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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 22 août 2014

Chapitre XXIII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Monsieur Robert
 
Un premier trimestre épuisant. Et jusqu’au bout ! D’abord, récupérer la maison du grand-père en Normandie avec la Marie-Louise et son mari, André.
Paul voit bien d’en faire un « gîte select » pour touristes alors que Florence s’imagine déjà l’agrandir en creusant le jardin situé derrière la bâtisse tout en conservant la façade qu’elle trouve « classe » et superbement « Viollet-le-Duc » pour en faire un hôtel de campagne.
Bon, « Viollet-le-Duc », il faut aimer, bien sûr.
Les rapides séjours sur place ravissent le couple des « tenanciers » qui fondent devant Annabelle et ses grimaces.
Il faut dire que le grand-air de la Normandie lui sied au teint.
Mais ça n’avance pas vraiment : Florence fait en plus de fréquents déplacements à Venise sur le chantier naval, qui lui n’avance pas plus…
Toujours des appels de fonds, de l’argent, de l’argent en permanence : on va bientôt faire exploser le budget initial et même les plafonds maximum.
Même si ça commence à prendre vaguement tournure.
 
Paul est aussi sollicité par l’usine d’Aubenas, l’arrêté des comptes et son projet de « redéploiement » sur les enduits « haute-technologie ».
Tout le monde y croit et ça travaille d’arrache-pied, à la fois sur le plan technique, sur les stages de formation aux futures machines, sur les fonds à mobiliser…
L’argent, l’argent, toujours de l’argent.
En plus, Paul doit aller sauver dans l’urgence la queue de saison du « Château-sur-Cher » de Mylène. Elle a craint les crues de printemps et a fait faire des travaux de précaution idiots qui ont plombé sa trésorerie…
 
La rue défile en d’immenses cortèges de colère contre la loi sur le « mariage pour tous » depuis la fin de l’année précédente, à Paris, mais tout autant dans les grandes villes du pays.
Pourtant la réforme avance, dans une sorte d’autisme politique qui se moque des marées et du temps qu’il fait. Une loi qui sera promulguée pour que plus tard, seulement quelques 7.000 couples, et quelques dizaines de divorces, en profitent pour « régulariser » des situations de fait dans le marbre législatif.
Gustave Morthe-de-l’Argentière passe sa vie au Kremlin-Bicêtre à compter et recompter les officiers, sous-officiers et hommes du rang que l’on retrouve régulièrement dans les défilés ou dans les services d’ordre de ces « manif’ pour tous ».
Il s’inquiète du mouvement des « homens », calqué sur celui des « femens », défilant torse nu et peinturluré de slogans hostiles, à la loi, au gouvernement, aux pouvoir et institutions.
Il compte les casernes « gangrenées », vérolées pour reprendre son expression, qui feraient à l’entendre autant de « cadres » prêts à en découdre.
De quoi finir de blanchir définitivement jusqu’à ses poils du nez !
 
Une montée en puissance relayée plus tard par le mouvement de « bonnets-rouges » un temps, qui succède à celui des « pigeons » et autres volatiles qui eux aussi ont fait reculer le pouvoir politique en place, avec l’arrivée des portiques sur toutes les routes et autoroutes du réseau destinés à faire payer l’écotaxe sur les poids-lourds : un dispositif de « filochage » de tout ce qui roule qui est prêt pour la mise en place d’une décision du précédent quinquennat.
Car c’est le suivant qui doit y renoncer provisoirement dans la plus grande confusion, pour le transformer en « péage de transit poids-lourd » à horizon début 2015.
On débaptise et on casse la baraque…
Mais pas seulement : les familles sont malmenées par les nouveaux rythmes scolaires.
De 4 journées et demie de « temps scolaire » des collèges et écoles maternelles, on doit passer à 6 demies-journées raccourcies dont certaines étalées jusqu’au milieu d’après-midi pour un même nombre d’heures devant les maîtres.
Sauf que, une sortie à 15 heures au lieu de 16 heures 30, ça change totalement le déroulé d’une journée de mère de famille… Ces 90 minutes de moins, tous les jours, qui ne laissent plus de place pour s’occuper des chères têtes-blondes en activité périscolaires, laissés en déshérence, chamboule la vie de tout un pays…
D’autant que finalement, ça n’allège nullement le temps passé ni devant les maîtres d’école, ni dans les enceintes desdites écoles, au contraire, même si beaucoup de communes opteront pour un raccourcissement des vacances scolaires pour éviter l’école du samedi !
Un comble : non seulement on n’apprend toujours pas à compter lire et écrire dans les écoles du pays, mais échappent à la mesure la plupart des écoles privées !
Pourtant la mesure avait été « négociée » très en amont, avec les syndicats de professeurs et instituteurs, avec ceux des parents d’élève et tant d’autres.
Mais personne n’a vu l’essentiel, une fois de plus.
 
