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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 22 juillet 2014

Chapitre IX.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Rencontre d’un nouveau type (1/2).
 
En attendant, passé la mi-octobre 2012 Denis Lespoix se lance à l’assaut de la MAPEA. Que ça a failli mal tourner, tel qu’il n’en menait pas large.
Le gardien fait barrage : « Vous êtes habilité défense ? », c’est la question clé du rubicond en uniforme noir qui fait cerbère dans la vie civile.
« Je suis inspecteur des impôts, je veux voir Monsieur de Bréveuil, votre Président ! »
D’abord, ce n’est pas le Président et personne ne rentre sur un site classé défense sans autorisation préalable du ministère du même nom.
Incompréhension mutuelle, telle que la tension monte d’un cran à chaque échange.
Finalement, Madame Nivelle, la pédégère, revenant de son déjeuner d’affaires en ville avec ses conseils qu’elle ramenait à la gare, arrive sur place dans sa Twingo de fonction.
« Ah ! C’est vous ? On vous attendait ce matin, pas à 14 heures ! » laisse-t-elle tomber narquoise et surprise.
« On a vraiment cru que vous aviez renoncé à ce contrôle. Vous êtes habilité défense ? »
Non.
« Je vous fais entrer, mais sans vos affaires et après une fouille au corps complète. Désolé, mais ce sont les consignes de sécurité très strictes du ministère ! Même les pompiers seraient obligés de s’y soumettre pour venir éteindre un incendie ! ».
Seulement pour ceux qui ne sont pas habilité-défense ne précise-t-elle pas.
Quelle drôle de boîte !
« On a déjà eu des histoires avec la DGSE, par le passé ! Ici, il y a quelques secrets dont l’armée ne souhaite pas qu’ils sortent », affirme-t-elle en guise d’excuse.
Et s’il refuse ?
« Vous repartez et allez demander cette habilitation au ministère de la défense. Bon, ça peut prendre quelques mois, je vous préviens tout de suite, et ça n’est délivré qu’après une enquête approfondie sur vous ! »
Voilà autre-chose !
 
Une fois installé dans la salle de réunion dont il imagine à tort qu’elle devra lui servir de bureau, Madame fait un historique de son entreprise en présence du contrôleur de gestion qui aura rappliquer dare-dare et aurait dû être son seul interlocuteur.
« Ne vous offusquez pas, mais lui et son collègue, ou un agent de sécurité vous accompagneront jusque devant les toilettes si nécessaire. Aucun autre contact ne vous est autorisé dans l’enceinte du bâtiment, toujours ces mesures de contre-espionnage qui nous sont imposés par nos maison-mères et le ministère. »
Il veut voir Paul de Bréveuil.
« Notre secrétaire général ? Il doit être quelle que part et devait vous accueillir ce matin. Il va arriver, parce que là il raccompagnait les auditeurs d’EADS et nos commissaires aux comptes à la gare, vue votre absence… »
La maison-mère et les CAC en déplacement pour le recevoir, lui l’IC de la capitale ?
Il ne pensait pas être aussi important.
Il veut voir la caisse, le dernier relevé bancaire et les livres légaux d’AG et de Conseil d’administration.
« La caisse ? Quelle caisse ? Celle du comité d’entreprise ? »
Il n’y a pas d’espèces qui circulent dans la maison, hors pour le CE et les personnels dans leurs effets … personnels.
« Les livres légaux alors ? »
Ils sont chez l’avocat de Paris, à sa disposition…
« Le dernier relevé du compte bancaire. »
On va lui trouver celui de la dernière période… Le temps de patienter, souhaite-t-il une boisson chaude ? Froide ?
 
