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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 4 septembre 2013

Parcours olympiques : SOMMAIRE

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
 Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Quatre-vingt-deuxième voyage du Pape ; CHAPITRE 1er : Du 21 au 23 mars 1999

Novitia Sara ; CHAPITRE 2ème : La stigmatisée

Rome… CHAPITRE 3ème : Réflexions canoniques

2 avril 2005 ; CHAPITRE 4ème : Fin d’un pontificat

Jean de Jérusalem ; CHAPITRE 5ème : Le texte promis par Jean-Paul II

La peinture d’un monde contemporain ; CHAPITRE 6ème : Suite du texte prophétique.

Jean de Jérusalem en 40 strophes ; CHAPITRE 7ème : Après l’horreur, l’harmonie.

Paolo Gabriele ; CHAPITRE 8ème : Le majordome

Singapour, 6 juillet 2005 ; CHAPITRE 9ème : Londres !

L’enquête ; CHAPITRE 10ème : L’ombre d’Al-Qaïda

Préparatifs ; CHAPITRE 11ème : Au Pakistan

Le Dr. Khan ; CHAPITRE 12ème : Dissémination nucléaire

Abbottābād, 2 mai 2011 ; CHAPITRE 13ème : Shakil Afridi

Geronimo ; CHAPITRE 14ème : Ben Laden

NBC : Nucléaire, Bactériologique, Chimique ; CHAPITRE 15ème : Les doutes de l’Iran

Menaces de représailles ; CHAPITRE 16ème : Et persistance…

La « Cellule Megiddo » ; CHAPITRE 17ème : La guerre de l’ombre

Calculs politiques ; CHAPITRE 18ème : Les anticipations.

Sarah novato ; CHAPITRE 19ème : À la croisée des destins

Abordage ; CHAPITRE 20ème : Au large du Tage

Naufrage ; CHAPITRE 21ème : Ahmed-le-diabolique

Explications ahurissantes ; CHAPITRE 22ème : La bouée qui parle

Course poursuite à Lisbonne. CHAPITRE 23ème : Branle-bas le combat !

Échappée belle ! CHAPITRE 24ème : La fuite d’Ahmed !

Théologie sur oreiller. CHAPITRE 25ème : Escale lisboète

Une idée de Dieu. CHAPITRE 26ème : Les femmes et Dieu…

Poursuites spirituelles… CHAPITRE 27ème : Les points sur les « i »

Contraint de se dévoiler ; CHAPITRE 28ème : La raison ?

L’Ordre du Christ ; CHAPITRE 29ème : Banque de l’Esprit Saint

Ordre de mission ; CHAPITRE 30ème : Pour rentrer plus vite.

Chevauchée ibérique ; CHAPITRE 31ème : Le colonel Jackson…

Randonnée sur la piste… CHAPITRE 32ème : Des traces de radioactivité !

De Séville à Cordoue… CHAPITRE 33ème : De nouveau Jackson.

Barcelone ; CHAPITRE 34ème : En attente de Florence

Florence enfin ! CHAPITRE 35ème : Souricières foireuses

Toulouse… CHAPITRE 36ème : Mohamed Merah !

Un djihadiste ordinaire ; CHAPITRE 37ème : Une histoire éloquente

Un « plastron » malgré lui ; CHAPITRE 38ème : Le massacre Otzar Hatorah

L’assaut ; CHAPITRE 39ème : Le paradis d’Allah…

Réunion improbable ; CHAPITRE 40ème : Shirley et Jackson…

Menaces. CHAPITRE 41ème : Almont à la rescousse…

Moshe. CHAPITRE 42ème : Almont patauge…

Tensions ; CHAPITRE 43ème : Et contretemps…

Les indices se bousculent ; CHAPITRE 44ème : Des certitudes se forment…

Londres ; CHAPITRE 45ème : Mariage princier…

Attentisme ; CHAPITRE 46ème : Le quotidien.

Convergences sur bord du Rhône ; CHAPITRE 47ème : Interpol…

Les Services Secrets américains en déplacement en France ; CHAPITRE 48ème : Réunion à Lyon…

Concordances à venir ; CHAPITRE 49ème : L’avenir de la planète ?

Une prière pour la planète ; CHAPITRE 50ème : Raison et oraison.

Le Yalta improbable ; CHAPITRE 51ème : Suite et fin de la réunion lyonnaise…

Le « cousin Lev » ; CHAPITRE 52ème : L’attelage improbable…

Préparatifs ; CHAPITRE 53ème : Le G1 SPYL

Calcul de la route ; CHAPITRE 54ème : Le raid comme il doit se passer…

Le début de la traque ; CHAPITRE 55ème : Mise en place du dispositif

Montée en puissance ; CHAPITRE 56ème : Le retour de Jackson…

Veillée d’armes ; CHAPITRE 57ème : José Gabriel !

