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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 31 août 2013

L’armada

CHAPITRE 58ème : Piéger Jackson ?
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ce pourrait même être la première sortie de combat du nouveau type de destroyer lance-missiles furtif, spécialisé dans l'action littorale, « l'USS Zumwalt ».
Un engin semi-submersible de 185 mètres de long pour un déplacement de 14.500 tonnes en charge et un coût unitaire d’1 milliard de dollar !
 
Le contrat de construction confié aux chantiers BIW de Bath date de 2008 …
Un bâtiment étonnant qui n’existe encore qu’à un seul exemplaire.
Huntington Ingalls Industries a d’ailleurs annoncé seulement le 31 octobre 2011 avoir signé un contrat de 13 millions de dollars pour poursuivre les travaux qui lui incombent et une livraison au second trimestre 2012 d’un bloc passerelle, réalisé sur son site de Gulfport, spécialisé dans les matériaux composites, pour le second exemplaire.
HII doit, ensuite, livrer le hangar hélicoptère et les structures périphériques des lanceurs verticaux.
 
Son armement comprend deux tourelles de 155 mm AGS pour les tirs à longue portée et 80 missiles Tomahawk, quantité de Harpoon (AGM-84, mer-mer de 120 milles nautiques de portée), des SM-3 (anti-missile balistique) et des ESSM type « SeaSparrow » (antinavire). Une véritable plate-forme de missiles en tout genre !
S'ajoute à cette dotation deux tourelles de 57 mm à guidage radar destiné à abattre même des missiles antinavires, des tubes lance-torpilles, un hélicoptère et des drones.
Très complexe, ce programme a été marqué par des dépassements de coûts, conduisant à une réduction significative du nombre de commandes.
Sur 32 unités initialement prévues, seules trois devraient être construites.
La construction du premier des deux exemplaires, « l’USS Zumwalt » (DDG 1000) s’est achevée en janvier 2012 et il a pris la mer pour une campagne d’essai de 3 mois avant de rejoindre le Golfe Persique pour son premier « test en opération ».
Alors que « l’USS Michael Monsoor » (DDG 1001) ne devrait être achevé qu’en 2014.
Des destroyers parmi les plus chers de de toute l'Histoire.
 
Ils ont la particularité d’avoir une signature acoustique qui se mêle aux bruits de fond de l’océan, pour être quasiment indétectable à petite allure et n’avoir pas d’hélice en mouvement, mais des turbines carénées et immergées à flux-lent.
Il peut s’enfoncer dans la mer jusqu’à ne laisser apparaître que le sommet de son kiosque bardé d’antennes de détection et de poursuite, et peut émerger à la demande jusqu’à plusieurs mètres pendant les tirs de ses munitions.
Dans cette posture où il est nettement plus repérable par des radars ennemis, tous ses ponts sont noyés sous de l’eau de mer déversée par des pompes, pour réduire sa signature et rendre sa détection plus difficile.
Il paraît qu’il faut avoir le « nez-dessus » pour localiser son sillage… et donc sa position.
 
« Bigre, vous m’en direz tant ! Ils préparent vraiment la guerre, là… »
Effectivement.
« C’est pour cette raison que le Saint-Père tient tout particulièrement à votre bonne santé ! »
Attentif comme une mère-poule sur sa nichée, Benoît XVI…
Qu’il en soit remercié !
Toujours les effets des prémonitions de Sœur-Sarah, la blackette stigmatisée ?
« Absolument. Je suis donc chargé, avec mon équipe, de vous protéger jusqu’au 27 juillet au soir, de façon à ce qu’il ne vous arrive rien de fâcheux. »
Toute son équipe ? C’est quoi « toute son équipe » ?
« Vous n’imaginez pas que je ferai barrage de mon corps aux balles qui vous sont destinées ! En revanche, « mon équipe » est chargée d’intercepter d’éventuels tireurs embusqués dans vos alentours. Alors on va veiller sur vos « abords immédiats ». »
Sympa ça…
« Elle va comment, la sœurette Sarah ? Remise de son séjour dans l’eau et à Lisbonne ? »
Elle va bien et prie pour la réussite de Paul…
« Mais elle en est déjà persuadée. En revanche, nous ne savons pas comment vous comptez intercepter Ahmed-le-diabolique. »
Alors Paul lui raconte ce qu’il a déjà dit au « cousin Lev » et à Sliman.
« Parce que le commandant Sliman est avec vous ? Très bien ça. C’est la preuve que les iraniens se sont faits roulés par Al-Qaïda et que de toute façon, ils font machine en arrière-toute ! »
Mais sera-ce suffisant, un équipement d’écoute ?
Non bien sûr.
« Pour bien faire, il faudrait que j’aie un hélicoptère ou au moins un petit avion à disposition. Si vous voulez que j’arrête votre Ahmed, il faudrait que je sois sur place au moment de son interception… »
Sans arme pour autant ?
Il lui faudrait un chasseur de l’armée de l’air.
 
