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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 12 août 2008

Paradoxes temporels (8/21)


Huitième épisode. 

« Dans ce rêve, ma chute dure longuement. Au point que je finis par me blottir dans un coin de la cabine, fatigué de rester en position debout, tentant de garder l'équilibre malgré les soubresauts puissants de la cabine tout au long de sa chute.
Si l'on dit que le temps peu être suspendu, en fait il semble qu'il puisse aussi se densifier à s'en dilater à l'extrême. J'ai même eu le temps d'avoir faim et soif, me souvins-je encore.
Pour finir, longtemps plus tard, pas ressentir un ralentissement qui faillit m'envoyer dans les pommes, tout le sang dans les pieds qui enflaient et, s'arrêter doucement.
La porte s'ouvre alors sur des visages souriants, me souhaitant la bienvenue.
On m'entraîne vers ce qui ressemblait au comptoir du concierge d'un grand hôtel ou vaquent des dizaines de personnes, les unes en uniformes blancs parés de broderies dorées, de coupe classique pour ce qui semblait être des hommes, tous sveltes et élégants, et de jupe et veste pour les femmes. 

On m'y inscrit sur les registres, on me donne une clé et une pochette d'accueil. Pour m'inviter à rejoindre ma chambre par l'ascenseur. « Je préfère y aller par l'escalier », me souvins-je avoir dit, sur un ton pince-sans-rire !
Je suis donc escorté par un majordome, dans l'escalier, croisant ici et là quelques occupants, à travers un dédale d'escaliers et de coursives monumentaux, pour finir par être conduit à « ma chambre ».
Une hôtesse d'accueil accorte me fait faire le « tour de l'appartement ».
- « Où sommes-nous, Mademoiselle ? Qu'est-ce que je fiche ici ?
- Je ne peux pas vous répondre pour savoir ne pas pouvoir satisfaire votre curiosité. Je ne peux que vous proposer de lire attentivement les consignes de sécurité que vous trouverez dans ce tiroir et vous inviter à vous joindre à nos invités, au dîner. Peut-être en apprendrez-vous plus à ce moment-là.
- Je peux repartir quand ?
- Désolé, Monsieur. Je reste à votre service ainsi que chacun de mes collègues pour vos moindres désirs, quels qu'ils fussent, mais je ne peux pas répondre pour ne pas savoir satisfaire votre curiosité. »
Et elle est ressortie. 

Un enlèvement, ai-je pensé. Hôtel peut-être moderne, luxe stylé, classe, vaste chambre, coin cosy, décoration minutieuse, très agréable et grande salle de bain où je me suis douché de mes sueurs précédentes, finalement bien content d'être encore vivant.
Avant ce premier dîner, j'ai exploré mes armoires d'où je pouvais disposer d'une vaste garde-robe de goût bigarré, mais tout à ma taille, le tout impeccablement coupé. 

Avant de m'allonger sur le lit, j'ai quand même jeté un œil à ma terrasse, donnant sur l'extérieur.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais c'est là que j'ai compris que quelque chose de fondamentalement anormal n'allait pas : L'air était vif, sans odeur particulière, mais en me penchant, je ne pouvais pas voir de fond !
Juste une vaste nuée, très lointaine, recouvrant toute la surface offerte à ma vue, jusqu'à un horizon bleu nuit, bien délimité, où scintillaient déjà des étoiles.
Et surtout, à droite, un immense soleil rouge qui s'enfonçait lentement sous l'horizon avec une sorte de lune qui n'en était pas une qui tournait à vive allure autour de lui pour être détectable à l'œil. Une sorte d'énorme planète sombre.
Je ne l'ai pas aperçue immédiatement, mais elle s'est « levée » à l'horizon du soleil rouge par sa gauche, est passée devant en ternissant la lumière rouge et a disparu à droite en quelques minutes !
Je ne sais pas où j'étais, mais en tout cas pas sur Terre, ça c'était sûr ! Et puis la gravitation n'était pas tout à fait la même : Je me sentais quelque peu un peu plus léger.