L’armada ; CHAPITRE 58ème : Piéger Jackson ?

Attentat ; CHAPITRE 60ème : La cellule Megiddo neutralisée

Explications… ; CHAPITRE 61ème : Scorff et Trois-Dom

Interception ; CHAPITRE 62ème : À deux doigts de l’apocalypse

Débriefing ; CHAPITRE 63ème : Épilogues

Au Vatican ; CHAPITRE 64ème : Fin de l’épisode

mardi 3 septembre 2013

Au Vatican

CHAPITRE 64ème : Fin de l’épisode
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
En décembre, peu avant Noël, Paul répond à une invitation singulière de Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques.
Est aussi présent le nonce déjà rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol 6 mois auparavant.
Il est question d’honorer Paul de Bréveuil par son élévation au grade de chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, une décoration accordée par le Saint-Siège, à titre civil ou militaire. Fondé le 1er septembre 1831 par le pape Grégoire XVI en l'honneur du pape saint Grégoire (590-604), il fut modifié le 30 mai 1834.
Honneur que Paul refuse tout de go pour ne pas vouloir assumer le privilège de le partager avec Buisson, l’âme noire de « Karsoski », le président sortant de France, et Jean-Claude Gaudin, le marseillais…
Il n’a rien à faire avec ces gens-là !
Après moultes réflexions et conciliabules, Paul estimant de plus, ne devoir rien recevoir pour des exploits qui n’ont rien d’exceptionnels, les prélats insistent pour lui décerner l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ), la plus haute distinction pontificale, si sa Sainteté approuve cette décision.
L'ordre a été créé en 1319 par Jean XXII. Il trouve ses origines dans l'ordre des Templiers dont est aussi issu l'Ordre du Christ décerné par les rois de Portugal. Il ne comporte qu'une seule classe et se porte avec la médaille en sautoir et la plaque sur le côté gauche de la poitrine.
D’autant qu’avec la mort du roi Baudouin des Belges en 1993, il n'y aurait plus aujourd'hui aucun membre vivant de l'Ordre, excepté Paul…
Ce qui n’est pas un hasard… et reste un beau pied de nez.
Toutes choses qui le séduisent assez pour finalement accepter ce très grand honneur devant leur acharnement à le remercier de la sorte.
De leur côté, il est à noter que les britanniques, dans le même registre, ne restent pas non plus inactifs.
Mais c'est déjà une autre histoire.
 
En janvier, l’armée française s’engage au Mali pour un projet préparé à l’avance et modifié à la marge au dernier moment. C’est bon pour les affaires de la MAPEA de Paul et d’Isabelle Nivelle : plein de plans de charge pour les ateliers !
Et c’est l’occasion pour Paul de se conforter dans la nouvelle organisation dans son rôle de « Secrétaire Général ».
« Promotion » succédant à une bonne saison de fin d’année de ses ventes de « flacons » numérotés sur les campus d’Europe, son « second-job », nettement plus lucratif.
Il faudrait d’ailleurs penser « à faire des frais », pour les années suivantes, parce qu’au niveau des impôts à payer, c’est gigantesque, même s’il en reste encore assez…
 
En février, au moment de sa rencontre avec Paul, le Pape annonce sa démission pour la Saint-Romain : il faut relire son communiqué à la lumière des événements des derniers mois.
« Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Église.
Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.
Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.
Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Évangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s'est amoindrie en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié.
C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d'Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.
Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l'amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu'elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l'élection du Souverain Pontife.
Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l'avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.
Du Vatican, 10 février 2013
BENEDICTUS PP XVI (Benoît XVI) »
 
D’abord, il faut comprendre que « B XVI », est fatigué, rincé par l’âge et les affaires.
En huit ans, il a été confronté à plusieurs scandales qui ont ébranlé l’institution.
L’affaire des prêtres accusés d'abus sexuels sur des mineurs au cours des dernières décennies a été la plus grave, d'autant qu'il avait longtemps été chargé au Vatican de la discipline du clergé avant de devenir pape.
En 2012, il est cette fois confronté au scandale de fuites de documents confidentiels au sein du Vatican. Surnommée « Vatileaks », cette affaire, qui révèle les profondes rivalités au sein de la Curie romaine (le gouvernement du Saint-Siège), conduit à l’arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele, qu’il a gracié en décembre.
Selon Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, Benoît XVI a été très affecté par cette affaire. « Cela l’a éprouvé et fatigué. Il a été « trahi » par un proche. »
 