« C’est là que votre scénario cloche. Des avions armés jusqu’aux dents, il va y en avoir des dizaines qui se jetteront sur la cible le moment venu. S’il passe le Channel en avion ce soir-là ! Ils n’ont pas besoin de moi, sauf peut-être à les guider, si les appareils de détection sont défaillants… La pluie, des orages magnétiques, je ne sais pas moi. Ou si le gars passe la mer sur une coque en bois ou un avion en papier … ou l’équivalent.
En revanche, s’il est déjà sur le sol anglais, il faudrait que je puisse m’y rendre rapidement pour tenter de ne pas faire mentir votre prophète.
Quoique là encore, les britanniques sont assez grands, assez nombreux, suffisamment équipés et assez prévenus pour ne pas se laisser surprendre. Je vois mal ce que je rajouterai ! »
Et pourtant … « Nous sommes quasi-certain que vous jouerez un rôle majeur dans cette arrestation. Même si les desseins de notre Seigneur restent communément impénétrables ! »
A-t-il voix au chapitre ?
Pourquoi ?
« J’aimerai bien récupérer mon hydravion. On ne sait jamais… »
Un hydravion ?
Et Paul d’expliquer l’existence de l’hydravion de la fondation de Fox, qui lui servait dans le temps à extraire des « personnes en difficulté » en territoires hostiles pour le compte des alliés.
Un appareil dont on l’a privé de l’usage il y a presque deux ans pour le forcer à aller faire le zouave chez des tribus d’indigène exotiques.
« Pas de problème ! » répond l’autre, si sûr de lui.
« Que ne refuserait-on pas à un décoré de la légion d’honneur ? »
 
Ah oui, encore un épisode post mi-juillet qui a failli mettre de mauvaise humeur Paul.
Mais comme il hésitait avec une belle déprime…
Le titulaire du nouveau mandat présidentiel, après avoir pris connaissance du dossier relatif aux états de service de « Charlotte » quant à son rôle dans l’élimination du « banquier des pauvres » dans le circuit des présidentielles (*), se rend compte finalement qu’il doit d’être arrivé là où il est grâce à Paul, sans lequel rien n’aurait été possible.
Et c’est sans doute pour cette raison que Paul de Bréveuil, capitaine de frégate réserviste figure au rang de chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2012, sur les quotas présidentiels !
Pour cette raison, ou pour d’autres, c’est marqué « pour services rendus », au pluriel, « à la Nation ».
Lesquels sinon ses tours du monde à la voile ou en « hypersonique » ?
Voire ses passages espionites en Chine et en Russie, ou encore ses « coups de pouce » pour Dassault…
Paul arguera qu’il accepte, mais qu’étant aussi un agent secret très secret au service (intermittent) de la Patrie, il n’y a aucune photo de lui dans la presse et qu’il n’est pas question qu’on en fournisse aux « ennemies de la Patrie » à cette occasion.
Grand silence typique des « moments de solitude » de la Chancellerie à l’autre bout du fil, à cet instant-là !
« Et je fais comment pour vous la remettre, alors ? » fait le gars.
« Vous la mettez sur un coussin, vous faites votre cérémonie et avalez les petits fours pour moi, et vous l’envoyez à l’état-major de la marine à l’attention de l’amiral Morthe de l’Argentière. Lui seul sait encore où me joindre ! »
Paul imagine la tête de « son chef » en lisant l’ordre de mission attaché à la breloque !
 
« Bon … Mais alors, que fait-on de Jackson, avec tout ça ? »
En principe, ça reste un allié dans la course contre Ahmed.
« Justement, ce n’est pas si sûr. Comme je viens de vous l’exposer, les Israéliens et les Américains se mettent en ordre de bataille. Or, ils sont parfaitement au courant de votre rôle futur dans cette affaire.
Ne pensez-vous pas que leurs « faucons » à eux dépensent autant d’argent pour des nèfles alors que l’occasion d’en découdre se présente enfin ? »
Ils prennent leurs précautions, c’est tout.
« Gouvernez, c’est prévoir, dit-on ! »
« Et si par hasard, un petit coup de pouce du destin vous mettez hors-circuit, ils auraient bien raison, effectivement. Alors, comme vous venez justement de le dire, gouvernez c’est prévoir, nous prévoyions un acte au moins inamical contre vous. D’où ma présence. »
Mais tout ça ne règle pas le cas de Jackson …
« Effectivement ! Nous ne comptons pas le lâcher d’une semelle, lui et ses sbires. Nous ne leur ferons aucun mal, ce n’est pas dans notre religion à nous, mais comptez sur nous pour les neutraliser, les rendre inoffensifs, au moins jusqu’au 28 juillet.
Quant à Jackson, l’idéal serait d’en faire autant, mais nous ne le démasquerions pas, s’il doit être démasqué.
Aussi, malgré les risques que cela comporte, je vous propose de le laisser venir à vous et de lui tendre un « petit-piège ». »
Peut-être, mais c’est un malin.
Alors, jouer la chèvre, ça n’emballe pas immédiatement Paul.

