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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 7 août 2014

Chapitre XVIII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Soirée-gala surprise au palais des Doges…
 
Le second soir venu, non sans avoir pu échapper à la séance d’habillage avec le couturier appelé en renfort par le Concierge de l’hôtel, ni fait quelques boutiques au préalable pour en ramener quelques « souvenirs » immondes à l’attention de la famille de Florence, ils sont partis respirer l’air de la ville, charmés par les bruissements entre murs et les clapotis des canaux pour se retrouver dans la grande salle de conseil du palais des Doges, archibondée.
Florence porte une robe de soirée blanche barrée de bandes de tissu noir, simple et apprêtée, avec un large « dos-nu » qui lui descend jusqu’au creux de rein : véritablement resplendissante.
La plupart des personnes invitées sont costumées façon … vénitienne d’un autre âge, beaucoup déambulent avec un masque sur le visage ou un loup devant les yeux, de ces masques absolument fabuleux de couleurs et de formes diverses, quelques-uns d’un blanc immaculé, pas très pratique quand même pour boire ni manger les petits fours qui circulent, nombreux, sur des plateaux.
Même si quelques-uns, comme eux deux sont à visage découvert.
Ils ont tous l’air de se connaître comme cul et chemise, sauf Florence et Paul vers qui les regards convergent.
Ravie et intimidée, la Florence.
 
Heureusement Paul Allen se précipite du fond de la salle vers Paul de Bréveuil, dès qu’il l’aperçoit.
Lui, il est connu dans l’assistance, faisant moult haltes pour saluer les uns et les autres.
« Vous me présentez ? » fait-il en anglais à l’adresse de Paul en désignant Florence.
« Madame, vous êtes le soleil de cette soirée, tellement votre beauté resplendissante illumine toute cette pièce… » qui est grande, dit-il dans la même langue que Florence maîtrise naturellement pour avoir vécu aux USA pendant plusieurs années !
Le charmeur, va.
Et Florence d’en roucouler quelques remerciements avec hésitations et un de ses fameux « Je n’ai pas voulu dire ça… » quand elle réplique qu’il exagère véritablement effrontément, les joues rosies par le compliment.

Et puis tout de suite après, ils font le point de leurs travaux respectifs.
Paul n’a pas avancé, sauf à reconnaître qu’il s’était planté dans ses simulations.
« On peut satelliser mon prototype, sans problème et même d’un seul tenant, mais on ne peut pas le redescendre facilement, faute de carburant en quantité suffisante. Il faudra un apport de puissance supplémentaire que je ne sais pas comment soulever, hors l’usage de booster au décollage. »
Ce qui est un peu contraire à la philosophie générale du projet.
« Il vous faut des ailes pour les premiers kilomètres de prise d’altitude… »
Celles d’Allen, bien sûr.
« Justement, j’aurai voulu ne faire qu’un seul étage. Or, des boosters au décollage horizontal, ça reste possible, mais il faut que je recalcule les résistances de la structure. »
Plus simple avec un gros-porteur, non ?
« Vous en êtes où avec celui-là, de votre côté ? »
Ils vont inaugurer le premier astroport dans quelques semaines. La piste est terminée.
Restera à monter les hangars et les ateliers.
« Et si vous envisagiez de transformer votre « porteur » en hydravion ? Parce que pour l’heure, de devoir aller jusqu’au fin fond du Nevada, c’est bien, mais l’endroit est unique. Un peu contradictoire avec l’idée de nombreux vols partant de partout, non, juste avec une piste pour A 380 ? »
Il faut qu’il y songe, pourquoi pas : la mer, un lac, ça multiplierait les lieux de lancements sans coût supplémentaire…
Ils voudraient se parler plus longuement, Allen des routes, calculs et station orbitale, De Bréveuil de ses recherches de nouveaux moteurs en céramique usant de plasma et donc de la nécessité de trouver une nouvelle forme d’énergie primaire à stocker…
Mais l’orchestre qui joue de la musique de chambre de Bach à l’entrée de la grande salle s’interrompt.
 