Il est aussi question de Malachie qui a donné la liste des 112 derniers papes du monde chrétien, au moyen-âge…
« Flos florum » (La fleur des fleurs) désignant Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).
« De mediate lunae » (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune ou de l'intermédiaire lunaire) désigne Jean-Paul Ier (1978-1978) pour un pontificat de 33 jours seulement.
« De labore solis » (du labeur du soleil) est attribué très logiquement à Jean-Paul II (1978-2005), pour un pontificat de 28 ans, qui est la durée du cycle solaire calendaire utilisé dans le comput ecclésiastique, même si certains y voient aussi le fait que Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé. Son long et éreintant pontificat a participé à l'épuiser par un « labeur soutenu ».
Puis « De gloria olivæ » (de la gloire de l'olivier).
Or, « B XVI » a été élu peu de temps après le dimanche des rameaux.
Il a surtout pu faire éviter l’holocauste prévu par les écritures et prophéties, depuis Rome, grâce à la « Novice Sarah », aux agents du SIV, à la collaboration d’Interpol et à l’activité des « miliciens du Christ » qui ont soutenu Paul.
Il est réellement devenu la « gloire de la paix », sans que personne ne le sache jamais à part quelques érudits assez proches du souverain pontife pour avoir suivi de près cette affaire-là ou ayant accès aux « secrets du Vatican », rapportés dans divers rapports enfermés dans les archives vaticanes.
Parce qu’aussi sec et après les réactions fort nombreuses du monde entier, de la chrétienté seulement ou presque, saluant la « grande sagesse » de cette décision (en soulignant la rareté extrême de « la chose »), il peut enfin, il doit surtout, passer le relais à la nouvelle église du Christ.
 
« Petrus Romanus » (Pierre le Romain) sera élu avant Pâques 2013.
Ce sera « François », venu d’Argentine, jésuite de surcroît, premier du nom depuis 2000 ans, en référence au premier stigmatisé de l’histoire de la chrétienté, en miroir de la dernière connue, Sarah qui a joué un rôle inattendu durant les derniers mois. Mais aussi pour bien signifier la rédemption et la recréation de l’Église romaine, universelle et apostolique, remise entre les mains de celui qui aura été son concurrent, il y a 8 ans de ça.
Il assume ainsi totalement l’épisode qui vient de se clore avec son prédécesseur devenu « pape émérite ».
« Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations.
Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »
Entendre que les « murs de Rome » seront abattus avec cette élection, puisqu’il s’agit du premier pape du « nouveau-monde », un « monde » qui n’existait même pas au XIIème siècle, époque de la prophétie.
Quant au « Juge redoutable », dans son immense miséricorde, Il a été pris de pitié depuis juillet dernier, chacun peut s’en convaincre, pour ses faibles créatures pécheresses, touché qu’Il a été par toutes leurs prières.
L’humanité se libère ainsi « par le haut » des écritures apocalyptiques : c’est le cœur même de la révélation promise (le sens premier et originel du mot « apocalypse »).
La prière dans la Sainte-Évangile est plus forte que tout au monde et que les pires présages !
 
« Pie XII », le « pasteur angélique » (Pastor angelicus), aussi appelé le « pape de Fatima », avait siégé durant la Shoa.
Alors que son prédécesseur, Pie XI, « La foi intrépide » (Fides intrepida), le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide, n’avait pas pu ou pas su contrecarrer ce qui se préparait de tellement monstrueux : la foi n’est pas suffisante sans la prière.
Bien plus tard, « JP II » a vu la planète faillir basculer le 11 septembre 2001.
Dès la première année de « l’an mil après l’an mil » de la prophétie de « Jean de Jérusalem » proférée en 1099.
« B XVI » l’a redoutée à son tour en 2012. Il va désormais consacrer le reste de sa vie à la prière pour se faire pardonner ses fautes et faiblesses, puisque la prière peut décidément tout, et rejoindre son Créateur l’âme en paix, le moment venu.
Il restitue une Église nettoyée de ses propres faiblesses et laisse la place à « François Ier » pour que les prophéties s’accomplissent … celles de la « fin des temps » anciens pour l’avènement des … « temps nouveaux » !
 
Les juges cherchent toujours le « troisième homme » dans l'affaire Merah.
Pensent l’avoir trouvé, alors que ce ne sont que des « complices » de passages.
Abdelkader, le frère, Mohamed Meskine un « ami », grandi dans la même cité des Izards, à Toulouse sont confondus par leurs empreintes ADN laissées dans la Clio noire de Mohamed. Rien de plus naturel, pourtant…
Une voiture qui n’a aucune trace de radioactivité.
 
Fatiha, la sœur aînée « d’Ahmed le diabolique » ne reverra jamais son frère. Mais dépensera son argent avec discrétion et parcimonie pour améliorer son ordinaire et celui de sa famille.
Elle restera pieuse et croyante.
Al-Qaïda n’aura jamais rien revendiqué de son côté…
L’opération est un fiasco total et sera oubliée alors même que les frappes de drones redoublent et les attentats se succèdent sans leur guide.
 