 
   
  (*) Voir l’épisode « Au nom du père » des enquêtes de Charlotte, publiée aux éditions I3.

Veillée d’armes

CHAPITRE 57ème : José Gabriel !
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Nous ne sommes pas persuadés, au Vatican, que cet oiseau-là soit « blanc-blanc ». »
De ses lèvres également anthracite, le propos prend toutes ses saveur et « couleur »…
Qu’est-ce à dire ?
« Le plan de représailles qui se prépare est d’une très vaste ampleur rassemblant des moyens tout-à-fait considérables. »
Globalement, dans les trois heures qui suivront un attentat nucléaire à Londres, Tsahal recevra l’ordre de « frappes préventives » sur l’Iran et ses sites nucléaires.
« Et vous connaissez leur savoir-faire en la matière ! »
On les avait vus à l’œuvre en 1981 à l’occasion de l’opération « Opéra ».
Paul n’était pas né, mais il s’en souvient encore.
 
Une opération qui s’est déroulée le 7 juin 1981. En 1976, l'Irak achète un réacteur nucléaire de classe Osiris à la France. Celui-ci devait servir à des fins de recherches scientifiques et non militaires mais les Israéliens virent cette manœuvre d'un mauvais œil, suspectant l'Irak de vouloir l'utiliser dans le cadre de son programme clandestin d'armes de destruction massive décidé dans les années 1970.
Le 6 avril 1979, le Mossad, l’agence de renseignement israélienne, détruit avec des bombes à charge creuse, lors d'une opération commando à l'intérieur de l'usine de Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), à La Seyne-sur-Mer (Var), la cuve en acier du réacteur d'Osirak.
La France répare les dégâts, et dans la nuit du 13 au 14 juin 1980, le Mossad égorge dans un hôtel parisien l'égyptien Yahya Al-Meshad, membre de la Commission atomique irakienne.
Des ingénieurs du Commissariat à l'énergie atomique reçoivent de leur côté des lettres de menace.
 
Le 30 septembre 1980, au début de la guerre Iran-Irak, deux chasseurs-bombardiers F-4 Phantom de la force aérienne de la République islamique d'Iran attaquent avec 12 bombes Mk 82 le centre de recherches de Tuwaitha à Bagdad, mais sans toucher directement les deux réacteurs Osirak et Isis.
Il s'agit de la première attaque militaire visant un site nucléaire.
Or, selon le renseignement israélien, l'été 1981 serait la dernière chance d'opérer contre le réacteur sans provoquer de pollution radioactive, car à ce stade, le réacteur n'est pas encore opérationnel pour n’être pas « chargé » de son combustible nucléaire.
 
L'attaque aérienne a eu lieu le 7 juin, entre 16 h 40 et 16 h 55 heure locale, contre le réacteur nucléaire situé à 17 kilomètres au sud-est de Bagdad et menée par huit F-16 des 110ème et 117ème  escadrons armés de seize bombes Mk 84 d'une tonne, de 2 AIM-9L Sidewinder et de trois bidons de carburants supplémentaires, escortés par six F-15C qui décollent de la base aérienne d'Etzion, qui est devenue depuis 1982 l’aéroport international de Taba.
Ils effectuèrent un vol de 1.600 km passant par le sud de la Jordanie puis le long de la frontière de l'Arabie Saoudite à une altitude de 800 puis de 150 pieds (46 m) à l'intérieur de l’espace aérien irakien.
Des problèmes survinrent avec des réservoirs de carburant externes d’un des F-16A qui furent largués au-dessus du désert saoudien.
À environ à 20 km à l'est du réacteur à 14 h 35 (GMT), les F-16 déclenchèrent la postcombustion à pleine puissance et commencèrent leur ascension finale.
Au sommet de la boucle, ils identifièrent la cible, plongèrent à la vitesse de 600 nœuds (1.100 km/h) à 35 degrés en piqué et larguèrent les bombes à une altitude de 3.500 pieds (1 km), visant la base de la structure et libérant des leurres afin d'esquiver la lutte anti-aérienne.
Tous les pilotes larguèrent leurs bombes dans des intervalles de 5 secondes.
Le retour se fit à haute altitude, à la limite des réserves de carburant.
L'escorte de F-15 intercepteur, dont 4 avaient quitté le groupe pour faire diversion, n'eut pas à intervenir.
Un ingénieur français et 10 soldats irakiens furent tués dans ce raid.
 
