Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 7 août 2008

Paradoxes temporels (5/21)


Cinquième épisode. 

Pendant son absence, je parcoure avec assiduité, avidité et vélocité « mes » pages publiées au début du siècle précédent !
J'y reconnais un peu mon style, mais vaguement seulement. Pendant que ma machine télécharge ces textes, je reste quand même scotchée sur le premier article. C'était à peu de chose près ce que j'avais noté sur ma machine la veille et ce matin dans la navette : une relation directe, comme d'un témoignage in vivo, écrit à la première personne, alors que par métier, j'écris toujours à la troisième personne.
Mais en français, et pas en anglais !
Étonnant ! Faramineux ! 

Comment avais-je pu écrire ces lignes qui existent déjà depuis des décennies ?
Vérifier les faits, c'est une seconde nature dans mon métier de journaliste !
N'étais-je pas en train de me faire bluffer par un quelconque manipulateur ?
Le deuxième post (2/21) était conforme avec ce que j'avais ressenti et vécu. Presque mot pour mot, sans les petits détails saugrenus qui vous reviennent à l'esprit : tout est juste, mais manifestement édulcoré.
Par exemple la statue en bronze : Je ne disais pas ce qui m'avait surprise et attiré mon regard au premier coup d'œil, à savoir la nudité du sujet et son sexe tendu sur l'aine tel un grand serpent qui cherche à s'enfuir vers le soleil ! 

Puis le troisième texte (3/21) : Non seulement l'expression de mon doute, là sur le champ, c'était tout à fait ça, mais tout autant, l'exemple du bronze et le retour de mon hôte.
Pour arriver aux lignes du « 5/21 » (ces lignes ci) !
Pour la première fois de ma vie, je savais ce qui allait se passer dans les minutes qui allaient suivre, ce qui allait être dit, les informations qui allaient être échangées.
J'allai pouvoir me faire une idée bien plus réaliste !
En lisant ces lignes, je sens vraiment l'effervescence monter en moi : c'est exactement tout ce à quoi je pense, à peu près dans les meilleurs termes choisis et vécus ! 

Et puis je continue : l'Avenir allait-il se formaliser, prendre corps, rejoindre le passé ? En passant par la case « présent » !
Ou bien allait-il déraper, là immédiatement, dès le retour de Cortinco, pour prendre une tournure radicalement différente ?
Et si je décidais de prendre mes jambes à mon cou ou de sauter dans le vide, par derrière la piscine, qu'allait-il devenir ?
Et si je filais une gifle retentissante à mon interlocuteur, que se passerait-il qui n'est pourtant pas écrit et ne le saura peut-être jamais ?
C'était dément : en même temps que je lisais ces lignes, je pensais les idées exprimées. 

Et puis les choses étaient décrites différemment : je ne sauterai pas par-dessus la balustrade et mon hôte reviendrait et continuerait son exposé, sa prostate soulagée.
En rigolant très fort.
Il va me révéler son nom, sa vie et son roman à lui : j'en suis déjà toute excitée ! 

Quand il s'assit un air moqueur sur le canapé qui me faisait de nouveau face, je savais qu'il allait dire : « Ma prostate a beaucoup souffert de voir passer tant et tant de liquides divers ! Convaincue ? »
Soufflée ! C'était même déjà marqué... 

« À quoi sert-il de vivre le présent comme des marionnettes d'une histoire dont on connaît le déroulé, les tenants et les aboutissants ? » me demande-t-il le moment suivant, exactement comme je l'avais lu quelques instants plus tôt.
« Et si je changeais l'histoire, en ne faisant pas ou ne disant pas ce qui est déjà marqué, que se passerait-il ? »
...
« Eh bien jeune fille, nous n'en saurons jamais rien, car nous n'allons pas le faire, malgré la tentation forte qui vous a traversé l'esprit : j'ai l'avantage sur vous d'avoir tout lu de ce que vous écrierez sur moi, ce jour et tous les autres jours, en utilisant le blog d'infreequentable ! Et il y en a beaucoup. Vous n'avez pas eu le temps d'en faire la lecture complète : Moi si ! »
« Une autre tasse de café ? »
Stupéfiant !
Sidérant ! 