Le président iranien sera contraint à ne pas se représenter aux élections de 2013.
La tension aura toutefois redescendu au fil du temps dans le détroit d’Ormuz et des négociations secrètes auront été ouvertes par ailleurs pour régler le problème nucléaire.
D’autant que finalement, comme le supposait Mitt Romney, le candidat malheureux aux élections de novembre 2012 aux USA, la menace nucléaire se déplace effectivement vers le pacifique, notamment autour de la Corée-du-nord et du Japon.
 
Enfin, « Sœur-Sarah », recluse dans un couvent italien consacré à la prière, « disparaît » une nuit avant d’avoir prononcé ses vœux.
Le soir, elle salue la mère-supérieure et rejoint sa cellule.
Au-lendemain, elle n’y est plus, alors qu’aucune trace d’effraction n’est relevée sur les issues fermées pourtant à double-tour.
Un mystère de plus pour cette jeune-fille stigmatisée.
Une sœur insomniaque aura juste prétendu l’avoir vue s’envoler dans la nuit.
Ce qui aurait pu inspirer Hervé Cristiani … s’il ne l’avait pas été avant !
La communauté prie toujours pour son âme, persuadée que son salut est acquis.
Le reste est inaccessible, enfoui dans le secret des archives du Vatican, cela va sans dire.


 
 
I3, fin mai 2013
Mis en ligne en juin pour une parution en août de la même année.

Débriefing

CHAPITRE 63ème : Épilogues
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Le pire, c’est que ce n’était pas la manœuvre que je comptais faire. J’avais imaginé poser mes flotteurs sur ses ailes et l’enfoncer à la mer avec notre masse et vitesse. »
Mais le dernier « piqué » l’avait fait « embrocher », flotteurs contre les ailes.
Ahmed avait dû voir la mer s’allumer devant lui comme par miracle divin.
Puis le choc des flotteurs avait dû le surprendre sans lui laisser le temps de réagir.
Il a percuté la surface de la mer à lui en faire perdre connaissance.
On ne retrouvera son corps, sa munition et son appareil que bien plus tard.
Il se serait noyé après avoir été fortement commotionné.
La munition n’était pas armée, mais parfaitement opérationnelle.
 
Les jeux d’été 2012 se sont finalement déroulés sans incident majeur : une très belle réussite aux retombées médiatiques mondiales !
Et personne n’aura rien su de ce qui s’était tramé pendant de longues semaines.
Le dispositif d’évacuation des VIP exigés par les Services secrets américains pour la protection du candidat républicain, n’aura pas eu à fonctionner.
Et c’est tant mieux, parce qu’il faut dire aussi qu’il n’était pas au point. Au moment d’une répétition générale, la bousculade a été telle dans les escaliers et les corridors, qu’on a compté plusieurs blessés…
Dégager sa royale Majesté dans ces conditions-là, c’était proprement impossible à moins d’un délai de 20 minutes.
 
Le 5 septembre, quatre corps étaient retrouvés sans vie sur le parking forestier de la Combe d’Ire, à Chevaline (Haute-Savoie), par un cycliste britannique.
Dans un break BMW, ce sont ceux de trois touristes anglais – Saad Al-Hilli, son épouse Iqbal et sa belle-mère Suhaila al-Allaf ; près du véhicule, celui d’un cycliste français, Sylvain Mollier, une victime « collatérale » qui tentait de s’interposer.
Tous ont été tués par balles avec la même arme de collection jamais retrouvée.
Une fillette de sept ans est gravement blessée à la tête, et a reçu une balle à l’épaule.
Huit heures après l’arrivée des secours sur les lieux de drame, ces derniers retrouvent dans la voiture, sous le corps de la mère, une petite fille de quatre ans indemne mais traumatisée à vie. Désormais, les fillettes vivent en milieu protégé, pas en famille.
Toutes les pistes et les hypothèses les plus farfelues seront exploitées.
On recherchera plus tard, un 4x4 avec un volant « à droite », mais sans succès.
Personne n’ira chercher les résultats d’enquêtes des SIS sur Suhaila al-Allaf et son rôle dans ces affaires-là.
D’autant que « l’exécuteur », un Rom pourtant pas un novice pour avoir travaillé pour les services secrets d’un pays de l’ex-bloc de l’Est, s’y ait pris comme un sauvage.
Il aura été exfiltré par la route et la Suisse.
 