L'Organisation des Nations unies (ONU) émet alors la résolution n° 487 le 19 juin 1981, appelant à la cessation des hostilités et à l'envoi de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur place.
En 2009, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki exigera une compensation de la part d'Israël.
La livraison des derniers 22 F-16 d'une première commande de 75 exemplaires à Israël par les États-Unis, dont les premiers exemplaires arrivèrent en juin 1980, fut stoppée par le gouvernement des États-Unis après ce raid et ce, durant plusieurs mois.
Et dix ans plus tard, en 1991 durant l'opération « Tempête du désert », plusieurs raids massifs de F-117 et de F-111 détruiront les restes du complexe rebâti et qui avait été l'un des plus « fortifiés » d'Irak à ce moment-là.
 
L’Iran, c’est naturellement plus loin, mais l’Arabie saoudite reste un allié des américains qui disposent sur place de plusieurs avions-ravitailleurs.
Il est prévu de contourner de la même façon l’espace aérien jordanien, à basse altitude et en vol « économique » le long de la frontière.
De ravitailler au-dessus du nord du Golfe-Persique et de fondre sur les cibles toujours à basse altitude et vitesse subsonique.
Les F 16, monomoteurs, Israël en possède 324, ne seraient pas mis en première ligne mais serviraient de couverture à proximité de la Syrie, de la Jordanie et au-dessus de l’Irak.
En revanche les patrouilles de F 15, bimoteurs et jugés plus sûrs pour un long raid qu’Israël détient à 83 exemplaires, partiraient selon des horaires étalées, tels que les bombardements auraient lieu à peu près simultanément sur tout le territoire iranien, peu après l’aube locale.
Avec un retour par le nord du Golfe-Persique et un ravitaillement au-dessus de l’Irak, assuré par les avions-citernes de l’USAF.
 
Au même moment, l’US Navy assurerait, aux limites de l’espace aérien iranien, la sécurité avec ses F 18 embarqués, armés de missiles longue-portée AIM-54 Phœnix de chez Hughes Aircraft Company, vendu à 500.000 US$ l’unité.
Une munition de 460 kg, longue de 3,90 m, pour un diamètre de 38 cm, capable d’une portée de 100 milles nautiques, pour une vitesse de 4.800 km/h, portant une charge de 60 kg guidée par radar semi-actif puis actif en phase terminale.
Quant au McDonnell Douglas F/A-18C Hornet, c’est un avion multi-rôle équipé de deux moteurs General Electric F404-GE-402, des turboréacteurs à double flux d’une poussée de 7,9 tonnes chacun propulsant l’ensemble de 23 tonnes à la vitesse maximale de 1.950 km/h (Mach 1,6), pour un plafond de 15.240 m à une vitesse ascensionnelle phénoménale de 15.000 pieds/minute et un rayon d’action de 535 km.
Un engin d’une envergure de 11,43 m, pour une longueur de 17,07 m et une hauteur de 4,66 m. Surface alaire : 37,16 m² et un coût unitaire de 57 millions de dollars.
Outre son canon rotatif M61 A1/A2 Vulcan de 20 mm, il soulève 6.215 kg de charge externe (armement air-sol, air-air ou antinavires), soit 12 missiles Phœnix sur 4 plots triples.
Une belle bête de combat de 63 millions de dollar avec ses missiles…
 
En face, ils ne peuvent opposer que 70 F-14A Tomcat déclassés, une quarantaine de F-4D/E Phantom II encore plus déclassés, autant de MiG-29, à peine 12 Mirage F1, 6 RF-4E Phantom II, 18 MiG-19, 4 Su-20, 40 Su-22 et 30 Su-24MK, qui restent d’abord des bombardiers supersoniques à voilure à géométrie variable.
Autant dire qu’ils ne font pas le poids… Même s’ils avaient des pilotes qualifiés en nombre suffisant !
Il serait même prévu, selon les réactions de l’opinion internationale, la nuit suivante ou tout de suite après le raid israélien que, non seulement les alliés du Golfe et les flottes occidentales seraient autorisés à établir une zone d’exclusion aérienne sur tout le territoire iranien, un peu comme en Libye quelques mois plus tôt, ou immédiatement si des tirs de missiles balistiques étaient détectés depuis le sol vers Jérusalem.
Dans cette dernière hypothèse, les Hébreux comptent sur leurs missiles anti-missiles Patriot pour se protéger.
Mais il serait aussi question d’une attaque de 24 à 48 heures de milliers de missiles de croisières AGM-28 HOUND DOG, missile supersonique tracté par des B 52 partis de Diego Garcia, un atoll de l'archipel des Chagos, dans les territoires britanniques de l'océan Indien.
Des dizaines d’AGM-86 ALCM, missile d’une portée de 2.400 km, tiré depuis les soutes de B 52 qui peut en porter 8 chacun.
Des centaines de BGM-109 TOMAHAWK, subsonique de 1.250 à 2.500 km de portée, nettement moins cher.
D’autres d’AGM-129 ACM également subsoniques mais furtifs de 3.700 km de portée.
Des milliers d’AGM-137 TSSAM de coutre portée (185 km) pour les cibles côtières, et autant de son grand frère l’AGM-158 JASSM de 370 km de portée.
Le tout depuis les airs, le Pakistan, l’Irak, les monarchies du Golfe et les navires lanceurs d’engin depuis la mer.