Un « emplumé », son « déguisement » du moment, prend la parole sur l’estrade dressée au fond de la salle. Il parle italien à l’adresse de ses invités et après quelques banalités et plaisanteries emportant quelques rires dans l’assistance où il est question de Noël et des festivités de fin d’année, il finit par présenter son invité d’honneur, le grand-maître philanthrope Harry Harrison junior (numéro 4 de la série), manifestement connu de la plupart ici, en déplacement spécial et longuement applaudi.
L’orchestre joue les premières mesures de l’hymne américain.
Harry Harrison s’exprime d’abord et exclusivement en italien, puis se met à traduire en anglais.
« J’aimerai que vous accueilliez mon ami l’illustrissime Paul Allen, que beaucoup connaissent ici pour être de nos réunions et travaux aux États-Unis et qui reste l’un des cofondateurs de Microsoft.
Il nous fait l’immense plaisir d’être parmi nous ce soir pour vous présenter notre « guest-star » avec qui il partage quelques projets … ou en tout cas quelques ambitions planétaires. J’ai nommé Paul Allen ! »
De nouveau l’hymne américain… le temps pour Allen de fendre la foule des invités et de monter sur l’estrade.
Ovation. Paul Allen avance sous les applaudissements en souriant à tous et rejoint l’estrade entre Harry et l’emplumé local.
Lui s’exprime en anglais et est retraduit en italien par Harry.
Il remercie tout le monde, raconte une blague idiote et se demande qui est donc la « guest-star » à annoncer : « J’en connais plusieurs, ici ! Laquelle préférez-vous, mon cher Harry ? »
C’est là où les jambes de Florence ont failli défaillir.
 
« Vous ne le connaissez pas. Ce qui est normal parce qu’il ne fait partie d’aucune de nos confréries, ni aucun de nos clubs… Et pourtant il est là pour vous ce soir et tâchez de le retenir avant qu’il ne s’enfuit !
C’est l’homme qui a changé le cours de l’histoire du monde l’été dernier pour confirmer qu’il reste en paix, et vous savez sans doute, au moins pour quelques-uns de quoi je parle. J’ai nommé Paul de Bréveuil ! Venez jusqu’ici, Paul ! » fait-il d’un signe de la main à son adresse.
Et l’orchestre entame les premières mesures de la Marseillaise…
Paul qui a senti le piège se refermer en reste étourdi dès l’accueil sur l’estrade d’Allen.
Florence … n’est-ce pas…
Pendant qu’à leur tour ils fendent la foule, Harry continue.
« Dans quelques semaines, sa sainteté Benoît XVI le distinguera de l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus-Christ dont il deviendra le seul détenteur vivant. C’est dire s’il devient au moins mon égal, sans pour autant avoir été initié à nos rites et fondamentaux.
Ce jeune-homme-là cumule déjà de nombreuses distinctions, jusque dans ma patrie à moi où il est déjà titulaire des deux plus hautes.
Il paraît que dans son pays d’origine, la France, il débute seulement au bas de l’échelle des décorations et honneurs pour quelques services rendus à sa propre patrie.
On parle de lui jusque dans la Cour du Royaume-Uni pour lui décerner le grade de Chevalier du « Royal Victorian Order » au rang « Knight Grand Cross », autrement dit le GCVO ou encore « Chevalier Grand-croix », emportant l’usage du titre de « Sir ».
C’est dire si ses mérites sont déjà nombreux et invariablement reconnus !
Je vous demande de l’applaudir pour ses bravoures et talents ! »
C’était donc ça, ces plans fumeux de ce petit-bonhomme qui ressemble tant à Klaus Kinski !
Le faire connaître à visage découvert à quelques-uns de ses « initiés » locaux.
 
« Quelques mots ? »
« My name is « Charlotte » ! Alias Capitaine de frégate réserviste Paul de Bréveuil. »
Trop drôle : l’orchestre joue alors les premières mesures de la musique des James Bond. De la guitare jusqu’aux trompettes !
Fume mon gars : tant qu’à boire la coupe, ce sera jusqu’à la lie, n’est-ce pas et il prend la posture le bras droit en travers de la poitrine, deux doigts tendus pour former un pistolet imaginaire au bout de l'avant-bras, avec un large sourire et un clin d’œil !
« Agent en disponibilité de mon ministère de tutelle et accessoirement industriel ardéchois, j’étais seulement venu dans votre ville pour remplacer mon voilier percuté et naufragé par « Ahmed-le-diabolique ». Rien de plus… Merci du fond du cœur pour votre accueil si chaleureux, si… surprenant, que je ne mérite sans doute pas et pour le moins inattendu. »
Paul Allen reprend en anglais, retraduit en italien par Harry.
« Mon ami Paul de Bréveuil n’est pas seulement que ce qu’il dit ou veut vous cacher. C’est peut-être avec lui que nous construirons les premiers vaisseaux spatiaux ouverts à tous, en route pour les étoiles !
Il est d’abord, et c’est comme ça que je l’ai connu, le premier homme à avoir fait le tour du monde par les deux pôles, dans l’atmosphère, en 12 heures et sans escale à bord d’un prototype de sa conception, financé sur fonds propres. Un très bel exploit, je vous le garantis ! »
Applaudissements : n’en jetez plus, n’en jetez plus !
Florence en a les yeux écarquillés, la bouche tétanisée en mode « grande-ouverte-bêtement »…
En moins de 48 heures, elle en aura infiniment appris plus sur le père de sa fille qu’en 9 mois de grossesse, et ce n’est pas fini.
Il est loin, à des années-lumière, le temps de leurs travaux et ébats-émotions sous les pins de la plage de Calvi… Que de chemin parcouru depuis lors !
Elle en prend à peine conscience.
 