J'ai observé ce phénomène plusieurs fois avant que le gros soleil rouge ne disparaisse à son tour sous l'horizon, allumant une quantité phénoménale d'étoiles à l'opposé : aucune constellation reconnaissable et Dieu sait si je les reconnais à l'œil nu, pour avoir, déjà à mon jeune âge, bourlingué ici et là à chaque occasion, sextant à la main.
Rien de connu, absolument rien.
C'est la tête en feu que je me suis allongé avant d'aller rejoindre la salle à manger. 

Où pouvais-je donc être ? Comment avais-je pu arriver dans un endroit aussi étrange ? Qu'est-ce que tout cela pouvait bien signifier ?
Je me suis rendu un peu plus tard dans la vaste salle à manger. Un demi-millier de convives environ, en tenue parfois excentrique, parlant bruyamment des langages inconnus en une vaste cacophonie, réunis pas douzaine autour de tables rondes, et une myriade d'hommes et de femmes, tous en uniforme blanc à liseré doré, qui virevoltaient tout autour de ces gens-là. 

On m'a conduit à une table où je ne connaissais personne. 9 types de races différentes, des grands des petits, des gros, des filiformes, dont je ne comprenais absolument pas ce qu'ils se racontaient, parlant des langages chacun différent et 2 femmes curieuses, chacune d'une beauté rare, mais d'âge et de style différent. Ce sont elles qui se sont adressées à moi en anglais. Et en répondant à leur question, j'ai compris tout le monde... en anglais, sans pour autant qu'ils semblent avoir à parler anglais entre eux : il n'y avait aucune raison pour qu'ils changent de langue dans leur propre conversation, qui avait trait à des sujets différents. 

D'où je venais, quand étais-je arrivé ? Elles n'ont pas paru surprises de me savoir tout nouveau ici. C'est un des convives qui avait relevé sa tête de son assiette qui m'indiqua que cet endroit n'avait pas de nom. « Alors, nous l'avons baptisé Paradise, ou Eden, selon votre préférence ! Vous verrez, très cher, quelle que soit votre vie ou votre époque, vous y trouverez tout ce qu'il vous faut pour vivre ici des moments inoubliables. Vraiment un endroit de splendide folie ! Absolument magnifique ! »
De quelle époque je venais ? Ça, c'est une question qu'on m'a posée plus souvent qu'à mon tour. Quand à chaque fois je répondais « du XXIième siècle », ça pouvait soit étonner, soit ne rien provoquer comme réaction. Certains me disaient être nés au XVIIIième, d'autres au XXIIième, voire beaucoup plus tard, ou nettement plus tôt, comme si ça ne voulait plus rien dire. 

Car une chose était terrible, mais ne m'avait pas sauté aux yeux immédiatement : nous avions tous l'air d'avoir entre 20 et 30 ans, grand maximum. Peut-être 40 pour certains !
J'ai mangé, des mets délicieux, sans savoir ce que c'était et j'ai bu, des nectars sucrés, âcres ou amers, sans savoir de quoi ils étaient issus. A priori, je n'avais pas à me méfier : ils avaient l'air tous en bonne santé. Et d'ailleurs, pendant mon séjour, je n'ai jamais eu à être malade. 

Le dîner une fois servi, les convives se sont levés pour aller dans la grande salle d'à côté où un orchestre jouait des airs inconnus avec des instruments parfois connus, comme le piano, la trompette, les violons, parfois inconnus, comme cette sorte de cornemuse à pédale ou ce cor à clavier !
J'étais acteur dans un film de science-fiction, dans ce qui ressemblait à une sorte de grand hôtel flottant au-dessus d'une planète inconnue, dans un système solaire délirant, avec des gens qui jouaient également les figurants d'un scénario qui n'existait que dans le cerveau fébrile d'un auteur dément ! » 

La gouvernante entre alors discrètement pour nous dire que le repas était servi.
- « Ma chère », dit mon hôte, « pour la bonne forme je me dois de vous dire que vous pouvez décider de partir dès maintenant. Dans deux heures vous serez à New-York pour l'heure du thé. Mais vous pouvez aussi décider de passer la nuit ici, à remettre de l'ordre dans vos notes, écouter la suite de mon histoire et préparer vos questions pour plus tard. Ce qui vous contraint à accepter de partager mon repas !
- Et que suis-je censé décider ?
- Vous restez, naturellement. » 

Il en fut donc ainsi. 

Ch. Caré-Lebel

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