vendredi 30 août 2013

Montée en puissance

CHAPITRE 56ème : Le retour de Jackson…
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« C’est une idée qu’elle peut être la bonne… Mais là encore, avant qu’il n’arrive à proximité d’une plage. En pleine mer, d’accord. Ce qui laisse à peine 10 à 20 minutes selon la vitesse de son engin. » Et la route empruntée.
Court.
« On en a fait d’autres des plus courtes. En bref, d’ici le 27 juillet, on tente avec tous les moyens que vous avez mis en place et le quadrillage des autorités de choper le mec avant qu’il ne décolle.
S’il n’est pas repéré d’ici-là, j’irai en patrouille au soir en hélicoptère ou en avion, au cas où ! Sans doute en partance depuis la baie de Somme, Abbeville ou depuis Anvers. On verra. »
Que tout le monde peut imaginer qu’il ne sera de toute façon pas tout seul : beaucoup de moyens seront déployés, si on en arrive à cette extrémité…
« Donc on surveille toute les côtes désignées et surtout l’arrière-pays, les autoroutes, les péages, les gares. Tous ces points sont équipés de caméras : il s’agit de trouver le balafré. Quitte à commettre des erreurs et des fausses alertes ! »
Et il y en aura, depuis la gare du nord en passant par celle de Bruxelles, des péages d’Amiens à Arras, des stations services de Lille à Boulogne-sur-Mer et même au terminus de Calais !
 
En Angleterre également. Ils sont sur les dents depuis l’interception des commandos venus de Leeds, l’un avec sa tonne de gaz sarin et l’autre avec ses bidons d’anthrax, à quelques jours d’intervalle.
Ils partaient tout bonnement se pré-positionner.
Vu comme ça, sous la pression des alliés américains, 49.000 militaires et policiers supplémentaires seront mobilisés, 55 maîtres-chiens surveilleront les 18 km de clôture électrifiée à 5.000 volts qui entoure le principal site olympique.
Plus de 1.000 agents des services diplomatiques américains, y compris du FBI, viendront en renfort pour rassurer Chris Allison, le coordinateur de la sécurité des JO de Londres.
 
Cette mise à contribution de l'armée s'explique en partie par la récente réévaluation des effectifs nécessaires pour assurer la sécurité des 150 sites olympiques : 23.700 au lieu des 10.000 prévus initialement.
Les jours de pic de fréquentation des sites olympiques, jusqu'à 7.500 militaires viendront en renfort des 10.000 agents de sécurité privés déjà recrutés pour la surveillance des sites olympiques.
Quant aux 5.000 militaires restants, la plupart d'entre eux se verront confier des missions plus spécialisées (déminage, surveillance des voies fluviales, utilisation de chiens renifleurs, etc.). Philip Hammond, le ministre de la Défense, affirme que ce déploiement ne se fera pas au détriment des autres missions assurées par les forces armées britanniques même si c’est finalement la plus grosse opérations militaires depuis la dernière guerre.
L’ensemble travaille déjà sur 27 scénarios d’attentats possibles.
 
Ultime rempart, le porte-hélicoptères HMS Ocean (22.500 tonnes) et ses Lynx seront amarrés à Londres, exactement à Greenwich, sur la rive sud de la Tamise. Le navire amiral de la flotte britannique servira de base pour le personnel et les hélicoptères positionnés à Londres, notamment des Lynx de la Fleet Air Arm.
Le navire d'assaut HMS Bulwark sera, quant à lui, ancré à Weymouth, au sud-ouest de l'Angleterre, où se dérouleront les épreuves de voile.
Alors qu’un sous-marin nucléaire d’attaque est revenu de sa zone de patrouille dans l’océan atlantique sud, au large des Malouines, pour venir prêter ses sonars le long de la Manche.
Les Jeux Olympiques contemporains sont sous stéroïdes, commente The Guardian. « Ils reflètent les changements du monde moderne : des inégalités toujours grandissantes, la montée en puissance des multinationales, l’escalade du complexe de la sécurité domestique et la transition vers des styles de gouvernement plus autoritaires largement obsédés par l'attention mondiale et le prestige de spectacles médiatiques ».
 