« Bien ! » reprit-il. « En définitive vous n'écrierez pas tout ce que vous allez apprendre ni aujourd'hui ni plus tard, en revenant à plusieurs reprises, en fouillant dans le disque dur de mes archives ou en enquêtant ici et ailleurs.
Vous en ferez des romans, des pièces de théâtre, sans rapports les uns avec les autres, mais en vous inspirant largement des faits que j'ai vécus.
Pour tout vous dire, vous ferez ces recherches mais ne mettrez en ligne absolument rien avant que je ne meure.
Pourquoi et comment je sais cela ? »
Décidemment, cette manie de répondre à mes questions avant que je ne les formule, au moment où elles me viennent en tête, pour être agaçante, donne toutefois corps à son récit (qui sera le mien plus tard, semble-t-il : je n'ai pas encore décidé d'entrer dans le « jeu », trop cartésienne ou trop « journaliste » que je suis). 

« Pourquoi ? Parce qu'en découvrant ces archives, naturellement j'ai pris l'immédiate décision de bloquer le bug informatique qui a permis leur diffusion dès 2008. Les archives de plus d'un an sont systématiquement bloquées depuis lors. On peut toujours corriger telle ou telle page, tant que la prescription n'est pas tombée. Après les internautes ne peuvent plus les corriger.
C'est qu'il se trouve que j'ai moi-même fait l'expérience, avant, de modifier des « signatures » sur le blog d'infreequentable sur ses propres posts de décembre 2006 à fin 2007 : il ne s'est aperçu de rien !
Enfin si, mais en janvier 2008, au moment de répondre à un îlien qui lui en voulait de rapporter un incident dont il avait été témoin à l'été 2007. Un autre siècle !...
Vous vérifierez : C. P-E, c'est pour Cortinco Piétra, le nom de ma mère, Eleratta le nom sous lequel je suis connu ici.
Eleratta, ça veut dire « lierre » en langue Corse et le créateur de ce que tout le monde nomme « fondation » ou « Space fondation », n'est autre qu'un néologisme franco-anglais, pour être Pierre Lierreux. » 

Voilà un nom dont j'avais entendu parler ici ou là. Pierre Lierreux ! Bien entendu, le fameux avocat, l'homme d'affaires aux mille vies, l'ex gouverneur de cette province, celui qui avait fait scandale il y a encore quelques décennies pour avoir écumé la vie nocturne sur toute la planète !
Certains l'avaient surnommé le « pornocrate milliardaire » pour ses nombreuses frasques, d'autres l'avait voué aux gémonies divines pour sa vie de libertin assidu et scandaleux !
LE Pierre Lierreux de légende, qui avait bâti une empire financier parmi les plus puissants était assis en face de moi et me racontait un roman, celui de sa vie, celui de son premier paradoxe temporel ! 

« Naturellement, nous avons fait cogiter nos meilleurs informaticiens sur la question avant de régler le problème. Il s'agit ni plus ni moins d'un bug, d'une absence de routine informatique qui vérifie la cohérence temporelle. Elle manquait sur la plateforme originelle d'Over-blog. Elle a été rajoutée depuis sur les versions suivantes.
Vous ne pouvez plus interférer avec le passé : si on s'apercevait que c'était encore possible, je ne vous laisse pas imaginer la bombe atomique que cela représente !
N'importe qui pourrait raconter une histoire arrivée à son époque postérieure en en avertissant ses ancêtres antérieurs, bien à l'avance, modifiant ainsi le cours de l'Histoire à tout bout de champ !
Depuis « le voyageur imprudent », « la machine à remonter dans le temps », on sait quelles monstruosités cela peut faire apparaître ! Pas question que nous nous permettions ce genre de choses.
Par contre, dans notre monde à nous, celui que nous vivons à l'instant présent, disons T zéro, ces pages existent pourtant bel et bien.
Nous avons donc pris la décision de permettre, dès mon décès annoncé et à chaque fois que vous le désirerez, de mettre entre parenthèse la routine de blocage, pour que vous puissiez mettre en ligne vos articles ».
Comique, va ! 

Ch. Caré-Lebel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire