bien autant jusqu’à Kiev ! Et pourtant, la mer est à trois heures de vol ! »
Kiev ? Un vol d’avion ?
 
Kiev, c’est l’Ukraine, pas la Russie.
Mais c’est aussi la mission un « peu particulière » de « Charlotte » commandée par l’Élysée au mois de février dernier, sur la demande des américains qui voulaient venir en aide à des britanniques à évacuer…
« Si c’est encore du « Charlotte » tout-craché qui nous met en difficulté, faudra qu’il vienne lui-même faire le ménage. Service après-vente oblige, n’est-ce pas ! »
Après tout, il a un prototype stationné à Orange : « Il lui suffirait de faire un passage à basse altitude en hypersonique entre les deux bâtiments, ça les fera peut-être s’éloigner ».
Hé, ho !
N’importe quoi : s’ils ont envie de rester malgré tout, on fait quoi d’autre ?
« Vous n’y pensez pas les gars ! Le zinc n’est pas pilotable à basse altitude et à haute vitesse à cause des « flottements » de l’écoulement d’air autour des ailes comme sur tout avion en vol supersonique… », dans un fluide dense.
Les filets d’air « décrochent » effectivement des profils des ailes qui assurent la sustentation, pour avoir un écoulement non-laminaire, turbulents à cause justement des compressions/dépressions à des vitesses autour et au-dessus du mur du son.
Ça donne parfois de jolis nuées autour des avions, au moins telles que JPP peut les confondre avec des impulsions MHD…
Mais c’est une autre histoire.
 
C’est même pour cette raison que toutes les ailes d’avion rapide ont une « flèche ».
Le fluide aérien réagit en fonction du sinus de l’angle d’attaque de ladite flèche. Même les avions de lignes subsoniques ont une flèche prononcée pour éviter de « décrocher » en cas de descente trop rapide et de secouer les passagers comme dans une essoreuse à linge sale !
Le Concorde avait ainsi une « forte flèche » et des profils minces pour rester transsoniques au niveau de ses ailes et manœuvrable même à Mach 2,2 alors même qu’il volait déjà deux fois plus haut qu’un avion transatlantique.
On en a même été jusqu'à inventer des voilures à géométrie variable, sur le Flanker russe, le Tomcat américain et le Mirage G de chez Dassault…
Ce sont des phénomènes archi-connus de « passage du mur du son » qui ont tué tant de pilotes après-guerre…
Et le phénomène reste contrôlable à haute altitude, alors que l’air y est nettement moins dense, mais pas à basse altitude.
 
« … De plus, il faudrait revoir complétement le pilote automatique absolument inefficace pour ce type de vol, tel qu’il est capable de vous envoyer en voile-noir et en voile-rouge sans y réfléchir et sans même vous laisser le temps de réagir. Redimensionner aussi les ailerons trop larges et revoir complétement les rampes d’alimentation des statoréacteurs. Infaisable même en quelques jours !
Et puis je vous signale qu’il n’est actuellement pas capable de décoller, puisqu’on a démonté le turbo Atar de location qui sert à « allumer » les statoréacteurs… »
S’il n’y a que ça à surmonter…
« Un ordre, c’est un ordre. Remettez-le rapidement en état de vol, s’il vous plaît. Et si vous n’en êtes pas, on trouvera bien un pilote volontaire… »
Les ordres cons, décidément, ce n’est pas la première fois qu’ils émanent des « autorités » débiles de ce foutu pays. Paul en a déjà eu à pâtir par le passé et des mêmes « autorités », justement !
Quant à laisser un candidat volontaire aller au suicide, c’est une autre paire de manches !
Il se met donc en route pour réunir son équipe d’Aubenas, aller à Orange « bricoler » les modifications à faire dans l’urgence sur le prototype « 001 » et remonter un Atar piqué sur un Mirage laissé sur place. Ce réacteur-là à l’avantage d’être équipé de brûleurs de « postcombustion », ce qui facilitera le décollage…
Orange, et ses verts pâturages, loin de la Normandie qui commençait à prendre forme hors les « gravats » qui encombrent encore…
Juste avant les préparatifs des vacances sur Eurydice qui doit les promener jusqu’en Crète et les îles environnantes.
 
Paul passe un coup de fil au commandant Haddock : après tout, ils avaient déjà fait deux vols ensemble sur le « 001 » et ça leur avait plutôt porté chance.
Un petit tour de Solenzara à Aubenas, jusqu’au large de Tunis et un grand tour d’Aubenas à Orange par les deux pôles…
Là encore et déjà, pour répondre positivement à un ordre-con de la hiérarchie !
« Ah oui ! » répond, enthousiaste le retraité de chez « Air-Transe ».
Attention, c’est casse-gueule.
Que Paul ne s’en fasse pas : il a remis à jour son testament récemment.
« Ok, je viens vous cherchez à Arques-la-Bataille demain sur le coup des huit heures. On devrait être de retour dans la soirée. »
Pourquoi, il vient en hélicoptère ?
« Non ! En hydravion ! »
 