Et c’est sans compter sur une circulaire qui « pousse » à la création d’une nouvelle espèce d’humanité, sans altérité sexuelle, lisse de « genre », parfaitement « égale » en tout (et non plus seulement en droit), où tout ce qui représentait jusque-là des « déviances » tolérées est désormais porté au pinacle du principe républicain d’égalité, jusqu’à envisager des séances de « touche-pipi » dans les classes de collèges !
Et c’est tout pour ce qui est de la réforme attendue de la pédagogie où il aurait été normalement question de prétendre finalement à apprendre à lire, compter et écrire aux enfants…
Mais bon, les enfants ressortiront du collège en sachant que les filles ne s’habillent plus en rose et les garçons en bleu, que les métiers d’infirmière et de sage-femme sont aussi ouverts aux hommes, que pompier ou bûcheron se conjuguent au féminin.
On ira même jusqu’à faire appliquer des lois sur la parité obligatoire dans les conseils d’administration d’entreprises, mais toujours pas parmi les élus, en oubliant au passage les PMR (Personne à Mobilité Réduite), les PPT (Personne de Petite-Taille), mais ni les aveugles-politiques, les paralytiques de l’action publique ou les autistes aux souffrances du peuple, son chômage de masse et sa paupérisation rampante…
Là, ils sont même surreprésentés !
 
L’amiral fulmine dans son coin, compte les effectifs présumés « séditieux » pendant que « Nath’ » croise ses fichiers…
En plusieurs semaines « de machine », elle parvient quand même à retracer et identifier la totalité des comptes « minoritaires » qui ont pu percevoir plus de 12 milliards d’euros au fil du temps sur les loyers-dividendes des fonds souscrits aux noms d’emprunt de près de 9.288 « belles-familles » d’homme politiques et hauts-fonctionnaires des années 1970 à mi-2009.
Les derniers étant les moins bien dotés.
Logique.
Ce qui l’est moins, c’est que tous sont « dormants », à quelques exceptions près.
Notamment celui attribué au ministre du budget bientôt démissionnaire, mais également quelques autres qui ont pu être « en exercice » jusque sous la précédente mandature.
Une bonne quarantaine au total… et que des personnels issus des rangs socialistes : le travail de Monsieur Robert n’a pas été divulgué hors de ce petit-cercle.
Les comptes-fantômes attribués à des personnalités dites de droite, sont invariablement « dormant ». Curieux.
Comment ces gars-là ont-ils pu être mis au courant et se servir de leur compte de « non-résident », pour récupérer leur véritable identité et autres codes pour faire à la fois des virements et les alimenter ?
 
Une énigme qui défie la logique : qu’un ait pu par inadvertance ouvrir un compte au nom de son épouse, déjà ouvert par ailleurs, à la même agence de la même banque que celui préexistant, passe encore.
Mais pas presque quatre dizaines…
Et puis, il en manque un, celui de « DLK », le banquier des pauvres. Ou alors, il en a plusieurs sous des faux-nez que l’on ne rapproche pas, pour user de noms que l’équipe attribue à tort à d’autres personnalités.
C’est qu’il en serait capable, en plus, le tordu…
Pareil pour le supposé « inspirateur » de la manipulation, aux dires d’Harry Harrison à Venise, le banquier Dactalys, même si, on le saura plus tard, Monsieur Robert fait partie de sa première équipe londonienne.
 
Paul s’en ouvre d’abord à Gustave, qui ne comprend pas trop malgré les « cours particuliers » que lui dispense « Nath’-la-rouquine ».
C’est à ce moment-là qu’il est décidé de ne rapatrier que les soldes des comptes dormant pour Pâques, histoire de ne pas se retrouver avec quelques retours de bâton de « voleurs-volés » qui s’apercevraient s’être faits dépouillés.
Il en parle aussi Gabrielle qui se rassure que le travail avance.
Mais pour clore ce chapitre, il lui faudrait des procurations : c’est tout ce qui compte pour elle et enfin passer à autre chose après avoir liquidé ce dossier invraisemblable.
 
Et puis par hasard, alors que la vraie « Charlotte » passe dîner un soir avec Aurélie, Paul lui en touche un mot.
« Avec un numéro de téléphone et un nom, je te retrouve l’adresse. Tu y vas et tu récupères les codes.
Quant à des procurations, avec la signature numérisée du bonhomme, je t’en fais autant que tu veux au nom de qui tu veux ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait, tiens donc.
 
