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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 29 août 2013

Calcul de la route

CHAPITRE 54ème : Le raid comme il doit se passer…
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Pour être à 22 heures heure locale sur Londres, en sachant que les anglais ont une heure de décalage d’avec le continent, il lui faudrait partir de la proximité de Floudes (LFDR), l’aéroport de La Réole, vers 18 h 00 heure locale.
Il ne se présentera pas sur la petite piste de pelouse, qui est située rive gauche, alors que sa planque est juste en face, rive droite.
En mettant cap au nord, exactement à 3° au départ, en ligne droite et en restant à l’altitude de 600 pieds, un quart d’heure plus tard il devrait traverser la Gironde.
Vers 18 h 35 il abordera la zone de contrôle militaire de Cognac (la BA 709 – Chateaubernard). Peut-être que pour l’éviter et la contourner, l’idéal serait de mettre le cap sur le radio phare d’Angoulême qui émet sur 404 kHz.
Puis un quart d’heure plus tard, de remettre le cap au nord. Il traversera vers 18 h 55 une zone dangereuse dite « La Braconne » avec un plancher de 500 pieds et un plafond de 7.500 pieds. Puis vers 19 heures, il mettra au 340 pour rattraper sa route directe en contournant Brie-Champniers.
Là, il faudra grimper jusqu’à 1.000 pieds pour éviter la cime des arbres et passer entre Souche et Verac une demi-heure plus tard.
 
Un quart d’heure encore, il entrera dans la zone « Touraine », couloir réservé à l’armée entre 800 et 1.500 pieds pour ses exercices, du côté de Poitier.
La France est ainsi ceinturée de part en part de zones d’exercice où chacun vole aux altitudes définies à ses risques et périls.
Parfois l’armée de l’air prévient de ses manœuvres, afin d’être évitée en passant au-dessus ou en dessous, parfois jamais lui a-t-on expliqué.
Justement, après Poitier, il fait face à une zone dangereuse de 0 à 9.000 pieds dite de Fontevrault, qui correspond au quadrilatère du champ de tir du régiment de blindés de Saumur, situé sur la rive gauche de la Loire.
Il devrait l’aborder vers 20 h 00.
Puis traverser une autre zone dangereuse dite « Maine-Anjou », un couloir militaire du même type que le précédent.
 
Toujours tout droit, il devra grimper à l’altitude de 900 puis 1.600 pieds pour dépasser les contreforts situés au sud d’Argentan qu’il abordera vers 21 h 10, où il pourra ensuite reprendre une altitude de 900 pieds, 300 mètres au-dessus de niveau de la mer…
Normalement, le crépuscule commencera à peine 10 minutes un peu plus tard. Son dernier coucher de soleil qui plongera sous l’horizon vers le nord-ouest.
Rien qu’à cette perspective, il en a le ventre qui se contracte. Son cœur bat plus vite et il a l’esprit qui se remplit d’un sentiment de joie immense…
Dix minutes plus tard, il devrait voir la mer et les côtes se dessiner devant lui.
Là, il s’agira de se régler sur les fréquences des aérodromes de Deauville-St-Gratien, puis de Le Havre-Octeville, deux zones d’atterrissage où la circulation aérienne est réglementée du plancher des vaches jusqu’à 1.500 pieds : il s’agirait de ne pas se faire emplafonner par un appareil au décollage ou à l’atterrissage.
 
À dix heures moins dix, heure française, il sera enfin au-dessus de la mer. Il pourra ajuster son pilote-automatique jusqu’à descendre à 30 mètres seulement au-dessus de la mer, voire encore en dessous en déréglant légèrement son altimètre, afin d’échapper aux radars de veille et de circulation aérienne.
Il sera à moins de 100 minutes de vol de sa cible !
Vers 22 heures heure française, il fera assez nuit pour que les premières étoiles apparaissent, si la couverture nageuse n’est pas trop dense.
Et il passera alors en heure anglaise : 21 heures locales.
Une demi-heure plus tard, il devrait voir parfaitement les lumières denses des villes côtières où chacun sera devant sa télévision s’apprêtant à assister à la fin d’un monde en direct !
Il lui faudra faire grimper son engin à 600 pieds pour passer les falaises de craie en toute sécurité avant 21 heures 40, heure locale. Il sera alors à environ 40 minutes de sa cible, 40 minutes cruciales où, si les anglais l’ont repéré malgré sa faible altitude, tout sera possible de leur part pour l’arrêter au cas où ils seraient prévenus.
Il passera la côte entre Shoreham (EGKA) sur bâbord et la balise de Seaford à tribord.
C’est le moment où il faudra qu’il pense à armer sa bombe, prête à se déclencher si jamais il est touché par un obus ou un missile.
Sanglée alors à son poignet, un simple écart, une chute, n’importe quoi, la sangle de mise à feu se tendra toute seule, déclenchant le déblocage de la gâchette, libérant à son tour les ressorts qui maintiennent éloignés les trois morceaux d’uranium qui n’auront plus qu’à exploser pour dépasser ensemble la « masse critique ».
Et, où qu’il se fasse faucher, l’Angleterre sera frappée par son propre Hiroshima !
Évidemment, le mieux serait de franchir les derniers kilomètres pour arriver au-dessus du stade olympique !
Mais 40 minutes, c’est long.
 