Le 11 septembre suivant, l'ambassadeur des États-Unis en Libye, Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains sont tués dans l'attaque du consulat de Benghazi par des « islamistes » libyens.
Une affaire « bien préparée »… « planifiée », même en diront plus tard les rapports !
Les assaillants auraient agi en marge de manifestations contre un film jugé offensant pour l'islam.
Il s'agit d'un long métrage intitulé « Innocence of Muslims » (« L'Innocence des musulmans ») et réalisé par l'Israélo-Américain Sam Bacile, un « porte-nom », pour qui « l'islam est un cancer » selon le « Wall Street Journal ».
Cette fois-ci, c’est le diplomate américain qui est une victime collatérale.
Étaient seulement visés deux des « trois fonctionnaires » décédés dans la chambre forte où ils s’étaient réfugiés durant l’attaque qui a duré près de 4 heures…
Deux des trois membres de la « cellule Megiddo », réaffectés par la CIA en Libye.
Le troisième et dernier à avoir participé au commando parisien, celui qui « portait » les puces jusqu’au « Moulin Rouge », sera victime d’un « arrêt cardiaque » inexplicable et resté inexpliqué dans un train de la banlieue de Washington.
Un décès classé, pour n’apparaître pas suspect.
Rappelons que les trois hommes n’ont jamais été inquiétés pour le décès-prématuré de Charles Almont, ex-directeur de l’agence pour l’Europe occidentale … hors Grande-Bretagne.
 
Le 6 novembre suivant, le président américain et renouvelé dans un dernier mandat de 4 ans par le peuple américain.
Son concurrent avouera par la suite que, finalement, il n’avait pas eu envie de gagner ces élections…
 
Le surlendemain, le 8 novembre 2012, le patron de la CIA démissionne de ses fonctions à la suite d'un adultère reconnu avec sa biographe Paula Broadwell, de 20 ans sa cadette.
À la suite d’une longue enquête du FBI, fondée sur des écoutes téléphoniques et des tweets que s’échangent deux « favorites » en compétition, on découvre que de nombreuses informations classées secret-défense, qui auraient dû être stockées dans des conditions plus sûres, avaient été retrouvées sur le disque dur d’un ordinateur utilisé par cette dernière.
Il en dira qu’il estime avoir « fait preuve d'un énorme manque de jugement ».
C’était soit pour ce motif-là, soit pour la mort de l’ambassadeur à Benghazi, soit pour des raisons beaucoup plus graves…
« L’honneur » entaché mais sauf, le choix reste judicieux pour ne pas injurier l’avenir.
Il reste avoir quelques chances d’emporter des primaires en 2016 chez les républicains, pour avoir de nombreux supporters.
Ce qui intéresse au plus haut point quelques démocrates qui auront ainsi les moyens de le « contraindre » en cas de probable alternance.
L’homme se reclassera fin mai 2013 dans le fonds KKR après avoir envisagé de donner des cours dans une université de la côte-est.
En prenant la direction d’un nouvel institut de recherche interne du fonds d’investissement KKR, qui étudiera les interactions entre macro-économie et géopolitique, visant notamment les « pays émergeants » créé spécialement sur mesure pour lui.
 
Un peu plus tard, c’est l’épisode « fleur-bleue » pour Florence et Paul : la naissance d’Annabelle à Neuilly.
L’accouchement de Florence, dans les grandes douleurs de l’enfantement maîtrisée par péridurale – une aiguille grosse comme ça, que Paul a failli en tourner de l’œil – ce sera d’ailleurs l’occasion pour bien des ex de Paul de faire un détour par Paris, admirer le rejeton. Toutes de féliciter l’heureuse maman, toutes de reconnaître le « portrait craché de son père », aucune pour féliciter ou flatter l’organe externe qui a permis cet heureux événement : Faut dire qu’elles en avaient usé et abusé… avant !
Même Lady Joan aura fait le déplacement. Alors que Paul s’était rendu compte un peu avant combien sa fausse-couche l’a vraiment déconfite au plus haut point.
 
Toutes, non ! Cécile est restée cachée parmi le personnel de l’hôtel de Kotor de Paul et évite de circuler ailleurs. Stéphanie est soi-disant du côté de Caracas à l’abri d’une éventuelle expulsion vers la France. Carine et Claudine, les sœurs qui n’ont pas voulu piéger leur « client de Washington » au Sofitel de New-York, enverront un petit mot et une barboteuse premier-âge aux couleurs du drapeau des USA d’un goût douteux.
En revanche, Trois-Dom, qui s’est remise de son expédition aérienne au-dessus de la Manche passe mouiller du regard le petit-bout de bonne-femme. Isabelle Nivelle est fondante. Mylène, encore pire dans son rôle de « grand-mère » de substitution. Elle en a presque l’âge et Eva sa fille tarde à se reproduire…
Résultat, elle est en répétition de son futur état de « mamy » !
 