Dans les airs sont prévues la patrouille de deux Atlantic français en relais, celle de trois AWACS, britannique, américain et français pour surveiller le Channel le 27 au soir. Des mirages 2000 seront en l’air, des rafales en alerte, depuis Cambrai-Épinoy BA 103, dont la fermeture est programmée pour l’année suivante, et depuis Creil BA 110.
Des Tornado F3 et des Eurofighter-Typhoon le seront côté britannique, et des F-16A Fighting Falcon (monoplace) et 4 « B » (biplace) le seront également côté Belge.
Les américains ont aussi prévu la patrouille de deux Predator sur les 161 existants, ceux de la CIA dans leur version armée, « MQ-1 Predator », eu égard à son utilisation de plus en plus importante en tant que drone armé, la lettre « M » signifiant Multi-missions, piloté par l’une des 61 bases de commandement.
14,80 m d’envergure, pour 8,22 m de long et une hauteur de 2,10 m, 1.020 kg au décollage pour une masse à vide de 512 kg, une vitesse maximale de 130 km/h, un plafond de 7.600 mètre et une autonomie de 740 km, soit plus de 6 heures de vol. Ils seront équipés chacun de deux AGM-114 Hellfire anti-char de 45 kg au lancement, 1,63 de long pour 17,8 cm de diamètre et une envergure de 33 cm. En principe, la charge creuse de 8 kg, pointant son nez à Mach 1,3 (1.530 km/h) à 8 km, est guidée par un laser semi-actif.
Normalement aussi, la RAF devrait déployer de son côté quelques-uns de ses dix MQ-9 Reaper, de 4,5 tonnes, mais sur les côtés Est et Nord de Londres, au-dessus de la mer du nord et au-dessus de Londres soi-même, dans un arc de cercle allant du pays de Galles au Norfolk, à quelques 10.000 mètres d’altitude…
Le « Reaper », un drone américain de chez General Atomics, de surveillance et de combat construit pour l'US Air Force, l'US Navy, l'Aeronautica Militare, la Royal Air Force et l'Armée de l'air turque.
20 m d’envergure, 11 m de long, 3,56 m de haut, 1.850 km de distance franchissable à la vitesse de maximale de 482 km/h ou une autonomie de 30 heures en vitesse de patrouille, une masse de 2.223 kg à vide et de 4.540 kg au décollage avec un plafond autorisé de 15.200 mètres, ils peuvent être équipés soit de 8 des mêmes missiles air-sol AGM-114 Hellfire, soit 2 missiles air-air AIM-92 Stinger, soit 2 bombes GBU-12 Paveway II, ou d’une combinaison des trois armes.
 
Et sur mer, on ne comptera même plus le nombre de patrouilleurs, français, des douanes et de la marine, belges, britanniques et même hollandais. Il y aura également deux frégates de type Aegis, capables de suivre deux cents cibles chacune et de guider des missiles anti-aériens de moyenne portée, offrant ainsi un « bouclier » de 75 milles nautiques de rayon…
Plus que la largeur du Channel.
 
Entre-temps, le Père José Gabriel, membre actif du SIV et de la même « milice du christ » que la lieutenante Matilda débarque avec des nouvelles étatsuniennes.
Le type, c’est un colosse, genre première ligne de rugby, en soutane noire, black-total, noir anthracite luisant, et totalement chauve.
Les nuits sans lune, quand il ne sourit pas, il passerait totalement inaperçu, d’autant qu’il a, par contraste avec son physique imposant, une démarche si souple qu’on ne l’entend pas arriver avec ses épaisses semelles en mousse.
Or, il se trouve que ce qui le rend en plus sympathique voire charismatique, de la bonne bouille des braves-gars, c’est justement son sourire et ses manières douces : il pourrait sans doute vous écraser toute la main juste avec deux doigts, mais c’est comme sa voix, un vaste murmure de douceur et de bienveillance…
Étonnant !
 
Les américains ont retrouvé la munition portugaise, à Los Alamos où elle est arrivée sans encombre pour examen.
Les Services Secrets ont contre-enquêté, derrière la police du shérif local, derrière le FBI et même derrière les services de la CIA sur la mort d’Almont. Il est bien décédé d’une intoxication au dioxyde de carbone, sans doute après une perte de connaissance au volant de sa voiture provoquée non par un coup sur la tête, mais un malaise cardiaque.
C’est la version la plus plausible d’après tous les experts.
Une fausse piste que la cellule Megiddo, alors ?
« Oui et non. Les services secrets ont mis leur nez dans ses activités. Il s’avère que son rôle est double : prévoir et réunir les moyens nécessaires contre des attentats d’Al-Qaïda. Ça ne fait pas de doute. Notamment pour Londres et ses JO 2012. Et depuis l’origine.
Mais tout autant, dans la mesure où jusque-là personne n’arrive à lever toutes les menaces, ils ont pour rôle de préparer et coordonner une éventuelle riposte contre l’Iran.
Et là ils s’y entendent.
D’ailleurs, le colonel Jackson est en route pour Paris et faire le point avec vous. »
Avec Paul ?
Mais pourquoi donc ? Il ferait mieux d’aller à Londres ou au siège de la DCRI…
 
« C’est vous qu’il vient voir et c’est pour cela que je suis là : assurer votre protection personnelle ! Vous ne risquez donc plus rien ! » éclate-t-il d’un bon gros rire à en pleurer, montrant ainsi toutes ses 32 dents blanches et sa large gorge rouge-rosacée.