D’autant qu’il devra traverser la proximité des zones de manœuvres de l’aéroport d’Atwick, puis celui de Gatwick/London, où il ne peut pas ne pas passer inaperçu, mais tout juste éviter la trajectoire d’un avion à l’atterrissage.
Et notamment les turbulences de sillage.
L’alerte sera forcément donnée au plus tard à ce moment-là.
Mais il sera alors sur « Biggin Hill » (EGKB) en train de traverser les couloirs d’atterrissage, ne manquant pas de mettre la pagaille dans la navigation aérienne locale, rendant ainsi plus difficile une interception de nuit par des chasseurs, alors qu’il naviguera tous feux éteints.
À 8 minutes de « City-Airport », à 12 du stade qu’il s’agira de repérer au plus tôt depuis son altitude de 900 pieds.
Normalement à 22 heures 20, Londres est balayé par le feu nucléaire.
« Et le soleil se lèvera sur l’occident ! »
Dernier des signes d’un temps nouveau qui verra la règne d’Allah déferler sur la terre des infidèles, les châtiant pour l’éternité quand ils ne convertiront pas à Sa loi, récompensant les croyants en accueillant ses martyrs auprès de lui dans son paradis et couvrant de bien-faits tous ceux qui se mettront à croire à Le vénérer.
 
Ahmed se procure toutes les cartes dont il aura peut-être besoin. Au fil des jours, il s’entraîne à la radionavigation avec les différents appareils qu’il monte lui-même sur son appareil.
Il lui arrive même de voler avec deux lourds sacs pour simuler sa charge.
Dedans, des bouquins, mais aussi un GPS-navigateur qu’il parvient à coupler avec le pilote automatique qu’il a fait monter.
Il le branche une fois en vol, le débranche, le démonte et l’enferme dans son sac avant d’atterrir.
Il a aussi l’occasion de tester l’altimètre au-dessus de la méditerranée. 100 mètres, 300 pieds, c’est correct.
200 pieds, ça lui donne un peu la frousse : la surface de l’eau n’est pas très loin et une rafale un peu puissante pourrait l’envoyer boire la tasse.
Puis au fil du temps, 30 mètres, 100 pieds, d’abord à allure faible, puis à allure de croisière, ça ne lui fait plus peur.
Il peut même descendre encore un peu en « trafiquant » la molette du baromètre.
 
Les 15 et 21 juillet, il se décide pour deux vols d’endurance. La première fois, il va jusqu’à Bonifacio, contourne la Corse par l’est et revient sur Marignane avant d’aller se poser à Avignon où il range son appareil pour le réviser sommairement.
6 heures de vols, les réservoirs presqu’à sec, c’est faisable.
Le samedi 21, il part vers Bordeaux pour reconnaître son prochain parcours de la semaine suivante et rentre en longeant les contreforts pyrénéens après avoir salué l’atlantique.
Pas d’imprudence, il vole pépère, se signalant à tous les centres de contrôle survolés, à des altitudes comprises entre 1.000 et 2.000 pieds et à l’allure moyenne de 80 nœuds.
La semaine suivante, il n’apparaît pas, refaisant 100 fois sa route et priant tourné vers La Mecque.
Il veille aussi à travers la presse, surfe sur internet à la recherche des nouvelles du monde qui pourrait le trahir.
Il est très déçu d’apprendre ainsi que le Président américain ne sera pas de l’holocauste.
Ni le nouveau président français.
Ni quelques autres non plus, notamment l’israélien.
Le lundi, il fait savoir, par internet et depuis une adresse créée pour l’occasion, à son émir resté au Pakistan « qu’il est prêt » et a l’âme en paix.
Il n’attend pas de réponse. Il faut simplement que le message passe jusqu’à Al-Qaïda, « l’organisation », pour une revendication expresse, lundi ou mardi, dans le désordre et la confusion la plus totale.
 
Le 24 juillet, il passe voir sa sœur qui fait ramadan contre l’avis de son crétin de mari.
« Je te laisse ce sac. Il y a de l’argent et une lettre pour toi. Ne l’ouvre pas jusqu’à dimanche. Si je ne reviens pas le chercher ce jour-là, tu en fais ce que tu veux. »
Elle sent que son frère a des choses à lui dire. Mais en présence de son mari et de leurs enfants, elle n’ose aucune question.
« Prends soin de toi Ahmed. Je t’aime, mon petit-frère ! »

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