Le surlendemain, après une petite recherche dans les archives de Joan et l’annuaire inversé d’internet, Paul et Gustave prennent rendez-vous chez une dame et s’y pointent la gueule enfarinée le jour suivant. Gustave et Paul se présentent en qualité d’enquêteurs d’assurance à l’heure du thé chez Jennifer Arguenon, la présumée famille de Monsieur Robert, dans un des quartiers de l’ex-nouvelle ville-nouvelle des Ulis en banlieue sud de Paris.
Les cheveux argent de l’Argentière, le ton grave de sa voix suffisent à leur ouvrir la porte après le petit baratin de Paul sur une enquête d’assurance-retraite.
La dame, qui vit manifestement seule dans son trois-pièces-cuisine-balcon, n’est pas toute jeune, a un fort accent anglais et pleure encore quand on évoque son mari.
Une histoire palpitante de banalité…
Une rencontre avec un beau jeune-homme, la trentaine alerte, de bonnes manières, un salaire confortable, une situation établie, installé à Londres à la banque pour la réunification des deux Allemagnes. Un poste très important.
Voilà le lien avec Dactalys : Harry Junior numéro quatre a le nez fin ou de grandes oreilles à travers le monde entier !
 
Un mariage rapide, deux jumeaux rapidement mis au monde, éduqués en France quand l’appartement de la belle-mère s’est libéré pour cause de décès.
Ses gosses sont aujourd’hui l’un dans une ONG qui fournit des soins aux femmes mexicaines, l’autre est actuellement exilé à Boston étudiant au MIT en physique nucléaire : ses fiertés !
Et un mari qui fait Londres-Paris-Londres au fil des années la plupart des week-ends.
Jusqu’à ce terrible licenciement du début de 2009. « Un jeune DRH qui taille dans les effectifs ! Robert en a perdu la santé… Pensez donc, chômeur à 54 ans ! Tout d’un coup sans ressource, sans contact pour rebondir. Il s’est laissé dépérir. »
Et est mort d’une bronchite aiguë à l’hôpital d’Orsay, situé en contre-bas.
Elle, elle envisage de rentrer en Angleterre quand ses enfants s’installeront pour faire leur vie, sans doute dans le cottage de son frère resté célibataire, pour limiter les frais. Alors pensez donc, une assurance souscrite par feu-son mari, même réduite en rente-viagère, ça mettra du beurre dans les épinards sans rien avoir à demander à ses gamins pour survivre le temps qu’il faudra.
 
Paul et Gustave n’apprennent rien de plus : tous les documents de travail sont à la banque.
« Vous comprenez, son travail était tellement confidentiel, qu’il ne pouvait rien sortir, aucun document, aucun fichier. Jamais un quelconque rapport à lire à la maison. »
Il dormait où, à Londres ?
« Directement dans les locaux de la banque où il avait une studette aménagée à cet effet. On communiquait tous les jours en vidéo par internet. J’y suis allé plusieurs fois pour ranger son home. Mon mari n’avait aucune mémoire. Au travail, il ne traitait qu’un dossier à la fois et le rangeait toujours au même endroit. En revanche, ses livres ou même parfois sa vaisselle, son linge, il fallait que j’aille les ranger pour lui de temps en temps. On en profitait pour sortir, découvrir les nouveaux quartiers, les attractions du Millenium, les chantiers des jeux olympiques, les derniers temps. »
 
Comment un homme qui n’a pas de mémoire peut-il se servir de codes divers ?
« Il les notait quelle que part, au moins ! »
Surtout pas !
« C’était toujours le même… Mon diminutif, Jenny, avec deux « n » et un « i-grec », comme ça il ne pouvait pas l’oublier ! »
Information ahurissante… Serait-ce aussi simple que ça ?
« D’ailleurs, je pouvais de la sorte pirater sa boîte à courriels ! » qu’elle s’en amuse encore.
« Oh, je ne le faisais que pour lui faire des blagues, lui rappeler mon anniversaire par exemple ! »
Ce code qui manquait jusque-là à Paul tiendrait-il en ces 5 lettres ?
On pouvait toujours tenter le coup pour le vendredi de Pâques qui arrivait…
Si seulement les procurations pouvaient partir très, très vite.
« Mais pourquoi vous intéressez-vous à mon mari ? A-t-il vraiment souscrit cette assurance-vie à mon nom, ce dont vous m’avez parlé au téléphone ? »
« Madame, nous venons pour régler aussi les papiers des pensions de réversion auxquelles vous pourriez prétendre. Avez-vous des documents à ce sujet, des contrats que vous auriez rangés ici ? »
Bien sûr qu’elle a : un gros dossier.
Dossier que Paul s’empresse de consulter, alors que Gustave ne fait que survoler son contenu.
« Ne vous emballez pas. Il y a sûrement des clauses relatives à votre âge. Mais je regarde si par hasard il y a matière à revenir… Par exemple, ce dossier, je peux avoir photocopie de ce document ? Il y a des références qui peuvent être intéressantes. »
Et la dame de scanner le document. D’abord mal, avec une signature incomplète…
« Donnez, je vais la refaire. »
Elle ne comprend pas : il voulait les références ou non ?
« Le document entier, avec les clauses en bas, en général les plus importantes. »
Incluant aussi la signature de Monsieur Robert.
Qui reste similaire jusqu’à l’identique à celles retrouvées dans les cartons d’archive de Lady Joan.


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