Il tourne comme un fauve, surveillé par un ange-gardien en uniforme noir, assez impressionnant par sa corpulence, qui s’est installé à proximité de la porte, dans un coin, pour avoir pris le relais de Madame Nivelle, bien succulente à ses yeux, et de son jeune contrôleur de gestion parti chercher le relevé demandé.
Celle-là, il envisage tout de suite de se la faire. Un bourgeoise quinqua, une « MILF » sapée pour au moins trois mille euros de fringues, ce doit être sûrement une « cougar » qui aime se faire tringler dans des positions extravagantes, s’imagine-t-il tout de suite.
Et il commence à fantasmer sur des scènes démentes… même s’il préfère en général des chairs plus fraîches : il se fera une « douce-violence » !
Paul arrive sur ces entrefaites. Un bonhomme qui en impose immédiatement, rien que par sa présence, sa carrure, son charisme et son physique : il le déteste immédiatement et cordialement !
Celui-là, promis, il va « le faire pleurer », le faire chialer jusqu’à ce qu’il se traîne à ses pieds.
Peut-être même jusqu’à le pousser au suicide…
Il en est sûr.
« Bienvenue Monsieur Lespoix ! Désolé, mais nous vous attendions depuis la fin du mois d’août et ce matin, pas cet après-midi. Vous vous êtes vraiment perdu en route depuis tout ce temps ? »
Fin août ? Mais il n’était même pas en France à ce moment-là !
Perdu en route ? Non le taxi connaissait l’adresse.
« Vous comptez rester avec nous combien de temps ? »
Il ne sait pas et lui parle de ses difficultés à pénétrer dans l’enceinte.
« Oh ? Vous n’étiez pas prévenu ? Des mesures de sécurité indispensables ! Ici, on prépare la prochaine guerre. Vous ne verrez pas, mais ça se précise : nos armées vont encore devoir aller batailler et répandre le sang d’affreux terroristes sur un autre continent, pour que vous puissiez faire tranquillement votre travail, je veux dire en toute sécurité. Et ça se passe partiellement entre nos murs.
D’où toutes ces précautions, qui sont pour nous naturelles, notamment contre le risque terroriste et le risque d’espionnage. Savez-vous que la CIA a même tiré un missile contre le bâtiment il y a tout juste quelques années ? »
La CIA ? Dans quel piège est-il tombé ?
« Vous êtes descendu à quel hôtel ? »
Il compte reprendre le train du soir.
« Il faudra vous dépêcher. Celui de 21 heures est un tortillard ! Je vous conseille celui de 17 heures. Vous a-t-on proposé une boisson, au moins ? »
Oui : on ne l’achète pas avec un verre ou une tasse…
« En fait, c’est vous et vos activités que je suis venu contrôler. »
Paul commence à comprendre les avertissements de Jacques et de l’amiral Morthe de l’Argentière.
« Pas de problème : j’étais au courant avant même que vous ne reveniez d’Asie. Vous avez sonné à la bonne porte ! Je suis à votre disposition. Toutefois…
Mes comptes personnels ne sont pas ici et ont pour partie grandement été incendiés à l’occasion de plusieurs attentats dont j’ai été victime ».
Le prétexte de tous les fraudeurs : il tient son bonhomme !
Celui-là va le supplier de l’achever, ricane-t-il dans son for intérieur !
« Mais on doit pouvoir reconstituer l’essentiel. Aussi, je vous propose de revenir faire votre boulot d’abord ici sur les comptes de la société : nos consultants et conseils seront présents pour répondre à vos questions et vous verrez que tout est clean. »
Et Paul d’expliquer qu’outre le contrôle interne, les reporting mensuels aux maisons-mères génèrent également des audits trimestriels, en plus des travaux des commissaires certificateurs et des contrôles de la DGA et du ministère, le tout sous l’œil de l’AMF, puisque des sociétés-mères sont cotées à la bourse de Paris.
« Ils contrôlent jusqu’à la comptabilité-matière et au gramme près, dans la limite de la précision des instruments. Vous aurez accès à leurs documents, sur demande mais que pour consultation. »
Légalement, il ne peut pas en être autrement, de toute façon : on ne cassera pas sa procédure de redressement à ce jeu-là en le poussant à emporter des documents, ce qui est prohibé par la loi fiscale.
Et de préciser que viennent également contrôler l’activité les ingénieurs de la DRIRE.
« En revanche, les contrôles Urssaf se font sur dossier : ils nous connaissent. »
Et l’inspection du travail ?
« C’est du seul ressort du directeur régional. Il est habilité défense, lui ! »
Ambiance, quand Gérard, le contrôleur de gestion revient avec les deux feuillets du dernier relevé décadaire de la banque.
« Vous vous moquez ? »
Pas du tout : « C’est ce que vous m’avez demandé ! Il vous faut autre chose ? »
« Ok ! Je vais prendre ce train de 17 heures. Il est encore temps. Je reviens lundi matin par le premier train. D’ici-là, vous aurez le temps de me préparer une édition papier de tous les mouvements de comptes et copies de tous les justificatifs, y compris des payes et déclarations Urssaf, ainsi que les états de synthèse des trois dernières années. »
Une édition papier ?
Gérard à l’adresse de son secrétaire général : « Il est fou ? Il y en a pour des semaines-machine, en comptant le temps de recharger les fichiers dans la bécane ! »
C’est un peu ça, oui…
« On commencera par l’année 2009. Ce qui m’inquiète, c’est plutôt de savoir où on va installer tout ça ! Gérard, il faut passer tout de suite commande d’une semi-remorque de papier à bande carole pour la grosse imprimante de l’atelier. Et puis louer un cabanon de chantier, un grand de 40 pieds, qu’on posera au milieu de la cour pour le laisser gratter tout ça ! Pensez aussi à faire un branchement électrique pour la lumière et le chauffer qu’on puisse y installer aussi « nos conseils ». »
Et un branchement téléphonique ?
« Non, il a son portable. Même si ça risque de ne pas fonctionner avec notre système de brouillage. »
Vraiment, dans quoi est-il tombé, se demande Denis pour lui-même ?


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