Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 8 août 2008

Paradoxes temporels (6/21)


Sixième épisode. 

Histoire aberrante, avait-il prévenu, presque du plus haut comique.
Comment tout cela est-il possible ?
Car il faut aussi que je le décide. 

« Oui, je sais qu'à cet instant précis, votre tentation est grande de ne pas le faire : je sais que vous avez lu ces lignes avant que je ne prononce ces mots. Mais je sais aussi que vous connaissez ma réponse et la savez imparable !
Votre Pod a un double depuis peu : un robot à puce a été construit spécialement rien que pour ça avec un seul numéro à attribuer, pour une dizaine de puce.
Vous ne mettrez peut-être pas en ligne vos textes. Mais nous les avons déjà par ailleurs pour avoir « copier/coller » ceux de ce blog. Ils peuvent donc être mis en ligne quand mes amis en décideront : c'est déjà programmé !
Et eux ont pour vocation de veiller à refermer la boucle que nous avons ouverte sans le savoir. »
Bien sûr que je savais ce détail, pour l'avoir lu. Et j'étais convaincue de cette détermination. Il n'empêche, je n'avais toujours pas décidé de « rentrer dans le jeu ». 

« Comment ? Comment un effet peut-il précéder sa cause ?
Violant ainsi une loi de la nature des plus anciennes et la plus intangible ?
Là, la réponse est théorique. D'abord, ce n'est pas la première fois ni la seule fois que nos chercheurs ont repéré ce type d'illogisme élémentaire, complètement impossible à appréhender pour nos cerveaux à nous, béotiens que nous sommes en la matière. Ils m'ont affirmé qu'une grande partie de leurs recherches visent justement à éliminer ce genre de « hoquet ». Je me suis toujours demandé si ce n'était pas uniquement pour justifier de l'importance de leurs budgets... Enfin, ce n'est plus moi qui arbitre ce genre de détails. 
Ils m'ont donné des explications mathématiques qui passent par la manipulation des nombres irrationnels. Je vous rassure, je n'ai rien compris.

Mais pour eux qui traquent ce genre de choses et en cherchent l'explication et les applications depuis quelques temps, c'est une évidence.
En résumé, l'explication que j'aime bien parce qu'elle est à la portée de mon pauvre intellect, c'est que le temps, le cours du temps, peut être suspendu.
C'est paraît-il déjà dans les équations d'Einstein, le paradoxe des frères de Langevin : plus on va vite, plus on se rapproche de la vitesse de la lumière, plus l'écoulement du temps se ralentit, jusqu'à devenir nul à la vitesse de la lumière. 

Or, l'informatique voyage à la vitesse de la lumière, ne connaît donc pas le temps qui s'écoule, ni son usure. Un « pont vers le passé » est donc, par nature, instantané, pour peu que la destination, informatique en l'occurrence, existe dans ce passé.
Ce qui est extrêmement rare pour les choses de la matière, puisqu'une même chose ne peut pas exister en même temps à deux endroits différents.
Ce qui est impossible pour les choses matérielles, nous en faisons tous l'expérience au quotidien, semble être possible pour « l'immatériel », et au moins en l'état de nos connaissances actuelles, pour la chose « électronique », par exemple. 

La preuve, pourrait-on dire, les mots tracés sur le blog d'infreequentable sont des suites de paquets d'octets, sans commencement ni début et immédiatement intercalés à leur destination finale dans une case préexistante d'une autre époque d'un autre couple référence d'article, jour/heure.
Juste un code informatique, une série de chiffres et de lettres déjà préexistants dans le passé des archives de la plateforme technique.
La case, même vidée en 2008, existe bien pour avoir été créée par Infreequentable lui-même dès l'origine, en 2008. Le jour et l'heure aussi. L'information électronique envoyée bien avant, qui ne connaît rien du temps pour être atemporel, hors du temps, peut venir s'y glisser n'importe quand en ses lieux et places électroniques.
Et le robot de la plateforme technique n'ayant pas de routine de contrôle de cohérence temporelle à cette époque-là, peut laisser passer l'information et la mettre en ligne dès l'heure et le jour indiqué par l'expéditeur. 
Ainsi, on ne saura jamais quelles photos et quel texte cet « infreequentable » là a voulu mettre en ligne ces jours-là, à ces heures-là !
Ça n'est plus possible. »
J'ai beau connaître la suite, là, pour moi, c'est du chinois, sur le moment. 