Le plus drôle, ce sont Charlotte, la vraie, et Aurélie, qui rappliquent après avoir vendu leur « nouvelle boîte » à plus gros qu’elles. Charlotte, la vraie, fait un cinéma pas possible pour avoir un « petit-bout-de-chou » aussi craquant rien qu’à elle !
«Tu peux pas, tu as horreur des bêtes à poil ! »
Et la FIV ? « Paul, tu ne peux pas me refuser ça, moi, ta vieille copine ! » Le tout devant le berceau d’Annabelle ! Fabuleux…
« Faudrait déjà que tu apprennes à branler une bite… Ça ne me paraît pas possible avant de longs siècles ! » répond Paul dans un éclat de rire communicatif.
Y’a vraiment que Florence qui n’apprécie pas, limite « baby-blues »… Et on peut comprendre !
Quant à Aurélie, elle trouve que c’est vraiment « tout-petit-petit », un bébé, tout juste comparable à insecte presque dégoûtant.
Pas encore l’instinct maternel en éveil…
 
C’est aussi l’occasion pour « la famille » de resserrer des liens distendus depuis fort longtemps : Sandrine, la première épouse de Jacques fait le détour par Paris et profite de l’hospitalité du Kremlin-Bicêtre aménagé à la hâte pour préparer Noël avec ses enfants, Alain et la petite Christine, entre les cartons de six de la troisième opération « flacons-estampillés ».
Plus inattendues, les « trois cochonnes », Arlette, Huguette et Pierrette, les filles de l’oncle-honteux, celui qui s’est fait surprendre à se faire sauter par UN clerc du cabinet, chassé par le grand-père jusqu’au diable vauvert, passent également à tour de rôle.
L’une avec sa propre marmaille, Huguette avec son mari qui n’en finit pas de « cocher-clair » et Arlette avec une boîte de chocolat et son éternel appareil dentaire… en « vieille-fille-à-caser » encore assez jolie malgré l’âge qui avance et qu’elle porte mal.
Enfin, « jolie » pour ceux qui aiment les sourires métalliques et les hanches larges et sans fesse.
Même Sylviane et Josiane, viennent en voisine un soir.
L’hôtel de long séjour médicalisé que Paul leur avait fait construire dans l’immeuble de leur propre père, le frère du grand-père de Paul et de Jacques, le « colonel » François-Henri, tourne toujours. Et Jacqueline, leur mère à la cuisse si légère en d’autres époques et aux états d’âme paranoïdes, y séjourne toujours, dans un fauteuil à roulette, atteinte précocement de la maladie d’Alzheimer doublée de syndromes parkinsoniens.
Dur !
 
Plus tous les autres, plus ou moins habitués, dont même Jean-Charles qui cherche à aplanir les difficultés pour revenir bosser avec Paul (ce qui tombe bien, parce que le dernier trimestre 2012 se termine par une tonitruante inspection fiscale des comptes de Paul, et que c’est lui qui tenait les comptes & déclarations des années contrôlées). Gabrielle qui patine à revendre les « bijoux de famille de la République ». Joëlle Lidoire, la hackeuse de la Cour des comptes. Et même Emily arrivant du Texas pour respirer l’air de Paris, la chanteuse première et unique épouse de Paul.
« Tu as bien de la chance, Florence ! C’est un peu grâce à moi qui l’ai laissé partir… »
Salope, oui !
« Vous vous êtes mariés, du coup ? »
Non ! Et pour cause : la première expérience de Paul en la matière ayant été tellement désastreuse !
« Alors tu es toujours un cœur à prendre, mon chéri ! »
Salope, oui !
Un numéro pareil devant une primipare, il faut avouer que c’est d’un déplacé absolu !
Mais elle se rattrape dans les compliments à la maman assurant elle aussi que le bébé, « c’est vraiment le portrait craché de Paul ! Bravo ! »
Il n’y est pas pour grand-chose, finalement.
Quant à la belle-famille, elle campe dans le loft parisien de Paul, qui du coup paraît bien exigu après avoir été refait suite à l’attentat qui a coûté la vie à Jackson, et se relaye au chevet de la « bestiole » et de sa mère…
 
Quant à Matilda, elle s’est signalée par l’envoi d’une jolie petite gourmette en argent gravée au prénom d’Annabelle, alors que le père José Gabriel s’est fendu d’une timbale également gravée et du même métal.

lundi 2 septembre 2013

Interception

CHAPITRE 62ème : À deux doigts de l’apocalypse
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Un curé, questionne idiotement la juge Trois-Dom ?
« Je t’explique. Comme tu le vois, tu as ici des agents du Mossad et les services secrets iraniens en charge de repérer notre bonhomme. Des anglais et des américains, la CIA est dehors avec ses camions-espions et le tout est protégé par la gendarmerie nationale.
Reste que cette espèce de Yalta des forces de police et de renseignement n’a été possible que grâce à Interpol et surtout au Vatican. Tu ne les connais pas, mais des rumeurs d’attentats majeurs, ça les rend très nerveux. D’où la présence du père José Gabriel, du SIV, les services d’espionnages de la cité du Vatican. »
Archi-bluffés.
« Et il est où votre commando terroriste ? » questionne Scorff qui se promène à peine remis de son étonnement entre les cartes murales, les appareils d’écoute et des centaines d’écrans de visionnage des points sensibles de passages routiers, portuaires, ferroviaires et aéroportuaires.
Si on le savait !
« Pour ma part, je pense qu’il est par-là » répond Paul en désignant la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais d’un vaste mouvement du bras sur la carte murale.
« Ah moins qu’il ne soit déjà en Angleterre. Mais si j’ai raison, on va le voir décoller demain vers 20 heures de cette zone. Moi, je serai dans le coin avec mon hydravion, mais on compte surtout sur les AWACS et la chasse pour l’abattre au-dessus de la Manche. Au-dessus des terres, il pourrait n’être que blessé et actionner sa charge. Au-dessus de la mer, même s’il le fait, y’aura moins de victimes et de dégâts. »
Au-delà, c’est le problème des britanniques qui auront à choisir le lieu adéquat.
Sans doute avant qu’il n’atteigne le Kent.
 