Décollage une vingtaine de minutes avant l’heure fixée depuis Saint-Gratien. Le ciel est un peu couvert, mais la météo devrait s’améliorer au fil de la journée, quand, au petit matin, Paul de Bréveuil pose son hydravion sur les 750 mètres de la ballastière d’Arques-la-Bataille, un bourg du pays de Caux qui tient son nom de la bataille qu’Henri IV a gagnée en 1589 face aux Armées de la Ligue.
« L’Amiral Haddock » l’attend sur le ponton du club nautique accompagné de l’ami « Jean-Jacques », le directeur du centre de voile qui a demandé à ses jeunes apprentis-navigateurs de mettre leurs dériveurs au repos pour l’occasion.
« Bienvenu en Normandie commandant !… »
S’il savait d’où il venait…
« – Ravi Commodore et bienvenue à bord. La forme ? Dites-moi, l’approche est un peu juste avec cette ligne haute tension !
– C’est quand même moins difficile que de faire le tour du monde par les pôles à Mach 5 !... »
C’est vrai !... Mais ils n’ont pas été à Mach 5 durant tout le vol non plus.
 « Dites-moi donc, comment allez-vous depuis cette épopée ? »
Pas trop mal ! « Et ce malgré une opération assez lourde et quelques cicatrices en plus, où mes admiratrices sont venues me soutenir en continu. Elles sont maintenant devenues toutes folles de mon corps balafré !... Les infirmières, les aides-soignantes de l’Hôpital de Dieppe et même ma chirurgienne et ses collègues. Toutes gardent encore un souvenir ému du « Six-coups-du-Cockpit !...»
Le vantard !
Paul rigole et comprend mieux d’un coup l’effet qu’a dû ressentir l’amiral Gustave quand il lui a raconté la même chose à Marciac, il y a une éternité de ça…
 
Et il lui explique le topo : « J’ai besoin de vous pour faire un passage basse-altitude à 1.500 nœuds ou plus au-dessus d’un destroyer russe qui longe nos eaux territoriales en face de Toulon depuis 10 jours… »
Il est toujours son homme… « Je sens qu’on va bien s’amuser. »
Non, ce n’est pas une partie de rigolade : ils peuvent y laisser leur peau.
« Pas grave ! Il faudra bien la laisser un jour ou l’autre, alors en bi-sonique, ça me va ! »
Soyons sérieux : « Vous savez pourtant que le Nivelle est un prototype impossible. On a trafiqué les buses d’admission du kérosène des statoréacteurs, reprogrammé le logiciel du pilote automatique et reconfiguré les ailerons, mais je ne sais pas du tout si on ne va pas aller se planter, parce qu’il s’agit d’un vol au ras des vagues. 300 à 500 pieds, pas plus ! »
Oui, bon et quoi donc encore pour pimenter la vie ?
Une nymphette à bord, par hasard ?
N’importe quoi : « Ce n’est pas un avion stable dans cette configuration de vol… »
Un avion stable pour un pilote, et a contrario d’une configuration « instable », c’est un peu comme le fléau d’une balance romaine qui s’appuierait sur le foyer de la portance de ses ailes. Le centre de gravité des masses est en avant de ce foyer et le fait piquer.
Mais plus il pique, plus les ailerons arrières ont une incidence forte, par rapport à l’écoulement de l’air, et négative pour « peser » à le redresser à l'arrière… Inversement, quand il part en « ressource », les ailerons arrières « poussent » aussi vers le haut pour le faire rebasculer à l’horizontale.
Alors que dans un avion « instable », le foyer de la portance générale, qui avance en mode supersonique, est devant le centre de gravité, les filets d’air ne faisant plus leur office de sustentation sur l’extrados pour « décrocher ». Résultat, il faut rajouter de la « portance » avec les ailerons arrières qui « flottent » pour maintenir l’avion horizontal. Et en cas de piqué, il plonge encore plus vite, autant qu’en cas de ressource, l’avion accélère sa rotation pour se retourner sur le dos en mode « chandelle »…
« … et comme nous évoluerons dans un écoulement turbulent et dense à cause du dépassement du mur du son, on aura à la fois certainement entre les mains non seulement un avion qui va devenir « instable », la portance passant devant le centre de gravité et un engin où le « flottement » risque d’être intense, en tangage, en roulis et en lacet. Peut-être jusqu’à le faire devenir incontrôlable ! »
À Mach 2,2 dans un environnement de 1.013 hectopascals, ces phénomènes sont brutaux, puissants et aléatoires, et à 770 m/s un petit écart de 1 % par rapport à la ligne du vol normal, c’est déjà 25 pieds en plus ou en moins. Même à 500 pieds, « c’est à peine 20 %/seconde qui peuvent vous envoyer définitivement au tapis, sans billet de retour ! »
Tout ça, l’ex-commandant de bord connaît sur le bout des doigts…
« Pourquoi aller si vite alors ? »
C’est vrai qu’en écoulement laminaire, donc subsonique, n’importe pilote automatique corrige avant de s’écraser.
« – Parce qu’on veut les surprendre en même temps que de les secouer, sans que cela apparaisse comme une « agression ». Quitte à casser un peu leur vaisselle du bord avec le double bang… »
– Vous n’avez pas d’envie suicidaire ? Alors en route !... »
Haddock, décidément…


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2 commentaires:

  1. Les américains ont construit le B1-B avec une capacité de vol supersonique à M 1,2 à basse altitude :

    http://youtu.be/cwBEN50y8zg

    Par contre, Mach 2,2 c'est vraiment au-delà de ses capacités !...


    L'Ami-râle

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  2. Bonjour "Ami-Râle" !
    Ravi de vous retrouver (...aux commentaires) !

    Effectivement, le B1 est capable de voler en supersonique à basse altitude : il fait parti des engins militaires à flèche variable (que je n'ai pas cité), justement pour que les bords d'attaque des ailes restent subsoniques et donc manœuvrables.

    Mais de ce que je sais, il n'est pas bi-sonique en haute altitude non plus.
    En revanche, il est transcontinental à cette altitude et la vitesse de Mach 1,6, mais n'a que 2 heures de carburant à Mach 1,2 au niveau de la mer.

    Mais là, vous avez reconnu votre écriture puisque vous m'avez aidé à rédiger ce billet et les suivants, vous êtes aux commandes d'un prototype qui dépasse l'entendement !
    Ce n'est qu'un roman, bien sûr...

    Bien à vous

    I-Cube

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