Le début de la traque

CHAPITRE 55ème : Mise en place du dispositif
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Mercredi suivant, Paul ne reconnaît pas ses « ateliers ». De l’extérieur, à part quelques camions parqués sur le trottoir et plein d’antennes sur la terrasse du siège ayant poussé en forêt, rien n’indique que tout d’un coup cet immeuble d’architecte soit devenu un centre névralgique d’écoute.
Il y a bien une estafette de gendarmerie à proximité avec ses plantons qui s’enquiquinent à cent sous de l’heure, mais le pire, c’est à l’intérieur : Florence ne reconnaîtrait pas non plus son bureau du second, encombrés d’appareils tous plus bizarres les uns que les autres.
Au premier, les hommes du Mossad et du Vevak ont aménagé une cuisine et une salle de repos, qui sert à l’occasion de salle de prière : les frères-ennemis partagent les réchauds et le contenu du frigo.
En revanche, question vaisselle… ce n’est pas ça.
 
Sur l’aile gauche, il y a des bureaux, alors qu’à droite s’entremêlent des lits de camps…
Le vaste hall est lui-même une vraie fourmilière, avec des câbles électriques partout étalés au sol ou qui pendent le long des murs et un vaste tableau transparent de suivi des objets volants identifiés trône au milieu de ce foutoir organisé.
Où ont-ils récupéré tout ça ?
Des écrans un peu partout, qui montrent la circulation autoroutière, des cartes étalées parfois à même le sol.
Et des hommes et des femmes qui courent dans tous les sens, parfois s’interpellent en langage de rastaquouère, incompréhensible ou en anglais approximatif pour se faire comprendre, écouteurs aux oreilles.
Au premier sous-sol, les « étudiants » qui devaient finir les réassortiments ont évacué la place, laissant tout à peu-près bien rangé. Et au second sous-sol, la porte des machines de Sir McShiant est fermée.
Le jardinet juste, au-dessus, a la pelouse écrasée, vieillie, des détritus épars jonchent le sol.
Barbara s’est réfugiée dans le bureau du fond côté gauche. Celui de Paul, au fond du jardin n’a pas été démonté et à droite, au même niveau, il y a une autre salle où des lits de camps s’entassent avec des armoires métalliques.
Et ils ont fait tout ça en 4 jours ?
« Oui ! » répond Barbara qui explique qu’arrivée lundi matin, ils étaient déjà à l’œuvre.
Faut vraiment que Paul voie et comprenne comment tout cela fonctionne.
 
« Y’a un chef, ici ? » Sort de son trou le cousin Lev alors que Sliman rapplique de son côté.
« Content de vous voir ! On est presque au point, Colonel ! »
Mais que fait la police, dehors ?
Ils assurent la sécurité des lieux.
« Sur ordre du général Wimereux, détaché du ministère. Une demande de Washington, à ce qu’ils nous ont dit ! »
Wimereux, une vieille connaissance (*)… D’ici qu’on rappelle la « Dominiquette » et le colonel Gabeaux, il n’y a pas loin : la fine équipe serait-elle de retour ?
« On attend le père José Gabriel, du SIV qui doit devenir notre agent de liaison avec les services du Vatican et également, peut-être même Monsieur Albert, qui le sera avec les services français. »
L’autre rajoute : « Je vous signale qu’on a repéré un sous-marin de la CIA à deux pas d’ici, qui nous surveille. Et que ça ne m’étonnerait pas qu’on en attire d’autres ! »
Pourtant, en principe on écoute ici, on n’émet pas…
« Et les anglais ? »
Pas vus…
« Ils doivent se tenir informés via Interpol, je suppose. Actuellement, ils sont de toute façon très occupés avec leur problème de sécurité sur place. »
 
La société « G4S » retenue pour assurer la sécurité des sites olympiques semble incapable de fournir le personnel prévu, une défaillance qui obligera les autorités britanniques à mobiliser en urgence des milliers de soldats supplémentaires.
Un fiasco qui coûtera quelques 80 millions d'euros !
Une boîte qui avait pourtant déjà assuré avec succès la sécurité de plusieurs sommets du G8 depuis plusieurs années, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Italie, au Japon et même en Russie. Mais aussi en Écosse en 2005 et au G20 de Londres de 2009.
D’un autre côté, on vient d’apprendre par la presse qu’un gamin de 11 ans a pu prendre l’avion sans passeport ni billet à l’aéroport de Manchester sur un vol low-cost vers Rome-Fiumicino. Et ils en sont à enquêter pour savoir comment il a pu passer les contrôles de sécurité avant de monter à bord d’un avion en se mêlant à une famille.
« Ni le personnel de l’aéroport ni celui de la compagnie ne s’étant aperçu que le jeune Liam Corcoran voyageait sans papier d’identité et sans titre de transport. »
Un comble !
Ce n’est qu’au cours du vol que les passagers se sont aperçus qu’il voyageait tout seul et ont alerté le personnel navigant.
C’est dire si les Britishs ont du souci à se faire !
 