« Mais comment tu te mets dans des situations pareilles, toi ? »
C’est une longue histoire.
« Figure-toi que le commando est arrivé par la mer depuis l’Afghanistan, semble-t-il, et que ces cons m’ont bousillé mon voilier. Des marins d’eau douce !
Et que ça a fait suffisamment de dégâts à leur coque de noix pour qu’ils fassent halte à Lisbonne. C’est là que tout a commencé en réalité. »
C’est un peu ça.
« Bon, moi je vais faire un tour chez moi récupérer ce qui peut l’être et je rentre pioncer dans mon bureau du fond. Mais demain, je vous prends tous les deux vers 10 heures pour aller sur Toussus-le-Noble.
Je voudrai être sur la côte avant 15 ou 16 heures. »
Très peu pour Scorff : il a d’autres urgences, dont son rapport et se remettre de son effarement.
« Je vais chercher quelques affaires et si tu as de la place, je dors ici ! »
Avec toi aurait-elle dû préciser.
Tiens donc !
« Sais-tu que je devrais être papa avant l’hiver ? »
Et alors ? Elle ne lui demande pas la pareille…
 
(Aparté n° 7)
 
Le lendemain, Lev et Sliman font les « radios », bâbord-tribord, sous la surveillance de José, alors qu’Hélène est installée sur le siège de co-pilote.
À 16 heures, ils sont à refaire les pleins sur le tarmac de l’aéroport de Calais.
Le dispositif d’interception se met en place au fil du temps.
Les avions français sont en liaison avec le PC de Taverny, les anglais avec le SIS et la RAF, les américains et belges avec le centre opérationnel de l’Otan, qui coordonne l’ensemble du dispositif.
N’y tenant plus, Paul décolle une heure plus tard et se signale en patrouille le long des côtes de la Belgique à la Baie de Somme.
« De Charlotte à Baleine, transpondeur 5523, en montée au niveau 60 pour un cap à l’est et retour. »
Il a 6 heures de carburant dans les réservoirs, assez pour n’avoir pas à redescendre à faire les pleins.
Bien reçu.
 
D’autres se signalent au fil du temps, y compris la gendarmerie nationale qui déploie simultanément jusqu’à 4 hélicoptères sur zone.
Il y a bientôt plusieurs dizaines de patrouilles armées jusqu’aux dents qui se sont signalées en l’air à orbiter, ou en stand-by en bout de piste, moteurs chauds.
Vers 18 h 45 la zone de contrôle militaire de Cognac (la BA 709 – Chateaubernard), signale un ULM en rase-mottes direction le nord-est.
« Baleine », l’AWACS français au-dessus de la Manche accuse réception.
Trop loin, pas la bonne direction : c’est un touriste.
Paul est au-dessus de la Baie de Somme et « pousse » vers la cathédrale d’Amiens.
Rien ! Tout pour le plaisir des yeux, avec ce soleil déclinant sur l’horizon à travers les nuages.
Parce que les conditions météos ne sont pas très favorables. Chaleur estivale, orages locaux, vents parfois violents sous les cumulus sur le quart nord-est du pays, avec des épisodes de grêlons possibles.
D’ailleurs on les voit se former et se dissiper.
 