« C'est simple. Quand vous rentrerez à New-York, je vous invite à créer un site sur Over-blog, juste pour faire l'essai... Dites « bonjour ». Fermer la page. Allez à l'adresse de votre nouveau blog comme n'importe quel lecteur, vous y verrez votre message posté l'instant d'avant.
Revenez-y deux jours plus tard. Il n'y a toujours qu'une page. Allez sur votre page d'administration et dites un gros mot : « Merde, ça marche ! Il a raison le vieux ! » Par exemple. Mais postez-le de la veille. Revenez sur l'adresse de votre site en lecture et vous verrez les deux pages s'afficher : L'une, où vous dite « bonjour », publiée en premier parce qu'elle est datée de plus récemment, et l'autre, en second pour être plus vieille, datée de la veille alors même que vous l'avez mise en ligne que 10 minutes plus tôt, à un moment où elle ne pouvait pas exister puisque vous ne l'aviez pas encore créé, et où vous lirez le « Merde, ça marche, etc. ».
Comme si vous l'aviez publiée à la date dite, choisie dans votre passé.
J'ai essayé, c'est pourquoi je sais que ça marche, jusque dans les 12 derniers mois encore aujourd'hui... au moins sur Over-blog.
Et je vous le répète, que depuis que nous avons découvert le bug, car avant, ça pouvait remonter jusqu'en 2005. »
Pour sûr que j'allai vérifier : mais juste pour finir d'être convaincue. 

Mais pourquoi ce blog inconnu ? Et cette date si ancienne ? Là encore, mon interlocuteur m'apporte une réponse sans même que j'aie à formuler la question.
« Par contre, on ne sait pas pourquoi le blog d'infreequentable, alors qu'il y en a des dizaines de millions d'autres disponibles par ailleurs, ni pourquoi justement août 2008 ! Aucun de mes chercheurs ne sait répondre à ces deux questions-là ! On va dire que c'est « comme ça »... et pas autrement ! Ça aurait pu tomber sur n'importe quel autre site, sans doute jusqu'au moment de l'apparition du « Web 3.1 » 

Si vous le voulez bien, revenons à la raison de votre présence ici, à T zéro.
Vous avez compris que pour une raison qui vous échappe encore, vous êtes censée refermer une boucle temporelle ouverte par l'inadvertance par un quelconque ingénieur informaticien d'un siècle passé et une succession d'opportunités. 

Le plus simple serait de détruire ces pages, de ne jamais les avoir écrites. Au pire, ça pourrait changer ma vie, mais à la marge seulement, puisque je ne suis pas censé tomber dessus durant toute ma période d'activité, ni aucun de mes amis ou connaissances sachant qui est véritablement Cortinco.
Ils sont d'ailleurs assez peu nombreux. Même ici, à part mes quelques collaborateurs très proches. Dans le pays, tout le monde me connaît sous le nom de Lierreux ou d'Eleratta !
U signore Eleratta ! Ça reste incontournable sur cette île. 

Or, il en est manifestement différemment : ces pages existent malgré tout et depuis 2008.
C'est qu'il s'agit quand même d'ouvrir une deuxième boucle, T cinquante dirons-nous, qui va se refermer dans mon propre passé, à T moins dix.
Eh oui jeune fille, les choses ne sont jamais simples et on nage en plein effort paradoxal temporel absolument vertigineux. »
Jusque-là, j'avais lu. Mais pas la suite, interrompue par le retour de mon hôte. 

Ch. Caré-Lebel

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