Plus tard, quand la cérémonie des présentations finit par s’évanouir, Harry Harrison rejoint le petit groupe formé autour des deux Paul.
« Je vous le rend dans quelques minutes… »
Florence reste happée un peu plus loin par quelques beautés-déguisées et envieuses, et suit du regard l’aparté.
« J’aimerai vous inviter à bord de mon yacht, demain, pour déjeuner. Accepteriez-vous ? »
Pourquoi refuser, même s’ils avaient d’autres projets ?
La soirée s’est un peu éternisée et Florence se montre contrariée de devoir recroiser Harry, qu’elle n’apprécie pas.
« C’est sûrement très important, chérie. Il est manifestement venu des États-Unis rien que pour ça. On ne peut pas faire autrement… » lui confie-t-il sur le chemin du retour.
Quelle soirée !
Et ce n’était pas fini…
 
De retour à l’hôtel, Paul se dit qu’il est urgent de se remémorer le document remis par Junior IV. La fameuse prophétie de Jean de Jérusalem : il sera sûrement question de ça, parce qu’on ne fait pas un aller-et-retour des Amériques uniquement pour organiser une fête à Venise.
Autre chose se cache sous les apparences.
Lecture qui a le don d’agacer Florence, qui aimerait que son « héros-multinational » s’occupe un peu de ses zones érogènes à elle : alors elle s’occupe des siennes, mourant d’envie de lui poser aussi mille questions sitôt son plaisir apaisé.
Le document est étonnant et commence comme suit :
« Prologue : « Je vois et je sais. »
 
Mes yeux découvrent dans le Ciel ce qui sera et je franchi le temps d’un seul pas. Une main invisible me guide vers ce que vous ne voyez ni ne savez. Mille ans auront passé et Jérusalem ne sera plus la ville des Croisés du Christ. Le sable aura enfoui sous ses grains les murailles de nos châteaux, nos armures et nos os.
Il aura étouffé nos voix et nos prières.
Les Chrétiens venus de loin en pèlerins, là où étaient leurs droits et leur Foi, n’oseront s’approcher du Tombeau et des Reliques qu’escortés par des Chevaliers Juifs qui auront ici, comme si le Christ n’avait jamais souffert sur la Croix, leur Royaume et leur Temple.
Les Infidèles seront une foule innombrable qui se répandra partout et leur foi résonnera comme le tambour d’un bout à l’autre de la Terre. Je vois la Terre immense. Des continents qu’Hérodote ne nommait que dans ses rêves se seront ajoutés au-delà des grandes forêts dont parle Tacite, et loin au bout de mers illimitées qui commencent après les Colonnes d’Hercule.
Mille ans auront passé depuis le temps que nous vivons et les fiefs se seront partout rassemblés en de grands royaumes et de vastes empires.
Des guerres aussi nombreuses que les mailles de la cotte que portent les Chevaliers de l’Ordre se seront entrecroisées, défaisant les royaumes et les empires, en tissant d’autres.
 
Et les serfs, les manants, les pauvres sans feu se seront mille fois révoltés, brûlant les récoltes, les châteaux et les villes, jusqu’à ce qu’on les écorche vifs et qu’on force les survivants à rentrer dans leurs tanières.
Ils se seront crus Rois.
Mille ans auront passé et l’homme aura gagné le fond des mers et des cieux et il sera comme une étoile au firmament.
Il aura acquis la puissance du soleil et il se sera pris pour Dieu, bâtissant sur l’immense terre mille tours de Babel. Il aura construit des murs sur les ruines de ceux qu’avaient élevés les Empereurs de Rome et ils sépareront une nouvelle fois des Légions et des Tribus Barbares.
 
Au-delà des grandes forêts sera un Empire.
Quand les murs s’effondreront l’Empire ne sera plus qu’une eau boueuse. Les peuples seront une nouvelle fois mêlés.
Alors commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille. Je vois et je sais ce qu’il sera.
Je suis le scribe.
Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille l’homme sera devant la bouche d’ombre d’un labyrinthe obscur. Et je vois au fond de cette nuit dans laquelle il va s’enfoncer les yeux rouges du Minotaure.
Prends garde à sa fureur cruelle, toi qui vivras l’An Mille qui vient après l’An Mille. »
Puis suivent les 40 strophes de descriptions terrifiantes d’actualité…


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