Bref, le « foutoir » du Kremlin-Bicêtre est opérationnel.
« Pour l’heure, les effectifs ne seront complets que ce soir avec l’arrivée d’une équipe complémentaire de renfort de Tel-Aviv. Nous serons 25. »
Des armes à disposition ?
Aucune. Sauf les armes personnelles de chacun.
Pourvu qu’ils ne se foutent pas sur la gueule, les « frères ennemis ».
Félicitations, les gars !
 
« Les gars se familiarisent avec les émissions des services français. Mais sur quoi doit-on porter attention ? »
Paul l’a pourtant déjà dit.
Mais c’était peut-être seulement à Lyon.
« De mon point de vue notre bonhomme partira sur le coup des 20 heures, peut-être un peu plus tard, depuis une base située entre ici et ici. »
Paul venait de suivre du doigt la côte sur une carte, allant de la baie de Somme jusqu’à l’embouchure du Rhin.
« De deux chose l’une, où il y est déjà, ou il va arriver en Angleterre dans les heures qui viennent et s’approcher doucement de sa cible pour frapper depuis un aérodrome du nord de l’Angleterre. Et là, ce n’est plus notre problème, mais celui des anglais. »
La frappe est forcément aérienne, questionne l’iranien ?
« Pas nécessairement, mais c’est comme ça que je ferai si j’étais lui, pour faire le plus de dégâts possibles. Une charge enterrée ou en surface ne ferait qu’un gros trou, alors qu’à 1.000 mètres d’altitude, elle rasera une vaste partie de la ville. »
Certes.
Et pour aller en Angleterre depuis la France, il faut quoi ?
« À la nage, c’est peu probable. En pédalo également. Avec un missile de croisière, ce n’est pas possible, il n’a pas la technologie. Il reste le train, la voiture et un ferry, voire un caboteur et un ULM hydro-planeur ou encore le tunnel sous la Manche, voire un saut de puce en avion, hélicoptère, ULM, peut-être même en parachute… ! »
Or, normalement, le portrait-robot du bonhomme est diffusé des deux côtés du Channel.
Il ne devrait pas sortir de son trou sans se faire repérer.
Sauf à être maquillé et déguisé…
« Dès lors, s’il veut passer inaperçu, il évitera les gares, les ports et les aéroports maquillage ou pas. D’autant que ça bombe fuit de radiations. Les détecteurs installés un peu partout donneront l’alerte.
Ce qui laisse la voiture et le tunnel, et encore : il serait repéré et ferait sauter sa charge sous la Manche. Ou alors un ULM pré-positionné dans un champ voire un petit avion de tourisme mis à disposition par des frères barbus. »
Et assez près pour que même si l’alerte est donnée, il puisse filer en basse altitude jusqu’à sa cible.
« Une fois qu’il aura atteint les eaux britanniques, ce n’est plus notre problème : la RAF déploiera ses chasseurs pour lui barrer le passage et les batteries de DCA lui feront sa fête. »
Même s’il fait nuit ?
 
« C’est effectivement ce qui pourrait les empêcher. La lune sera courte, si la visibilité est mauvaise, même équipé de radar doppler, il pourra être identifié en vol, quoique… pas si c’est un ULM, et je ne vois pas un missile air-air descendre assez bas pour abattre un appareil aussi léger, même avec un guidage par éclairage laser : ils ont tous des sécurités telles qu’un missile air-air n’explose pas au sol. »
Quant à jouer du canon, c’est quasiment impossible sans un équipement adéquat et une précision diabolique.
« Pensez au pilote qui doit viser une cible mouvante qui circule à quelques mètres d’altitude… Dans le noir, il rompra forcément son attaque avant de percuter la planète !
Et si l’autre se sent agressé, il peut faire péter sa bombe à n’importe quel moment : il faudrait tirer par surprise et faire mouche au premier coup… »
Vu comme ça, évidemment…
« Restera plus que les batteries anti-aériennes : les missiles sol-air sont capables d’aller chercher une cible même au ras du sol. Surtout les engins à faible portée. »
Mais ce sera l’ultime rempart.
« Parce que le gars peut alors décider de faire péter son engin n’importe où. Et il fera des dégâts tellement la densité d’habitations est forte. Tant pis pour sa cible ultime. »
Ou alors, peut-être faudrait-il armer les chasseurs de missile air-sol ?

 
 
(*) Voir « Opération Juliette-Siéra », publiées aux éditions I3