À 21 heures, toujours rien. « Humpback whale » a pris le relais de « Baleine », la première bordée d’intercepteurs et de chasseurs est rentrée, relayée par la seconde, plus légère. Les gendarmes ne sont pas équipés de vision nocturne et comme le soleil va se coucher, ils rentrent en faire autant.
Et si ce n’était pas pour ce soir ?
La cérémonie d’ouverture de JO va commencer dans une heure.
Et toujours aucun mouvement suspect.
21 h 10, « Humpback whale » signale un écho intermittent non-identifié, se déplaçant à basse altitude au Sud d’Argentan, à faible allure. Cap au Nord. Et demande à une patrouille de mirage 2000 de faire la jonction pour une reconnaissance visuelle en lui donnant un cap d’interception.
Cinq minutes plus tard, le chef de la patrouille indique qu’il n’a pas le visuel.
« Humpback whale » informe que l’écho est perdu.
Paul vire pour revenir vers la Baie de Somme.
Encore 5 minutes épuisantes d’attente.
« Humpback whale » a de nouveau un contact non-identifié. 
Au sud de Villers-sur-Mer. « Même allure, même cap, altitude décroissante ».
Merde ! « Ce con est en train d’arriver par le sud en contournant tout le dispositif ! »
C’est Paul qui vient de réaliser…
« Ici Charlotte ! « Baleine à bosse », donnez-moi un cap d’interception sur cet écho ! C’est lui ! »
Silence radio.
« Vous êtes sûr Charlotte ? On vient de perdre l’écho ! »
« Tracez donc une droite du dernier écho jusqu’à London. Calculez sa progression à 80 nœuds et donnez-moi un cap, please ! Et puis essayer de détecter du rayonnement alpha. »
« Shit ! Il vient de réapparaître quelques secondes ! Juste sur la droite. Prenez au 250 ! »
L’alerte est enfin lancée : « Radioactivité détectée. C’est notre bandit ! »
 
Les premiers sur les lieux sont deux Rafales.
Déboulent les mirages 2000 par l’Est et des Tornado britanniques par le nord.
« Ici Squale. Fausse alerte. Je n’ai pas d’écho et pas de visuel. On revient sur nos positions ! »
« Ici Mosquitos. Nous, on a un écho intermittent au radar de poursuite, mais pas au radar de tir et pas de visuel ! »
Qu’est-ce que ça veut dire ?
« De Charlotte : il est en toile et tout petit. Mosquitos ou « Baleine à bosse », l’un des deux peut me donner un cap d’interception et l’altitude ? »
Moins de 50 pieds, indique l’AWACS qui confirme la radioactivité.
Toujours 80 nœuds approximativement cap au nord.
« Ici Mosquitos à Charlotte. Je vous capte. Virez à droite au 280, vous serez dessus en 3 minutes. »
On fait comment pour le descendre ?
« De Charlotte à tous. Il est au-dessus de la mer. Je vous propose de le survoler à 3.000 pieds, même allure même cap et vous le shootez au canon, si vos missiles ne l’accrochent pas ! »
Y’en a un qui lâche dans son micro : « Au canon ? Et si on le loupe, on est tous bons pour la médaille militaire à titre posthume ! »
L’équipage de Paul n’en mène pas large non plus tellement la tension est lourde.
« Ici Charlotte. Au moins ça fera des rentes pour vos veuves. Si je m’écoutais, je te ferai une manœuvre pas dans les livres… Merde ! Visuel à 11 heures ! Je l’ai, je l’ai. Là, là, là !
Tous feux éteints. J’orbite ! »
Paul le perd de vue, mais Sliman le retrouve.
Une petite tâche sombre qui vole très bas et perturbe le reflet de la lumière des étoiles sur la mer, qui passe encore entre les nuages.
Ce qui permet à Paul de s’aligner en deux tours trois-quarts de virage serré et forte pente sur la trajectoire de l’engin.
Maintenant, il ne faut pas aller trop vite et descendre au ras de flots.
« Ici Charlotte à tous ! Virez vos miches en vitesse. Je vais te le faire amerrir de force ! Impact dans 20 secondes. »
« De « Humpback whale » à Charlotte : dégagez immédiatement ! On va le shooter dans 30 secondes avec tout ce qu’on a de disponible. Vous allez détourner les tirs si vous restez à proximité. »
 
C’est sûr que les radars de tirs et autres autodirecteurs à infra-rouge ne verront pas le minuscule bout de chiffon volant que Paul aligne consciencieusement.
Mais seulement la carcasse de son propre avion.
Paul perd le visuel au dernier moment.
Il pique un peu le nez de son appareil pour corriger sa trajectoire et allume tous ses phares pour le surprendre.
L’hélice du Havilland, arrache la dérive du G1 SPYL.
Les flotteurs embrochent les ailes de l’engin.
Paul pique vers la mer au moment du choc, à peine deux dizaines de mètres plus bas, cale l’hélice de sa prise qui s’empale sur le capot moteur du Havilland.
Dans les deux secondes qui suivent, tout le monde touche l’eau à plus de 160 km/h.
Le « pirate » culbute sur la surface de l’eau, saute hors de la mer en faisant un « soleil », puis s’enfonce en morceaux éparses et dispersés, pendant que Paul met en rideau à quelques dizaines de mètres plus loin, dans les deux belles gerbes d’écume soulevées par ses flotteurs.
« Ici Charlotte ! Bandit neutralisé. Annulez votre attaque et reprenez vos positions ! »
Et de rajouter : « C’est pas croyable, mais on est encore tous vivants ! Et je crois que si on veut rentrer, va nous falloir un remorqueur ! »